Quelques éléments concernant « Mes-Luches »
La « Gauloisie-insoumise » a précisé
son programme… Enfin, disons que dans l’attente d’un corbillard ou d’un
covoiturage avec « Âme-Mont » et les « écololo-bobos », j’ai
pu avoir une ébauche de chiffrage, que je vous soumets pour la postérité.
En fait, c’est dans une émission retransmise sur
YouTube et Facebook que « Mes-Luches » a présenté, dimanche 19
février, le cadrage macroéconomique de son programme.
Et finalement, en résumé, il compte sur une politique
d’investissement et de relance budgétaire pour réduire massivement le chômage
et autoriser des taux de croissance et d’inflation très flatteurs sur le
quinquennat, en même temps qu’une réduction de la dette publique.
Ainsi s’est-il engagé sur une baisse le taux de
chômage de 10 % de la population active aujourd’hui à 6 % en 2022, en
promettant une croissance de la richesse nationale supérieure à 2 % par an dès
l’année prochaine…
Que du bonheur !
Des prévisions très supérieures à celles du gouvernement
actuel, de la Commission européenne ou du Fonds monétaire international (FMI),
mais son équipe justifie ce sursaut économique par « l’efficacité » de son programme, baptisé « l’Avenir en commun ».
Et c’est beau comme un camion-neuf, les utopies…
Très vite après son arrivée à l’Élysée, il
débloquerait 100 milliards d’euros d’investissements, financés par l’emprunt.
Coût financier prévisionnel autour de 2 milliards/an,
si ma calculette « Windows » (merci à Bill Gates) fonctionne
correctement.
Pour lui, il s’agit « d’injecter une masse suffisante qui remette en route l’activité »,
a-t-il expliqué, lors de cette émission entièrement consacrée au chiffrage de
son projet.
Au point où on en est, 100 milliards de plus, après le
« plan de rilance » de « Devide-gens » de 26 milliards, qui
n’a rien relancé du tout, le « Grand-emprunt » de 35 milliards de « Bling-bling »
dont on se demande où il a été dépensé, on double la manœuvre avec
vraisemblablement les mêmes effets sur le quotidien des citoyens. Décidément, personne n’apprend jamais rien des erreurs passées.
Seul aspect positif, les banques vont s’enrichir comme
jamais.
Pour le reste, les générations futures, si elles ne
fuient pas, rembourseront, peut-être, avec des larmes et de la sueur.
Parallèlement, quelque 173 milliards d’euros
supplémentaires seraient, s’il est élu, ajoutés, sur l’ensemble du quinquennat,
à la dépense publique actuelle.
Soit 273 milliards au total qui seraient compensés, à hauteur de seulement 173 milliards par la
suppression du pacte de responsabilité ou la lutte contre la fraude fiscale.
Un coup dans les comptes des entreprises qui tentent
encore d’embaucher…
Et gare aux présumés fraudeurs : Ils payent d’abord,
ils discutent ensuite, même si on suppose que la fraude ne représente pas vraiment 50 % de toutes les recettes : On le saurait.
Elle a bon dos, la fraude, sommée de financer tous les
malheurs du pays : J’adore !
Son équipe « d’experts » compte en outre sur
une forte progression des recettes (+ 190 milliards sur cinq ans), liée à la
baisse du chômage mais aussi à un taux d’inflation qui bondirait d’un taux
proche de zéro aujourd’hui à plus de 4 % à la fin du quinquennat…
Ruinant au passage les prolos et l’épargne des
bourgeois et autres nantis.
Attendez jeunes-gens, si on compte 4 % d'inflation et seulement 2 % de croissance promise, c’est que tout le monde sera en récession de + 2 - 4 = - 2 % de croissance-négative.
Ou alors ils ont appris à ne pas savoir compter, ces experts-là !
Que du bonheur, vous dis-je.
Attendez jeunes-gens, si on compte 4 % d'inflation et seulement 2 % de croissance promise, c’est que tout le monde sera en récession de + 2 - 4 = - 2 % de croissance-négative.
Ou alors ils ont appris à ne pas savoir compter, ces experts-là !
Que du bonheur, vous dis-je.
Et puis quand bien même, je rappelle que les niveaux de salaires indexés, quand
l’index « bouge », se fait toujours avec un an d’écart…
Mais justement, ils prévoient d’augmentation les
salaires de six points en moyenne, avec notamment une augmentation du smic net
de 173 euros par mois, à la charge des entreprises (qui payent aussi l’impôt qui
sert à payer les fonctionnaires eux-aussi augmentés) : À elles de vous les
refoutre dans le prix des produits et services qu’elles vous refourguent tant
bien que mal.
Oui, parce que marché « export », ce n’est
pas bien sûr que nos « pépites » parviennent à garder leurs positions
internationales.
Quant au marché interne ainsi « augmenté »
en termes de pouvoir d’achat, c’est toujours un vrai régal pour les entreprises
étrangères.
Comme on a pu le voir en 1981, comme on se souvient
également du passage aux 35 heures de « Titine-eau-Brie » : Une
véritable opération de dopage des importations…
Les entreprises étrangères adorent ce genre de sport,
qu’on se demande comment elles pourraient créer des emplois et gagner en
compétitivité avec des machines neuves sans l’aide et l’assistance assidue des « gôches-gauloisiennes »…
Heureusement qu’elles existent !
Ceci dit, avec cette recette-miracle, ils comptent
créer quelque 3,5 millions d’emplois supplémentaires, dont seulement 2 millions
dans le secteur marchand (donc 1,5 qui passent par la case « publique »
à financer avec vos contributions volontaires et obligées), et du coup une
augmentation du taux de prélèvements obligatoires, passant de 45 % du produit
intérieur brut (PIB) aujourd’hui à 49,2 % en 2022, permettant d’obtenir de
meilleurs services publics.
En fait, il est déjà à 57 %, tout compris, on en
viendra donc à plus de 61 %.
Tiens donc : Dépasserait-on enfin les ratios
suicidaires des ex-pays du « bloc de l’Est » ?
Et dire que le communisme marxiste-léniniste-stalinien
est mort de sa belle utopie en 1990…
À l’en croire, l’autre « effet vertueux » de
cette politique économique, le déficit public (État, protection sociale et
collectivités territoriales) serait réduit de 3,3 % du PIB en 2016 à 2,5 % du
PIB à la fin du quinquennat !
Mais en dérogeant à la règle européenne des 3 % du PIB
en 2018, où il se creuserait à 4,8 %.
Quant à la dette publique, elle passerait de 95,8 % du
PIB à l’heure actuelle à 87 % en 2022, après une hausse à 96,8 % du PIB en
2018.
C’est marrant, c’est, dans une moindre mesure
exactement la même courbe promise par « Bling-bling » en 2006 pour
2007 à 2012.
Vous avez pu apprécier la suite, naturellement…
Si c’était tout pour le week-end dernier, on rappelle
que le candidat ne s’arrête pas à la « menue-monnaie » qui ne lui
appartient pas (l’argent des z’autres).
Au mois d’octobre dernier, il a été clair en invitant
son public à réfléchir autour d’une dizaine de « mesures emblématiques » issues du programme.
Ce dernier a été élaboré à partir de son « petit livre
rouge » de 2012, « L’Humain d’abord », auquel se sont ajoutées plus
de 3.000 contributions d’internautes et les auditions de plusieurs chercheurs
et experts par l’équipe du candidat.
Une synthèse de ce travail a été effectuée et un
document d’une quarantaine de pages en est alors ressorti, lui-même proposé à
la consultation des 130.000 personnes qui soutiennent la campagne du candidat.
Et souvenez-vous, contrairement à 2012, ce document
n’est pas le fruit de compromis entre différentes organisations politiques :
Il y assume ses choix et déroule ses idées sans se retourner.
En vrac et comme d’une litanie inacnatatoire perpétuellement récitée
on y retrouve :
Le droit de vote pour les résidents étrangers ;
la retraite à 60 ans (comme chez « Marinella-tchi-tchi ») ;
l’interdiction des licenciements boursiers ; la taxe sur les transactions
financières ; une échelle des salaires de 1 à 20 dans l’entreprise
(notion de salaire-maximum) ; la sortie de l’Alliance
Atlantique (OTAN) (comme chez « Marinella-tchi-tchi ») ; ou
encore reconnaissance de l’État palestinien, comme nulle part ailleurs et
partout en même temps…
Vachement important, s’il en est.
Mais pas seulement.
Au chapitre institutionnel, il annonçait une VIème
République qui ouvre la marche et constitue le cœur du programme. On y retrouve
le projet d’une assemblée constituante chargée de rédiger une nouvelle
Constitution qui sera soumise à référendum : Je ne sais pas ce qu'ils ont tous contre l’actuelle dont ils espèrent qu’elle va les porter au nirvana-républicain.
Dedans, outre le cumul des mandats, y compris l’introduction
de la proportionnelle, il détaillait déjà plusieurs éléments développés ces
dernières années comme la possibilité de révoquer un élu en cours de mandat
mais aussi des nouveautés comme le droit de vote à 16 ans (mais pas de majorité
pénale au même âge, ni le droit de se « marier-pour-tous » à cet
anniversaire-là) ou le vote obligatoire.
Il veut également mettre sur pied un référendum
d’initiative citoyenne ainsi qu’un « congé républicain » afin de diversifier le
profil des élus.
Du côté de « la planification écologique », il
s’émancipait de sa campagne de 2012. Il y a cinq ans, le principal point
d’achoppement entre le PCF et le PdG portait sur la sortie du nucléaire. Les
premiers y étaient opposés, les seconds favorables. Les deux partenaires
s’étaient mis d’accord sur l’organisation d’un référendum pour demander leur
avis aux gauloisiens, ces experts en politique énergétique bâtie depuis les
années 45 avec patiente.
« Mes-Luches » promet désormais la sortie du
nucléaire en fermant « immédiatement
» la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) (ce qu’il n’aura pas à faire s’il est
élu, puisque c’est désormais en cours, « 100
% d’énergies renouvelables en 2050 » (J’adore : Le retour du chauffage
au bois, au lignite et à la tourbe, comme en Teutonie dont les suie viennent
polluer les délicats alvéoldes pulmonaires des Parigots et des Genoblois… ?).
Naturellement un pôle public de l’énergie et l’arrêt
des « grands projets inutiles comme l’aéroport
Notre-Dame-des-Landes » cher à « Air-Eau ».
S’il est élu, la « règle
verte » – « ne pas prélever sur la
nature davantage que ce qu’elle peut reconstituer » – sera
constitutionnalisée !
Que des propositions destinées à séduire les électeurs
« écololos-bobos » déçus d’Europe Écologie-Les-Verts (et « konne-benne-dite »,
« Sicile-du-flot-vert », « Ya-Do-banania », et « Manu-les-Cosses »…)
Bien sûr, le projet européen aujourd’hui défendu par
le cofondateur du PdG marque également une évolution par rapport à 2012.
L’Humain d’abord souhaitait « s’affranchir
du traité de Lisbonne », « L’avenir en commun » veut maintenant « sortir des traités européens » (comme,
enfin… pas tout-à-fait, « Marinella-tchi-tchi » : encore un
point de convergence).
Le nouveau slogan de « Mes-Luches » c’est :
« L’Europe, on la change ou on la quitte
».
C’est la version soft du « on s’aime ou on se
quitte » que beaucoup de couple amoureux expérimentent de temps à autre.
Et on y découvrait alors que le candidat y développait
son idée de « plan A et plan B »
fondé sur un rapport de force.
« Le plan A,
c’est la sortie concertée des traités européens par l’abandon des règles
existantes pour tous les pays qui le souhaitent et la négociation d’autres
règles. Le plan B, c’est la sortie des traités européens unilatérale par la France
pour proposer d’autres coopérations. »
Et si les conditions fixées sont acceptées, le
résultat des négociations sera soumis à référendum avait-il promis.
Prenant ainsi le risque de se faire retoquer par la vox populi « anti-francexit »,
ce qui me ferait bien rigoler…
Les événements qui ont rythmé l’actualité depuis 2012
ont aussi imposé de nouvelles propositions. S’il s’installe à l’Élysée, le
député européen entend abroger la loi « El Konnerie » et « rétablir la hiérarchie des normes sociales
».
Ce en quoi, c’est désormais moins sûr : Après
tout, il n’y a que les fous qui ont des idées fixes…
Il veut aussi créer un nouveau statut pour les
travailleurs avec une « Sécurité sociale
intégrale » et notamment un « droit
opposable à l’emploi ».
Quand on voit où on en est avec le droit au logement…
enfin passons !
L’État devra proposer un emploi au chômeur, en lien
avec sa qualification, sur une mission d’intérêt général, dans le cadre d’un « service public de l’emploi ». Le
candidat promettait également une sixième semaine de congés payés et un smic à
1.300 euros net par mois en début de mandat.
Un impôt « plus
progressif » devrai être créé avec un barème à quatorze tranches : « Tout le monde doit payer aujourd’hui et
chacun selon ses moyens. »
Un « revenu maximum autorisé » dera aussi
instauré : « 100 % d’impôt pour la
tranche au-dessus de vingt fois le revenu médian, soit 400.000 euros annuels.
»
Terminé les meks : Ce ne sera plus en « Gauloisie-marxiste »
qu’on pourra s’enrichir par son propre talent !
Exit les artistes, les footballeux, les génies en
herbe, les gagnants du Loto : Ils devront s’exiler, eux aussi.
Bien sûr, la légalisation du cannabis et le droit à la
procréation médicalement assistée pour toutes les femmes (mais avec un refus de
la gestation pour autrui) complètent l’ensemble.
Sur l’immigration, un sujet sur lequel il avait créé
la polémique ces derniers temps, le programme du candidat s’en tient à des
généralités – « arrêter les guerres par
une diplomatie active et indépendante au service de la paix » (… faire la
guerre à la guerre : Un concept à développer… sans faire de la dissuasion ?)
– et reste dans le cadre de ce qu’il avait déjà avancé comme la régularisation
des travailleurs sans papiers.
En tout cas ses cartes sont sur la table et ceux qui
décideraient de rejoindre sa campagne, quels qu’ils soient de « Marinella-tchi-tchi »
(la plus proche) à « Âme-mont », le plus éloigné en passant par « Fifi-le-à-déchoir »
devront en accepter le cadre et le programme. Cela vaut naturellement pour les « coco-staliniens »
qui se sont couchés…
Et pour l’heure, les derniers sondages placent le
député européen entre 15 % et… 15 % d’intentions de vote.
Pas de quoi vous affoler, sauf à penser qu’il y a un
peu plus d’un électeur sur 6 qui reste masochiste revendiqué, à défaut d’être « autiste-trisomique ».
Passons, ils sont deux fois plus nombreux à l’être à l’extrême-droâte…
Ce qui finalement fait beaucoup de monde au total.
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