Pendant ce temps-là, la révolution des robots continue !
Loi travail contre l’avenir. Obsolescence d’une loi
vidée de son sens, contre progrès technologique, quel avenir préparons-nous
donc pour nos gosses ?
L’autisme ambiant de toute la classe politique refuse
de voir ce qui saute aux yeux.
Eux gèrent l’immédiat, ils
« calculent politique », échéances électorales, peut-être même
au-delà, alors que le monde de demain, celui « d’après », prend le
pouvoir en silence.
J’en reste muet d’étonnement, d’incompréhension…
Pensez donc, depuis « ma
crise sanitaire » je me pose des questions. Si ma grand-mère
souhaitait mourir à 20 ans (et en aura fait plus de 4,5 fois plus…) pour que
chacun garde d’elle le souvenir d’une jolie jeune-fille, personnellement,
j’aurai dû mourir plusieurs fois et dernièrement ne plus être là pour vous
enquiquiner à « poster » tous les jours mes « humeurs ».
Bouffé par « le Crabe » sans m’en rendre compte.
Il y a 50 ans, ç’aurait été mon sort.
Étonnant vous dis-je…
Et demain ?
Le progrès n’attend pas.
Trop à l’étroit dans son corps d’être humain
périssable, certains imaginent déjà le transfert de nos cerveaux et consciences
dans des avatars robotisés. Dans un second temps, il est même question de
donner une forme humaine par hologrammes à ces machines.
Les patrons de PayPal, de Google, multiplient les
projets de recherche, s’affirmant comme les promoteurs du Trans-humanisme issu
des technologies dites NBIC (Nanotechnologies, Biologie, Informatique et
sciences Cognitives) pour transformer l’homme et lui permettre de dépasser ses
limites biologiques.
Et vivre jusqu’à 500 ans !…
Ils entendent avant tout s’attaquer à ce qui entrave
l’homme : La souffrance dite « involontaire », la maladie et la vieillesse. Une
révolution de la médecine lancée à travers le développement de la génomique,
l’exploitation des cellules-souches, le clonage thérapeutique, les implants
électroniques, les nanotechnologies.
L’idée est tout simplement de défier la sélection
naturelle en corrigeant au niveau de l’ADN des inégalités face aux maladies. « Techniquement, nous pouvons déjà
reprogrammer des gènes et même en fabriquer artificiellement grâce à la biologie
de synthèse », indique le président de DNAVision, une société de séquençage
ADN. Le cancer, Alzheimer, Parkinson ou les myopathies pourraient ainsi être «
traités » avant même l’apparition des premiers symptômes.
Le bouleversement risque d’être profond. Il ne sera
plus question de curatif. Mais de préventif. L’objectif n’est plus forcément de
soigner. Il s’agit cette fois d’éviter que les individus ne tombent malades. Tel
que le diagnostic d’une maladie sera perçu comme un échec pour des
docteurs-ingénieurs qui auront appris en fac à décrypter, avec l’aide de
l’informatique, les 3 milliards de lettres de notre ADN.
Le but étant de lire le patrimoine génétique des
individus pour leur administrer un traitement sur mesure.
On peut aller jusqu’à imaginer que dans un proche
futur les couples passeront des tests pour limiter les risques de maladies
génétiques graves chez leurs futurs enfants. Une forme d’eugénisme, certes,
mais ses défenseurs rappellent que des pratiques du genre existent déjà, à
l’image du diagnostic préimplantatoire, de l’amniocentèse, ou des « bébés
médicaments », ces enfants conçus pour soigner un frère ou une sœur malade…
Ce n’est pas tout : Les Trans-humanistes ont une
vision bien précise de l’homme « réparé ». Mais ils ne s’arrêtent pas là et
l’imaginent « augmenté » dès la deuxième partie du XXIème siècle,
grâce à l’intelligence artificielle. Place à l’humain cyborg, boosté par divers
implants placés directement dans son cerveau.
Les nanotechnologies devraient aussi nous permettre de
réparer tout type d’organes et tissus défectueux. Les pièces de rechange (reins,
poumons, cœur) seront plus performantes que les originales. Des prothèses
intelligentes pourront également remplacer n’importe quel membre.
L’homme « prolongé » verra plus loin et dans
le noir, ne connaîtra pas la fatigue, vieillira moins vite, ne se brisera pas
le col du fémur en glissant sur une plaque de verglas et ne risquera pas de développer
une maladie neurodégénérative. L’homme de demain sera « augmenté ». Grâce au
progrès technique, ses capacités mentales et ses physiques seront
démultipliées.
Des utopies ?
Et pour faire quoi, pour vivre de quoi ?
1. La vue : Il est déjà possible de redonner la
vue à des aveugles grâce à des implants rétiniens électroniques placés dans le
cerveau. Mais l’approche la plus novatrice, l’optogénétique, repose sur le
génome d’une… algue. Celle-ci est capable de se déplacer naturellement vers la
lumière. Les chercheurs souhaitent donc utiliser son système visuel pour le
transférer chez un patient. À terme, les neurones du déficient visuel pourront
exprimer la même protéine qui rend l’algue sensible à la lumière. Un projet de
recherche beaucoup plus fou est également en cours pour développer la faculté
de voir la nuit, comme un chat, en injectant dans l’œil un élément chimique
présent chez certains poissons d’eaux profondes.
2. La circulation sanguine : Finies les pénuries
de sang dans les hôpitaux. Un fluide synthétique coule dans les veines de
l’homme bionique. À l’horizon 2020, des chercheurs prévoient déjà l’utilisation
de capsules capables de nettoyer le sang. Ils envisagent aussi d’accroitre sa
capacité de transport en oxygène en s’inspirant d’un ver de sable, dont
l’hémoglobine est 50 fois plus efficace que la nôtre. Avant, pourquoi pas, de
modifier génétiquement les globules pour renforcer leur résistance au
vieillissement ou aux virus.
3. Les os et articulations : Imaginez un bras
articulé, connecté, capable de soulever des tonnes de fonte. Les capacités des
prothèses du futur n’ont de limites que celles de l’imagination humaine. Le
membre bionique pourrait se démocratiser non plus chez les amputés, mais chez
ceux qui souhaitent éviter les fractures, courir plus vite, sauter plus haut ou
nager comme un poisson.
4. Le cerveau : « Dès les années 2030, nous allons, grâce à l’hybridation de nos cerveaux
avec des nano-composants électroniques, disposer d’un pouvoir démiurgique
». Cette prophétie signée Ray Kurzweil, l’ingénieur en chef de Google, signifie
que la majorité de nos pensées ne sera bientôt plus d’origine biologique. Elles
émaneront d’un « cloud », un nuage artificiel en réseau, dans lequel nous
pourrions puiser des informations. Notre cerveau augmenté par des implants sera
aussi capable d’effacer des mauvais souvenirs ou d’en immortaliser d’autres.
Par ailleurs, la lutte contre les maladies neurodégénératives comme Alzheimer
ou Parkinson peut passer par un remplacement des zones du cerveau défectueuses
par des prothèses microélectroniques.
5. Les organes vitaux : Outre la généralisation
des organes biotechniques, artificiels, l’exploitation des cellules-souches
permettra de fabriquer des organes in vitro à l’aide d’imprimantes 3D, tels que
le cœur, le poumon, ou le rein. Il s’agit de cellules naturelles programmées
pour se multiplier indéfiniment et qui peuvent donner naissance à tous les
organes et tissus de du corps humain. Avec l’avantage immense de ne pas être
rejetés par le système immunitaire du greffé. Le réservoir le plus important de
cellules-souches se trouve au niveau de l’embryon.
6. La peau : Grâce à une bio imprimante 3D, une
équipe française est déjà parvenue à imprimer un fragment de peau à partir de
différents types de cellules humaines cultivées in vitro. À terme, on peut même
imaginer la fabrication d’une peau intelligente, intégrée à l’épiderme. Bardée
de puces et ultrarésistante, elle pourrait révéler un tatouage électronique qui
informerait sur notre état de santé général.
7. Les cellules : Des thérapies seront
développées pour réduire l’oxydation des cellules, responsable du
vieillissement. Le cœur de ces recherches porte sur les mitochondries, ces
petits organites présents dans les cellules, dont elles constituent le réacteur
énergétique. En maintenant ces mitochondries dans un état sain, les chercheurs
pensent pouvoir endiguer la mort des cellules, voire les rajeunir. En
laboratoire, des souris ont déjà retrouvé une vigueur musculaire de souriceau
et gagné 40 % de vie en plus grâce à ces techniques.
Par ailleurs, une guerre est déclarée contre ce que
les scientifiques appellent l’apoptose, le processus par lequel les cellules
s’autodétruisent. Cette mort cellulaire est génétiquement programmée. Avec les
technologies NBIC, l’idée est de « supprimer
toutes les brèches par lesquelles le vieillissement grignote chaque jour notre
existence ».
Sur le plan éthique, les conséquences d’une telle
mutation sont évidemment nombreuses. La mort sera considérée comme une
injustice, si une espérance de vie de 150, 200 ou 500 ans n’est pas accessible
à tous. « Plus on aura la possibilité de
fabriquer des organes individuels, moins on aura besoin de la solidarité du don
d’organes. »
Sur un plan organisationnel, une refonte totale du
système de santé est à prévoir puisque les jeunes, en bonne santé,
bénéficieront des soins préventifs les plus onéreux.
Sans parler des questions liées à l’allongement de la
durée de vie : La planète pourra-t-elle subvenir aux besoins de familles
où se côtoieront 6, 7 ou 8 générations ?
Et quid d’une retraite légale à 62 ans, forcément
inadaptée ?
C’est là la cécité du monde « politique »
qui devrait se préparer à ces « évolutions »…
Pour les « génético-sceptiques » une inquiétude
immense entoure aussi le clonage, pour l’instant bridé par une législation
restrictive. La première avancée consiste en un usage thérapeutique – en
fabriquant le double d’un organe à partir de cellules-souches, on évite les
rejets – mais quelle sera l’étape suivante ?
« Les progrès ne
sauraient nous empêcher de rester humains », observe un philosophe. « Si bien vivre, c’est la productivité, la
rapidité… Mais la convivialité, le goût pour la réflexion ? On saura résister
face à une médecine prompte à rendre l’homme bêtement immortel. Il faudra
interroger les valeurs qui nous font vivre. ».
Or, pour l’heure, c’est ensemble vide…
Parce qu’il est un autre aspect qui rend caducs les
affrontements socio-politiques d’hier : On a appris qu’Adidas a annoncé le
24 mai dernier qu’elle entendait faire fabriquer ses baskets par des robots
d’ici l’année prochaine, ce qui lui permettra de rapatrier en Allemagne une
bonne partie de sa production actuellement basée en Asie, et très largement
réalisée à la main.
Et ce choix est sans surprise puisque ce pays a
largement misé sur ses robots dont il est le premier producteur européen et qui
peut s’enorgueillir d’avoir 281 robots pour 10.000 salariés et un taux de
chômage moitié moindre que dans mon pays (que j’aime tant…), est-ce utile de le
rappeler ?
L’entreprise vise à nettement diminuer son temps moyen
de production d’un an et demi entre sa conception et ses ventes pour les
chaussures faites main à quelques jours lorsqu’elles sont réalisées par des
robots.
Un mouvement de robotisation et de relocalisation des
activités pas vraiment nouveau, parce que d’une part, les salaires ont
nettement augmenté dans toute l’Asie, rendant moins pertinentes les économies
de main-d’œuvre réalisées jusqu’alors avec les délocalisations. Et d’autre
part, la robotisation concerne maintenant toutes les entreprises de fabrication
en série (Nike talonne donc Adidas), et s’étend donc logiquement… aux
fabricants chinois ou coréens eux-mêmes.
C’est ainsi qu’en Corée du Sud, Samsung investit
fortement pour remplacer sa main-d’œuvre humaine par des robots afin de
continuer à construire ses équipements électroniques de façon compétitive face
à la concurrence de la main-d’œuvre chinoise, réputée moins onéreuse. En outre,
Samsung a été commissionné par le gouvernement sud-coréen pour développer les
prochains robots de haute précision qui, pour le moment, sont produits à
l’étranger et sont importés à grands frais.
De leurs côtés, les Chinois ne sont pas en reste
puisque Foxconn, le géant chinois de l’assemblage de produits électroniques,
teste à grande échelle le remplacement de ses ouvriers par des robots pour les
tâches répétitives et vise à remplacer 60.000 emplois par des automates, ce qui
permettra de redéployer les ressources humaines sur des travaux réclamant plus
de savoir-faire et de doigté, depuis le contrôle qualité jusqu’à la recherche
et développement.
À la lecture de ces annonces, tant du côté d’Adidas
que du côté de Foxconn, Samsung ou Nike, on comprend que le mouvement de
robotisation de toutes les tâches répétitives de précision est en pleine
ascension. En outre, l’arrivée sur le marché de robots moins coûteux, de plus
en plus polyvalents, va rendre l’exécution de petites séries plus rentable,
voire permettre des travaux d’orfèvrerie à des prix toujours plus bas.
On assiste ici au même changement paradigmatique
qu’avec l’arrivée de l’impression 3D qui offre là aussi la possibilité de
produire de la très petite série ou des pièces autrement irréalisables par les
moyens industriels traditionnels utilisés pour les grandes séries et à faible
coût.
Première conséquence, cela aura pour effet inévitable
d’accroître encore le coût d’embauche, de verrouiller un peu plus le marché du
travail pour ceux déjà employés et c’est déjà exactement ce qu’on observe
actuellement.
Cette révolution robotique sera farouchement combattue
avec ces méthodes catastrophiques qui empêcheront l’émergence de nouveaux
emplois, devenus trop coûteux et qui ne seraient justement pas remplaçables par
des robots (ceux avec un fort relationnel humain, typiquement).
Deuxième conséquence, la mobilisation de capitaux,
financiers et humains (la formation) : Ils vont enfin servir à quelque
chose pour l’économie réelle, visant à réduire les coûts pour élargir un marché
plus large, rendant accessible à tous ses productions.
Mais avec le pouvoir d’achat de qui au juste ?
Troisième conséquence : La valeur « travail »,
« effort » va durablement s’étioler ou se transformer, muter.
Pourra-t-on vivre avec quelques « esclaves-contraints »,
de moins en moins nombreux au fil des progrès enregistrés, peut-être
archi-payés, mais pas en nombre suffisant pour « tirer » l’économie d’un
pays ou de la planète entière, et subventionner, soigner à côté une masse toujours
plus nombreuse de « clients-potentiels » ?
Voyiez-vous mieux la rupture qui se profile, la « fracture-sociale »
en aurait dit « le Chi » ?
On va pouvoir mesurer en grandeur réelle la différence
entre deux options : Celle prise par les pays qui persistent à surprotéger
leurs salariés, à fossiliser un code du travail obsolète et défendre bec et
ongles les financements de la protection sociale avec des outils dépassés en
combattent le progrès, et l’option de ceux qui ont un Code du travail mince et
efficace, et embrassent les changements technologiques qui s’annoncent et
imaginent déjà leurs « hélicoptères-monétaires ».
Une question qui ne se posait même pas l’année
dernière…
D’autant que par la force des choses, si le progrès s’imposera
tôt ou tard, il faudrait une adaptabilité et un redéploiement des ressources là
où c’est économiquement et humainement rentable, alors que les flots de
mécontents continuent de s’enfoncer douillettement dans leurs acquis sociaux,
plongeant avec délice et abandon toute la société dans un formol épais.
Attitude létale là où il faudrait réfléchir sur le
monde que l’on veut construire pour « nos gosses ».
Pour l’heure, nous n’y sommes pas et on a tout faux.
Un bel héritage dû à la cécité ambiante qui touche à l’autisme.
Quel dommage !
Et vous espérez pouvoir en profiter vous-même? Ne rêvez pas! Ce n'est ni pour vous ni pour moi! Ni même pour nos enfants ... Patience! Patience!
RépondreSupprimerSi vous parlez de l'hélicoptère monétaire, ça fait belle lurette que j'y songe jamais...
SupprimerSi vous causez des espoirs permis par la médecine contemporaine, j'en profite déjà et à part entière !
La preuve, je suis encore vivant.
Pour le reste, c'est bien sûr une utopie qui va engloutir des fortunes, celles des "vieillissants" qui rêve d'immortalité.
C'est une utopie irréelle (et bien inutile : Vivre plusieurs décennies, c'est déjà assez pénible en soi, une vraie punition !) mais générera probablement quelques meilleures connaissances utiles à autrui.
Alors, pourquoi pas ?
Bien à vous !
I-Cube
Il ne faut pas croire que c'était mieux avant, en fait ça sera pire demain !
RépondreSupprimerC'est un peu l'idée, en effet.
SupprimerQuoique ce ne soit pas sûr.
Je dirais que ce sera "différent", comme toujours !
Bien à vous anonyme !
I-Cube