Assez extraordinaire…
Je passe mes fins de semaine à Monaco dit « le
Rocher » depuis quelques mois. C’est l’occasion pour moi de cumuler des « points
de présence » pour un jour peut-être, après avoir été naturalisé « Ritalien »,
devenir « exonéré » d’impôt sur le revenu sur mes quelques vieux
jours hypothétiques.
Pour l’heure, ma situation fiscale reste confortable :
Toujours « Gauloisien » mais fiscalement domicilié en « Ritalie »,
l’essentiel de mes revenus sont de source monégasque et subissent un « forfait-ritalien »
au titre de mon « détachement ».
Le détachement, justement, et la directive « Bolkestein »,
celle qui est venue polluer les élections européennes d’il y a quelques années,
a provoqué une poussée d’urticaire-politique chez les « Mes-Luches »
et autre « F.Haine », qui collectent à eux deux près de 40 % des
suffrages de mes « kons-patriotes » europhobes encore dernièrement,
bé c’était le thème abordé par « Manu » à l’occasion du dernier
sommet européen de la semaine dépassée.
En semaine, ne me faisant pas encore totalement aux
chaînes télévisuelles « ritales » (la « musique », ça va,
mais « les paroles », j’ai du mal…), je m’imprègne de « Télé 24 »
ou de rewind de TF2 sur internet. En revanche, j’arrive à comprendre les grandes
lignes des manchettes des quotidiens « ritaux » qui et vous causaient
aussi dudit sommet.
Et curieusement, ça ne causait pas vraiment de la même
chose.
Confirmation de la presse francophone de mon week-end.
Tout le monde te causait du « Jupitérien-olympique »
tout auréolé de sa gloire d’avoir terrassé le dragon des europhobes, le premier
depuis le Brexit et quelques autres depuis qui ont failli faire basculer l’UE
dans le néant – en prétend-on – et qui arrive couvert de lauriers tel César au
lendemain de la guerre des Gaules, voire du Christ descendant de son âne sur
une marée de palmes.
Y’en a un qui marchait vers son calvaire, l’autre
marche sur l’eau…
Trop drôle !
En bref, chez les « journaleux-gauloisiens »,
après avoir remis une claque aux « polaks », « Manu-l’olympien »
faisait enfin bouger les lignes en Europe : Les détachés, certes, mais
tout autant les migrants, les politiques monétaires, économiques et je ne sais
plus quoi encore : On allait voir ce qu’on allait voir avec un tel « chef »
à qui tout réussi !
Or, à ma grande surprise – et j’ai vraiment cherché,
mais pas dans la « presse-aux-ordres » –, le Conseil des 22 et 23
juin n’a repris aucune des demandes gauloisiennes annoncées de longue date par
le président de la République.
En particulier, il n’a ouvert aucun débat sur les
travailleurs détachés, sujet sur lequel la Gauloisie avait bandé ses minuscules
muscles affligés de ses déficits et endettements publics, en demandant un
durcissement de la réglementation.
D’où ça sort donc, cette affaire-là, me questionnai-je
à moi-même (avec grand respect, faut-il rajouter, respect dû à mon « grand-âge ») ?
Rien !
Pas de réponse…
Et d’en conclure que par ce seul silence, mon pays (à
moi-même, que j’aime tant et qui me le rend si mal…) s’est pris « une
veste » mémorable.
Une défaite en rase campagne, sans combat, qui montre
le peu de cas que l’Europe fait finalement d’un président « jupitérien »
engluée dans un huis clos avec l’Allemagne, alors même que « l’Olympien »
pense déjà pouvoir défier « Mc-Donald-Trompe » jusque chez-lui.
Un « Trompe » génial, reconverti tout récemment
à l’énergie-verte : Il va couvrir son mur de la honte sur la frontière
mexicaine avec des panneaux-solaires !
Musk va encore s’en mettre plein les poches, de quoi
financer des autoroutes solaires le long de ladite frontière…
Laissez-moi rire : Quand les utopies roulent pour
vous, c’est vraiment très comique !
Ainsi, j’ai néanmoins relevé que s’agissant de
l’emploi, le sommet a conclu que « s’appuyant
sur les conclusions du Conseil de mai 2017, qui préconisent une stratégie pour
l’avenir de la politique industrielle, (il) insiste sur le rôle essentiel de l’industrie, qui constitue un moteur
important pour la croissance, l’emploi et l’innovation en Europe. »
Par conséquent, rien de nouveau, sauf que c’était « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
qui avait fait le déplacement et il a dû oublier de prendre des notes entre la
poire et le fromage…
« Dans le
prolongement de ses propres conclusions antérieures, il demande que des mesures
concrètes soient prises pour que le marché unique dispose d’une base
industrielle solide et compétitive. »
Bien…
Autrement dit, avec ou sans « Mak-Rond »,
rien de nouveau…
Tiens, tiens.
Les conclusions du Conseil sont donc que la prospérité
viendra de la défense de l’industrie. Cette vision au demeurant très allemande
met des mots sur un vide Gauloisien : Quelle est la politique industrielle « Manu-Mac-Rond »
au fait ?
Pour l’heure, tout le monde l’ignore jusqu’ici et même
ailleurs.
D’ailleurs et curieusement le Conseil européen s’est d’abord
préoccupé de sujets qui n’ont aucun impact en Gauloisie.
Et pas un mot sur ni les « prolos » détachés
ni même les transfrontaliers : Rien, nada, ensemble-vide…
Mais il y a mieux : « Mac-Rond » est
venu avec l’idée qu’il fallait empêcher les Chinois de prendre le contrôle à
vil prix de nos pépites technologiques : Ce n’est plus une veste, mais l’occasion
d’un superbe bide !
Retranscription du Conseil de sa demande : « Le Conseil européen est convaincu que le
commerce et les investissements ne peuvent être libres que s’ils sont également
équitables et mutuellement bénéfiques. Il invite par conséquent les
co-législateurs à parvenir rapidement à un accord sur des instruments de
défense commerciale modernes et compatibles avec l’OMC, qui renforceront la capacité
de l’UE à lutter efficacement contre les pratiques commerciales déloyales et
discriminatoires et les distorsions de marché. »
Hein : Pas touche, pas d’initiative hasardeuse,
tout est déjà dans les textes applicables…
Il suffit de savoir lire.
Et il persiste : « Le Conseil européen demande à la Commission de veiller à leur
application rapide et effective par des mesures d’exécution non législatives
visant à rendre les pratiques commerciales et les instruments de défense
commerciale de l’UE plus réactifs et plus efficaces et de proposer, le cas
échéant, des mesures complémentaires.
Il
demande en outre à la Commission et au Conseil d’approfondir et de faire
avancer le débat sur la manière d’améliorer la réciprocité dans le domaine des
marchés publics et des investissements.
Dans ce
contexte, il salue l’initiative de la Commission visant à maîtriser la
mondialisation et, entre autres, à analyser les investissements réalisés par
des pays tiers dans des secteurs stratégiques, dans le plein respect des
compétences des États membres. »
Ce n’est même plus du langage diplomatique : C’est
ferme ta gueule et revois ta copie, STP !
Bon, il y a une autre lecture : Pour faire plaisir au bizut,
on aborde quand même le sujet.
Mais on n’annonce aucune directive, affirmant qu’aucune
mesure réglementaire ne sera prise sur le sujet, et qu’en aucun cas, on ne
tordra le cou aux règles de l’OMC !
J’adore.
On notera aussi au passage que le sujet sera repris en
main par la Commission et sera discuté ultérieurement…
Circulez : Il n’y a rien à voir !
Et pour finir, « Angèle-la-Mère-Quelle » a
pris son petit protégé par la main et lui a infligé l’une de ses fessées dont
elle a le secret. Celle-ci prend d’ordinaire la forme d’une conférence de
presse conjointe, où le Président Gauloisien annonce qu’il ne fera plus rien à
l’avenir sans l’autorisation et le consentement de la chancelière : « Je veux dire ici combien à la fois le fait
que nous ayons très étroitement préparé ensemble nos remarques à ce Conseil,
que nos interventions aient été constamment en ligne et que nous puissions en
rendre compte en commun est à mes yeux important. »
Magnifique !
Et de rajouter : « C’est en tout cas ce que je m’attacherai à faire, dans les années à
venir, parce que je pense que quand l’Allemagne et la France parlent de la même
voix, l’Europe peut avancer ; ce n’est parfois pas la condition suffisante mais
c’est en tout cas la condition nécessaire. »
Fermez le ban…
Et conséquence de ce petit-exercice de recadrage, on
apprend comme ça que, contrairement à ce qu’on voulait nous faire croire, les
positions « Mak-rond-nienne » au Conseil sont préparées avec
l’Allemagne et en amont, le Président « tout-nouveau-tout-beau » aura
donc respecté les passages obligés de la déculottée.
Rien, pas de bouleversement annoncé, hormis « le
vent » habillé d’une « veste » !
Même sur les migrants, il s’est quand même senti
obligé de nous déclarer : « Nous
devons accueillir des réfugiés car c’est notre tradition et notre honneur. Et
je le redis ici, les réfugiés ne sont pas n’importe quels migrants. Ce ne sont
pas les migrants économiques, ce sont des femmes et des hommes qui fuient leur
pays pour leur liberté ou parce qu’ils sont en guerre ou pour leurs choix
politiques.
Nous
devons ainsi faire preuve de solidarité quand un de nos voisins fait face à des
arrivées massives de réfugiés ou de migrants. »
« La veste » est désormais retournée !
Tous les ingrédients sont donc réunis pour que, dans
les cinq ans à venir, « Mak-Rond » conserve intacte la doctrine
européenne développée sous « Tagada-à-la-fraise-des-bois », celle
d’un alignement systématique sur les positions allemandes sans contrepartie en
faveur de mon pays.
En bref, rien de nouveau avec le « jupitérien-olympien » :
Il peut marcher sur l’eau autant qu’il veut, ça ne changera pas d’un iota.
Surtout que justement, il s’agit de négocier les « Brexit »
en sauce pimentée, histoire de bien faire comprendre que l’Europe, ça n’est pas
rien, que si ça a des avantages, ça coûte et que celui qui se tire pour des
âneries, faudra qu’il rembourse tout ce que ça a coûté et sans en avoir les
avantages.
Eh, des fois que cette maladie-là soit contagieuse, il
faut passer le karcher après avoir tout cramé au lance-flamme !
Normal : On appelle ça la « décontamination ».
(J’en sais quelque chose depuis mon « attentat »
vénitien : C’est la procédure imposée par les assurances
et les normes & bons usages de la construction et des bâtiments !)
Alors comprenez que quand je lis les gros titres de la
presse gauloisienne « aux ordres » qui veulent dissimuler les gros ratages
du « patron », j’en reste étonné par tant de flagorneries.
Ainsi, « Les Échos-du-matin », qui ne
cachent plus son soutien complet et acquis au Président, font croire à une
victoire Gauloisienne.
Plus complaisant encore, « Le Monde-du-lendemain »
(ce torchon) se fend d’un titre ahurissant : « Conseil européen : avec Macron, l’Europe met en scène son sursaut ».
Non mais !
Ils doivent avoir drôlement besoin d’un gros coup de
pouce de subvention, dans ce canard-là, pour sortir de pareilles âneries…
La tonalité est un peu moins obséquieuse au « Figaro-ci-cigarillo-là »,
qui fait le choix de la neutralité en reprenant une dépêche de l’AFP et centrer
son papier sur les questions de défense.
Sur ce sujet, le quotidien du marchand-de-canon « Sergio-Daβ-Haut »
en fait beaucoup avec un titre excessif : « Macron
salue une avancée historique pour l’Europe de la défense » (ah oui ?
Laquelle ?), mais il évite quand même de sombrer dans l’asservissement de
ses grands concurrents.
En fait, il faut aller chercher plus loin, dans l’hebdo
« the-Point.fr » pour lire «
Macron au sommet de l’UE : premiers échanges, premier revers ».
Le reste, je vous laisse faire : Je n’ai pas eu
le temps…
Non, non, ce ne sont hélas pas les premiers revers :
On l’a encore vu toute la semaine dernière et cette invraisemblable ivresse de
décomposition du système « Mak-Rond-nien » en politique interne (cf. post précédent, d'hier).
Pas un mois qu’ils sont là que déjà ça part en
quenouille.
Moi qui pensais qu’on avait affaire avec « l’ère
des experts », signant l’arrivée du « monde d’après »,
bé j’ai comme des doutes sur le bienfondé de leurs légèretés… pour le moins de
plus en plus compactes, me semble-t-il.
Encore un « tournant de l’Histoire » qui
aura été loupé ?
Et combien de temps ils vont nous le cacher à
force de compromission, soutenant de façon aussi grossière le « gamin-olympien » ?
En fait, le « monde d’après » n’est pas « Mak-Rond-nien »,
peut-être celui « des experts », mais alors d’experts en monde « Orwellien ».
On est en plein dedans, à quelques petites-exceptions
près, finalement…
Ou l’art de faire prendre des vessies pour des
lanternes.
Combien de temps cela va durer, au juste ?
Fabuleux. Ce qui est frappant aussi c'est le contraste entre les médias et les avis des gens. Macronyme n'à pas d'adhesion.
RépondreSupprimerMacron n'a pas d'adhésion. Foutu correcteur automatique.
RépondreSupprimerOui, on a le sentiment qu'ils sont tous "hors-sol", vu de loin.
SupprimerPar exemple, on va nous bassiner de la bataille du perchoir, alors que c'est déjà plié, puis sur les ordonnances, alors que là aussi c'est déjà plié.
J'ai lu également qu'il y aurait des dissensions sur les herbicides, sur les mesures à prendre en matière de fiscalité, de redressement budgétaire, de loi sociale, sur les retraites, sur le code du travail, sur l'activité diplomatique...
C'est marrant : Ils font mine de "se recadrer", mais de toute façon, c'est déjà plié, au moins jusqu'à la rentrée.
Peut-être qu'après, au dernier trimestre 2017, ils vont atterrir, je ne sais pas.
Bref, c'est l'occasion de mieux en rire, non ?
Bien à toi !
I-Cube
Tout bien réfléchi, ce n’est pas à Jupiter/Zeus que Mac Rond doit être comparé mais plutôt à une autre figure mythologique, Janus, le dieu à 2 têtes : « une face tournée vers le passé, l'autre sur l'avenir ». .
RépondreSupprimerCela lui sied mieux surtout quand on repense à ses fameuses circonvolutions rhétoriques « en même temps ».
Ce qu’il ignore encore dans son euphorie victorieuse c’est qu’il préside le début de la fin d’un système dont il ne fera plus parti. Je parie des « démarches » au galop à la moitié de son quinquennat.
Diaboliquement ironique non ?
Belle journée
ComtesseÔPiedNu
Diablement intéressant, en tout cas.
SupprimerSurtout quand on sait que le diable se cache dans les détails...
Moi je le vois en "olympien". Mais comme tous les demi-dieux qui descendent de leur "olympe" pour se mêler à la plèbe (aux pour se reproduire avec des mortels, mais pas lui : elle a déjà donné...) il va se casser la gueule assez sûrement.
Plus ça va, plus j'en suis convaincu.
Le tout c'est de savoir quand ?
Tout de suite, ou selon votre hypothèse à mi-mandat, ou plus tard ?
En attendant, c'est une évidence - et pas seulement symbolique - il est situé à la croisée des chemins, entre le "monde d'avant" et le "monde d'après".
Le problème, c'est que ce "monde d'après" n'est pas tout-à-fait celui que j'avais espéré pour "ma nichée".
Il faudra remettre le couvert à un moment ou à un autre.
Bien à vous et mes hommages à votre pied-dénudé, Chère Comtesse !
I-Cube