D’autres cherchent les traces de la vie extraterrestre
Avec cette question : Et si la vie extraterrestre n’avait peut-être
pas besoin d’une planète pour se soutenir ?
Question idiote ? Car à première vue, les planètes semblent être les endroits idéaux pour trouver de la vie.
Après tout, le seul endroit connu où la vie est scientifiquement prouvée dans le vaste cosmos, ça reste la surface de la Terre.
Et la Terre est plutôt sympa.
Notre planète possède un puits gravitationnel profond qui maintient tout en place (ralentit, un tout petit peu, le temps qui passe) et une atmosphère épaisse qui garde les températures de surface dans les bonnes plages pour maintenir l’eau liquide.
Nous disposons en plus d’une abondance d’éléments comme le carbone et l’oxygène pour former les éléments constitutifs des organismes biologiques. Et nous avons beaucoup de soleil qui rayonne vers nous (surtout l’été sur les plages de Balagne, juste ce qu’il faut pour « mes estives »), fournissant ainsi une source essentiellement illimitée d’énergie gratuite (et pas encore taxée).
Or, c’est à partir de cette configuration de base que
nous organisons nos recherches de vie ailleurs dans l’univers. Bien sûr, il
peut y avoir des environnements exotiques ou des chimies folles, mais nous
supposons toujours que la vie existe sur les planètes parce que les planètes
sont si naturellement bien adaptées à la vie telle que nous la connaissons que
ce n’est pas la peine de se creuser plus que ça le neurone.
Toutefois, dans un récent pré-article accepté pour publication dans la revue Astrobiology, des chercheurs (candidat au statut de « trouveurs ») remettent en question cette hypothèse de base en se demandant s’il n’est pas possible de construire un environnement qui permet à la vie de prospérer sans le support d’une planète.
Et cette idée n’est pas aussi folle qu’elle en a l’air. En fait, nous avons déjà un exemple de créatures vivant dans l’espace sans planète : Les astronautes à bord de la Station spatiale internationale !
Ces astronautes ont besoin d’énormes quantités de ressources terrestres qui doivent être constamment transportées vers eux, mais les humains sont des créatures incroyablement complexes.
Peut-être que des organismes plus simples pourraient
le gérer par eux-mêmes. Ainsi, au moins un organisme connu, les minuscules
tardigrades aquatiques, sont capables de survivre dans le vide de l’espace.
Mais toutes les communautés d’organismes dans l’espace doivent relever plusieurs défis. Tout d’abord, ils doivent maintenir une pression intérieure contre le vide de l’espace. Ainsi, une colonie spatiale devrait former une membrane ou une coquille.
Heureusement, ce n’est pas si grave. C’est la même différence de pression que celle entre la surface de l’eau et une profondeur d’environ 10 mètres : Pas un drame, même pour mes tympans.
Et de nombreux organismes, microscopiques et macroscopiques, peuvent gérer ces différences assez facilement : J’y arrive bien avec quelques manipulations nasales…
Le défi suivant est de maintenir une température
suffisamment chaude pour disposer d’eau liquide. La Terre y parvient grâce à
l’effet de serre (si décrié) de l’atmosphère, ce qui ne sera pas une option possible
pour une colonie spatiale biologique beaucoup plus petite.
Mais les auteurs soulignent ainsi que des organismes existants, comme la fourmi argentée du Sahara (Cataglyphis bombycina), peuvent réguler leur température interne en faisant varier les longueurs d’onde de lumière qu’ils absorbent et celles qu’ils réfléchissent – en substance, créant un effet de serre sans atmosphère.
Ainsi, la membrane externe d’une colonie d’organismes flottant librement devrait atteindre les mêmes capacités sélectives.
Ensuite, ils devraient surmonter la perte d’éléments
légers. Les planètes conservent leurs éléments par la simple force de gravité,
mais une colonie organique aurait du mal à faire cela sans cette précieuse aide
de la physique gravitationnelle. De façon très optimiste, il faudrait tout de même
constater qu’une colonie perdrait des éléments légers au cours de dizaines de
milliers d’années : Elle devrait donc trouver des moyens de se
reconstituer.
Mais à cœur vaillant… rien d’impossible.
Enfin, la colonie biologique devrait être positionnée
dans la zone habitable de son étoile, pour accéder au plus grand nombre
possible de rayons solaires, sans cramer par irradiation.
En ce qui concerne les autres ressources, comme le carbone ou l’oxygène, la colonie devrait commencer par un approvisionnement régulier, comme un astéroïde, puis passer à un système de recyclage en boucle fermée parmi ses différents composants pour se maintenir à long terme, autrement dit réinventer l’économie circulaire…
En mettant tout cela ensemble, les chercheurs brossent
le portrait d’un organisme, ou d’une colonie d’organismes, flottant librement
dans l’espace. Cette structure pourrait mesurer jusqu’à 100 m de diamètre (pas
bien gros à l’échelle du cosmos…), et elle serait contenue par une coquille
mince, dure et transparente. Cette coquille stabiliserait son eau intérieure à
la bonne pression et à la bonne température et lui permettrait de maintenir un
effet de serre.
Que de tels organismes puissent exister ou non dans l’univers, cette recherche a de toute façon des implications importantes pour les futures entreprises humaines dans l’espace.
Alors que nous construisons actuellement des habitats avec du métal et alimentons nos stations avec de l’air, de la nourriture et de l’eau transportés depuis la Terre, les habitats futurs pourraient par exemple utiliser des matériaux issus de la bio-ingénierie pour créer des écosystèmes autonomes.
Car la vie exige la répétition de réactions chimiques.
Or, décrire tous les types de réactions et de conditions requises pour la
répétition auto-entretenue – appelée autocatalyse – pourrait concentrer la
recherche de la vie sur d’autres planètes.
Ainsi, il est logique de penser que des réactions chimiques auto-entretenues qui pourraient soutenir une biologie radicalement différente de la vie telle que nous la connaissons et pourraient exister sur de nombreuses planètes différentes en utilisant une variété d’éléments au-delà du carbone sur lequel la vie de la Terre est basée.
Sur Terre, la vie est en effet basée sur des composés
organiques. Ces molécules sont composées de carbone et comprennent souvent
d’autres éléments tels que l’hydrogène, l’oxygène, l’azote, le phosphore et le
soufre.
Pas beaucoup plus.
Et les « futurs-trouveurs » se demandent si la vie extraterrestre pourrait évoluer sur la base d’une chimie significativement différente.
Par exemple, les chercheurs ont longtemps spéculé sur le silicium (fort abondant et chimiquement intéressant avec ses nombreuses valences stables) qui pourrait également servir d’épine dorsale pour la biologie.
« Il est important d’explorer ces possibilités afin que nous ayons une idée de ce à quoi peuvent ressembler toutes les formes de vie, pas seulement la vie sur Terre », déclare Betül Kaçar, astrobiologiste, bactériologiste et biologiste de l’évolution à l’Université du Wisconsin-Madison.
Les réactions autocatalytiques, auto-entretenues, peuvent
produire des molécules qui encouragent la même réaction à se reproduire, un peu
comme des colonies de lapins qui… lapinent.
« L’une des principales raisons pour lesquelles les chercheurs sur l’origine de la vie s’intéressent à l’autocatalyse est que la reproduction – une caractéristique clé de la vie – est un exemple d’autocatalyse », a déclaré Kaçar (précité).
« La vie catalyse la formation de plus de vie. Une cellule produit deux cellules, qui peuvent devenir quatre et ainsi de suite. Au fur et à mesure que le nombre de cellules se multiplie, le nombre et la diversité des interactions possibles se multiplient en conséquence. »
On a bien compris la dynamique des lapins : Reste la contrainte d’un « monde » fermé, sans ressource extérieur…
Mais j’avoue que mes plantes enfermées dans un bocal étanche à l’abri du chat, avec seulement de la lumière qui anime le tout, c’est déjà un bon exemple de vie autonome extraterrestre…
Peu importe pour le moment : Dans leur nouvelle étude, les chercheurs ont recherché des autocatalyses au-delà des composés organiques. Et ils ont estimé que l’autocatalyse pourrait aider à conduire à l’abiogenèse – l’origine de la vie à partir de l’absence de vie (le souffle divin, celui du plafond de la Chapelle Sixtine).
Ces scientifiques se sont concentrés sur ce qu’on
appelle les cycles de proportionnalité, qui peuvent générer plusieurs copies
d’une molécule. Ces produits peuvent être utilisés comme matériaux de départ
pour aider ces cycles à se reproduire, ce qui entraîne une autocatalyse.
Et « la co-proportionnalité est sans doute unique parce qu’il s’agit d’une réaction unique qui produit des multiples d’une sortie – elle ressemble beaucoup à la reproduction », a souligné Zhen Peng, biologiste de l’évolution à l’Université du Wisconsin-Madison, principal contributeur à l’étude dont il est question aujourd’hui.
Et pour trouver ces réactions, ces scientifiques ont analysé plus de deux siècles de documents scientifiques numérisés écrits dans de nombreuses langues différentes. « Avec des outils de recherche et de traduction efficaces, nous avons été en mesure de concevoir et de mener cette évaluation unique en son genre de l’omniprésence des cycles autocatalytiques », d’après le dire de Zach Adam, un autre co-auteur de cette étude universitaire, géologue à l’Université du… Wisconsin-Madison !
En fin de compte, les chercheurs ont découvert 270
cycles différents de réactions autocatalytiques. « L’autocatalyse n’est
peut-être pas si rare, mais elle pourrait plutôt être une caractéristique
générale de nombreux environnements différents, même ceux qui sont vraiment
différents de la Terre ».
Et la plupart des 270 cycles n’ont pas utilisé de composés organiques !
Certains étaient centrés sur des éléments absents ou extrêmement rares dans la vie sur Terre, tels que le mercure ou le thorium, un métal radioactif (dont on fera les combustibles des futures centrales nucléaires dites « propres »).
De plus, ils ont remarqué qu’un certain nombre de cycles ne se produisent probablement qu’à des températures ou des pressions extrêmement élevées ou au contraire extrêmement basses.
Ainsi ils ont même découvert quatre cycles
autocatalytiques impliquant des gaz nobles, qui ne réagissent que rarement,
voire jamais, chimiquement avec d’autres éléments.
Si même un gaz relativement inerte tel que le xénon pouvait participer à l’autocatalyse, « il y a de bonnes raisons de supposer que l’autocatalyse se produit plus facilement dans d’autres éléments », a déclaré Peng (le biologiste de l’équipe).
Seulement huit de ces cycles étaient relativement complexes, composés de quatre réactions ou plus.
Car la plupart des 270 cycles étaient simples, chacun ne comportant que deux réactions.
« On pensait que ce genre de réactions était très rare », d’après le chef. « Nous montrons que c’est en fait loin d’être rare. Il suffit de regarder au bon endroit. »
Et ils ont noté qu’il est possible de combiner plusieurs cycles, même s’ils sont très différents les uns des autres.
Cela pourrait alors conduire à des réactions chimiques auto-entretenues qui génèrent une gamme variée de molécules pour produire une grande complexité.
« Avec autant de recettes de base pour
l’autocatalyse à portée de main, l’objectif de la recherche peut maintenant se
déplacer vers la compréhension de la façon dont l’autocatalyse, par le biais de
la proportion, peut avoir des effets plus prononcés sur la formation de la
chimie d’une planète », aura annoncé, fier de lui, Kaçar.
Et ces scientifiques-là espèrent que les recherches futures pourront tester expérimentalement ce nouveau livre de cuisine qu’ils ont créé.
« Les cycles présentés ici sont un éventail de recettes de base qui peuvent être mélangées et assorties d’une manière qui n’a jamais été essayée auparavant sur notre planète », a rajouté Peng (le biologiste). « Ils pourraient conduire à la découverte de tout nouveaux exemples de chimie complexe qui fonctionnent dans des conditions où les cycles à base de carbone ou même de silicium sont trop brûlés ou gelés. »
Notez tout de même qu’il n’est pas certain que ces
cycles soient tous plausibles, ont averti les chercheurs. « Il n’est pas
garanti que tous les exemples que nous avons rassemblés puissent être analysés
en laboratoire ou être trouvés sur d’autres objets astronomiques », ont-ils
énoncé prudemment.
Mais en plus des implications que ce travail pourrait avoir pour la recherche de la vie dans l’univers et la compréhension des origines de la vie sur Terre, cette recherche pourrait avoir des applications pratiques, telles que « l’optimisation de la synthèse chimique et l’utilisation efficace des ressources et de l’énergie », a déclaré Adam (le géologue).
« Une autre consiste à utiliser des composés chimiques pour des tâches intéressantes telles que le calcul chimique. »
Pour ma part, je vous laisse avec ça : Je pars me
souvenir et honorer ma parentèle massacrée dans les tranchées par des
délirants, un jour où aucun de vous n’y était.
Moâ non plus, je n’étais pas, mais je m’en rappelle bien tout de même : Et il convient de leur rendre hommage.
Pour mémoire (n’en
déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE
PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE »,
REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
Постскриптум: Алексей Навальный умер в заключении за свои политические взгляды. Россияне обрекают себя на всю жизнь нести весь позор!
Parrainez Renommez la rue de l'ambassade de Russie à Paris en rue Alexeï Navalny (change.org)
Question idiote ? Car à première vue, les planètes semblent être les endroits idéaux pour trouver de la vie.
Après tout, le seul endroit connu où la vie est scientifiquement prouvée dans le vaste cosmos, ça reste la surface de la Terre.
Et la Terre est plutôt sympa.
Notre planète possède un puits gravitationnel profond qui maintient tout en place (ralentit, un tout petit peu, le temps qui passe) et une atmosphère épaisse qui garde les températures de surface dans les bonnes plages pour maintenir l’eau liquide.
Nous disposons en plus d’une abondance d’éléments comme le carbone et l’oxygène pour former les éléments constitutifs des organismes biologiques. Et nous avons beaucoup de soleil qui rayonne vers nous (surtout l’été sur les plages de Balagne, juste ce qu’il faut pour « mes estives »), fournissant ainsi une source essentiellement illimitée d’énergie gratuite (et pas encore taxée).
Toutefois, dans un récent pré-article accepté pour publication dans la revue Astrobiology, des chercheurs (candidat au statut de « trouveurs ») remettent en question cette hypothèse de base en se demandant s’il n’est pas possible de construire un environnement qui permet à la vie de prospérer sans le support d’une planète.
Et cette idée n’est pas aussi folle qu’elle en a l’air. En fait, nous avons déjà un exemple de créatures vivant dans l’espace sans planète : Les astronautes à bord de la Station spatiale internationale !
Ces astronautes ont besoin d’énormes quantités de ressources terrestres qui doivent être constamment transportées vers eux, mais les humains sont des créatures incroyablement complexes.
Mais toutes les communautés d’organismes dans l’espace doivent relever plusieurs défis. Tout d’abord, ils doivent maintenir une pression intérieure contre le vide de l’espace. Ainsi, une colonie spatiale devrait former une membrane ou une coquille.
Heureusement, ce n’est pas si grave. C’est la même différence de pression que celle entre la surface de l’eau et une profondeur d’environ 10 mètres : Pas un drame, même pour mes tympans.
Et de nombreux organismes, microscopiques et macroscopiques, peuvent gérer ces différences assez facilement : J’y arrive bien avec quelques manipulations nasales…
Mais les auteurs soulignent ainsi que des organismes existants, comme la fourmi argentée du Sahara (Cataglyphis bombycina), peuvent réguler leur température interne en faisant varier les longueurs d’onde de lumière qu’ils absorbent et celles qu’ils réfléchissent – en substance, créant un effet de serre sans atmosphère.
Ainsi, la membrane externe d’une colonie d’organismes flottant librement devrait atteindre les mêmes capacités sélectives.
Mais à cœur vaillant… rien d’impossible.
En ce qui concerne les autres ressources, comme le carbone ou l’oxygène, la colonie devrait commencer par un approvisionnement régulier, comme un astéroïde, puis passer à un système de recyclage en boucle fermée parmi ses différents composants pour se maintenir à long terme, autrement dit réinventer l’économie circulaire…
Que de tels organismes puissent exister ou non dans l’univers, cette recherche a de toute façon des implications importantes pour les futures entreprises humaines dans l’espace.
Alors que nous construisons actuellement des habitats avec du métal et alimentons nos stations avec de l’air, de la nourriture et de l’eau transportés depuis la Terre, les habitats futurs pourraient par exemple utiliser des matériaux issus de la bio-ingénierie pour créer des écosystèmes autonomes.
Ainsi, il est logique de penser que des réactions chimiques auto-entretenues qui pourraient soutenir une biologie radicalement différente de la vie telle que nous la connaissons et pourraient exister sur de nombreuses planètes différentes en utilisant une variété d’éléments au-delà du carbone sur lequel la vie de la Terre est basée.
Pas beaucoup plus.
Et les « futurs-trouveurs » se demandent si la vie extraterrestre pourrait évoluer sur la base d’une chimie significativement différente.
Par exemple, les chercheurs ont longtemps spéculé sur le silicium (fort abondant et chimiquement intéressant avec ses nombreuses valences stables) qui pourrait également servir d’épine dorsale pour la biologie.
« Il est important d’explorer ces possibilités afin que nous ayons une idée de ce à quoi peuvent ressembler toutes les formes de vie, pas seulement la vie sur Terre », déclare Betül Kaçar, astrobiologiste, bactériologiste et biologiste de l’évolution à l’Université du Wisconsin-Madison.
« L’une des principales raisons pour lesquelles les chercheurs sur l’origine de la vie s’intéressent à l’autocatalyse est que la reproduction – une caractéristique clé de la vie – est un exemple d’autocatalyse », a déclaré Kaçar (précité).
« La vie catalyse la formation de plus de vie. Une cellule produit deux cellules, qui peuvent devenir quatre et ainsi de suite. Au fur et à mesure que le nombre de cellules se multiplie, le nombre et la diversité des interactions possibles se multiplient en conséquence. »
On a bien compris la dynamique des lapins : Reste la contrainte d’un « monde » fermé, sans ressource extérieur…
Mais j’avoue que mes plantes enfermées dans un bocal étanche à l’abri du chat, avec seulement de la lumière qui anime le tout, c’est déjà un bon exemple de vie autonome extraterrestre…
Peu importe pour le moment : Dans leur nouvelle étude, les chercheurs ont recherché des autocatalyses au-delà des composés organiques. Et ils ont estimé que l’autocatalyse pourrait aider à conduire à l’abiogenèse – l’origine de la vie à partir de l’absence de vie (le souffle divin, celui du plafond de la Chapelle Sixtine).
Et « la co-proportionnalité est sans doute unique parce qu’il s’agit d’une réaction unique qui produit des multiples d’une sortie – elle ressemble beaucoup à la reproduction », a souligné Zhen Peng, biologiste de l’évolution à l’Université du Wisconsin-Madison, principal contributeur à l’étude dont il est question aujourd’hui.
Et pour trouver ces réactions, ces scientifiques ont analysé plus de deux siècles de documents scientifiques numérisés écrits dans de nombreuses langues différentes. « Avec des outils de recherche et de traduction efficaces, nous avons été en mesure de concevoir et de mener cette évaluation unique en son genre de l’omniprésence des cycles autocatalytiques », d’après le dire de Zach Adam, un autre co-auteur de cette étude universitaire, géologue à l’Université du… Wisconsin-Madison !
Et la plupart des 270 cycles n’ont pas utilisé de composés organiques !
Certains étaient centrés sur des éléments absents ou extrêmement rares dans la vie sur Terre, tels que le mercure ou le thorium, un métal radioactif (dont on fera les combustibles des futures centrales nucléaires dites « propres »).
De plus, ils ont remarqué qu’un certain nombre de cycles ne se produisent probablement qu’à des températures ou des pressions extrêmement élevées ou au contraire extrêmement basses.
Si même un gaz relativement inerte tel que le xénon pouvait participer à l’autocatalyse, « il y a de bonnes raisons de supposer que l’autocatalyse se produit plus facilement dans d’autres éléments », a déclaré Peng (le biologiste de l’équipe).
Seulement huit de ces cycles étaient relativement complexes, composés de quatre réactions ou plus.
Car la plupart des 270 cycles étaient simples, chacun ne comportant que deux réactions.
« On pensait que ce genre de réactions était très rare », d’après le chef. « Nous montrons que c’est en fait loin d’être rare. Il suffit de regarder au bon endroit. »
Et ils ont noté qu’il est possible de combiner plusieurs cycles, même s’ils sont très différents les uns des autres.
Cela pourrait alors conduire à des réactions chimiques auto-entretenues qui génèrent une gamme variée de molécules pour produire une grande complexité.
Et ces scientifiques-là espèrent que les recherches futures pourront tester expérimentalement ce nouveau livre de cuisine qu’ils ont créé.
« Les cycles présentés ici sont un éventail de recettes de base qui peuvent être mélangées et assorties d’une manière qui n’a jamais été essayée auparavant sur notre planète », a rajouté Peng (le biologiste). « Ils pourraient conduire à la découverte de tout nouveaux exemples de chimie complexe qui fonctionnent dans des conditions où les cycles à base de carbone ou même de silicium sont trop brûlés ou gelés. »
Mais en plus des implications que ce travail pourrait avoir pour la recherche de la vie dans l’univers et la compréhension des origines de la vie sur Terre, cette recherche pourrait avoir des applications pratiques, telles que « l’optimisation de la synthèse chimique et l’utilisation efficace des ressources et de l’énergie », a déclaré Adam (le géologue).
« Une autre consiste à utiliser des composés chimiques pour des tâches intéressantes telles que le calcul chimique. »
Moâ non plus, je n’étais pas, mais je m’en rappelle bien tout de même : Et il convient de leur rendre hommage.
Post-scriptum : Alexeï Navalny est mort en détention pour ses opinions politiques. Les Russes se condamnent à perpétuité à en supporter toute la honte !
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