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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

lundi 18 septembre 2023

Opération Juliette-Siéra (32/33)

Trente-deuxième chapitre : Vendredi 27 août 2010
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Le monde a changé en cette fin d’été 2010. Paul guette l’Airbus A 320 qui fait sa descente sur la piste 35 pour aborder Poretta par le Sud. Hier, il a invité le « Capitaine Haddock » qui voulait le rencontrer de toute urgence. « Eh bien venez. Je vous cueille à l’aéroport de Bastia par le premier avion. Je vous emmène faire un tour en mer et vous montre une petite surprise… ufologique » a-t-il rajouté comme pour le faire rappliquer plus vite !
L’autre, ne s’est évidemment pas fait prier. Il avait tout juste le temps de rejoindre Orly et d’embarquer pour le premier vol vers Bastia, quasiment vide dans ce sens-là en cette fin de saison. Et puis, ça fait toujours plaisir de rencontrer quelques ex-collègues dans le cockpit. 
Paul est au rendez-vous. 
« Heureux de vous revoir ! » commence Haddock. « Vous savez ce qui se passe ? » demande Haddock oubliant qu’ils s’étaient séparés en se tutoyant, l’année dernière. 
Ça dépend sur quel sujet… Il sait plein de choses, bien évidemment. 
« Vous avez des bagages ? » Juste le nécessaire en bagage à main. « Eh bien je vous emmène vous mouiller un peu les pieds : j’ai une surprise pour vous ! » 
Mouiller les pieds, Paul ne peut pas mieux dire : après un petit parcours sur des routes impossibles contournant l’aéroport à cheval sur la moto de Paul, l’équipage contourne la « Canonica », une vieille chapelle construite sur les ruines d’une plus anciennes encore, puisque datant du VIème siècle, et ils se retrouvent tous les deux à « Mariana-plage ». Longue plage située sur la mer Tyrrhénienne, l’un à retirer les chaussettes et remonter le bas de pantalon sur le sable frais et gris, pendant que l’autre embarque tant bien que mal sa moto sur le « youyou » balloté par les vagues. 
Direction le ketch mouillé à quelques encablures. 
Passées les vagues de la petite houle résiduelle qui viennent mourir sur la grève, Haddock questionne : « Où va-t-on comme ça ? » 
Voir un prototype sur la BA 126, dite Capitaine Preziosi, à Solenzara. « On est attendu pour un vol d’essai sur le coup des 14 heures. C’est à une trentaine de nautiques, on aura le temps de se préparer à déjeuner à bord. Si ça vous dit, vous en êtes ! » 
Et pourquoi à voile et pas en voiture ou à moto. 
« Vue la circulation en cette période de grands retours, on mettrait presque autant de temps. Et puis il y a des radars tout le long de la N 198… Casse-gueule les freinages à l’emporte-pièce. » 
Par ailleurs, Paul fera hiverner son voilier une partie de la morte saison au port de plaisance voisin. 
« Et puis on pourra déjeuner à bord avant ! » Le café d’Air France laissant comme un goût de revenez-y et le départ matinal ayant été tellement précipité que la perspective est finalement la bienvenue… 
« Un vol d’essai de quoi ? » 
LE prototype sorti des labos et ateliers de la MAPEA au mois de juin dernier. 
« Nous avons fait quelques essais statiques dans la cour de l’usine. C’est juste un démonstrateur. 16 tonnes à pleine charge. Mais le premier vol, il y a une semaine, a failli tuer le pilote. Depuis, il a renoncé. En venant se poser jusqu’ici en catastrophe. Nous, nous allons tenter de le ramener à Aubenas, en faisant un essai température, vitesse et altitude ! Juste histoire de valider le concept… » 
Cinglé le capitaine de corvette… 
 
Une fois la manœuvre de dérapage sur le mouillage, toutes voiles dehors et bien réglées, la pale du pilote automatique immergée, le cap au Sud, Paul à la roue de barre située en poste central, Haddock se dit que c’est le moment de commencer à l’enquérir des nouvelles de Paris. 
« Je suis ravi de vous rencontrer et de participer à un petit vol d’essai, mais savez-vous ce qui se passe à Paris, en ce moment ? » 
Il pleut, non ? 
« Pas du tout ! Votre enquête sur les milliards disparus de la « Division Daguet » est en ligne depuis le début du mois ! Sur un blog anonyme. Avec de tels détails qu’il ne peut venir que de vous. » 
Oui, ça, il est au courant.
« Ces pages ont été mises en ligne depuis un cybercafé au mois de mai et j’ai été soupçonné d’avoir transmis ce texte à un certain René Dupont qui l’aurait romancé. C’est vrai que certains détails sont assez troublants. La trame elle-même l’est tout autant. Mais un, je ne connais pas, ni d’Ève ni d’Adam ce Dupont ; deux, mon rapport ne couvre qu’une toute petite partie de cette histoire mise en ligne. Il tient en même pas 10 feuillets de synthèse. Je ne vois pas comment on peut en tirer une trentaine de post, sauf à se tamponner les 3.627 pages des annexes et des comptes. Même moi, je n’ai pas pu faire plus court. D’autant que ce gars-là n’est pas connu des services de police, n’est militant de rien et à rien, n’a pas vraiment d’activité professionnelle assumée. S’il avait voulu se refaire ou seulement améliorer son train de vie, il l’aurait vendu, son roman. 
Trois, mon rapport a été remis en deux exemplaires papier et un CD-Rom crypté avec une clé de 1.024 bits. Sauf à avoir le code de décryptage, tous les ordinateurs de la planète réunis mettraient un million d’années avant d’espérer le casser.
Si fuite il y a, ça ne peut venir que de vous, ou du ministère. » 
Non ! Pas au mois de mai, mais là, durant le mois d’août.
Et ce n’est pas fini. 
« Le blog de l’ignoble infréquentable ! » 
Ah ? « Peut-être qu’il a juste pompé les textes mis en ligne, ailleurs et avant alors ? » 
« Ça veut aussi dire que vous confirmez avoir abouti et récupérer les fonds de la division Daguet ? ». 
Paul ne confirme rien : il le lui avait déjà fait savoir.
« J’ai déjà oublié ce dont vous voulez parler, « old chap ». Je suis sur autre chose et je vais vous montrer ce qu’on peut faire avec trois sous et quelques bouts de ficelle, si vous voulez bien risquez votre peau sur un prototype avec moi ! » 
Présenté comme ça, ce n’est pas si sûr… 
  
En fait, le « Capitaine Haddock » est venu pour parler d’encore autre chose, si Paul de Bréveuil ne veut pas revenir sur « l’opération Isidore ». 
Les langoustes grillées sur le barbecue du bord commencent à dégager un fumet exquis.
« Je vais aussi vous faire du figatellu, un sifflard du pays qu’on mange normalement avec des œufs au plat. Vous verrez, c’est nettement plus fort que ces machins achetés hier soir au pêcheur de Solenzara qui a dû les trouver à Rungis le matin même…
Je le fais cuire après, parce que ça dégage un fumet qui pourrait gâter celui des langoustes ! » 
Haddock n’en a cure. Il veut délivrer ses messages. 
Tout d’abord le remboursement à l’Otan des fonds récupérés sur l’extinction des puits de pétrole en feu du Koweït est d’une extrême importance, car l’Otan a une importance vitale pour la paix sur la planète. C’est en effet, d’après lui, autour de l’Otan que va se constituer une « gendarmerie planétaire », seule capable d’assurer un véritable contrôle des États qui seraient tentés par des dérives totalitaires. 
La conversation revient sur le « prototype-démonstrateur » qui est stationné, à la va-vite à Solenzara.
« Mon pilote d’essai a eu un mal fou à contrôler sa machine. Vous verrez, ça ressemble à s’y méprendre à l’un de vos OVNI qui vous passionnent tant !
Une machine qui est à revoir… Les buses de carburant, les ailerons, le pilote automatique du bord qui n’est pas assez rapide.
Il s’est envoyé en voile noir à plusieurs reprises. Et nous on va tenter de ramener le prototype à Aubenas sans se casser la gueule. J’aimerai bien voir la tête des céramiques des bords d’attaque quand même ! » 
Il a une licence « pilote d’essai », pour piloter un prototype, au fait ? 
« Non mais ce n’est pas grave : il est à moi, enfin à ma boîte. Et il vaut mieux le ramener par les airs que par la route : ça attirera moins les regards indiscrets en haute altitude ! » 
 
Le « capitaine Haddock » rebondit : « Savez-vous que j’ai participé, le 12 novembre 1997, à une conférence au National Press Club de Washington, qui rassemblait les plus indiscutables témoignages d’OVNI ?
Je dois vous avouer que l’exposé du Général-major Wilfried de Brouwer, de la force aérienne belge, a été extrêmement convaincant, car la défense belge a répertorié près de 400 observations indiscutables d’OVNI sur près de six mois.
D’ailleurs, un organisme indépendant en a répertorié encore plus : près de 2.000 en deux ans… » 
Paul, se tait : la langouste au charbon de bois mérite un peu d’huile d’olive semée avec attention et parcimonie, au goutte-à-goutte, pour éviter de tout flamber. 
Et puis ce n’est pas 2.000 mais 4.500 observations qui ont été faites en 50 ans, dont 1.500 en France, et dont une bonne dizaine est répertoriée comme « absolument sûres » par la COMETA. 
Une commission de haut-gradés de toutes les administrations concernées de près ou de loin par l’espace aérien.
De plus, en qualité d’ex-pilote de chasse, il est parfaitement au courant des consignes en cas de rencontre avec un OVNI. Dès qu’il est identifié au radar, on va au visuel, mais en aucun cas il est question d’acquérir la cible au radar de tir : on ne sait pas si la réplique de l’engin inconnu peut être immédiate, et définitive…
Mais il n’en avait jamais croisé dans sa courte carrière de militaire. 
Le « capitaine Haddock » poursuit toujours aussi imperturbablement son laïus : « La planète est sous surveillance depuis des décennies par une ou plusieurs civilisations extraterrestres qui sont particulièrement alarmées par le niveau de corruption et d’irresponsabilité de nombreux dirigeants politiques.
Le détournement des indemnités de la guerre du Golfe ainsi que l’affaire de l’escroquerie sur l’extinction des puits de pétrole ne peut qu’attirer l’attention de nos visiteurs au même titre que les milliers de têtes nucléaires opérationnelles… ». 
Oui, oui ! Et amener Dupont à publier ses billets, sous le pseudonyme « d’Ignoble » ! 
« Et vous pensez vraiment que les États-Unis attachent une grande importance à tous ces phénomènes ? ». 
« Voyez-vous, je suis très connu aux USA dans les « services » pour avoir été le dénonciateur du détournement des indemnités de la guerre du Golfe. Ce détournement a révolté toute la haute hiérarchie de l’armée américaine – vous en savez quelque chose – et, lorsque j’ai témoigné au NPC à Washington, j’ai eu l’énorme surprise de constater que mon témoignage était repris en priorité par CNN qui l’a diffusé, en boucle, pendant 48 heures… » 
La Une de CNN ! Mazette le « quart d’heure de gloire » en boucle ! 
« Vous voulez dire que votre témoignage a été retenu en priorité, avant tous les autres, parce que vous traitiez aussi le dossier de la guerre du Golfe ?... ». 
Haddock opine du chef et sait qu’il a été compris. 
« C’est exactement cela ! Si l’observation que j’ai faite d‘un OVNI au-dessus de Paris avec mon équipage est spectaculaire, les autres observations auraient tout aussi bien pu faire la une de CNN. Il y avait notamment « Fife Syming Tonne », le gouverneur de l’Arizona, qui témoignait sur l’observation de Phoenix et il pèse d’un tout autre poids médiatique aux USA que moi-même. Ceci est peut-être une coïncidence, mais j’ai eu droit à d’autres « coïncidences » qui ne trompent pas ».
Admettons. C’est curieux pour des Américains, mais comme ils ont toujours considéré les « Frenchies » comme des empaffés un peu cinglés ou déjantés, ça allait peut-être dans le bon sens du moment. 
 
« La défense française et la défense américaine ont suivi très attentivement toutes mes actions contre la trahison de « Thieriment ». Le fait que je n’ai jamais pardonné sa trahison envers nos armées ne pouvait qu’être bien prise par les Américains qui savaient, de plus, que les fonds de l’Otan faisaient partie du même dossier. Et c’est vraisemblablement la raison pour laquelle cette observation d’OVNI a été diffusée en priorité sur CNN. » 
Ah ? 
Lier de bas-détournements de fonds, certes spectaculaires par leur montant, à des affaires de petits-hommes-verts, c’est assez osé, en effet. 
« Savez-vous que la présence extraterrestre sur la Terre est classée à un niveau de confidentialité supérieur à celui de l’armement nucléaire ? »
« Ouais, peut-être. Mais qui donc a organisé cette fuite dévoilant mes supposées turpitudes pour récupérer les fonds de la Nation sur le web ?... ». 
« La fuite du dossier sur le web trouve naturellement son origine à l’état-major des armées qui refuse toujours que l’élite de la Marine, de l’Armée de l’Air et de l’Armée de Terre, continue à être prise par les dirigeants politiques pour un ramassis de « Pov’Kons aux ordres », comme c’est le cas depuis trois décennies !... » 
Admettons, même si ce n’est pas tout à fait comme ça que Paul a pu voir les choses… 
 
Le « Capitaine Haddock », dont le verre commence à se vider sérieusement, fait un bilan de l’état d’esprit des amiraux et des généraux qu’il côtoie depuis plus de quinze ans : « Voyez-vous Capitaine, si les relations de la défense avec « l’Etna » sont courtoises, il n’en demeure pas moins que l’addition sur les détournements de fonds de l’époque de « Thieriment » est loin d’avoir été présentée à la classe politique. Ces détournements de fonds publics ne seront jamais « digérés » par nos militaires qui ne veulent pas être complices d’actes illégaux comme le détournement des indemnités de la guerre du Golfe ou l’escroquerie de l’extinction des puits de pétrole en feu au Koweït.
Vous savez que les officiers formés dans nos écoles militaires, École Navale, École de l’Air et Saint-Cyr, sont tout à fait conscients de l’exigence du respect de la loi pour les crimes et délits ainsi que pour la conduite à tenir face aux ordres illégaux. » 
Oui, il sait !
L’article 40 du Code de procédure pénale précise que « Toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l’exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d’un crime ou d’un délit est tenu d’en donner avis sans délai au Procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs ». 
L’instruction ministérielle n° 2017-10 relative aux devoirs du soldat à qui un ordre illégal a été donné précise sans aucune ambiguïté qu’un militaire, mis dans une telle situation, doit « refuser les ordres illégaux » et révéler ce fait « par tout moyen, directement et dans les plus brefs délais : soit au ministre de la Défense, soit à son chef d’état-major, soit à l’inspecteur général de son armée ». 
En qualité d’officier supérieur de réserve, il connaît son Code, Paul. 
« Cette instruction définit les conditions dans lesquelles les militaires doivent appliquer les prescriptions de la loi portant Statut Général des Militaires et celles du décret du 15 juillet 2005 portant lui-même règlement de discipline générale.
L’état-major des armées connaît parfaitement cette réglementation et se base sur les lois pour refuser toute véritable complicité avec les politiques qui ont réalisé ces détournements de fonds. » 
Manquerait plus que les officiers d’état-major se mettent en contravention avec leurs propres textes… 
« La seule raison pour laquelle la Défense n’a pas encore transmis à la justice toutes les informations qu’elle possède, et qui sont autant de délits ne pouvant pas faire l’objet du secret défense, a tenu dans la difficulté à identifier puis à récupérer ces fonds. » 
Pourquoi me raconte-t-il tout ça, se demande Paul ?
Il fait beau et encore chaud, le clapotis de l’étrave sonne claire, le faseyement de la bordure du foc annonçant avec régularité la légère abattée du pilote automatique. 
Il ne comprend pas qu’on puisse ainsi se fatiguer pour de vieilles histoires. 
L’état-major en savait déjà assez long sur… sa propre ignorance dans cette affaire, quand les cartons secret-défense sont arrivés au siège parisien de la MAPEA avant même qu’on lui tire dessus. 
C’est après, quand il leur a remis le dossier de synthèse et les annexes, qu’ils ont pu en mesurer tout le gouffre. 
« Il faut, d’autre part, ne pas nuire à l’image de la France ou encore à nos relations avec nos alliés de l’Otan. Toute une série de raisons qui font que le dossier peut difficilement être rendu public sans provoquer une crise politique qui entraînera la fin de la Vème république. Aussi la meilleure solution est-elle une fuite humoristiquement organisée sur le web. » 
Donc, Dupont, c’est lui ? 
« C’est une étape de communication qui va indiquer très clairement à nos dirigeants politiques corrompus, ou lâches, que les chefs d’état-major, actuels ou en retraite, ne baisseront jamais la garde sur la corruption politique… ». 
On en avait vu d’autres, mais admettons : ce n’est plus lui, mais bien une équipe de scribouillards du ministère qui s’est tamponné tout le contenu du rapport. « M’en tamponne le coquillard ! », pense Paul. « Ce rapport, c’est leur propriété, finalement : ils en font ce qu’ils veulent. » 
« Certes ! Mais à titre personnel, quelles ont été les conséquences de vos propres actions « main-propre ? »... ». 
 
« En fait, la conséquence la plus visible de mon action a été, jusqu’à maintenant, l’arrêt de la grève des pilotes « d’Air-Transe » pendant le Mondial de foot en juin 1998 ; souvenez-vous du battement médiatique qui a eu lieu au début juin 1998 pour stigmatiser les pilotes de ligne – ces privilégiés – qui entamaient une grève pour conserver leurs salaires exorbitants et avantages divers alors qu’un échange « salaire-actions » était proposé par « Jean-Cyril Spin-Etna ». Cela correspondait à la politique égalitariste d’un gouvernement de gauche incapable de réaliser que les efforts doivent être rémunérés en fonction de la responsabilité et des obligations d’un métier, et que l’égalitarisme salarial – promue par des dirigeants corrompus jusqu’à la moelle – n’est rien d’autre qu’une immaturité infantile qui condamne un pays à la stagnation ou même à l’effondrement ».
Paul avait lu cette histoire-là sur le blog d’alerte éthique, en effet : le couplet « idéologique [1]». 
« Lors de la grève à « d’Air-Transe » de juin 1998, les pilotes étaient particulièrement remontés et lorsque que j’ai informé « Jean-Charles Kore-Bête » du dossier déposé au ministère des finances sur le détournement des indemnités de la guerre du Golfe, il m’a immédiatement répondu : « Si le gouvernement lance ses « chiens de guerre » sur les pilotes nous rendrons publique cette histoire de détournement de fonds en mondovision ! »... » 
« J’ai lu ça sur votre blog. Admettons : ils se sont immédiatement calmés en haut lieu de la « gauche plurielle », je suis au courant. » 
Le « capitaine Haddock », très satisfait de sa révélation, se reprend une rasade de whisky sur la réserve du bord (qui n’est pourtant pas du Loch Lomond[2]) et continue : « J’ai su par la suite que des membres du syndicat des pilotes auraient reçu des menaces destinées à les faire taire. Je n’en sais pas plus, mais une chose est certaine : la grève s’est soudainement arrêtée le 8 juin 1998 lorsque j’ai écrit au ministre des finances de l’époque, celui qui fait banquier mondial actuellement, pour lui rappeler le dossier de la guerre du Golfe.
J’avais envoyé, de plus, ce courrier à toute la presse et aux télévisions, et le gouvernement a compris qu’il fallait immédiatement céder aux pilotes « d’Air-Transe » sous peine de voir un gigantesque scandale éclater.
De plus, il aurait été immédiatement confirmé par les pays du Golfe ou par des sources d’Outre-Atlantique. Le gouvernement et « Air-Transe » n’avaient pas d’autre choix que de céder. Et ensuite le syndicat des pilotes n’a plus bougé sur le dossier… ». 
Un grand n’importe quoi, là : si les courriers avaient été aussi fracassants, il y aurait bien eu un tabloïd pour les reprendre ! 
On sait tout des positions coïtales des uns et des autres, alors une pareille énormité, elle aurait fait le tour de la planète en peu de temps ! 
Il se la pète, le « capitaine Haddock », dès qu’on passe aux alcools forts ! 
 
« Attendez ! Je dois tout d’abord souligner que l’arrêt de la grève a été fait avec l’aide de mon conseil « Maître Rouflaquette », avocat à la cour, et qui a été aussi le destinataire de tous mes courriers aux différents ministres des finances qui se sont succédé depuis 1998. 
Ensuite, le résultat du conflit a été que, au lieu de 20 % de moins de salaire, les pilotes long-courriers ont eu 50 % de salaire en plus par une série d’avantages comme le paiement des « heures créditées », qui sont des heures de vol payées pour chaque journée passée à l’hôtel (4 heures de vol payées pour chaque jour d’hôtel), ou encore un forfait journalier accordé par le fisc au titre des frais réels pour les d’indemnités en escale…
Vous voyez que l’action du « capitaine Haddock » a été très positive pour les pilotes de ligne qui gardent malgré tout en réserve ce dossier au cas où les dirigeants actuels auraient la mauvaise idée de remettre en question leurs avantages… ». 
Bé voyons ! Que deviendraient tous ces pauvres pilotes sans « Haddock » ? 
« Quant à « Jean-Charles Kore-Bête », qui était un copain rugbyman de « J-C. Gay-Sot », le ministre communiste des transports de l’époque, on lui a vendu la compagnie « Ayr-Lib » qui était en faillite, qu’il a rachetée pour une poignée de figues en plaçant tous les actifs intéressants dans son Holding « HolKo » ; « HolKo » pour « Holding Kore-Bête » !... » 
Et puis il a fini devant un tribunal correctionnel pour faillite frauduleuse, tout le monde sait ça. 
Paul perçoit que le « capitaine Haddock » est prêt à lâcher quelques confidences supplémentaires.
« Ça va bientôt être prêt. Que savez-vous de plus que je ne sache pas déjà ?... ». 
 
« Haddock », alors que Paul lui sert sa langouste, avant de mettre au feu les figatelli tranchés tout du long par moitié afin que le gras dégouline franchement sur les braises, sait maintenant qu’il peut confier au Capitaine de corvette Paul de Bréveuil le véritable niveau de soutien qu’il a obtenu des « étoiles ». 
« Il faut que vous sachiez que toutes les actions que j’ai entreprises sont suivies avec une extrême attention par l’état-major des armées, car j’ai trouvé la faille du système en faisant une déclaration à la BCR du Havre en janvier 1998 au sujet du détournement des indemnités de la guerre du Golfe. 
Mon action pendant la grève des pilotes a été extrêmement bien prise à l’état-major des armées car le dossier était alors « sur les rails » : parfaitement connu des principaux dirigeants politiques et des médias, et, de plus, la défense nationale était parfaitement « dédouanée » sur cette affaire car le dossier avait été transmis par une voie officielle au ministère des finances ». 
« Pas mauvais, hein ? » répond Paul, les doigts s’attaquant à la carcasse de sa bestiole.
« Et alors, quelles ont été les réactions de la défense nationale à la suite de votre action ?... ». 
« Voyez-vous capitaine, l’arrêt de la grève des pilotes de juin 1998 a permis à la défense de se sentir déchargée d’un énorme poids qui était celui du devoir de se taire, façon d’une trahison monstrueuse, car le dossier avait atteint les salles de rédaction.
L’Armée de l’Air m’a immédiatement fait part de sa vive satisfaction, d’une façon que je n’aurais jamais imaginée... » 
« Ah ? Que voulez-vous dire ? » 
« Capitaine, quelques jours après l’arrêt de la grève des pilotes de juin 1998, je suis descendu en TGV sur Bordeaux et le train a été attaqué par un Mirage 2000, en entrainement bien sûr !  J’étais assis à tribord et, près de Tours, j’ai vu un Mirage 2000 nous rattraper – il volait à faible vitesse – et faire une passe de tir sur ma place, puis un break pour dégager…Une façon de me dire : « nous sommes bien là, merci ! » ». 
Pas commun, en effet…
Il faut imaginer le travail du pilote pour décoller un avion, toutes les autorisations à obtenir, y compris pour survoler un train à basse altitude hors des espaces réservés à l’armée, le boulot de navigation et de minutage pour retrouver la cible.
Pas un hasard, bien entendu. Sans compter le travail de renseignement en amont[3] !  
Mais peut-être bien aussi une menace…
Il n’a pas pensé à ça, le « Haddock » dégustant de la langouste. 
Paul se montre sceptique : « C’est peut-être une coïncidence, avec un entraînement exceptionnel au tir sur un TGV… ? ». 
« Assez peu probable ; les pilotes de chasse évitent les passes de tir sur des cibles civiles et, de plus, j’ai eu une deuxième manifestation de ce genre et qui n’est pas passée inaperçue – c’est le moins que l’on puisse dire… 
Pendant la présidentielle de 2007, je suis intervenu en continu sur le web pour rappeler aux candidats socialistes l’histoire du détournement des indemnités de la guerre du Golfe afin de soutenir le candidat « Krasosky » et empêcher la victoire de la gauche. 
Puis, au bout d’un an, ne voyant venir aucune action sur le dossier, exactement en juin 2008, j’ai envoyé un courrier à « Garde-Là Kiki » afin de lui rappeler le dossier.
Et là j’ai eu l’énorme surprise, quelques jours plus tard, de voir une patrouille de trois Transall survoler, à 50 mètres de haut et à très basse vitesse, mon « château » situé en plein milieu d’un petit village du pays de Caux. 
L’altitude et la vitesse de ces Transall correspondaient aux caractéristiques d’un lâcher de paras de nos Forces Spéciales…
L’un de ces Transall était blanc, et les deux autres kaki… Ce survol a bien sûr été remarqué par tous les habitants de mon petit village »… 
Bé un peu plus, il se prenait des cocoïs sur la tronche, le « Haddock » ? 
« Vous voulez dire que l’Armée de l’Air a envoyé trois Transall en formation au-dessus de votre château pour vous remercier de votre intervention ?... ». 
« C’est exactement cela. Les militaires sont tenus par leur devoir de réserve et tout officier qui enverrait une lettre de ce type à la ministre des finances serait immédiatement sanctionné par sa hiérarchie.
Même le commandant de gendarmerie Matelly a été renvoyé récemment pour avoir exprimé son point de vue sur le rapprochement gendarme/police. C’est dire si la « grande muette » est réduite au silence dans les rangs, même encore aujourd’hui. 
Or, ce n’est pas du tout ma préoccupation et je suis beaucoup plus libre d’agir qu’un officier d’active surtout que je mets aussitôt mes courriers en ligne sur le web !... ». 
Paul avait pu en lire beaucoup… 
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
[1] http://euroclippers.typepad.fr/alerte_éthique/, Alerte éthique (typepad.fr)
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Loch_Lomond_(distillerie) ou encore https://www.whiskiesdumonde.fr/fr/whiskies/loch-lomond
[3] NdA : En fait et assez curieusement, Haddock rapportera à l’auteur qu’à chaque fois qu’il a eu une « initiative » (courrier, envoi de son livre à quelques « autorités » ou journalistes), il y a eu survol de sa longère normande (de Saint Pierre en Port) soit de Mirage, soit de Transall – portes ouvertes – soit d’hélicoptères de transport de troupe ou d’assaut.
Il n’y a pas d’explication logique : sa longère est hors des routes aériennes habituelles et les camps d’entrainement des commandos de l’air, tout comme les espaces aériens réservés aux exercices de l’armée de l’air (et de l’espace) sont à bonne distance.



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