Ça fait longtemps que je ne vous ai pas entretenu de
la « Corsitude ».
Désolé : L’actualité a été telle depuis plusieurs
mois, que je n’ai encore rien dit des 3 « exécutions » qui ont
endeuillé les familles îliennes.
On attend les suivantes et pour l’heure on notera qu’après
la victoire dans les urnes des « natios » aux dernières régionales,
ça aurait comme « calmé les esprits », au moins provisoirement.
Il n’empêche, ça gamberge sous les képis et j’ai noté
la « libre opinion » du « cousin » Michel Franceschi
(prononcez Frantché-ski, s’il vous plaît), un général 2 étoiles.
Ils sont de plus en plus nombreux à se signaler, après
celui arrêté en marge d’une manifestation du côté de Calais. Calaisiens qui
justement manifestaient la semaine dernière du côté de Bercy, pour réclamer un
moratoire fiscal de 10 ans, s’estimant lésés dans leurs activités lucratives
par la « très mauvaise image »
donné à travers le monde de leur village à eux, par « la jungle ».
La jungle a été déplacée de quelques kilomètres et le
mal reste durable…
Il convient de se rappeler également du général Dary,
qui venait de quitter le poste de Gouverneur militaire de Paris pour rejoindre « La
Manif pour tous » et en diriger la logistique à une époque révolue.
Il avait d’ailleurs à cette occasion accusé le
gouvernement de truquer les chiffres, voire d’effacer sur les photos aériennes
des milliers et des milliers de participants.
Pratiquement en même temps, en juin 2013, on imaginait
que des généraux aussi importants que le sont Dary, Villiers et Puga (celui
qui écrit à notre « Ami-râle »), chef d’état-major
particulier du Président, pourraient très bien avoir des idées de putsch.
Un fantasme, certes, mais qui reflétait le malaise de
nombreux officiers dont nombre d’entre eux avaient défilé contre le mariage gay,
et une hypothèse que j’ai reprise et exploitée dans le
roman de l’été 2014, situant l’action justement de septembre 2012 à
juillet 2014 et qui se terminait par un putsch avorté contre le pouvoir civil du
moment, même que vous savez depuis pour quelles raisons vous n’en avez jamais
entendu parlé, tiens donc !
Toujours est-il qu’un an plus tard, en 2015, ce sont
les quatre chefs d’état-major des armées qui menacent de démissionner si le
Président ne revient pas sur sa décision de couper dans le budget de la Défense
à hauteur de 6 milliards d’euros sur trois ans.
Une menace sans précédent !
Les 4 cinq-étoiles étaient Pierre de Villiers, frangin
du créateur du « Fou-du-puy », chef d’état-major des armées, Bertrand
Ract-Madoux, chef d’état-major de l’armée de Terre, l’amiral Bernard Rogel,
patron de la Marine, et Denis Mercier, chef d’état-major de l’armée de l’Air.
Et une vingtaine d’autres officiers généraux occupant les plus hautes fonctions
dans les trois armées étaient prêts à emboîter le pas de leurs grands patrons.
C’est peu, quand on sait que la « Gauloisie-de-l’uniforme »
compte 663 généraux d’active, et près de 5.500 officiers généraux, certes en
retraite, mais qui sont maintenus en activité par le biais de leur statut dit
de « 2ème section ».
Ce qui fait du monde…
On se souvient aussi du général Bertrand
Soubelet, numéro 3 de la gendarmerie nationale, qui a longuement
protesté contre le laxisme du gouvernement, avec chiffres à l’appui, devant la
commission parlementaire de lutte contre l’insécurité.
Six mois plus tard il était mis dans un beau placard doré
qui le voyait propulsé à la tête de la gendarmerie… de l’outre-mer !
Les voyages forment la jeunesse, en dit-on.
Les écrits du général Antoine Martinez envahissent aussi
régulièrement la Toile pour dénoncer les abus de l’idéologie multiculturelle et
la faiblesse du gouvernement actuel.
Quant au général Didier Tauzin, il a carrément pris la
décision de faire acte de candidature à l’Élysée. Fin février, il a publié son
programme sous forme d’un petit livre de 120 pages – Rebâtir
la France – et il n’hésite pas à déclarer que « François III »
est « indigne de diriger »
le pays, que le régime est à l’agonie et que la guerre religieuse nous menace !
Rien de moins parmi d’autres poncifs éculés…
En revanche, « mon cousin », natif Corsu se
pose des questions et propose une sortie « pas idiote » par le haut
de l’impasse que constitue la prise du pouvoir régional en « Corsica-Bella-Tchi-tchi »
par les « natios ».
Ça vaut le détour que je vous propose aujourd’hui
(pour changer un peu des « thématiques » habituelles).
Car pour lui, cette situation pose en effet la
question de l’intégrité territoriale de la Nation et donc de son existence au
moment même où le pays est menacé par le terrorisme islamiste.
Un hasard hasardeux ? Peut-être…
Je reprends : « Vestige voilé
de l’irrédentisme mussolinien, le séparatisme corse remporte sa première
victoire en 1982 avec la concession d’un statut particulier pour l’île. Ce
petit Munich insulaire ne pouvait échapper au sort de tous les Munich, en vertu
de l’aphorisme de Montesquieu : « Lorsque l’on achète la paix, on se met en
situation de la payer toujours plus cher ». C’est ainsi que cette fausse-bonne
idée se révéla une incontrôlable machine à surenchères institutionnelles que
n’enrayèrent pas les pare-feux statutaires de 1991 et 2002. Nous en sommes
arrivés en 2016 à des revendications au seuil de la souveraineté, telles la co-officialité
de la langue corse, le statut de résident, et surtout « l’inscription de la
Corse dans la Constitution », véritable sas de l’indépendance de l’aveu même de
ses promoteurs, à l’instar de la Nouvelle-Calédonie.
Par ailleurs, on ne peut tenir pour démocratiquement
recevable le rappel de l’approbation de ces mesures par une Assemblée de Corse
sous influence, s’érigeant abusivement en assemblée constituante sans mandat de
ses électeurs. »
Personnellement, je rappellerai que les Corsi n’ont
jamais demandé à devenir « Gaulois » : Ils ont été achetés à Gênes !
Ce sont de vieilles histoires, bien sûr, et l’eau a pu
couler sous les ponts génois de l’île.
« La surréaliste prise du pouvoir régional en décembre
dernier par les séparatistes, ne représentant que 35,4 % des votants et 22,9 %
du corps électoral, transforme aujourd’hui la question corse en bras de fer
entre le pouvoir local et le gouvernement. Fort de son succès électoral, le
premier pousse les feux de ses revendications souverainistes. Mais pour
l’heure, il ne détient que la légalité de l’administration courante de l’île et
non la légitimité démocratique de la dépasser. Exaspéré par cette déficience rédhibitoire, il multiplie les
provocations, cherchant en fait, piège grossier, à obtenir par une répudiation nationale ce
que les urnes s’obstinent à lui refuser. Garant de l’unité de la Nation, le
gouvernement est donc parfaitement fondé à rejeter des exigences inacceptables.
Et s’il est tenté par une nouvelle dérogation pour acheter de nouveau la paix
civile, il en est fort heureusement empêché par la Constitution qu’il ne peut
réformer faute de majorité parlementaire. »
Notez que pour ma part, je considère que la vraie
bonne solution c’est que les Corses envahissent définitivement le Continent,
armes à la main s’il le faut, et soumettent le peuple des Gaulois… Comme il a
été fait d’ailleurs par un des dénommés « Bonaparte », l’oncle de la
marraine de mon arrière-grand-mère…
Mais là encore, ce sont de vieilles histoires qui n’intéressent
plus personne.
Lui considère que : « La solution
doit sortir de l’analyse objective des données du problème. Force est d’admettre que la Corse ressort
sinistrée de trois décennies de particularisme institutionnel : record national
de chômage et de précarité sociale, confusion politique générale, divisions
sans précédent entre insulaires, banalisation du clientélisme et de la
corruption, persistance d’une violence endémique, etc. Les insulaires ont tout
à craindre d’une espèce de privatisation politique de l’île au profit d’un
néo-clanisme faisant planer le spectre d’une république bananière. »
Il n’a pas tout faux, même s’il exagère un peu,
finalement.
« L’obsession d’une incontournable singularité corse à
satisfaire est une autre fausse-bonne idée. Elle a surtout pour effet
d’accorder des pouvoirs spéciaux à des potentats locaux, au détriment de
l’intérêt général. La population de l’île a tout à perdre d’une distanciation
de la République qui ne lui garantirait plus la vitale solidarité nationale,
son inappréciable assurance tous risques. L’insularité n’est pas fatalement
synonyme d’éloignement politique, comme l’attestent maints exemples dans le
monde. Le handicap qu’elle peut engendrer n’est que de nature économique, à
surmonter par des mesures appropriées du même ordre. »
Oui et non : D’ailleurs je suis partisan d’une
fusion, administrative, politique, financière et même fiscale du département de
la Seine avec le territoire réunifié de la « Corsica-Bella-Tchi-tchi »,
« statut de résident » et « lingua
Corsa » inclus !
Dans cette hypothèse, on renverrait les organismes
étatiques nationaux à Vichy – ce qui leur irait assez bien – ou à Bordeaux pour
faire plaisir au futur Président de la République, et on n’aurait plus qu’à
frapper monnaie « indépendante » : Le Paoli serait né !
« Des considérations ethniques pourraient-elles
justifier une exception politique corse ? Dans ce cas, toute la France serait
concernée en raison de la grande diversité de ses régions ! Rappelons que,
française avant Nice et la Savoie, la Corse s’est fondue dans la Nation y
compris par le sang largement mêlé, sans perdre sa fière identité. »
Exactement ce que j’en disais…
« La dérogation institutionnelle de 1982 fut une grave
imprudence politique. ».
Comme quoi, le trisomie-politique serait la signature inégalée
de « socialie-contemporaine »…
« Croyant naïvement satisfaire un légitime droit à la
différence par la concession d’une différence des droits, elle a placé dans
l’unité de la Nation la bombe à fragmentation que constitue l’inéluctable
contagion à d’autres régions à caractère affirmé. Pour employer une métaphore
cultuelle, la France est un fragile chapelet dont les grains sont nos toujours
remuantes provinces d’antan, que soixante-quatre rois bâtisseurs et un empereur » (deux,
STP !) « de
génie ont mis quinze siècles à enfiler dans la sueur et dans le sang. Ce joyau
unique au monde ne tient que par le lien de la République une et indivisible.
Il suffirait qu’un seul grain s’échappe du chapelet pour qu’il se dévide. Le
pays retournerait alors aux féodalités du Moyen Âge. Les régions les moins
favorisées seraient sacrifiées sur l’autel des égoïsmes régionaux. Effilochée,
la France disparaîtrait. »
C’est marrant, je n’étais pas né, ou en tout cas trop « petiot »
pour m’en souvenir, mais il est probable qu’on ait déjà entendu ce genre de
poncifs à l’occasion de la guerre d’Algérie, ses départements et
députés-sénateurs…
Or, l’Histoire a déjà tranché si je me souviens bien !
« L’accession au pouvoir local des séparatistes aux
élections de décembre 2015 ouvre paradoxalement une perspective de sortie de
crise par le haut. Leur spectaculaire succès électoral ne peut masquer leur
échec politique de fait. Le constat s’impose qu’après quarante années d’une
agitation débridée, les Séparatistes demeurent largement minoritaires dans
l’île, et même en léger repli.
La résistance électorale obstinée d’une majorité
silencieuse loyaliste, conservant la France chevillée au corps, a ainsi
maintenu entrouverte la porte des pleines retrouvailles républicaines de la
Corse.
Comment parvenir à cette restauration salutaire ? Par la régionalisation
pour tous, qui devrait être l’objectif cardinal de la providentielle réforme
territoriale en gestation. »
Là, parfaitement d’accord : C’est même ce qu’on
nous avait promis dans le catalogue des promesses qui ne tiennent que ceux qui
y croyaient en 2012…
« Aujourd’hui, les collectivités territoriales ne
supportent plus la vétilleuse dictature administrative de Paris. »
Euh… même à « Paris-sur-la-plage », beaucoup
auraient du mal à supporter.
Déjà, une andalouse mairesse avec un premier ministre
catalan, chacun sur sa rive de la Seine, ça ne peut que faire des étincelles
orageuses…
« Elles aspirent, ne serait-ce que par dignité, à la
responsabilité de toutes les compétences de leur ressort, à l’exclusion bien
entendu des prérogatives régaliennes de l’État. Au lieu d’un autre statut
particulier de la Corse, il faut inventer un nouveau statut général de la France,
octroyant à toutes les régions, au périmètre rationnalisé et à
l’intercommunalité poussée, une émancipation administrative au moins égale à
celle de la Corse.
L’unité de la République serait ainsi rétablie, sans
aucune perte pour la Corse de ses droits acquis.
La vigoureuse impulsion de la décentralisation
qu’implique cette indispensable refondation territoriale doit appliquer dans sa
plénitude le principe de subsidiarité qui dicte que ce qui peut être décidé à
un niveau ne doit pas l’être à l’échelon supérieur.
Gardien intransigeant du temple national, l’État doit
compenser ses concessions régionales par l’affermissement de son autorité
centrale, notamment dans ses devoirs de péréquation, d’arbitrage et de
contrôle. »
Sacré discours « régionaliste » que voilà !
« Cela reviendra en somme à raviver la devise de la
République : Liberté accrue par l’auto-administration, Égalité rétablie par la
restauration de la parité des droits, Fraternité affermie par la
sanctuarisation de la solidarité nationale.
En définitive, la brûlante question corse révèle
l’ardente obligation d’une refonte de l’architecture administrative du pays,
grande œuvre exigeant une volonté politique inflexible. Le chef de l’État qui
relèvera ce défi herculéen marquera l’Histoire de France. Il ne pourra y
parvenir que par le recours à l’arbitrage du peuple souverain. »
Le problème, c’est que celui-là n’est probablement pas
encore né.
Et de plus, il faudrait qu’il s’inscrive dans un
projet paneuropéen : Disparition des communes au profit des communautés de
communes ; disparition des départements au profit des régions ;
délégation des États au profit d’une confédération de nations pour faire face à
la globalisation multilatérale qu’on retrouve à l’ONU… Et on est déjà dans le
domaine diplomatique.
Jusque-là, on n’en prend pas vraiment le chemin pour
faire tout à peu près à l’envers, même si nous avons déjà un ambassadeur
attaché au parlement européen…
En fait, c’est plutôt sympa qu’un général « pense ».
Et le fasse savoir.
Coup de chapeau-civil à « mon cousin », en amont des prochaines négociations relatives à la réunification des deux départements îliens.
Et bien, dites donc! C'est très grave, Docteur! Le problème, c'est qu'on a fait la connerie d'abroger la peine de mort! On va devoir l'appliquer d'une manière illégale ... C'est quand même risqué!
RépondreSupprimerVous l'appliquez à qui, en l'occurrence ?
SupprimerBien à vous !
I-Cube
Tous ceux qui se baladent avec des armes à feu ... notamment!
Supprimer@ Jacques : Alors là, voilà une mesure de bon sens !
RépondreSupprimerEt vous n'allez pas être dans une merde des plus noires, une fois que tous les flics et les militareux seront passés par les armes ou sous la guillotine selon ce critère-là, de portée forcément générale.
Notez qu'il restera les derniers malfrats pour terminer les exécutions que vous imaginez, et ensuite, on s'entretuerait tous les uns après les autres jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'un !
Magnifique finalement !
Et j'ai bien fait de me tirer hors de votre portée !
Merci pour cette confirmation... pire que "Marinella-tchi-tchi" arrivée à l'Elysée.
Bien à vous tout de même !
I-Cube