À
quoi ont droit les députés sortants ?
Certains ont été battus dès le premier tour, d’autres l’ont été au second,
plein d’autres ne se représentaient pas.
Les premiers ressortent déçus, vont vous faire pleurer pour estimer
n’avoir pas démérité, alors que dans le lot, ils ont vu leurs
« collègues » retourner leur veste, parfois à plusieurs reprises,
pour se faire élire malgré tout, parfois avec succès : La prime aux
traîtres et séditieux !
Et ceux qui n’ont pas voulu ne se sont même pas rendu compte qu’ils ont
été assez mauvais pendant cinq ans pour se faire jeter par l’électeur.
Et quel électeur, mazette…
Même pas la moitié tellement ils ont été nombreux à considérer que
décidément, ça ne valait pas la peine de faire des « non-choix ».
Bref, à l'issue des élections législatives, l’Assemblée nationale a été
quasiment totalement renouvelée… une proportion record. Seuls 345 des 577
députés sortants se sont représentés. Parmi eux, 120 ont été éliminés dès le
premier tour. Quant à ceux qui sont parvenus à se qualifier pour le second
tour, ils ne sont pas si nombreux à être réélus.
À l'instar de « Combat-des-lys » qui se casse enfin, ou de « Guano »,
éliminés dès le premier tour, des centaines de parlementaires de la précédente
législature vont perdre leur emploi. Mais ont-ils les droits au chômage ou à la
retraite, comme les autres travailleurs gaulosiens ?
« Selon une rumeur largement
répandue sur les réseaux sociaux, les députés battus conserveraient leur
rémunération pendant cinq ans » ou « bénéficieraient d’un parachute doré » mais la réalité est bien
différente, et plus normale explique un autre sortant pour qu’on puisse mieux
le plaindre.
Les parlementaires de plus de 60 ans (62 ans à partir de 2018) peuvent
toucher une retraite de la caisse de pensions des députés. « La pension moyenne des députés ayant fait
liquider leur pension en 2016 est de 2.675 euros nets par mois », une misère.
Quant à l’âge moyen auquel les députés font valoir leur droit à la retraite, il
aura été jusque-là de 64 ans.
Malgré une réforme en 2010, le régime dont les députés bénéficient reste
plus avantageux que dans le privé. Ainsi, il leur suffit de cotiser 31 ans pour
espérer une retraite à taux plein, contre plus de 40 ans pour un salarié. Les
députés ont en effet la possibilité s’ils le souhaitent de cotiser 1,5 fois
lors de leurs deux premiers mandats, puis 1,33 fois sur le suivant et 1,25 fois
sur ceux d’après. Les salariés, eux, ne peuvent pas augmenter leur niveau de
cotisation. De plus, d’après TF2, près d’un député sur dix bénéficie encore de
l’ancien régime de retraite, encore plus favorable. Avant la réforme de 2010,
un élu de l’Assemblée pouvait toucher une retraite à taux plein en ayant cotisé
durant seulement 22,5 ans.
Enfin, dernier avantage, les députés ont la possibilité de cumuler leur
pension de retraite avec celle acquise en vertu d’une fonction locale.
Concernant le taux de cotisation, il va évoluer afin de se rapprocher de
celui des fonctionnaires, passant de 8,39 % en 2012 à 10,85 % en 2020.
« Ce régime n’a pas de support
législatif, c’est uniquement les députés qui se le construisent ». C’est
un « vrai problème de légitimité
démocratique ».
Le régime de retraite des députés est en partie financé par la cotisation
des élus mais le plus gros morceau est en réalité payé par les contribuables,
via la cotisation de l’Assemblée ainsi qu’une subvention inscrite au budget de
la chambre basse. En 2015, cette dernière avait atteint 40 millions d’euros,
soit plus de 60 % du montant total des pensions.
« Ce qui rend ce régime
insupportable, c’est qu’il est largement déficitaire ».
Il semble qu’il soit devenu « indispensable
de le mettre dans le même pot que les régimes spéciaux qu’on veut supprimer
comme celui de la RATP ou de la SNCF ».
Quand ils ne feront pas valoir leurs « droits » à un repos d’inactif,
les fonctionnaires de moins de 60 ans retrouvent, eux, immédiatement leur
emploi. Alors qu’ils étaient pendant leur mandat en situation de détachement et
bénéficiaient des règles d’avancement, ils doivent se mettre désormais en
disponibilité, régime moins favorable.
Selon l’Institut Diderot, qui avait étudié le profil professionnel des
députés élus en 2012, 19,4 % d’entre eux étaient des fonctionnaires.
Pas trop à plaindre : Il leur suffira juste de se remettre à vraiment
travailler…
Pour les anciens salariés du privé avec au moins un an d’ancienneté, il
existe une garantie de réintégration professionnelle, dans le même emploi ou un
emploi analogue, mais seulement à l’issue d’un premier mandat.
Après plusieurs mandats, ils bénéficient uniquement d’une priorité d’embauche.
Cette garantie de réintégration dans l’entreprise, tout comme l’allocation
chômage, est justifiée par la volonté d’ouvrir l'Assemblée nationale aux
professionnels du secteur privé.
À noter que les députés sortants recherchant du travail ne relèvent pas de
« Paul-en-ploie ». Ils ne bénéficient donc que d’un dispositif
spécifique : une « allocation d’assurance
mutuelle différentielle et dégressive de retour à l’emploi des députés ».
Un « truc » voté par eux-mêmes et pour eux-mêmes !
Et celle-ci peut être versée pendant trois ans maximum aux battus comme à
ceux qui ne se représentent pas.
Cette allocation diminue avec le temps : 100 % de l’indemnité parlementaire
le premier semestre (5.599,80 euros brut), 70 % le 2ème semestre, 50
% le 3ème semestre… jusqu'à 20 % le 6ème semestre : On ne va
pas non plus pleurer, d’autant que c’est vous qui payez !
C’est tellement « chaud » que de toute façon, tous les revenus
que peut percevoir l’ancien député, de mandats locaux, revenus du patrimoine,
etc., sont déduits.
L’allocation est financée par les cotisations des députés eux-mêmes, à
hauteur de … 28 euros par mois !
Les parlementaires issus du secteur public contribuent donc aussi pour
ceux du privé. Le fonds recueillant ces cotisations est géré par la Caisse des
dépôts et consignations.
Cette allocation était peu demandée jusqu'à présent. Dans la dernière
législature, le nombre de bénéficiaires a diminué rapidement. De 44 en juillet
2012 (sur 233 députés non réélus), à 16 un an après, puis 13 en janvier 2014, 5
en juillet 2014 et 2 en 2015.
Probablement qu’ils seront un peu plus nombreux, désormais : Encore
un régime d’exception qui aura du mal à trouver un équilibre financier.
Dans la réalité, « pour chaque
député non réélu, les Français devront payer 417.120 euros ! C’est la nouvelle
indemnité chômage des députés ! À l’issue des cinq ans d’indemnités, les
députés non réélus percevront à vie 20 % de ce traitement : soit 1.390 euros
par mois » pouvait-on lire : Un hoax, une « fake-news » !
Mais cette fausse nouvelle a eu le mérite de choquer ses lecteurs. Pour
résumer, il existe quatre scénarios pour un député battu ou qui ne serait pas
représenté aux élections législatives.
Un : Il a plus de 60 ans et peut donc toucher une retraite de la caisse de
pensions des députés.
Deux : Avant son mandat, il était fonctionnaire et retrouve donc son
poste, avec l’avancement lié aux années passées à l’Assemblée nationale.
Trois, il officiait dans le privé. S’il avait quitté son entreprise avec
au moins un an d’ancienneté, il bénéficie d’une garantie de réintégration
professionnelle, dans le même emploi ou un emploi analogue, mais seulement à l’issue
d'un premier mandat.
Si cet ancien salarié du privé a effectué plusieurs mandats en tant que
parlementaire, alors il bénéficie juste d’une priorité d'embauche : Pas le
panard.
Quatre : Pour tous les autres qui se retrouveraient donc sans mandat et
sans emploi, l’« allocation d'assurance
mutuelle différentielle et dégressive de retour à l'emploi des députés » leur
sera versée.
Le parachute doré relève donc du mythe !
Même si on peut dire qu’ils ne sont pas à plaindre : Ils sont combien
au juste à survivre avec le RSA ?
Combien vont être « sortis » des statistiques de
« Paul-en-ploie » avec les prochaines mesures
« mak-kond-riennes » sur le chômage ?
Dans la perte d’emploi, le mérite personnel n’intervient pas. Les
meilleurs s’y retrouveront. Les moins bons ont de toute façon la possibilité
légale de se reconvertir en « avocat » (c’est la loi votée sous
« Bling-bling »), voire en lobbyiste : Ils excellent à ce
jeu-là.
Et puis on a bien vu un ex-député, ex-ministre de la ville de
« Mythe-errant », saisi pour cause de faillite personnelle après
avoir fait un peu de prison pour différentes fraudes, y compris fiscales,
retrouver ses meubles dans son hôtel particulier personnel financés
exclusivement par « des amis »…
Je ne pleurerai pas non plus sur « Fifi-le-souteneur », rangé
des voitures : Non seulement il va bien trouver quelques emplois-fictifs à
se mettre sous la dent, mais il est parti avec le pactole des primaires dans la
poche !
De quoi agrandir sa gentilhommière sarthoise hors impôts et taxes…
En revanche, pour avoir participé à deux reprises à ces fameuses
primaires, il me doit 4 euros : Je n’avais pas voté pour lui, loin de
là !
Un hold-up…
Ce n’est que quatre euros, mais ça me fait encore mal aux seins…
Alors, je ne pleurerai pas – sauf de rage – soyez-en sûrs, pour le sort de
tous ces nuls qui n’ont pas su défendre leurs propres valeurs – que parfois je
partageais – et sûrement pas sur le sort de tous ceux qui ne sont « pas de
ma bande » !
Jamais ils n’auraient dû être élus, de ce que j’en pense.
Et parfois (souvent ?), les faits me donnent raison.
Hélas, régulièrement trop tard : J’ai dû me
tromper d’époque en naissent, finalement.
Moi, je tiens à remercier chaleureusement les cocosos pour leur symbolique obole de 4 € (et plus quand c’était un blitz en famille) à ces primaires ouvertes voulues par cet antique félon appelé « Jupette ».
RépondreSupprimerLes dindons et les dindes qui se sont faits plumés à gauche et à droite sont fin prêts pour la farce « macronbiotique ».
Il est à noter qu’il y a aussi des pigeons qui se sont enfuis à tire-d’aile. Pourvu qu’ils ne soient pas voyageurs ceux-là, car ils sont dressés pour revenir à leur point d’origine… Un point c’est Tout !
Bonne soirée
ComtesseÔPiedNu
Mais de rien, de rien...
SupprimerMoi, je reste avoir une créance à recouvrer, non pas sur "Juppette", mais sur le parti voire sur "Fifi-le-souteneur".
Va falloir que je m'en occupe, d'ailleurs...
Bien à vous Ô comtesse au pied-dénudé !
I-Cube