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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

vendredi 15 septembre 2023

Opération Juliette-Siéra (29/33)

Vingt-neuvième chapitre : Haute-voltige
 
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », du pur jus de neurone garanti 100 % bio, sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !
 
« Voilà comment les choses vont se passer », commence Paul. 
Et d’expliquer que le trust subventionne un « fonds de dotation ». Article 140 de la LME… 
« Mais ça génère des crédits d’impôt ! Ce n’est pas neutre pour le Trésor », proteste Jean-Charles. 
« Uniquement pour les donateurs domiciliés en France. Or, je vous ai dit qu’il est britannique. » 
Et pourquoi pas une fondation dans ce cas-là, c’est plus orthodoxe. 
« Pas question d’utiliser des fondations existantes avec pignon sur rue et de les charger de manipuler les fonds comme on l’entend : ce serait remettre d’autres personnes dans le secret d’État.
Pas question non plus d’utiliser la mienne, on pourrait s’y perdre et attirer l’attention.
Quant à en créer une, ça va prendre des mois.
Idem pour une association reconnue d’utilité publique, les autres ne pouvant recevoir des dons. Et les services du Préfet concernés vont demander des comptes. 
Le fonds de dotation est nettement plus simple d’autant que c’est cette grande maison ici même qui valide le schéma. Ce n’est pas pour rien que nous vous avons choisi, puisque vous en êtes issus tous les deux. » 
 
Et une structure helvétique ?
« C’est ça ! » s’insurge Paul. « Pour se prendre encore un juge incontrôlable sur le dos ? Pas question ! »
L’objection levée, Paul continue, le général Wimereux buvant du petit-lait en écoutant l’exposé de l’agent imposé par le Chef d’État-major, qu’il a déjà écouté par trois fois, mais sans rien y comprendre jusque-là.
Actif, les titres du trust. Passif, une dotation de subvention d’investissement conforme à l’objet social : « Vous me soignez ce détail. Il s’agit de prendre en charge des dettes républicaines. Ce qui ne veut rien dire. Et de souscrire tout emprunt émis par l’État, dont nous savons tous les trois qu’il s’agira de les abandonner, une fois l’opération faite. »
Abandonner une créance ? Comment est-ce possible sans que ce soit un produit pour le récipiendaire et une perte pour la partie abandonnant. C’est loin d’être « neutre » fiscalement, ce genre d’opération…
« Je vais vous expliquer. Première étape, on cantonne les titres les plus liquides dans une Société Civile de patrimoine à capital variable de 1.000 euros. C’est notre « fonds de dotation » qui possède le capital social. Et il cède ces actifs-là à ladite société civile… » 
Mais pourquoi ne pas les apporter en capital ? 
« Parce que la SC doit ne rien valoir, nominalement. Actif, les titres. Passif un compte-courant au nom du fonds. Tous les deux, vous bazardez les titres et récupérez du cash.
Pour l’essentiel, ce sera le Trésor public qui rembourse ses obligations en avance sur le terme. » 
Avec quel argent ? 
« Une seconde, s’il vous plaît Madame. Une fois qu’on atteint la contre-valeur de 15 millions de dollars, l’Otan souscrit à hauteur de 1.000 euros au capital social. Pas de droit d’enregistrement à prévoir puisqu’on est en capital variable et qu’il n’y a pas d’immobilier.
Ce n’est même pas un acte à enregistrer.
Le jour même, le « fonds de dotation » sort du capital social. On se retrouve avec une société civile dont toutes les parts se retrouvent réunies en une seule main. Le lendemain, l’AG de dissolution est convoquée. Et dans les 15 jours, les fonds cantonnés sont la propriété de l’Otan par dévolution de tout l’actif « en une seule main ».
Il n’y a pas de droit de partage, ni d’impôt sur un éventuel boni de liquidation, puisqu’on est dans l’article 8 du CGI. Ça vous va ? » 
Les trois personnes qui écoutent Paul en restent un peu étourdies.
 
C’est le général qui rompt le silence le premier : « Je croyais qu’on devait faire faire un rescrit ? » 
Ça, c’est pour « blinder » l’opération, de façon à couper court à toute tentative d’un contrôleur territorial qui viendrait mettre son nez dans l’affaire par inadvertance. En attendant la prescription fiscale : après, le dossier est de toute façon classé. 
« Notez que la création de la SC, je suis dedans pour 100 euros, le fonds dédié à créer pour 900 euros, est à faire immédiatement. Et elle sera dissoute avant la fin de l’année. » 
Quant à la procédure de l’article L. 80 B du CGI, le rescrit fiscal, elle passera par l’Élysée, sans contreseing du ministère des finances : c’est là la seule irrégularité mineure consentie à la procédure.
« Si un jour on rencontre un os, on trouvera bien un directeur ayant délégation de signature, juste le temps d’apposer son paraphe si nécessaire, le tout pour verrouiller totalement le système du point de vue fiscal. »  
Mais alors, c’est qui qui paye ? Le Trésor ou le fonds ? 
« Officiellement le Trésor : il rembourse ses obligations émises dans le passé. Mais vous n’ignorez pas qu’il n’a pas d’argent. Donc on va le lui fournir. 
Or, vous n’êtes pas sans savoir que les banques de notre pays ont reçu, il y a plusieurs mois, des dizaines de milliards d’avance de trésorerie. Une grande partie a été remboursée, mais il en reste. Chacune gère également des Sicav, des FCC et des FCP qui servent à leur refinancement sur les marchés. 
Eh bien, puisque le fonds de dotation en possède pour plus de 13 unités, nous allons faire de même, avec une autre SC à capital variable et liquider ses titres. 
Attention, rapidement, mais sans déstabiliser les marchés : il s’agit de se financer par les marchés, tout simplement.
Ce faisant, dès que l’opération est terminée, l’Agence France-Trésor devient le nouvel et unique associé de cette autre SC là. 
Même cause, même effet, réunion de toutes les parts en une seule main, dissolution et dévolution des actifs au Trésor Public, ni vu ni connu. Or, je crois que vous êtes tous les deux accoquinés avec vos collègues de ladite agence. Donc à vous de jouer. 
Idem pour les fonds gérés sous forme de « pierre-papier ». Une troisième SC et même dévolution, mais à l’agence « France-patrimoine », qui se chargera de liquider la pierre-physique et les reliquats de l’opération reçue en dévolution. 
Je suis le gérant de ces trois SC le temps des opérations. Vous êtes mon comptable. Je suis le patron du fonds de dotation, vous êtes mon trésorier et vous Madame, notre secrétaire de Conseil d’Administration. »
Il s’agira d’être réactif et de ne pas se tromper dans les arbitrages et la circulation des flux et des jours de valeur. 
 
Et pourquoi ne pas rembourser directement l’Otan avec du papier émis par les institutions financières bancaires ? 
« Justement, parce qu’on veut effacer l’existence des bons du Trésor avec l’argent du marché sur les autres natures de titre. Ces derniers réapparaîtront un jour ou l’autre, au moins à leur échéance. Mais, car il y a un mais, on ne tient nullement en haut lieu à ce qu’un malin fasse le lien entre l’Otan et des créances balancées n’importe comment sur le marché. 
Ni avec nos OAT tirés sur le Trésor. Et je rajouterai qu’on ne laisse pas non plus au Trésor américain le soin d’arbitrer l’opération autrement qu’à la marge : trop dangereux pour les épargnants du pays ; on le fait nous-mêmes ! »
Et puis, selon les réactions des marchés financiers, il se peut qu’il n’y en ait pas assez pour éteindre la dette américaine. 
« C’est sûr que jusqu’à la fin de l’opération, la bourse aura du mal à se redresser… » prédit Huisne à juste titre, puisque le marché mettra plusieurs semaines à revenir à des étiages normaux. 
 
« Deux impératifs : nous sommes 6 à être au courant de ces opérations. 3 à les mener à bien. Il n’est pas question de déléguer à vos staffs respectifs. En revanche, je vous héberge tous les deux au siège social de la MAPEA, de l’autre côté de la Seine, à deux pas : Vous bénéficierez ainsi de la logistique des locaux. 
Il n’y en aura qu’un 7ème à savoir : le commissaire aux comptes du « fonds de dotation ». On fait les choses à la régulière et on liquide et dissout le fonds avant Noël : ce sera donc mon commissaire. 
Pas question de laisser à un prochain gouvernement, au plus tôt en 2012, le temps de fouiller dans nos opérations financières. On boucle pour que la prescription fiscale tombe le 31 décembre 2012 au soir. » 
Le deuxième impératif ? 
« Notre Président doit être en mesure d’annoncer en décembre prochain que le Grand emprunt sera d’un montant de 35 milliards d’euro. 
13 milliards de remboursement attendus des banques au moment de l’effort de refinancement du début d’année. 
10 milliards de rachat de papiers arrivés à terme effectué sur les marchés par l’Agence France-Trésor. 
Et 11 et 12 milliards empruntés directement sur la place, dont partie sera financée par vos ventes de pierre-papier et autre via l’agence France-patrimoine.
En définitive, il ne devrait coûter que 7 milliards au pays en effort d’investissement l’année prochaine, moment où une loi de finances rectificative, vraisemblablement en mars 2010, autorisera l’exécutif à engager la dépense et à lever les fonds. 
On n’a pas le temps de l’intégrer dans la loi de finances classique de fin d’année, actuellement en discussion devant le Parlement. Et tout dépendra des résultats de votre travail des prochaines semaines. » 
Des questions ? 
Des centaines de questions, mais rien ne sort. 
 
« J’ai par ailleurs trois cas particuliers à traiter dans toute cette masse. Mais il ne s’agit que de quelques dizaines de millions d’euro. 
Mes frais : 3,4 millions seront attribués par le fonds de dotation à « CAP Investigation ». Une prime de 1 pour 10.000. Je compte la réinvestir dans un second « fonds de dotation » à ma seule botte pour assurer le besoin de financement de recherches appliquées de ma petite usine de l’Ardèche des commandes pour le compte de l’armée. 
Le Secrétariat général de l’Élysée n’a pas émis d’objection et ça lui évitera de consommer du grand emprunt en subvention de recherche. 
Une vraie prime d’aviseur de 50 millions d’euros qui filera à une prochaine fondation destinée à construire quelques grand-voiliers, à créer par un aviseur rencontré à Malaga. 
Et une indemnisation à hauteur de 24 millions d’euro à un dénommé Ferrayé ou ses ayants-droits désignés, sans qui tout ceci ne serait pas possible. Il s’agit d’indemniser à raison de 1 pour 1.000 sa participation à ce vaste effort de nettoyage. » 
Mais seulement si les uns et les autres réclament ces sommes. 
« Je vous en parle, parce que sur ce second fonds, le mien qui va financer des travaux de recherche, je compte bien utiliser les effets de leviers fiscaux sur les donations, mon Général. Bon, ce n’est pas grand-chose, mais je compte sur vous deux, Madame, Monsieur, pour être tout autant respectivement désignés volontaire d’office pour être les Trésorier et Secrétaire du conseil d’Administration de ce second fonds de dotation. » 
Il semble qu’à part Paul, autour de la table, personne ne comprenne vraiment la manœuvre de haute voltige financière. 
Même le général Wimereux, pour qui c’est la 4ème fois qu’il l’écoute avec avidité. 
Quant aux deux autres, ils ont tout juste capté qu’ils bossent désormais « rive-gauche » et en solo… Voilà qui ne sera pas vraiment simple ! 
Mais avec un « chef » pareil, ils en auraient peut-être assez pour combler leurs carences. 
« Vous êtes sûr que le Trésor n’est pas perdant, dans cette affaire ? » questionne tout de même Jean-Charles. 
Paul reste un instant coi, comme tétanisé à l’idée de ne pas avoir été assez clair. 
 
« Monsieur le Contrôleur Général, j’aimerai bien savoir comment il pourrait être perdant. L’opération se solde par l’effacement de 23 unités de dette contractée par lui-même ou au nom de nos banques, plus 11 à 12 autres unités à termes plus ou moins rapides en foncier.
Moyennant quoi il en abandonne le même montant, 12 à 13 selon la parité euro/dollar, immédiatement et sans décaissement autre que les jours de valeur. 
Vous préférez que ces fonds restent à dormir en Angleterre ? » 
Mais d’où viennent ces fonds anglais ? Pourquoi ? 
« Ne posez pas les questions auxquelles vous n’aurez jamais la réponse !  
En revanche, il vous est impératif d’être vigilants aux normes juridiques, y compris leur enregistrement si nécessaire, à la validité juridique des actes auxquels il ne doit manquer aucune virgule, leur rapidité d’exécution et à la neutralité fiscale de l’ensemble. Nous comptons absolument sur vous. 
Et hors les 77,4 millions de « traitement spécial », vous serez l’un et l’autre, ou les deux, témoins immédiats et privilégiés de tout ce que vous souhaitez savoir ou voir. 
En revanche, les questions idiotes, du genre qui pourraient vous faire bêtement basculer au travers d’une fenêtre d’immeuble grande-hauteur, évitez, s’il vous plaît. Ça me navrerait… » 
Solide… Ils en blêmissent tous les deux ! 
Dans quelle galère ils se sont engagés ? 
« La question des compensations à attendre pour ce travail hors norme, c’est de votre ressort ? » 
Le regard du Général croise celui de Paul : vont-ils se retrouver avec le syndicat unifié des agents des impôts sur le dos, d’ici peu ? 
Sentant le piège venir et poindre à l’horizon les hésitations du général, Paul prend les devants :
« À compter de ce jour, et je vous rappelle ma question préalable du début de cet entretien à laquelle vous avez tous les deux répondu par l’affirmative, vous êtes détachés de votre administration pour entrer au service de la MAPEA. 
Naturellement, dans le privé, on paye un peu plus que dans le public. Mais pas énormément. 
Si la boutique vous plaît, à vous de faire votre demande de « mise en disponibilité » à votre administration d’origine. Mais l’essayer, c’est parfois l’adopter, je vous préviens. » 
Au moins, il les aura sous la main, ces deux-là…  Visiblement, le général apprécie : lui n’a pas les moyens de subordonner tout le monde. 
Un bon élément a dit, le jour de son enlèvement par la coréenne, le chef d’État-major dans les locaux de la DCRI… 
 
Courant octobre, les choses se mettent rapidement en place : les fonds de dotation et sociétés civiles sont créés, immatriculés, publiés. Les comptes bancaires sont ouverts. L’inventaire des actifs est bouclé et les valeurs sont surveillées comme du lait sur le feu. 
Lady Thornner peut venir recueillir les signatures des mandats de transfert à Paris qu’elle a fait préparer par ses clercs. 
Miss commence très fort en reluquant le physique de Gabrielle et énonce en anglais qu’elle apprécie que Paul prenne goût aux fortes poitrines. 
« Soyons sérieux, Milady. Nous avons du travail : il convient de vérifier que tout est en ordre ». 
L’échange de signatures et les actes de transfert d’actifs sont entérinés au siège social de la MAPEA, ce jour-là. 
S’en suit une scène assez cocasse. 
Paul, pour faire honneur à son invitée, la prie à rester à déjeuner dans un des hauts-lieux gastronomiques de la capitale, situé à proximité de ses locaux, accompagnés par le Trésorier et le Secrétaire du Bureau du fonds de dotation nouvellement créé. 
L’homme le plus riche de France, pour quelques-temps seulement, peut faire l’effort de faire découvrir le chevet de Notre-Dame de Paris depuis le faîte d’un restaurant internationalement réputé pour sa recette de canard au sang, au-dessus du quai de la tournelle. 
Ils sont accueillis par un : « La table de Monsieur le Baron n’attend plus que Monsieur le Baron et ses invités ». 
Baron ? 
Noblesse de second empire : « Ma famille a toujours servi avec loyauté son pays ! »  
Lady Joan est installée en direction de Notre-Dame, face à Paul qui du coup tourne le dos à la cathédrale. Ce n’est pas orthodoxe, mais cette disposition permet aux deux autres, rien qu’en tournant la tête, de mirer la Seine en contrebas. 
Le repas se passe, jusqu’à ce, s’exprimant en anglais, Lady Joan s’adresse à Paul. 
« Si ce n’est vous qui me faites du pied, est-ce donc notre voisin ? » 
Huisne serait-il « hot for you ? » 
Gabrielle Choisille lève le nez de son assiette : « Vous parlez de quoi ? ».
De la température de nos mets. « Mais elle est parfaite. C’est vraiment délicieux. » 
Il faut dire que les pommes-de-terre soufflées comme des chips sont des plus étonnantes, mais il n’y a pas que ça…
Et lady Joan de poursuivre : « Seriez-vous choqué si je poursuivais ? »
Pas le moins du monde. Déçu, tout au plus : il aurait simplement envisagé que l’après-midi se passe à son avantage.
« Mais il y a la soirée à suivre… »
Dans ce cas.
« Je vous invite à dîner pour poursuivre cette conversation ? » 
Et il poursuit, en français : « D’autant que j’aimerai vous parler d’une information captée par hasard il y a quelques semaines ». 
De quoi s’agit-il ?
« Il se trouve que mon contact américain souhaite que je m’intéresse tout particulièrement à une entreprise écossaise dans laquelle vous auriez quelques intérêts. » 
Elle ne voit pas de quoi il s’agit : il y a plein d’entreprises dans les diverses participations qu’elle gère. 
« Rassurez-vous, je lui ai seulement indiqué d’en référer à ma chaîne de commandement. Mais de toute façon, je me réserve le droit de refuser toute nouvelle mission. Ce n’est pas mon rôle ni ma fonction. » 
Jean-Charles est manifestement troublé durant le repas. Lady Joan et Paul s’en amusent alors que la Gabrielle commence à perdre sa bonne humeur. 
La cerise sur le gâteau, c’est quand au moment de se séparer, Lady Joan invite Jean-Charles dans son taxi : « Vous est-il possible de me faire visiter votre ville avant de me ramener à mon hôtel ? » lui demande-t-elle sur le trottoir… 
Une croqueuse d’hommes, la veuve ! 
 
Et, une fois partis, Gabrielle s’adresse à Paul sur un ton véhément : « Vous croyez ce que je crois ? Mais comment fait-elle ? Mon chef ! Avec cette poufiasse toute refaite de partout ! Même son trou du cul doit être un faux ! 
Vous vous rendez compte, lui qui ne touche jamais à personne au bureau, qui est marié en plus, le voilà qui s’envoie en l’air avec cette pimbêche qui pourrait être ma mère ? » 
Elle exagère… un peu, là, non ? 
« Il y a des femmes, c’est comme ça, elles ont un charme qui les rendent irrésistibles. Il leur suffit de claquer dans les doigts et tous les hommes tombent à genoux à leurs pieds ! » 
« Claquer dans les doigts ? Mon œil ! Vous voulez dire qu’elles sont juste blondes avec une grosse poitrine. » 
Ça rajoute au charme et ne lui retire rien. « Mais ce n’est pas l’essentiel. Claquez dans les doigts plus qu’à votre tour, Gabrielle, et vous verrez que vous avez tout ce qu’il faut pour faire tomber à vos pieds n’importe qui ! » 
Elle lève le bras et claque des doigts, l’air furieux. 
Une invitation ou une opportunité ? 
Paul met à terre un genou devant elle. 
Gabrielle le regarde, étonnée : « Vous êtes sérieux, là ? »
D’accord, elle n’est pas encore sa salariée, ce qui l’aurait empêché, par principe de précaution, d’abuser de la situation : « Sérieux, oui… mais pas au point de vous emmener jusque devant Monsieur le Maire du quartier. En revanche se griser ensemble des plaisirs de chair en attendant de dégriser de nos boissons à métaboliser, je suis quasi-certain que vous passerez un excellent après-midi… »
Mais qu’est-ce qu’il raconte-là, le « beau-gosse » ?
« Venez donc : j’ai un appartement de fonction au-dessus de mes bureaux. Nous y serons à l’aise. »
Et il lui prend la main pour l’entraîner dans la bonne direction.
Elle en reste coite, mi-furieuse d’avoir vu filer le taxi de « son chef » avec la miss anglaise, mi-ravie de la proposition aussi indécente qu’inattendue qu’elle vient d’entendre.
Pour la décider, Paul l’enveloppe de ses longs bras et l’attire à lui : « Vous devez avoir des orgasmes somptueux, Gabrielle ! Rien que vos lèvres, votre bouche, sont un appel irrépressible à la luxure ! » et il l’embrasse presque goulument.
 
Gabrielle, ce n’est pas le même gabarit que Lady Joan. Même taille peut-être, mais pas même tour de taille. Si l’une est très soigneuse d’elle-même, jusqu’au moindre détail de son apparence, 95/60/95 avec des formes rondes et fermes là où il faut, Gabrielle fait bien 10 kilos de plus, 100/90/95 et ses rondeurs sont nettement plus « flasques » jusqu’à en vibrer quand elle marche…
L’une a le visage aux pommettes saillantes, l’autre un visage plus rond.
En revanche, comme ex-starlette de films porno série « Z », elle a du savoir-faire, la mine réjouie, barrée d’un large sourire.
En un peu plus de trois-quarts d’heure plus tard, ils auront exploré une bonne dizaine de pages du Kâma-Sûtra et Paul, après avoir repris son souffle lui fait, pour l’achever : « On remet ça, chérie ? » 
 
Pour mémoire (n’en déplaise à « Poux-tine ») : « LE PRÉSENT BILLET A ENCORE ÉTÉ RÉDIGÉ PAR UNE PERSONNE « NON RUSSE » ET MIS EN LIGNE PAR UN MÉDIA DE MASSE « NON RUSSE », REMPLISSANT DONC LES FONCTIONS D’UN AGENT « NON RUSSE » !



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