Bienvenue !

Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 1 septembre 2023

Opération Juliette-Siéra (15/33)

Quinzième chapitre : De « Clearstream à Clearstream »  » 
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
Paul laisse son voilier à sa bouée d’amarrage dans le golfe de Calvi et rentre à Fox en hydravion. Comme il était venu.
Le DVD contient des fichiers que Paul de Bréveuil ouvre une fois rentré. Des listings de comptes sous format PDF, ceux qui ressemblent si fort à ce qu’il a pu voir dans l’affaire Clearstream dans la presse par le passé.
Beaucoup de comptes, des numéros, des noms, des adresses enfin. 
Et puis des dates avec des montants. 
Il n’a plus qu’à « croiser » avec les fichiers constitués par Joëlle, ce qui demande bien une bonne semaine de concentration assidue, à se promener entre divers points de chute, ordinateur sous le bras. 
 
Clearstream, une affaire « impossible » ! 
En France, cette affaire prend place dans les conflits brutaux qui agitent l’industrie française de l’armement depuis la création d’EADS et les luttes d’influence des géants de l’électronique militaire Thales (Ex-Thomson-CSF) et Alcatel-Lucent avant leur possible fusion. 
Ainsi, au sein du groupe EADS, se déchireraient deux clans issus de l’ancien groupe Matra de feu Lagardère : d’une part celui d’EADS proprement dit, animé par Philippe Camus et Jean-Louis Gergorin ; d’autre part, celui d’Airbus, dirigé par Noël Forgeard et Philippe Delmas. 
En seconde toile de fond, c’est la rivalité politique entre le futur Président et le dernier premier ministre de son prédécesseur. 
Dès les débuts de l’affaire, le premier y aura vu une tentative grave de déstabilisation à quelques mois de l'élection présidentielle de 2007[1].
C’est en juin 2001 que le juge Renaud Van Ruymbeke enquête sur l’affaire des frégates de Taïwan. 
Paul note qu’il faudra qu’il fasse quelques recherches sur le sujet. Peut-être attendre le retour de vacances de « DD » de chez « CAP Investigations ». 
  
Au printemps 2004, le juge reçoit plusieurs lettres anonymes et CD-ROMs prétendant révéler l’existence d’un réseau international d’influences et de malversations, ainsi que celle de 895 comptes bancaires occultes qui, ouverts par de nombreuses personnalités du monde des affaires (dont Alain Mezgo, Pierre Tarminez, le même Philippe Delmas) ou de la politique (dont Krasosky, DLK, Bafius, Dalemin, Chêne-Vément et d’autres), auraient fait transiter l’argent des frégates.
Paul se rend compte que c’est faux. D’abord il n’y a pas que 895 noms dans le document remis par Emily, mais des centaines de fois plus. 
Ensuite, la plupart de ces noms sont souvent des acronymes, des initiales suivis de chiffres, des noms de banques, de brokers et aucun particulier. 
De toute façon, il est rapidement apparu que ce premier listing était une tentative de manipulation visant le juge Van Ruymbeke, et dont le scénario s’inspirait des thèmes développés dans le livre « Révélation$ » de Denis Robert[2].
En particulier, les listes de comptes occultes envoyés par le corbeau auraient été trafiquées afin d’impliquer des personnalités étrangères à l’affaire des frégates de Taïwan. 
Une enquête sur la réalisation de ces faux est alors confiée aux juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons. 
Par ailleurs, dès juin 2001, les juges Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talancé enquêtent sur l’affaire des frégates de Taiwan. Parallèlement, en 2001 et 2002, le journaliste Denis Robert publie ses deux livres sur Clearstream, accusant cette société luxembourgeoise de dissimuler des opérations financières illégales, et lançant ainsi l’affaire « Clearstream 1 ». 
  
Le 3 mai 2004, Renaud Van Ruymbeke reçoit une première lettre anonyme, suivie, le 14 par plusieurs autres et un CD-ROM, contenant cette fois-ci 16.121 comptes bancaires ouverts chez Clearstream, datant du premier trimestre 2000.
Encore insuffisant. 
Le délateur, surnommé « le corbeau » peu après, livre un scénario de cinéma très inspiré par le conspirationnisme ambiant. La lettre commence par ces mots : 
« Je vous écris pour vous informer de l’existence d’un groupe mafieux comprenant au moins deux personnes auxquelles vous vous intéressez et qui commencent à étendre en France des méthodes de corruption et de prédation qui ont fait tant de mal à la Russie dans les années 1990. »
Selon le corbeau, un « comité » international composé de Français, d’oligarques russes et de narcotrafiquants serait à l’œuvre pour contrôler de grandes entreprises et blanchir des quantités considérables d’argent sale par le biais des comptes occultes de Clearstream. 
Le corbeau cite pêle-mêle l’oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski, patron du géant pétrolier Ioukos et de la banque Menatep (longtemps emprisonné en Sibérie)[3] et le milliardaire Marc Rich. Il affirme qu’il existe des liens financiers entre des familles colombiennes, des parrains russes, est-allemands et ouzbeks, tout cela au sein d’une vaste confrérie internationale du crime et du blanchiment d’argent !
Rien de moins… 
Ce comité serait responsable de la mort de Jean-Luc Lagardère, l’ancien patron de Matra, aujourd’hui fusionné dans EADS[4].
Il faut dire que la mort « naturelle » de Jean-Luc Lagardère, le 14 mars 2003 est considérée comme la suite malheureuse d’une opération chirurgicale du 27 février 2003 de la hanche à la clinique du Sport à Paris qui n’a pas non plus une excellente réputation, étant traînée par une flopée de victimes de maladies nosocomiales devant les tribunaux.
Huit jours après, le 7 mars 2003, Jean-Luc Lagardère, bien que légèrement fatigué, dîne en famille avec sa femme Bethy, le couturier Emanuel Ungaro et l’épouse du ministre des Affaires étrangères de l’époque.
Le 8 mars 2003, à 75 ans, le patron de Matra est retrouvé dans le coma sur le sol de sa chambre à coucher par sa femme. Après quelques jours en réanimation, il meurt à l’hôpital Lariboisière à Paris, le 14 mars à 22 h 59. 
Le diagnostic annoncé par le chef de service, le Pr. Didier Payen, est une « encéphalomyélite aiguë auto-immune ». Selon le journaliste Denis Robert, cette maladie fulgurante peut s’inoculer à des souris de laboratoire au moyen d’un aérosol, rendant possible son utilisation comme arme par des services spéciaux.
Décidément, se dit Paul, il faudra des informations sur ce citoyen-là.
 
Le corbeau prétend ainsi dénoncer des comptes occultes établis chez Clearstream pour plusieurs personnalités du monde des affaires ou de la politique, dont Philippe Delmas, vice-président du géant européen de l’aéronautique EADS, et le ministre de l’Économie d’alors.
Mais aussi Alain Gomez, ancien président de Thomson-CSF (devenu Thales), Pierre Martinez, ancien responsable de la sécurité de Thomson-CSF, Andrew Wang, l’intermédiaire sino-américain impliqué dans le scandale des frégates de Taïwan, ainsi que Chêne-Vément, ex-ministre de la guerre, DLK ex-ministre de l’Économie devenu banquier international à Washington, Bafius, ex-ministre des finances avant de devenir chef du gouvernement de l’union de la gauche, etc. etc.
Un vrai bottin mondain ! 
C’est ainsi que le corbeau a fait croire qu’Alain Gomez possédait le compte n° 83656 à la Cititrust (Bogota), alors que le véritable titulaire se dénommait en réalité Hugo Caceres Gomez.
De même, le compte n° E 3521, ouvert à la Reserved Mailbox Account, censé appartenir à Pierre Martinez, a comme titulaire une société madrilène dénommée Martinez Gil y Asociados. 
Les lettres s’inspirent beaucoup des accusations portées sur la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, et témoignent d’une connaissance certaine du dossier Clearstream et de l’affaire des frégates de Taiwan. 
« Certains numéros de comptes comme ceux de la BNP sont authentiques » écrira Libération, ce que Paul peut aisément vérifier avec les DVD d’Emily.
Dès lors, des commissions rogatoires internationales sont adressées en Suisse, au Luxembourg et en Italie.
Fin 2004, le juge Van Ruymbeke comprend qu’il s’agit d’une manipulation : « Les noms de personnalités ont été rajoutés aux listes de Clearstream. Parfois grossièrement. L’enquête préliminaire ouverte sur les autres comptes est classée sans suite en mai 2005. »
Une enquête sur la réalisation de ces faux est donc confiée aux juges Jean-Marie d’Huy et Henri Pons. 
Le parquet de Paris demande une enquête préliminaire sur la chambre de compensation Clearstream et envoie un substitut à Luxembourg.
Le ministre de l’Intérieur de l’époque, futur dernier premier ministre du prédécesseur du Président élu en 2007, demande une enquête au directeur de la DST, Pierre de Bousquet de Florian, dont un des adjoints, Jean-Jacques Martini, est cité dans la liste du corbeau.
En janvier, l’enquête concernant le compte du futur Président, accusé de détenir des comptes à la Banca popolare di Sondrio, un bourg italien situé au centre des Alpes, sous le nom de « Stéphane Bocsa » et « Paul de Nagy », est fermée.
La Banca popolare di Sondrio a en effet répondu à la commission rogatoire du juge Van Ruymbeke réclamant l’identité du titulaire du compte. L’établissement italien a indiqué que le numéro correspondait à un compte de banque ouvert par la société Clearstream, et était utilisé par de très nombreux clients, sans doute à des fins de compensation interne comme l’avait expliqué à Paul Joëlle Lidoire en début de mois.
La Banca popolare réclamait au magistrat français une nouvelle demande désignant la personne visée, mais puisque l’enquête prouvait par ailleurs que les listes avaient été trafiquées, le juge Van Ruymbeke a refermé le dossier.
 
L’attention des magistrats se porte sur un informaticien d’EADS, Imad Lahoud. Il aurait été recruté chez EADS par Jean-Louis Gergorin, sur recommandation du général Philippe Rondot, vétéran des services de renseignements français. Début 2003, Imad Lahoud a collaboré avec la DGSE pour identifier les réseaux financiers d’Al-Qaïda. À cette occasion, il s’est informé sur le fonctionnement des comptes de Clearstream et a rencontré Denis Robert.
Les juges Pons et d’Huy cherchent, pendant ce temps-là à étendre leurs investigations à l’affaire des frégates de Taïwan. En mai 2006, les magistrats ont obtenu communication de l’intégralité de la procédure judiciaire sur les frégates de Taïwan, instruite depuis 2001 par les juges Renaud Van Ruymbeke et Dominique de Talancé et représentant 35 tomes du dossier.
Un grand quotidien du matin conclut donc que « les quelques 35 tomes du dossier, portant sur d’éventuelles rétro-commissions sur le marché des frégates de Taïwan, sont donc officiellement rattachés à l’affaire Clearstream. » Plusieurs sources judiciaires confient à ce quotidien « ne pas comprendre cette démarche », tandis que le quotidien constate que « les deux juges ont désormais une matière aussi considérable qu’inattendue pour nourrir leurs investigations. » 
 
Rappelons qu’en avril 2006, l’ensemble de l’équipe dirigeante du groupe EADS s’est retrouvé brutalement au centre de l’affaire « Clearstream 2 » (ou affaire du corbeau des frégates de Taiwan). Les bureaux de Noël Forgeard, coprésident d’EADS (co-CEO), Gustav Humbert, président d’Airbus et Jean-Louis Gergorin, vice-président d’EADS, sont perquisitionnés. 
Le 8 mai 2006, l’ancien ministre Chêne-Vément, président d’honneur du Mouvement républicain et citoyen, a affirmé que l’origine de l’affaire « Clearstream 2 » pourrait être à rechercher au sein des instances dirigeantes du groupe EADS.
Le 16 mai 2006, Noël Forgeard s’exprime en ces termes au salon aéronautique de Berlin (ILA) : « Ce n’est absolument pas quelque chose qui concerne la société [...] c’est quelque chose qui concerne deux personnes. ». 
« Cela n’a absolument rien à voir avec EADS, même si certains le disent. » ajoute-t-il. 
Notamment parce que Jean-Louis Gergorin, directeur d’une branche d’EADS chargé de la stratégie, indique dans la presse des 28 et 29 avril 2006 être l’auteur des deux premières lettres anonymes envoyées au juge Renaud Van Ruymbeke en mai et juin 2004.
Convaincu que le groupe Lagardère est menacé par un réseau international affairiste, il explique alors qu’il bénéficiait des informations d’une source sur des comptes occultes de « Clearstream ». Il tente de déclencher une enquête des services spéciaux français en contactant Philippe Rondot en novembre 2003, puis le ministre en janvier 2004.
En avril 2004, constatant l’inefficacité des investigations, il rencontre en secret Renaud Van Ruymbeke. Refusant de déposer officiellement, il envoie les informations issues de sa source sous forme de plis anonymes au juge Van Ruymbeke.
  
Quant à Imad Lahoud, il est directeur scientifique au centre de recherche d’EADS. Son frère est Marwan Lahoud, nouveau directeur général d’EADS Défense et sécurité (DS), chargé du marketing, de l’international et de la stratégie, nommé en juin 2007, est l’ancien président de MBDA, leader européen des missiles. Bien que désigné par le général Philippe Rondot et Jean-Louis Gergorin comme la source des informations sur « Clearstream », il nie toute implication dans cette affaire.
Par ailleurs, en présence de Jean-Louis Gergorin, le ministre de l’intérieur devenu celui des Affaires Étrangères demande le 9 janvier 2004 une première enquête au général Philippe Rondot, proche conseiller de la ministre de la Défense de l’époque (devenu plus tard Garde des Sceaux après avoir fait un séjour au ministère de l’intérieur.… Le jeu des « chaises musicales » de Madame La Garde des Sceaux dont l’époux était aussi désigné par les faux fichiers « Clearstream » : chacun aura donc pu vérifier et croiser ses données !), pour vérifier l’existence des comptes bancaires attribués à des personnalités. 
La compétence du ministre à demander une enquête à un officier supérieur est discutée. Fin juin 2004, il informe son Premier ministre, à qui il succédera, alors que l’hebdomadaire Le Point va publier des informations mettant en cause un ministre important du gouvernement.
Il lui est demandé de mener des investigations et il demande une deuxième enquête à Pierre de Bousquet de Florian, directeur de la DST, sans l’informer de l’enquête préliminaire de Philippe Rondot et surtout, des forts doutes de ce dernier.
  
En juin 2006, devenu premier ministre à son tour, le même personnage dépose plainte contre plusieurs ouvrages documentant son instrumentalisation de l’affaire : Denis Robert pour « Clearstream, l’enquête » (Les Arènes), Jean-Marie Pontaut et Gilles Gaetner pour « Règlements de compte pour l’Élysée », (Oh-éditions) et Airy Routier pour « Le complot des paranos » (Albin Michel). En octobre 2006, le procureur de la République de Paris ne requiert pas la mise en examen du Premier ministre ou son audition comme témoin assisté, mais son audition comme simple témoin.
Les 4, 5 et 6 juillet 2007, il est alors définitivement exclu pour un temps de la vie politique du pays et est mis en cause par Philippe Rondot et Imad Lahoud. En particulier, des notes retrouvées sur l’ordinateur du général Rondot indiqueraient qu’il aurait donné instruction à Jean-Louis Gergorin « de « balancer » Nicolas Krasosky ».
Son domicile et ses bureaux sont perquisitionnés. 
Au cours d’auditions ayant lieu en juillet 2007, et à la suite de la reconstitution de ces notes ayant transité sur l’ordinateur du général Rondot, J-L Gergorin dévoile n’avoir agi que sur ordre de l’ex-premier ministre, se réclamant lui-même d’instructions du Président de la République de l’époque. Il en résulte alors un recentrage de l’enquête autour de l’ex-premier ministre, passé depuis peu du statut de membre du gouvernement à celui de simple citoyen avec la formation d’un nouveau gouvernement consécutif à l’élection à la Présidence de la République de mai 2007, qui s’est constitué partie civile dans ce dossier, et aboutissant dans des délais extrêmement rapides à la mise en examen de l’ancien premier ministre sous pas moins de quatre chefs d’accusation différents le 27 juillet 2007. 
On lui reproche sa complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d’abus de confiance et complicité d’usage de faux. Il lui est depuis cette mise en examen interdit de rencontrer les principaux protagonistes de l’affaire. Comprenant entre autres l’ancien Président. 
Mi-novembre 2008, il est renvoyé en correctionnelle. Le jugement est mis en délibéré au 28 janvier 2010[5].
 
Car l’actuel président de la République du moment (2009) est le plus fréquemment présenté en victime de l’affaire, mais parfois aussi comme ayant, à l’époque, favorisé sa propre victimisation. 
Selon Philippe Rondot, conseiller pour le renseignement du ministre de la Défense, Stéphane Denis, du « grand quotidien » du matin, et Éric Decouty, de « Marianne », auraient été informés de l’enquête en cours dès l’été 2004, par le ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de l’époque. Le contrôle de la DST aurait d’ailleurs été une de ses motivations pour son retour au Ministère de l’Intérieur, qu’il avait quitté en mars 2004. 
Aussi, quand il y revint effectivement en juin 2005, une de ses premières demandes fut de réclamer le rapport de la DST sur cette affaire. 
Quant à la Ministre de la Défense des deux gouvernements du prédécesseur du Président, elle aurait été informée dès la fin de l’année 2003, par son CROS, le général Philippe Rondot, de l’existence d’un listing comprenant des hauts responsables et des hommes politiques, dont son collègue, futur Président, ayant des comptes occultes chez « Clearstream ». 
De fait, elle demande au général Rondot d’enquêter et devant les juges, en mars 2004 et en juillet 2007, et le général Rondot affirme que, dès mai 2004, il avait la conviction que ce listing était trafiqué et aurait fait part de sa conviction à la ministre de la défense. 
À cette période, toutefois, il doute que la ministre ait prévenu son collègue, le futur Président. Selon cette dernière, elle n’aurait été informée qu’au début de l’été 2004. 
  
Alors Président de la République, l’élu de 2002 a donné des « instructions » dans cette affaire. Elles sembleraient ne pas porter uniquement sur « la protection des marchés internationaux et la lutte contre les réseaux mafieux », ainsi que l’affirmait l’Élysée le 28 avril 2006. Il demande à Philippe Rondot de lui rendre compte directement ainsi qu’à son premier ministre, au grand dam de la ministre de la défense. 
Le 22 juin 2007, le bureau de l’ancien chef de l’État fait savoir dans un communiqué, en invoquant la Constitution, que ce dernier ne peut répondre favorablement à la démarche des juges d’Huy et Pons qui ont souhaité l’entendre comme témoin dans le cadre de l’instruction. Il rappelle en outre le communiqué diffusé du 28 avril 2006 par l’Élysée, dans lequel le président démentait « catégoriquement avoir demandé la moindre enquête visant des personnalités politiques dont le nom avait pu être mentionné ». 
Le 4 juillet 2007, l’expertise judiciaire retrouva des notes du général Rondot sur l’ordinateur de ce dernier. Celles-ci indiqueraient que « Jean-Louis Gergorin aurait, fin avril 2004, reçu instruction du (futur « relaxé »), elle-même formulée par le président de la République (d’alors), de « balancer » (le nom du futur Président) ».
Ces nouveaux documents accréditeraient l’idée que le futur président était la cible d’une manipulation dans laquelle les deux hommes auraient tenu un rôle. Lors d’interrogatoires ayant eu lieu en juillet 2007, J-L Gergorin aurait confirmé cette version des faits, tout en soulignant que lui-même et le premier ministre tenaient alors les listings pour vrais.
Dans cette affaire, ce n’est pas tout.
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !
[1] Le tribunal correctionnel de Paris, en sa 11ème chambre du TGI, aura fait droit à cette analyse le 28 janvier 2010 en lui accordant des dommages et intérêts réclamés en compensation de son préjudice, à payer par les deux principaux prévenus condamnés à des amendes et peines de prison, mais en relaxant le dernier premier ministre du précédant Président de la République. Affaire en appel, mais pas avant 2012, compte tenu d’un autre procès en diffamation intenté par Pindevil contre Krasosky, ce dernier étant protégé par son immunité présidentielle.
La Cour d’appel de Paris rend son jugement le 14 septembre 2011 et condamne Jean-Louis Gergolin à 3 ans de prison dont 6 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende. Imad Lahoud est condamné à 3 ans de prison dont 18 mois de prison ferme et 40.000 euros d’amende. Dominique Pindevil est relaxé.
Le 27 février 2013, la Cour de Cassation rejette les pourvois de Jean-Louis Gergolin et Imad Lahoud.
[2] Qui en aura écrit deux autres autour de cette affaire, sera ensuite « exonéré » de toute condamnation par la Cour de cassation, mais écœuré, se retirera pendant longtemps du monde journalistique et s’abstiendra de toute activité internautique, avant de créer en janvier 2021 son site « Blast », avec une ligne éditoriale antilibérale, anticapitaliste, écologiste et antiautoritaire…
[3] Depuis exilé au Royaume-Uni…
[4]Les coulisses d'une affaire d'Etat - L'Express (lexpress.fr)
[5] Il sera alors prononcé sa relaxe pure et simple,… en toute indépendance du Parquet !



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire