Barbarie : L’affaire Théo…
Si j’ai bien compris, Théo L. 22 ans, le jeudi 2
février 2017, s’est fait sodomiser dans le quartier de la Rose-des-Vents à
Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) par une brigade de terrain des flics.
À 16h53, ils étaient quatre à contrôler un groupe de
jeunes. Après un échange de propos apparemment dépourvu d’aménité de la part de
la police, Théo L. se fait maîtriser par trois policiers, tandis que le
quatrième tient le groupe à distance à l’aide d'une bombe lacrymogène.
Jusque-là, rien que du quotidien dans les « no-go-zone »
de la kapitale, pourrait-on dire.
Mais, car il y a un mais, à la suite de cette interpellation,
Théo L. souffre d’une plaie longitudinale de 10 cm du canal anal et d’une
section du muscle sphinctérien, apparemment causés par pénétration avec un
bâton télescopique, entraînant une incapacité temporaire de travail de 60 jours.
C’est quoi cette affaire-là ?
Depuis quand les flics se comportent-ils en « barbares » ?
Il dit également avoir été l'objet d’insultes racistes
(notamment « bamboula ») et de nouveaux coups dans la voiture de police, et
affirme avoir été pris en photo en position humiliante par les policiers via l’application
Snapchat.
Le parquet de Bobigny ouvre alors une information
judiciaire pour « violences volontaires
en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique ».
C’est le minimum-syndical dans ces circonstances.
Mais l’Inspection générale de la Police nationale
(IGPN) privilégie la thèse de l’accident concernant l’acte de pénétration
anale, en retenant le « caractère non
intentionnel ».
Moi je veux bien, mais 10 cm de plaie dans l’anus, il
faut quand même s’en occuper… pour 60 jours d’ITT !
Personnellement pour n’en avoir jamais pris aucun,
malgré des blessures répétées et inopinées, « ça m’en troue le kul »
(jeu de mot malheureux en la circonstance, je veux bien l’admettre…).
À l’inverse, le juge en charge de l’affaire met en
examen le policier qui a fait usage de sa matraque télescopique pour viol, et
trois autres pour violences volontaires aggravées.
Les quatre fonctionnaires sont normalement placés sous
contrôle judiciaire, et trois d’entre eux se sont vu interdire d’exercer l’activité
de fonctionnaire de police.
Logique, au moins à titre conservatoire.
Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs suspendu les
quatre policiers « immédiatement et (justement)
à titre conservatoire ».
Là-dessus, émeutes un peu partout dans « les
quartiers »…
Réaction épidermique, honteuse certes, mais en plein « état
d’urgence », notez que ça fait tache, là où dans le même temps les forces
de l’ordre font leur boulot avec conviction et moyens appropriés en déjouant
des attentats dans le Sud-ouest et les « Hauts-de-Gauloisie »…
Pire, le 14 février, L’Obs publie le témoignage d’un
jeune homme, Mohamed K. Celui-ci affirme avoir été victime de violences, une
semaine auparavant, du même policier qui est l’accusé principal dans l’affaire
Théo, policier surnommé « Barbe rousse » dans la cité.
Il témoigne avoir reçu de nombreux coups de la part de
ce policier et de ses collègues, avoir été l’objet d'insultes racistes et s’est
vu prescrire 5 jours d’ITT.
Attend-là, il y a comme un problème, non ?
Il raconter que le 26 janvier il rentre tôt du travail
pour « aller aux Assedic ».
Alors qu’il sort acheter du pain, il voit « un petit de la cité courir, avec derrière lui un homme de grande
taille, vêtu d’un manteau à capuche avec de la fourrure. »
« Il a fait
une balayette au petit à cinq mètres de moi, je suis intervenu, j'ai demandé ce
qui se passait ». C’est alors que l’homme à la capuche, qui ne porte
pas de brassard, lui dit qu’il est policier. Mohamed K. décide alors de
poursuivre son chemin.
Mais un peu plus loin, il tombe sur deux policiers
dont l’homme à la capuche, qui lui lancent « Viens là, toi aussi on va te fouiller ». Un des agents le
pousse alors vers l’entrée d’un bâtiment d’où sort un troisième policier, bien
connu dans le quartier, selon lui. « C’est
le même que celui qui a pénétré Théo avec sa matraque, tout le monde l'appelle « Barbe
Rousse » ». Une fois dans l’immeuble, le contrôle dégénère : Coups
de pied, de poing, insultes, « sale
noir », « salope ».
Mohamed K. dit saigner « parce qu’ils
m’ouvrent le crâne ».
Y’avait quelle que chose d’intéressant dedans, pour
une trépanation sur le vif ?
« « Barbe
Rousse » me cogne avec sa matraque », alors qu’un autre le menace
avec son Taser. Le supplice dure 30 à 40 minutes, dans son souvenir. Menotté,
plaqué au sol, il est ensuite embarqué dans un camion de police, mené dans un
commissariat et placé en garde à vue pour « outrage et rébellion ». Emmené au service médico-judiciaire de
l’hôpital Jean-Verdier à Bondy, il se voit délivrer cinq jours d'ITT
(Interruption temporaire de travail).
Après 24 heures en garde à vue, Mohamed K. se réveille
les yeux « si gonflés par les coups
reçus » qu'il n’y voyait plus rien. Sa famille, alertée par un ami, a
appelé plusieurs fois le commissariat pour prendre des nouvelles : « Il leur a été répondu que j’allais sortir. »
Les policiers à l’origine de l’interpellation de Mohamed K. ont porté plainte
contre lui, qui ne nie pas avoir tenté de se défendre « parce qu’ils me frappaient. »
C’est quoi ces fonctionnaires dépositaire de l’autorité
publique qui s’énervent à ce point-là ?
On veut bien admettre que leur boulot soit éreintant,
exercé dans des conditions « dégueulasses » et pour le moins
dangereuses et en tout cas très détériorées, mais de là à les transformer en « sauvageons »
à l’identique de ceux qu’ils ont mission de pourchasser pour le bien public et
la paix républicaine de la loi des bourgeois et autre « petit-peuple »,
y’a des limites à ne pas franchir.
Ou alors, c’est la guerre civile et il faut ranger les
Karchers et sortir les blindés…
Le quotidien L’Huma rapporte de plus que le
commissaire de police d’Aulnay-sous-Bois a été condamné en 2008 à un an de
prison avec sursis et un an d’interdiction d’exercer pour non-empêchement d’un
délit.
Un policier avait déjà placé un enjoliveur entre les
fesses d’une personne auteur d’un délit routier, lequel avait accusé les
policiers de l’avoir « menacé de sodomie
» : Le commissaire arrivé sur les lieux était resté passif face aux
agissements.
Tous devenus « gay-pervers » dans ce commissariat-là ?
Du coup, plusieurs manifestations de soutien « à Théo
» se déroulent depuis le 8 février à Paris et à Nantes. Elles sont mouvementées
et donnent lieu, le surlendemain, à des interpellations à Paris, dans plusieurs
communes de Seine-Saint-Denis et jusqu’à Marseille.
Le 7 février, le président, « Tagada-à-laFraise-des-bois »
se rend au chevet de Théo L., comme si l’huile sur le feu n’était pas suffisant.
Le jeune homme reçoit par ailleurs le soutien du
comédien Omar Sy, du rappeur Youssoupha, de Valérie Damidot, de la chanteuse
Imany, de l’acteur réalisateur encore Matthieu Kassovitz et de plein d’autres
personnalités à qui on ne demande rien : Bon, on reste en République, à
chacun ses opinions et le droit inaliénable de les dires et faire savoir.
Alors, le Premier sinistre, « Nanar-Case-toute-neuve »
lance le même jour un appel à l’exemplarité des forces de l’ordre : « Je sais à quel point les policiers et les
gendarmes sont exposés dans la lutte antiterroriste et aux violences, mais ils
doivent être à chaque instant absolument exemplaires ».
Le surlendemain, une déclaration d’un responsable du
syndicat Unité SGP police, dans l’émission « C dans l’air » en
rajoute : « L’insulte bamboula
(est) à peu près convenable » !
Dingue : Il arrive tout droit du Zaïre ou d’Alep, celui-là ?
Du coup, le sinistre de l’Intérieur se sent obliger de
condamner ces propos, de même que l’association SOS racisme, mais eux sont
subventionnés pour ça par vos impôts.
Et j’ai noté que le 15 février, plusieurs dizaines d’artistes
publient dans « Libé-ce-torchon » une tribune de soutien, mais
formulant aussi des pistes de réflexion pour améliorer l’exercice des forces de
l’ordre.
Le même jour, fort de cette « caution-morale »,
400 personnes ont participé à Paris-sue-la-plage » à un « rassemblement
spontané » « contre les
violences policières », entre Barbès et Rochechouart, dans le 18ème
arrondissement où va se présenter « Mimi-el-Konnerie ».
Pas été déclaré à la préfecture, il aurait été émaillé
d’incidents. Des manifestants, parmi lesquels des militants anarchistes, ont
allumé quelques fumigènes et brûlé des détritus, selon la police.
D’importantes forces de police avaient bouclé le
secteur et la station de métro Barbès-Rochechouart était fermée au public. Les
policiers ont répliqué en chargeant les manifestants et en effectuant des tirs
de gaz lacrymogènes.
Et au moins une banque a été saccagée et des véhicules
ont été endommagés.
« Les
manifestations ont pour objectif de faire en sorte que la justice aille
jusqu’au bout », lance une CGTiste de « les-Ducs-à-Sion » du
département.
Environ cent cinquante personnes ont également
manifesté jeudi soir à Rouen, environ cent vingt à Rennes, quelques dizaines à
Toulouse et autour de cinq cents à Lille. « Toute
action est bonne pour faire grossir la mobilisation », renchérit un
militant au sein de « Solidaires Etudiant-e-s Paris-III », tout en
distribuant des tracts condamnant ces « actes barbares ».
« Ce crime
raciste odieux se produit dans une période inédite de répression du mouvement
social et syndical depuis le prolongement de l’état d’urgence cet été »,
est-il aussi écrit.
Rien à voir et hors sujet : C’est de la
récupération…
La preuve : « L’idée,
ce n’est pas de parler à la place des gens des quartiers. C’est pour ça qu’on
ne s’invite pas à Aulnay-sous-Bois. Mais on veut dire la solidarité du
centre-ville avec la banlieue. On a des ennemis communs, la police, la
répression… ».
Et encore : « Il
faut comprendre ce que les émeutes ont de politique, faire un travail de fond
et dénoncer les pratiques d’humiliation et de harcèlement de la police envers
toute personne qui s’organise et les gens des quartiers, d’un certain âge et
racisés. »
« Nous sommes
tous concernés, c’est notre police ! »
Attendez, s’il s’agit de l’exploitation politique de
lamentables bavures policières, à qui donc profiterait « le crime »…
politique ?
Là il faut être clair : Il y a prochainement des
élections présidentielles (puis législatives) pour des enjeux nationaux qui
vont porter sur une période de 5 ans…
Qui fait campagne au juste ?
À peu-près tous les candidats, même ceux qui ne sont
pas (encore) candidat, sauf une…
Et pour quelle raison « Marinella-tchi-tchi »
fait-elle moins que le minimal-syndical ?
Mais tout simplement parce que tous et tout fait
campagne pour elle sans qu’elle n’ait besoin d’en rajouter…
Et le piège démocratique se referme sur les « autorités-constituées »,
tel que je m’inquiète fermement.
Je ne sais pas si vous aurez noté comme cette campagne
ne ressemble à aucune autre, comme les épisodes iconoclastes et
contre-productifs se succèdent à une cadence élevée, occultant le débat
politique et empêchant la démocratie d’idée d’émerger.
C’est unique, c’est la première fois : On va vous
demander de ne pas voter avec votre tête et votre bon sens, mais une fois de
plus avec vos tripes, vos peurs et fantasmes.
Je crois que ça avait été fait après-guerre (la
première) d’où était sorti la « chambre-bleue-horizon » (en rapport
avec la couleur des uniformes des poilus) et une deuxième fois en juin 1968 par … de
Gaulle soi-même.
Mais autant l’électeur de base avait compris le message
et la réponse attendue, autant aujourd’hui, on ne voit toujours pas qui « manipule »
ainsi l’opinion de l’électeur.
Dramatique pour la « Patrie-des-droits-de-l’Homme ».
Passons…
Un quinquennat de foutu, un de plus : C’est dire
si mon pays (celui que j’aime tant et qui me le rend si mal…) ne vaut décidément
que ce qu’il mérite.
Et pendant ce temps là Angela reconnait que l'Euro pose un problème....ce que Philipopotin dit depuis un moment....
RépondreSupprimerSon problème, d'après ce que j'en ai compris, c'est que l'Euro est sous-évalué...
SupprimerCe qui se traduit par une balance commerciale avec des excédents déments.
Or, 60 % des exportations allemandes le sont dans les autres pays de l'Euroland : C'est dire la compétitivité de l'économie de son pays...
Elle écrase tout sur son passage, détruisant les emplois partout et creusant les déficits de ses partenaires.
Et aucun mécanisme correctif sur lequel s'appuyer...
Normalement, ça devrait se terminer par une sortie de l'Euro des pays du nord qui "découpleraient" d'avec le "Club-Med" avec un euromark à eux.
Mais on n'en est pas encore là : Il y a des élections aux Pays Bas, les négociations du Brexit, nos élections et enfin les élections du Bundestag en septembre prochain.
Les eurocrates pourront commencer à travailler leur sujet qu'en 2018...
Pas demain la veille.
Bien à vous, Anonyme !
I-Cube