Attrape-tout, y compris les nigauds et trisomiques…
C’est un document d’une quinzaine de pages qui circule
depuis quelques jours dans le cercle très fermé des caciques du « F.haine ».
À part sa chef elle-même, ils sont juste une poignée à avoir eu entre les mains
les 144 engagements que la candidate d’extrême-droite avant qu’elle ne les
dévoile ce week-end prochain à Lyon.
La version qui circule sera sans doute encore amendée
dans les prochains jours, mais les principaux engagements sont là. Découpé en
six chapitres, le programme promet « Une
France libre », « Une France fière
», « Une France prospère », « Une France juste »... Et c’est beau
comme d’une « Gauloisie-de-gôche ».
Sur la forme, c’est un catalogue de plus de 140
promesses, plus ou moins floues, souvent coûteuses et mal financées. Le cheffe
ne s’embarrasse guère de l’équilibre des comptes publics. Elle se contente de
formules vagues sur l’assainissement des finances publiques et la chasse au
gaspillage.
Sur le fond, plusieurs piliers du programme de 2012
demeurent inchangés. Même si certains sont quelque peu rabotés pour tenter de
rassurer les gauloisiens. La sortie de l’euro ne figure ainsi plus noir sur
blanc.
Il est simplement question de redonner au pays sa « souveraineté monétaire » et de rétablir
« une monnaie nationale ».
Notez, que c’est du pareil au même, mais bon, les mots
qui fâchent ont été couvert de « blanc-couvrant-Tipex ». En réalité, il
paraîtrait que le sujet fait débat dans l’entourage de la cheffe, entre les
partisans d’une sortie pure et simple de l’euro et les défenseurs d’une sorte
de monnaie commune pour les échanges commerciaux qui cohabiterait avec le franc-gauloisien
mais dont les contours demeurent très fumeux.
Cette deuxième ligne est prônée par un député européen
chargé de la « stratégiste économique
» du parti avec l’objectif affiché de rassurer des Gauloisiens très attachés à
l’euro.
Côté social, une « prime
de pouvoir d’achat » serait accordée aux bas revenus et petites retraites
jusqu’à 1.500 euros par mois. Si le dispositif n’est pas totalement arrêté, il
devrait prendre la forme d’un crédit d’impôt de 200 euros. « Cela aurait l’avantage de toucher tous les
ménages modestes, y compris les inactifs et ceux qui ne paient pas l’impôt sur
le revenu, sous la forme d’un chèque versé par le trésor public », confie
un membre du staff de campagne. Cette nouvelle prime remplacerait la baisse de
200 euros de cotisations sur les bas salaires jusqu’à 1,4 Smic du programme de
2012, qui permettait d’afficher une hausse du Smic.
Lancées à la mi-janvier, la proposition de fixer un
délai de deux ans aux travailleurs étrangers qui cotisent à l’assurance maladie
avant de profiter du remboursement des soins et celle de leur facturer le coût
de l’école publique n’ont en revanche pas été retenues. « Ce sont des pistes qui choquent les Français et on a préféré y renoncer
», glisse un proche de la patronne.
À rebours des réformes menées depuis 25 ans, « Marinella-tchi-tchi »
promet coûte que coûte le retour de l’âge de départ à la retraite à 60 ans,
contre 62 ans aujourd’hui, après 40 ans de cotisations, contre 41,5 ans
actuellement et 43,5 ans à l’horizon 2035. « C’est une mesure à laquelle elle tient tout particulièrement, »
confie un élu frontiste. « Impossible
de la faire changer d’avis sur ce point. »
Et tant pis si cela coûterait environ 15 milliards
d’euros…
De fait, la candidate ouvre largement les vannes de la
dépense publique. Elle prévoit le recrutement de 15.000 policiers et gendarmes,
de 6.000 douaniers, de 50.000 militaires et des hausses d’effectifs dans les
hôpitaux publics et chez les magistrats. Les salaires des fonctionnaires seront
en outre augmentés, tout comme l’allocation adulte-handicapé et le minimum
vieillesse.
Le ministère de la Défense est particulièrement
soigné. Son budget serait immédiatement porté à 2 % de la richesse nationale,
contre 1,5 % aujourd’hui, et grimperait à 3 % en 2022, soit un doublement en
cinq ans !
Côté impôts, elle renonce à surtaxer les grandes
entreprises et les hauts revenus comme en 2012. Elle se borne à lutter contre
l’évasion fiscale et à priver de marchés publics les grands groupes fraudeurs.
Les entreprises de taille moyenne profiteraient,
elles, d’un impôt sur les sociétés réduit à 24 %, au lieu de 33 %, et le taux
de 15 % serait maintenu pour les plus petites entreprises.
Les Gauloisiens des classes moyennes bénéficieraient
d’une diminution de 10 % des taux des trois premières tranches de l’impôt sur
le revenu.
Les donations des parents à leurs enfants seraient
exonérées d’impôt dans la limite de 100.000 euros par enfant tous les cinq ans
et de 50.000 euros pour les petits-enfants.
Pour l’heure, pas de trace d’un chiffrage précis du
coût de cette longue liste de promesses. Quant aux économies, elles sont rares,
de faible ampleur ou très hypothétiques : Suppression des conseils régionaux et
des intercommunalités, disparition de l’aide médicale d’État, lutte contre la
fraude fiscale et sociale, etc.
Un flou artistique quasi-assumé par l’entourage de la
candidate. « En 2012, nous avions élaboré
un chiffrage ultra-précis qui n’avait servi à rien et nous était revenu dans la
figure à la moindre erreur de virgule, » en dit un des rédacteurs du projet.
« Les Français attendent un
projet présidentiel, pas le détail de mesures élaborées par un sous-chef de
bureau du ministère des Finances. »
Moins présente, la fameuse « préférence nationale »
transparaît de plusieurs mesures.
À l’image des logements sociaux attribués en priorité
aux « natifs ». La taxe de 3 % sur les importations est aussi
maintenue et un nouvel étiquetage obligatoire des produits « Fabriqué en France » verrait le
jour.
(Hein : Quand elle retarde d’au moins une guerre…).
Les marchés publics seraient réservés aux entreprises gauloisiennes
tant que celles-ci afficherait un écart de prix « raisonnable » avec leurs
concurrentes étrangères.
« Dans un
premier temps, » était envisagé « de fixer l’écart à 25 %, mais ça revenait à donner le droit aux
entreprises françaises d’augmenter leurs tarifs de 25 % par rapport aux boîtes
étrangères aux frais des administrations et des contribuables », ironise
un militant. « Heureusement, on a
réussi à éviter cette mesure totalement délirante ! »
Il en reste beaucoup d’autres.
Et puis en marge et de la même veine, l’idée de taxer les employeurs de salariés étrangers, apparue dernièrement, sans plus de précision : Contrat de travail ou sous-traitance ? CDI ou intérim et CDD ? Je ne sais pas encore.
Il en reste beaucoup d’autres.
Et puis en marge et de la même veine, l’idée de taxer les employeurs de salariés étrangers, apparue dernièrement, sans plus de précision : Contrat de travail ou sous-traitance ? CDI ou intérim et CDD ? Je ne sais pas encore.
Donc flou sur la sortie de l’euro, mal chiffré,
coûteux… Le programme aborde d’autres points :
– Institutions :
« -
Redonner à la France sa souveraineté monétaire, législative, territoriale et
économique. Organisation d’un référendum sur l’appartenance à l’Union
européenne.
-
Sortie de la France du commandement militaire de l’OTAN.
-
Election des députés au scrutin proportionnel avec 30 % des sièges réservés à
la liste majoritaire.
-
Réduction du nombre de députés à 300, contre 577 aujourd’hui, et du nombre de
sénateurs à 200, contre 348 actuellement.
-
Référendum d’initiative populaire à la demande de 500.000 électeurs.
-
Maintien de trois niveaux d’administration : communes, départements, Etat. »
Pas de surprise : On pourrait presque retrouver
tout ça chez « Le Ché », du temps où il ressuscitait…
– Fonctionnaires :
« -
Recrutement de 15.000 policiers et gendarmes.
-
Construction de 40.000 places de prisons.
-
Passage de l’administration pénitentiaire sous le giron du ministère de
l’Intérieur.
-
Recrutement de 6.000 douaniers.
-
Augmentation du budget de la Défense à 2 % de la richesse nationale, puis à 3 %
de la richesse nationale en 2022.
-
Recrutement de 50.000 militaires.
- Fin
des fermetures d’hôpitaux publics et hausse des effectifs hospitaliers.
-
Hausse du point d’indice à la base de la rémunération des fonctionnaires. »
Là, c’est un fameux mélange entre le courant Villieriste
et « Mes-Lu-Chien »
– Immigration :
« - Solde
migratoire limité à 10.000 personnes.
- Fin
du droit du sol. Fin de la double nationalité extra-européenne.
-
Déchéance de nationalité pour les bi-nationaux djihadistes.
- Suppression
de l’aide médicale d’Etat.
-
Introduire des quotas de joueurs de nationalité française dans les clubs
professionnels. »
Moi, là, j’adore : « Tagada-à-la-fraise-des-bois »
a dû renoncer sur la double-nationalité, mais la meilleure reste le quota des
joueurs dans les clubs sportifs…
Si, si, j’adore !
– Entreprises :
« - Aucune
privatisation d’entreprise publique.
-
Interdiction des importations de produits qui ne respectent pas les normes des
producteurs français. Etiquetage « Fabriqué en France » obligatoire.
-
Réserver la commande publique aux entreprises françaises en cas d’écart de prix
raisonnable avec les entreprises étrangères.
- Taxe
sur les importations de 3 %.
-
Instauration d’un secrétariat d’Etat aux mutations économiques.
- Taux
d’impôt sur les sociétés à 15% pour les TPE et à 24% pour les entreprises
moyennes.
-
Interdiction de l’exploitation du gaz de schiste et des OGM. »
Probablement que « Deux-noix-Âme-Mont »
pourrait s’y retrouver…
Voire « Poux-toux ».
Rigolo comme tout, là !
– Social :
« - Retour
de l’âge légal du départ à la retraite à 60 ans après 40 années de cotisations.
-
Augmentation du minimum vieillesse.
- Prime
de pouvoir d’achat pour les petits salaires et les petites retraites jusqu’à 1.500
euros par mois.
- Fin
de la directive européenne sur les travailleurs détachés.
-
Abrogation de la loi Travail.
-
Refonte du Régime social des indépendants (RSI) sur le mode auto-déclaratif.
-
Maintien de la durée du travail à 35 heures. Possibilité d’allongement du temps
de travail via des accords au niveau des branches professionnelles.
-
Garantie de la Sécurité sociale à tous les Français.
-
Instauration d’une cinquième branche de la Sécurité sociale pour couvrir les
dépenses liées à la dépendance des personnes âgées.
-
Augmentation de l’allocation adulte handicapé.
-
Attribution prioritaire des logements sociaux aux Français. »
Si avec ça elle ne fait pas l’unanimité…
Hors le dernier point, c’est du copié/collé du programme
de « Mes-Luches »…
– Impôts :
« -
Exonération d’impôts des donations des parents à leurs enfants dans la limite
de 100.000 euros par enfant tous les cinq ans et de 50.000 euros pour les
petits-enfants.
-
Défiscalisation des heures supplémentaires.
-
Diminution de 10 % des taux des trois premières tranches de l’impôt sur le
revenu.
-
Suppression du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.
- Lutte
contre l’évasion fiscale.
-
Diminution de la taxe d’habitation. »
Du vent, mais « Bling-bling » pourrait s’y
retrouver…
Je vous laisse découvrir le reste dans votre presse
matinale.
Finalement, vous en avez de la chance : Elle vous
veut du bien.
Tant pis si c’est vous qui payez, puisqu’elle vous
aime toutes et tous !
Notez également que, finalement, de vous à moâ, quel
que soit le candidat qui sera finalement élu le 7 mai au soir (dans la nuit),
ça ne changera pas grand-chose à votre sort quotidien : Ce sera toujours
plus difficile pour vous et… vous l’aurez bien tous collectivement mérité !
Dommage d’en arriver là.
Mais quand même, je suis ravi de vous savoir courageux
à ce point-là : 10 ans de perdus pour toujours, et quel que soit l’élu de
vos suffrages, vous y allez pour encore 5 ans !
Là, franchement, j’en reste coi…
Enfin, c’est aussi constater avec effroi le niveau d’autisme-politique,
pour ne pas dire de trisomique-publique, de crétinerie-quotidienne, auquel est
tombé le pays.
Quand donc vous secouerez-vous pour exiger un peu plus
d’excellence de vos élus, SVP ?
Je rajoute que depuis hier, il paraît qu'il y a 60 "mesures-phares" de plus !
RépondreSupprimerDésolé, je ne les ai pas eues hier, quand j'ai "mis en ligne", alors il faudra y revenir !
Merci à toutes et à tous !
I-Cube
C'est vrai! Les votes F.N. sont à au moins 80% voire 90% des votes PROTESTATAIRES.
RépondreSupprimerIl faut donc, d'urgence, les canaliser vers un autre vote beaucoup plus présentable et plus constructif : le vote Mélenchon! De la sorte, il sera présent au second tour et je pourrai alors encore voter pour lui ... Face à Marinella-Qui-Chie-Qui-Chie, Mélenchon sera élu! C'est très précisément ce que je souhaite ...
Peut-être, mais comme il n'y a pas beaucoup de différence entre les deux, de toute façon entre une haine de droâte et une haine de classe et de gôche, vous trouverez bien votre compte dans les deux cas !
SupprimerEt finalement ce sera le peuple et le pays qui vont s'en prendre plein la gueule.
Merci pour eux, cas vus savez quoi..., moi de toute façon je n'y suis plus !
Bien à vous !
I-Cube
Et qu'est-ce que je vote moi maintenant qu'il n'y a plus JF Poisson ?
RépondreSupprimer"Cheminable" ou "Chi-va-rit"...
SupprimerPuisque Coluche ne veut pas non plus y aller !
Ni "Juppette" notez bien, sauf si on se traine à genoux depuis Saint Jacques de Compostelle jusqu'à Bordeaux pour le supplier...
A suivre !
Bien à vous "anonyme" !
I-Cube
Je vous cite : "Quand donc vous secouerez-vous pour exiger un peu plus d’excellence de vos élus, SVP ?"
RépondreSupprimerComment voulez-vous exiger quoi que ce soit quand à peine 10% de la population à une vision et un raisonnement politique dépassant le niveau d'une cour de récréation d'école primaire.
Très peu de gens comprennent les rouages du monde dans lequel nous vivons. il ne reste donc que 2 solutions :
- l'exil, que vous avez choisi
- l'adaptation forcée, en essayant de tirer un maximum d'avantage de chaque situation, en attendant l'effondrement final
Bonjour Cédric 85 !
SupprimerIl y en a une troisième : La faillite du système !
Plus d'argent...
On le prédit régulièrement (et je ne suis pas le seul...) depuis des années et jamais ça ne vient !
Déjà en 2007 "Fifi-le-à-déchoir" en disait qu'il était le premier ministre d'un pays en faillite : C'était à Ajaccio.
On lui a dit de fermer sa gueule, parce que l'autisme politique interdit d'ouvrir les yeux.
C'est systémique (et aussi systématique).
Et pour être aussi un "redresseur d'entreprises" jusque dans un passé récent, je sais que plus on attend à faire le diagnostic et prendre les décisions qu'imposent la situation, plus c'est difficile de faire un redressement "sans casse"...
C'est pour cette raison essentielle que je m'inquiète de la "trisomie-ambiante"...
En notant qu'à titre personnel, l'exil ne règle rien, mais pour moi c'était une opportunité bienvenue : Je suis aussi une cible de la police-politique de "Marinella-tchi-tchi" qui fera fi des règles de droit applicables quand ils arriveront au pouvoir...
Bien à vous !
I-Cube