Ma
Saint-Valentin…
Comme à mon habitude, je me lève tôt et
traînasse un peu autour du café matinal avant de prendre ma douche…
J’ouvre internet pour vérifier s’il n’y
a pas quelques correspondances urgentes à traiter qui seraient arrivées dans la
nuit et jette un œil sur « les marchés ».
J’en profite pour répondre aux
commentaires laissés en ligne par quelques habitués de ce blog, relever les compteurs
de trafic, je file au bureau.
Matinée quasi-tranquille où j’ai
l’occasion de faire le tour complet de mes boîtes à courriel, j’assume ensuite
d’affilée mes trois RDV sur place : C’est qu’il est prévu que l’agence
ferme la semaine prochaine pour plusieurs semaines en vue d’y faire quelques
travaux, et je me suis organisé pour travailler depuis chez moi…
Et, sur le coup de midi-trente, ma
secrétaire est appelée par les carabiniers : Le lieu où je crèche est en
feu !
Oh, pas grand-chose et c’est toujours
assez étonnant de voir les pompiers vénitiens débarquer sur leurs gondoles
taillées juste pour pouvoir enfiler les canaux les plus étroits, toutes sirènes
hurlantes, à condition de ne croiser aucun trafic, grimper sur les balcons
depuis les pontons et dérouler leurs pompes et tuyaux dans les étages : L’eau
n’est jamais très loin, à Venise…
Ils savent y faire et là, ils ont
déployé du matériel.
Jusque-là, je n’avais pas imaginé que
ce soit chez moi : Il n’y a rien qui puisse être la cause d’un incendie,
l’installation électrique est quasi-neuve et je n’ai pas d’arrivée de gaz, pas
de poêle à charbon ni à huile, que des radiateurs électriques que je ferme
systématiquement quand je sors (un réflexe), même pour faire les courses au
supermarché du coin.
Et une cuisinière électrique qui avait
été fermée quand je suis parti, les autres ustensiles (machines à laver, frigidaire,
congélateur, cafetière, télé, box et sèche-linge) en mode veille, j’en suis
certain.
Eh bien, paf, alors que les seules
possibilités de voir débarquer les pompiers chez moi direct, c’est soit une
inondation provoquée par les voisins du dessus, soit la chute d’un satellite
sur le toit du palazzo, quand je m’époumone à monter quatre-à-quatre jusqu’à
mon logis en préparant dans ma tête mon futur repas, c’est pour découvrir une
dévastation sans nom sur mon palier, que je partage avec la voisine (celle du
chat) …
Sa porte est défoncée (à tort) car
c’est chez moi que tout a cramé, les vêtements laissés dans le vestibule, sur
leur perroquet, les meubles-meublants et mobiles du mobilier (pas immobile),
tables, chaises, miroirs muraux suspendus, fauteuils, tableaux et posters, dans le grand salon… Une odeur
de suie s’est répandue sur les murs, les boiseries, le parquet, les tapis
(quand ils n’ont pas été brûlés ou inondés-détrempés), les dorures des plafonds
ont disparu, la verroterie des lustres a fondu pour s’être détachée sous
l’effet de la chaleur, bref, le désastre…
Le « grand-salon » et le
vestibule auraient été passés au lance-flamme que ça aurait été identique.
Alors que les pièces d’eau sont intactes, ainsi que les deux chambres et ça pue
le cramé d’enfer !
Invivable…
Heureusement que les téléphones
portables fonctionnent même dans la cité des doges, parce que l’appareil fixe
est tout tordu-fondu, comme la télé, le magnétoscope, les fils et câbles, ce
qui me permet de signaler l’accident à « mon boss-à-moi » :
Après tout, c’est un logement de fonction qui appartient à sa boutique-à-lui.
Ne restent valides que les statuettes,
largement noircies, et un bloc de béton, en fait le bout d’une carotte posée
sur ma table empire qui me sert de presse-papier…
Les carabiniers sont sur place et se
posent des questions : L’incendie a démarré au fond du grand salon,
derrière le canapé (qui n’existe plus), là où il n’y a aucun ustensile
électrique, même pas une prise murale ou un interrupteur !
Les éclats de verre de la fenêtre lui
faisant face (… dans le temps !) démontrent qu’il y a eu
« intrusion » depuis le canal, mais sans savoir s’il s’agit d’un
engin incendiaire ou du passage des pompiers : Ils seraient rentrés par la
porte à double battant, défoncée elle aussi, et par le balcon de la fenêtre.
Ils parlent trop vite pour que je
comprenne tout…
Un petit-verre de remontant plus tard,
les carabiniers cherchent à savoir quel mari-jaloux j’aurai pu rendre furax, ce
qui me fait comprendre qu’il s’agit d’un attentat.
Je me savais « isolé-surveillé »
– et la piste du mari-jaloux reste vaine : Je fais gaffe à ce genre de
choses – par on ne sait encore quel service, mais de là à jeter un engin
incendiaire derrière mon canapé depuis le canal, il fallait oser !
En bref, deux heures plus tard, j’en
suis à la demi-bouteille de « remontant », tout guilleret, et fait poser en urgence
des planches devant la fenêtre et la porte en attendant de faire refaire
« à l’identique »…
C’est fort drôle : Pour rentrer
chez moi, tenter de vider les dégâts (il y en a pour plusieurs mètres-cubes),
récupérer ce qui peut l’être, réunir les archives et surtout les beaux-bouquins
pas trop abîmés, il me faut désormais un tournevis !
Et quelques ampoules aux mains.
Quand je m’en vais aussi…
Mais quand je suis dedans, l’appart’
est libre d’accès…
Trop drôle, que même la voisine (celle
« au chat ») me propose bien son canapé, la gentille fille… qui a pu faire venir un serrurier pour remplacer sa serrure défoncée, elle.
J’ai passé le reste de la journée à
faire mes RDV et j’ai pris une chambre à l’hôtel Mestre.
Mon « boss-à-moi » m’envoie un
peu plutôt que prévu une assistante « toute-neuve » avec mission
d’assurer la permanence du renvoie de courrier depuis Milan où je vais
provisoirement me replier, puisqu’on devait de toute façon fermer, et m’enjoint
de « dégager » ainsi que le personnel sur place : Je ne sais pas
ce qu’il craint, mais cette affaire n’est pas très « normale ».
Soit c’est un « attentat-avertissement-pro »
sur une affaire en cours, pas nécessairement vénitienne ou ritalienne
d’ailleurs ; soit c’est une tentative de déstabilisation personnelle qui
me vise moâ-même, également « type-avertissement » à la suite d’un
post, peut-être même le
dernier.
Qui de toute façon a provoqué,
semble-t-il, un afflux de connections totalement inhabituel, « hors-norme »,
provenant d’un peu partout au monde, pour l’essentiel sous « Firefox »
(les « rusés » !) même de « Ritalie » plutôt pas très
active d’habitude, et ce très rapidement…
On ne sait pas.
Ni quoi, ni qui, ni pourquoi, en
revanche le « comment » commence à apparaître…
En conséquence de quoi, je disparais
dès hier soir et vous laisse ce post d’information pour ce matin.
Probablement que je ne pourrais plus
assurer le « service de l’édito » quotidien de ce blog durant
plusieurs jours, sauf si je trouve du matériel « solide » qui me
permet de naviguer depuis n’importe-où jusqu’à mes serveurs personnels restés
en « Gauloisie-Libre-d’Hadopi »…
Parce que je décampe quelle que part en
Europe, incognito, probablement à bord de mon
« tas-de-boue-à-roulettes », en train, en avion, en vélo de location,
en stop, mais je ne vais même pas ni à Monaco, ni à Portoferraio.
La
« Corsica-bella-Tchi-tchi » ?
Probablement et dans mon maquis profond et inexpugnable, mais pas avant avril, si
cette situation doit se prolonger…
Bref, portez-vous bien en mon absence,
moi je pars en apnée-profonde quelques temps.
Bien à toutes et à tous, vous remerciant
par avance de votre compréhension.
I3
C'est effrayant !
RépondreSupprimerAlors maintenant vous donnez de votre personne pour alimenter le sujet de "l'âge du capitaine" !
Enfin trève de mauvaise plaisanterie. j'espère qu'il ne vous arrivera rien et vous avez intérêt à nous revenir en entier !
A bientôt.
ComtesseÔPiedNu
Effrayant, pas tout-à-fait, puisque je n'étais pas à bord...
SupprimerOn aurait visé les bureaux où j'étais, voire ma carcasse n'importe où quand je me déplace, je veux bien, mais là, on ne m'en voulait manifestement pas personnellement...
C'est juste que ça pue et que "mon boss-à-moi" prend peur...
Il doit savoir "des choses" que j'ignore encore.
Passons, le plus effrayant, c'est l'odeur...
Cette nuit, je la passe quelle que part autour de Milan, demain je déménage vers Turin.
Je ferai juste un saut de puce sur le Rocher pour vérifier que tout est en ordre chez mon chez mon chez-moi-à-moi et je file ailleurs encore...
Probablement en Ritalie, mais, pour brouiller les pistes, peut-être aussi en Helvétie, en Autriche, en Bosnie, bref, là où on a des correspondants "sûrs".
Et mon boss-à-moi va faire pareil, mais lui traîne sa "grognasse", probablement en montagne où ils ont un chalet...
Bref à suivre.
Du coup, comme les liaisons internet sécurisées ne sont pas facile à mettre en place, pas sûr d'avoir le temps de vous donner la solution de l'énigme de vendredi dernier : Effectivement c'est Wesson qui a assassiné Smith.
Comment le sait-on ?
Eh il dit avoir appelé immédiatement la police depuis le bureau du prédécédé.
Or, il n'y avait pas d'empreinte, en tout cas pas les siennes sur le combiné... C'est qu'il portait des gants, tout comme quand il a porté le coup fatal !
Bravo, vous aviez deviné (sans l'exprimer clairement).
Bien à vous !
I-Cube
Merde, alors!
RépondreSupprimerSachez, en tout état de cause, que je compatis à vos malheurs! Je comprends parfaitement que vous preniez "le large". Votre sécurité prime sur vos activités.
Rhôôôô, les gros mots !
SupprimerEtron, cagade, c'est quand même plus élégant que de se prendre pour Cambronne, que j'en dis.
Ceci dit, sécurité et business ne sont pas fondamentalement incompatibles, au contraire.
Disons que pour l'heure j'entre en "période aléatoire" plutôt incompatible avec une activité régulière et millimétrée comme par exemple vous fournir un post de 2.000 mots à 6 heures du matin, tous les matins...
Voilà, je voulais juste vous prévenir en urgence.
D'ailleurs, il n'y en aura pas demain.
Quant aux "histoires d'en rire" du vendredi, je n'ai pas encore trouvé le temps de les rassembler (mes notes sont "un peu" en désordre), probablement idem pour le commentaire d'arrêt (j'en ai plusieurs sous le coude, il faut que je les relise) et pareil pour une rubrique du dimanche de "la science en marche" ou autre chose.
Je ne sais même pas si j'aurai le temps d'en pondre pour la semaine suivante.
Tant pis, hein, ça vous fera des vacances...
Bien à vous (et merci de compatir : On vit dans un monde de cinglés) !
I-Cube