La démocratie en marche… !
D’abord la « manif’ » d’aujourd’hui :
Aux dernières nouvelles parvenues sur la Lagune, elle se tiendra, mais entre
Bastille et l’Arsenal tout proche, aller et retour, pas jusqu’à Nation.
On ne sait pas trop pourquoi, alors que « les
autorités » souhaitaient une « manif’-statique » à Nation…
Passons : Encore une foucade de « trisomiques »
!
Par ailleurs, ils votent toute la journée Outre-Manche :
Bon, on connaît déjà le résultat, d’après les bookmakers (plus sérieux que
leurs sondages).
Mais en fait, on ne saura que demain le « vrai-résultat »
officiel.
Un affaire qu’elle aura été drôle : Les « marchés »
ont été ternes durant plusieurs semaines et puis tout d’un coup, la Livre et
les indices de la City ont été pris de panique à la « baisse-sauvage ».
Une vraie débandade.
Il a fallu qu’un konnard fasse le coup de feu sur la
députée Cox, pour que la tendance se renverse du tout au tout dans une fièvre
acheteuse totalement irrationnelle.
Si encore ça n’avait concerné que Londres, mais non !
Toute la planète a été prise dans la tempête.
Mais où est donc passé le légendaire flegme-britannique ?
Je ne vous raconte pas les fortunes qui se sont faites
et défaites durant les dix derniers jours : Fabuleux !
Tous les regards seront tournés vers la Grande-Bretagne :
Les premières estimations non officielles tomberont vers minuit, des résultats
partiels seront publiés autour de 1 heure/2 heure du matin et les résultats
définitifs devraient être connus vers 8 heures demain : Il sera
l’heure d’en rire.
Il paraît qu’à la veille de ce référendum, la City
retient son souffle car elle aurait beaucoup à perdre en cas de Brexit : C’est
ce que je lis et que j’entends partout. Laissez-moi en rire : Rappelons-le
encore une fois, un vote pour le « Brexit » ne se traduirait par une
sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne que dans 2 à 4 ou 5 ans si
sortie il y a. Un autre référendum peu défaire ce que celui d’aujourd’hui fait.
Mais admettons qu'il y ait sortie. Malgré les menaces
de l'Europe, la libre circulation des biens et des services ne sera jamais
remise en cause avec la Grande-Bretagne.
Et l'Europe et la Grande-Bretagne auraient trop à y
perdre.
Même si cette libre-circulation est remise en cause,
la City serait-elle touchée ? Non ! Elle serait peut-être un peu
secouée. Mais elle s'adapterait.
À chaque crise, tout le monde vous explique que la
City allait perdre une partie de son influence. Or, à chaque crise sa
domination est devenue plus écrasante.
La City est le centre mondial incontesté de la Finance
et des marchés. Et elle le restera. Elle est incontournable.
Que c’en est même pathétique les appels du pied de
Paris ou de Francfort qui rêvent d'un exode des financiers en cas de « Brexit » !
Il n'aura jamais lieu.
Cela fait des dizaines d'années que la bataille a été
perdu et que les places financières continentales sont devenues des places
régionales.
Donc aucune conséquence du « Brexit » sur la
City qui fournit 20 % du PIB britannique à elle toute seule ? Marginales et temporaires
seulement.
Il y a même au sein de la City des financiers qui
pensent que le « Brexit » renforcerait la position de la City. Certes
elle perdrait une petite partie de son business intra-européen, mais ils rêvent
que Londres devienne un Singapour mondial, une zone totalement libre de toute
contrainte réglementaire européenne, où toutes les puissances économiques et
financières émergentes pourraient librement faire leurs affaires, propres et un
peu moins propres.
La City est indéboulonnable et Paris et Francfort ne
seront jamais plus des places financières.
En attendant, la nuit va être chaude dans toutes les
salles de marchés des banques, des fonds spéculatifs et des banques centrales.
En cas de « Brexit », toutes les banques centrales devront intervenir
sur le marché des changes, pas seulement sur la livre sterling mais également
sur le yen qui risque de s'envoler dans son rôle de valeur refuge.
Les hedge funds ont commandé des dizaines de sondages
à la sortie des urnes et anticipent de spéculer dès la clôture des bureaux…
Car le monde de la finance de voit jamais le soleil se
coucher : Il est planétaire (le fameux « ennemi sans visage »,
insaisissable), toujours un temps d’avance.
L'autre événement majeur attendu en Europe ce sont ces
élections espagnoles de dimanche prochain.
Rappelons tout d'abord que si on revote en Espagne,
c'est que ça fait plusieurs mois qu'il a été impossible de constituer une
nouvelle coalition pour gouverner.
Donc retour aux urnes.
Et là, la donne a un peu changé. Les sondages, plus
fiables qu'en Grande-Bretagne, donnent Unidos Podemos juste derrière le parti
de Rajoy avec donc une possibilité de former un gouvernement. Et Unidos Podemos
ce n'est pas Podemos.
Unidos Podemos c'est l'alliance de Podemos, ce
mouvement « d’ultra-gôche », antilibéral, avec Izquierda Unida, la « Gôche
Unie ». Et elle est dirigée par Alberto Garzon. 30 ans.
Il se définit comme communiste, veut l'abolition de la
monarchie, le rétablissement de la lutte des classes, et bien sûr la mort du
capitalisme : Plus mieux que « nuit-debout » ou les « indignés »
réunis, qui juge Podemos trop conciliant.
Si Rajoy n'arrive pas à créer une grande coalition de
centre droit avec le parti socialiste, on peut avoir à la tête de l'Espagne
cette alliance d'extrême gauche.
Rassurez-vous, Garzon a dit qu'il ne détruira pas immédiatement
le système capitaliste, il sait qu'il faut un peu de temps et à 30 ans on a le
temps devant soi.
Et on ne peut pas avoir, comme avec « Tsi-tsi-passe »
en Grèce, un retour à une forme de raison une fois au pouvoir. Car l'Espagne
n'est pas dans la situation de la Grèce. Elle n'a pas besoin d'aide et elle
n'est pas sous tutelle européenne.
Unidos Podemos appliquera son programme. Mais c'est
finalement un programme qui ressemble étrangement à ce qui se passe en « Gauloisie-franchouillarde »
: Ils prévoient de créer 300.000 emplois publics financés par une hausse
importante de l'impôt sur le revenu et une abolition des niches fiscales pour
les entreprises.
Et l’on sait déjà où ça va conduire les
ibériques-espagnols : Mon pays à quelques avance sur eux et ses 500.000
emplois-formation, son armée de fonctionnaires…
Mais le must, ça eu été les municipales (partielles) ritales
de dimanche dernier.
La candidate populiste du « Mouvement 5 Etoiles »,
Virginia Raggi, a été triomphalement élue dimanche maire de Rome, infligeant un
véritable camouflet au Parti démocrate (PD) du chef du gouvernement Matteo
Renzi !
Plus de 67 %, loin devant Roberto Giachetti, le
candidat du PD (centre-gauche).
Ce n’est pas « sœur-Âne » qui peut en dire
autant…
Et puis, elle a du chien et un culot monstre, la
gamine.
À Turin (nord-ouest), une autre novice du « MS5 »,
Chiara Appendino, 31 ans, a détrôné avec 54 % l'expérimenté maire sortant Piero
Fassino, une figure du PD, qui a dénoncé l'appel de la Ligue du Nord de Matteo
Salvini, allié du Front national gaulois, à voter pour les deux candidates du « M5S »
afin de battre Matteo Renzi.
En revanche à Milan (nord), la capitale économique du
pays, le candidat du PD Giuseppe Sala, ancien commissaire de l'Exposition
universelle, l'a emporté avec 51,7 % des voix.
On ne votait pas à Venise : C’était l’année
dernière où les « soces-locaux » qui détenaient les clés de la ville (et
les ficelles des crapuleries-mafieuses) depuis 30 ans s’étaient faits balayer !
Et pourtant, je n’avais distribué aucun tract… Juré !
Ces élections partielles concernaient cette fois-ci près
de 9 millions d'électeurs dans 121 communes où il y avait des ballottages. La
participation, déjà en berne au premier tour, a accusé un nouveau coup, à Rome
comme ailleurs, dépassant à peine les 50 % selon le ministère de l'Intérieur.
Vous êtes prévenus…
Et le parti de Mateo Renzi a remporté 34 de ces 121
duels, le centre-droit, 33 et le Mouvement 5 Etoiles, 19.
C’est dire qu’entre ces trois scrutins et l’avant-dernier
en Autriche, la « démocratie-représentative », il se passe des choses
fortes intéressantes…
Devant la presse, Viriginia Raggi a évoqué « un moment historique fondamental, qui marque
un tournant : pour la première fois, Rome a une femme maire, à une époque où
l'égalité des chances est encore une chimère ».
Elle s'est engagée à « ramener la légalité et la transparence dans les institutions après 20
ans d'incurie et de Roma Capitale » ville éternelle, qui expose à tous
vents ses antiques entrailles, bouffée par les corruptions jusque dans le métro
et ses poubelles.
Pendant sa campagne, elle est cependant restée
discrète sur son programme pour redresser une ville étouffée par une dette de
plus de 12 milliards d'euros.
Une chose : La candidature de Rome pour les JO-2024,
en concurrence avec Paris, Los Angeles et Budapest, ne sera pas sa priorité.
Va-t-on devoir prolonger « l’état d’urgence »
gaulois jusque fin-juillet 2024, dans ces conditions ?
La lune de miel entre Matteo Renzi et les électeurs
italiens semble en tout cas bel et bien terminée, même si une analyse nationale
des résultats restera délicate : Le M5S était absent à Naples, Bologne et
Milan, la droite déchirée à Rome mais unie à Milan. À Milan (nord), la capitale
économique du pays, le candidat du PD Giuseppe Sala, ancien commissaire de
l'Exposition universelle, l'a emporté avec tout juste 51,7 % des voix.
Le parti de Matteo Renzi s'est maintenu aussi à
Bologne, un fief historique de la gauche, mais n'était même pas au second tour
à Naples (sud-ouest), où le maire sortant Luigi De Magistris, homme de gauche
atypique et ennemi juré de Matteo Renzi, a été largement réélu.
Et puis le bilan de M5S à Parme ou Livourne reste
douteux aux yeux de beaucoup…
Enfin, ce n’est pas moi qui le dis, mais la presse du « boulevard-bistrot »
vénitien.
Moi, je n’ai pas d’avis : Je reste un « métèque »
de passage…
Force est de constater que durant des semaines, le
chef du gouvernement a d'ailleurs tenté de minimiser la portée du scrutin en
répétant que « la mère de toutes les
batailles » politiques restait pour lui le référendum prévu en octobre
sur sa réforme constitutionnelle. Il s'est engagé à démissionner en cas
d'échec.
Je serai lui, je préparerai mes cartons qui s’entasseraient
déjà dans les couloirs du Palais Chigi…
En « Gauloisie-démocratique », le « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois »
n’a même pas réussi à porter sa propre réforme constitutionnelle devant le
Congrès.
Notez que c’était prévisible dès le lendemain de son
discours à Versailles : On en a déjà parlé.
Là, je me demande si ce n’est pas pareil : Ils
commencent d’ailleurs à manœuvrer pour savoir qui passerait en pole-position
pour le remplacer…
« Une défaite
capitale » (ça, j’ai compris), c'est ainsi que le quotidien de gôche
italien Il Manifesto a titré son éditorial du lundi 20 juin après les deux
lourdes défaites de Rome et de Turin.
Le PD reste donc encore la première force politique de
la Péninsule et parvient à conserver quelques grandes villes comme Milan
(difficilement), Bologne ou Ravenne. Mais il ne s'agit là que de demi-succès.
La réalité est bien celle d'une vraie défaite. Le centre-gauche est sur la
défensive et perd beaucoup de villes moyennes comme Novare, Savone, Trieste ou
encore Grosseto, en Toscane, à gôche depuis 10 ans. Et si la défaite à Rome
était attendue, celle à Turin ne l'était pas. La volonté de sanctionner le
centre-gauche a été très présente, permettant notamment à des partis de centre-droit
pourtant en très petite forme politique de l'emporter dans ces villes.
En attendant, l'idée que le M5S serait un parti de
protestation pure ne tient plus. La victoire dans deux grandes villes, Turin et
Rome, a montré, comme l'a souligné l'étoile montant du parti, Luigi di Maio,
que « les citoyens ont reconnu une
capacité à gouverner » au M5S.
Le « tout sauf Renzi » a parfaitement fonctionné dans
le cas du Mouvement 5 Etoiles, ce qui n'a pas été le cas pour le centre-droit
qui a échoué à mobiliser les oppositions au PD pour lui barrer la route à la
mairie de Milan, par exemple.
La candidate « grilliste » à Turin, Chiara Appendino,
a ainsi pratiquement doublé son score du premier tour, passant de 118.000 voix
à 202.000, tandis que le maire sortant Piero Fassino ne progressait que de
8.000 voix… À Rome, la démonstration est encore plus éclatante : Virginia
Raggi, la candidate du M5S, a gagné 317.000 voix de plus que ses 453.000 du
premier tour, tandis que le candidat « renziste », Roberto Giacchetti, a
progressé de 57.000 voix seulement…
Le PD apparaît incapable de mobiliser au-delà de ses
propres troupes face au M5S.
C'est un élément essentiel qui doit donner des sueurs
froides au locataire précaire du Palais Chigi car la nouvelle loi électorale
que Matteo Renzi a fait adopter, « l’Italicum »,
prévoit un ballottage au niveau national pour obtenir la majorité à la chambre
entre les deux premiers partis si personne n'a obtenu plus de 40 % des
suffrages au premier tour.
Encore une konnerie ?
Or, il y a fort à parier qu'en cas de législative, le
deuxième tour oppose le PD au M5S.
Comment en est-on arrivé là ? Voici deux ans, Matteo
Renzi remportait haut la main les élections européennes avec 40,6 % des voix et
pouvait donner la leçon aux autres partis sociaux-démocrates d'Europe. Mais en
mai 2014, Matteo Renzi n'était président du Conseil que depuis décembre 2013.
Il était encore auréolé de sa jeunesse, de son volontarisme qui l'avait porté
au pouvoir par un putsch rapide contre Enrico Letta au sein du PD et de son discours
de renouvellement et de réformes face à une classe politique italienne fatiguée
et incapable de prendre en compte la situation réelle des Italiens.
Depuis, le « miracle » Renzi s'est évanoui.
Le sort de tous les « soces-démocratouilles » ?
Certes, la croissance est revenue : + 0,3 % au premier
trimestre 2016 sur trois mois et 1 % sur un an. Mais comme ailleurs en Europe,
c'est une croissance qui s'appuie sur des éléments qui ne trompent guère les
citoyens : La baisse du prix de l'énergie et la précarisation des plus
fragiles.
C'est ce qui expliquerait que, même là où elle est
vigoureuse, comme en Espagne, cette croissance ne se traduit pas
électoralement.
À suivre les mêmes effets en avril et juin 2017 sur
les bords de Seine…
De ce point de vue, la politique de Matteo Renzi n'a
guère changé par rapport à celles mises en place depuis l'arrivée au pouvoir de
Mario Monti sous la pression de la BCE en 2011. Le « Job Acts » n'a finalement pas
convaincu les Italiens qui ont compris le caractère très précaire de ces CDI
créés à coup de subventions et facilement annulables. Ils savent aussi que le «
miracle de l'emploi » dont se vante
le gouvernement est loin d'avoir annulé la progression du chômage depuis le
début de la crise et qu'il est fort peu probable qu'il y parvienne.
Économiquement, l'Italie va peut-être « mieux », mais
elle reste en sous-régime.
Sa croissance est encore deux fois inférieure à celles
de la zone euro au premier trimestre sur trois mois. Les PME continuent de
souffrir d'un système bancaire grevé par les mauvaises créances et les indécisions
du pouvoir central.
Les mesures prises pour rétablir la santé du secteur
bancaire italien ont été contre-productifs : À l'automne, le « sauvetage »
de quatre banques a conduit à la ruine de plusieurs épargnants, dont un s'est
suicidé, et a été entaché par des conflits d'intérêts. Au printemps, le fonds «
Atlas » destiné à sauver les banques n'a convaincu personne. Le bilan
économique de Matteo Renzi n'est donc pas bon.
Il en paie très logiquement le prix.
L'ancien maire de Florence avait fait un pari : Que
les « réformes » relance le pays et que son modernisme le place au centre de la
vie politique italienne, à la place de l'ancienne Démocratie chrétienne. Ce
pari est manqué.
Les « réformes » n'ont conduit qu'à radicaliser
davantage une partie de l'opinion et donc à réduire la base « centriste » du
PD.
Et qu’observez-vous d’autre sur les trottoirs de « Paris-sur-la-Plage »,
au juste ?
Matteo Renzi considère que la démocratie est une
entrave aux réformes. Il a donc, en 2013, pris le pouvoir sans élections, sur
un programme réformateur destiné à conduire à une victoire en 2018. Les
réformes d'abord, les élections ensuite.
Et des élections réalisées avec une loi électorale
faite alors sur mesure pour sa « nouvelle
DC ».
Les propositions du M5S d'une démocratie plus active
et d'une plus grande participation populaire aux décisions ont alors davantage
convaincu un peuple italien fatigué par les combinaisons post-électorales et
traumatisé par l'imposition par la BCE en 2011 de Mario Monti à la présidence
du conseil pour appliquer un programme désastreux pour eux.
L'arrogance croissante de Matteo Renzi, fruit de cette
idéologie des « réformes douloureuse mais
nécessaires », a été sanctionnée par des Italiens en demande d'une autre
forme de politique.
Vous changez les noms, mettez à la place « l’arrogance
de Menuet-Valse » et le réformisme aux forceps de « McRond » ou
de « François III » sur les réformes nécessaires, et vous pré-visualisez
les résultats gaulois…
La « Ritalie-éternelle » continue comme la « Gauloisie-des-lumières »
à souffrir de l'inefficacité de l'État et des liens troubles de la politique et
des milieux économiques, et, parfois, de la criminalité organisée. La vision des
« populistes » est que seul un vrai renouvellement de la classe
politique peut changer la donne.
Dans l'esprit des Italiens, le M5S « populiste »
apparaît pour la gestion de l'État plus réformateur que les partis traditionnels,
englués dans leurs intérêts locaux. Il réclame une informatisation et une
simplification d'un État reconnu pour sa complexité.
Sans doute peut-on avancer que le M5S deviendra aussi
corrompu que les autres une fois au pouvoir, mais c'est tout à l'honneur des
Turinois et des Romains d'avoir donné sa chance à une alternative politique au
milieu d'un immense océan de désintérêt pour la politique, comme l'a montré la
progression de l'abstention, la même que dans mon « beau-pays qui est le
mien ».
Et puis la « Ritalie » est un des rares pays
à ne pas avoir connu de croissance depuis son entrée dans la zone euro en 1999.
Le passage de Mario Monti au gouvernement avec l'appui de l'UE, a conduit à un
fort mouvement d'euroscepticisme qui profite au M5S.
Ce dernier prétend organiser un référendum sur
l'appartenance à l'euro.
Démagogie ?
Peut-être, mais c'est aussi la traduction d'un échec
de Matteo Renzi qui, lorsqu'il est arrivé au pouvoir, avait promis de
réorienter l'Europe et qui, malgré ses rodomontades régulières contre Bruxelles
et Berlin, n'y est pas parvenu.
Sa présidence italienne de l'UE au cours du second
semestre 2014 a été un fiasco retentissant. Et les Italiens ont le sentiment
justifié que, malgré les réformes subies depuis 2011, l'Europe se contente de
leur en demander davantage.
La poussée du M5S traduit donc un mal-être italien
dans l'Europe et une gestion européenne aveugle à la situation italienne. C'est
aussi autour de la critique de l'UE que le M5S est désormais capable de
mobiliser contre le PD.
En conclusion, les mêmes échecs conduisent donc invariablement aux
mêmes conséquences que ce soit ici ou de l’autre côté des Alpes sur les deux
rives de la Seine, des Pyrénées ou de la Manche.
C’est assez incroyable dans la mesure où tout cela
confirme mon propre sentiment et que je traduis par de « l’autisme-politique »,
à croire qu’ils en sont tous devenus « trisomiques »…
On y revient la semaine prochaine, naturellement.
Parce que les anglais n’ont pas fini de mettre les
bâtons dans les roues du train de l’Europe qui n’a manifestement pas besoin de
ça pour enfin émerger sur un vrai territoire avec une vraie politique
économique et sociale, pas seulement une union douanière et monétaire…
Je jubilerais s'il y avait un deuxième tour duquel le parti de Renzi serait exclu! J'adore quand les magouilleurs sont pris à leur propre piège ...
RépondreSupprimerJubilez, parce que c'est déjà le cas dans quelques villes.
SupprimerCeci dit, je n'ai pas d'opinion : je ne suis pas chez moi et me garderai bien d'émettre une opinion (hors le résumé ci-dessus, très largement inspiré des coupures de presse locale).
En revanche, la "Riatlie" aurait été dirigée par "Berlue-sconi", j'aurai sans doute atterri à Barcelone (ou Madrid, voire le Lisbonne ou Porto), même si le rital parlé est quand même beaucoup plus "chantant" à l'oreille !
Bien à vous !
I-Cube
Vous êtes donc condamné à errer à travers toute l'Europe? Quel drôle de choix!
SupprimerMais je suis déjà un citoyen du monde depuis que j'ai été accueilli "comme chez moi", à New-York, dans les salons de l'ONU.
RépondreSupprimerUn souvenir magnifique.
Et puis, je reste aussi un "flotteur", équipé d'un petit voilier qui m'emmène partout où il y a la mer.
Ce n'est pas comme vous, enterré dans votre jardinet comme une plante-verte, obligé d'aller polluer un max la "belle planète-bleue" quand elle se déplace.
Bien à vous !
I-Cube