Cette nuit, dans la grande ourse…
Si vous levez les yeux au-dessus de l’horizon, vous
recevrez quelques photons de la galaxie GN-z11 !
Ci-dessous, ce que mon petit « Clic-clac-Kodak »
peut encore vous fournir.
Voilà comment elle était il y a 13,4 milliards
d'années, 400 millions d'années seulement après le Big-Bang :
C’est la plus ancienne et la plus lointaine de notre
univers !
Bon d’accord, il faut deviner, parce que ça n’a rien d’évident
et mon appareil visait mon écran d’ordinateur…
Âgée de 13,4 milliards d'années et située en arrière-plan
de la constellation de la Grande Ourse, on la découvre donc, sur le cliché de
Hubble, telle qu'elle était seulement 400 millions d'années après le Big-Bang.
Elle pulvérise ainsi le précédent record établi avec
la galaxie EGSY8p7, vieille de 13,2 milliards d'années-lumière.
Un bond en arrière de 200 millions d'années qui nous
ramène dans la petite enfance de l'Univers, relativement peu de temps après que
les toutes premières étoiles se soient formées, autour de 200 à 300 millions
d'années après le Big-Bang dont l’âge estimé est de l’ordre de 13,6 à 13,7
milliards d’années.
Avant rien n’existait et de toute façon, nous ne
pourrions pas « voir » pour atteindre l’horizon ultime de la création
et je vais vous dire pour quelle raison logique.
On rappelle à l’occasion que pour dater les objets du
cosmos, telle que cette galaxie, les scientifiques se basent sur les
caractéristiques de la lumière que nous recevons d'eux. Le mouvement d'une
source lumineuse qui s'éloigne d'un observateur provoque une augmentation de la
longueur d'onde de la lumière perçue, se traduisant par un décalage vers le
rouge. Un « Redshift » d'autant plus fort que la source lumineuse se déplace
rapidement.
Un phénomène de proportionnalité qui est une constante
dite de Hubble (H0) qui, après
observation calcule qu'une galaxie située à 1 mégaparsec (environ 3,26 millions
d'années-lumière) de l'observateur s'éloigne du fait de l'expansion de
l'univers, et donc hors effet d'un mouvement propre de l'objet, négligeable à
très grande distance à une vitesse de 70 km/s.
Une galaxie située à 10 Mpc s'éloigne donc à une
vitesse de 700 km/s, etc.
En conséquence de quoi une galaxie qui serait située à
plus de 4.000 Mpc (14 milliards d'années-lumière) s'éloignerait de nous à une
vitesse supérieure à la vitesse de la lumière, ce qui n’est pas possible pour
être une vitesse indépassable maintes fois vérifiée.
Vous pigez mieux le souci de l’âge de l’univers et de
notre « horizon », là ?
Aussi, dans un univers en perpétuelle expansion comme
le nôtre, les objets les plus lointains sont aussi ceux qui s'éloignent le plus
vite. Ainsi, plus un objet céleste observé nous envoie une lumière rougeâtre,
plus celui-ci est vieux.
Dans le cas qui nous intéresse, la galaxie EGSY8p7
affichait un « Redshift » de 8,68, contre 11,1 pour GN-z11.
Quant aux spécificités de la nouvelle trouvaille,
hormis sa distance et son âge, on en sait à ce stade évidemment assez peu. Les
chercheurs, qui ont publié leurs résultats mardi dernier dans the Astrophysical
Journal, estiment qu'elle est environ 25 fois plus petite que notre galaxie et
que sa masse est de l'ordre d'un milliard de Soleil contre plus de 200
milliards pour notre Voie lactée.
Pour autant, les chercheurs se disent extrêmement
surpris de trouver une galaxie contenant déjà autant d'étoiles à une époque si
reculée.
Elle en produirait vingt fois plus que notre galaxie
aujourd'hui.
« C'est étonnant
qu'une galaxie si massive ait pu exister seulement de 200 à 300 millions
d'années après que les premières étoiles ont commencé à se former », estime
l'un des coauteurs de l'étude.
« C’est
incroyable qu’une galaxie si massive existait 200 à 300 millions d’années
seulement après la formation des premières étoiles. Cela nécessite une
croissance rapide, la production d’étoiles à un rythme soutenu, pour former une
galaxie équivalent à des milliards de masses solaire », précise-t-il.
Pour les chercheurs, des galaxies aussi brillantes ne
devraient pas exister à cette époque. Et pourtant…
L'entrée en service du télescope « James-Webb »,
prévue en 2018, permettra sans doute, en remontant encore plus loin et avec
plus de précision, dans le temps, d'élucider cette énigme.
Car plus on regarde « loin », plus on
regarde « vieux ».
Une photo fabuleuse et je ne sais pas si vous vous
rendez compte.
Notre galaxie, que l’on peut voir sous la forme d’un
vaste nuage diffus d’étoiles les nuits claires qui traverse l’horizon de biais,
la voie lactée, n’existe que depuis 13,21 milliards d’années.
Par comparaison, la Terre n’a que 4,543 milliards d’années
et l’humanité, bien moins que ça.
Autrement dit, la lumière de GN-z11 a été émise, 200
millions d’années après la singularité primitive, à un moment où notre propre
galaxie n’existait même pas encore, pour s’être formée que quelques deux cents
de millions d’années plus tard.
Une quasi-contemporaine en somme.
Mais située à un autre bout de l’univers, parce que
séparée de de 13,4 milliards d’années-lumière de distance…
Comment la physique explique cet immense paradoxe ?
On était où, à cette époque-là ?
Eh bien à peu près au même endroit – par rapport aux
sources lumineuses les plus éloignées.
C’est la théorie de l’inflation cosmologique.
Une phase d'expansion très violente qui aurait permis à
l’univers de grossir d'un facteur considérable d’au moins 1026 et
probablement immensément plus (de l'ordre de 101.000.000), voire plus
encore dans certains modèles.
Un modèle probable qui offre à la fois une solution au
problème de l'horizon ainsi qu'au problème de la platitude.
Le problème de l’horizon tient justement dans le
paradoxe apparent qui se posait : Comment rendre compatible l'observation du
fond diffus cosmologique qui indique qu'à très grande échelle l'univers est
homogène et isotrope avec la contrainte issue de la relativité indiquant que
certaines régions de l'univers sont si éloignées qu'il semblerait qu'elles
n'aient jamais pu échanger d'information depuis le Big-Bang ?
Quant au problème de la platitude, il s’agit de la
difficulté pour les théories d'expliquer que l'espace paraisse plat,
c'est-à-dire que sa courbure ne soit pas détectable.
En fait, il s’agit de notre impossibilité de faire
cohabiter le temps de Planck et l'âge de l'univers.
Le temps ou « ère de Planck », désigne la
période de l'histoire de l'Univers au cours de laquelle les quatre interactions
fondamentales (électromagnétisme, interaction faible, interaction forte et
gravitation) étaient unifiées, c'est-à-dire qu'elles s'appliquaient en même
temps, ce qui empêche de la décrire à l'aide de la relativité générale ou de la
physique quantique, puisque ces théories sont incomplètes et ne sont valables
que quand la gravitation et les effets quantiques peuvent être étudiés
séparément…
Un « truc » de fou qui est apparu tout de
suite après le Big-bang, la singularité originelle.
La durée de l'ère de Planck est estimée de l'ordre de
10-43 seconde.
Sa durée exacte est, dans ce cadre, déterminée par le
contenu matériel exact de l'Univers à ce moment-là.
Une valeur donnée qu'à titre indicatif. L'ère de
Planck pourrait donc désigner la période d'Univers qui s'étendrait jusqu'à 10-43
seconde à compter de l'hypothétique instant zéro.
Cette phase d'expansion se serait produite à l'issue
de l'ère de Planck ou relativement peu après (de l'ordre de 10-35
seconde) l'ère de Planck.
À l'issue de l'inflation, l'univers était encore
extrêmement dense et chaud.
On pense que sa masse volumique devait être de l'ordre
de 1086, voire 1094 kilogrammes par mètre cube et que l’eau
pure (pas celle d’I-Cube qui flotte même poumons rétrécis « pèse » 103
kilogrammes/m3), et sa température est estimé entre 1026,
voire 1028 kelvin.
On rappelle que le fond diffus de l’univers est
actuellement de 2,7 kelvin.
Et que personnellement je « chauffe », tout
comme vous, autour de 310,15° K.
Soit 2,7° kelvin au-dessus du zéro absolu, barrière
indépassable, ou plus rien n’a d’énergie même résiduelle.
Bref, si l’enfer est chaud, ce doit être ça.
À moins que ce soit l’essence divine elle-même.
Ce qui n’empêche pas bibi de poser la question
suivante : Et maintenant, puisque GN-z11 s’éloigne de nous a une vitesse
quasi-luminique compte tenu de sa distance et de son « Redshift », où
se réfugie-t-elle ?
Réponse dans 13,4 milliards d’années, à moins que la
constante de Hubble nous l’efface purement et simplement de notre champ de
vision d’ici quelques 200 à 300 millions d’années : Qui vivra verra à ce
moment-là !
C’est vous dire si je suis impatient, là, optimiste
que je reste…
Bonne fin de week-end à toutes et à tous !
I3
La liberté d'expression est une des choses les plus sacrées qui soient! Donc, écrivez ... Toutefois, je vous renvoie vers mon article sur la notion d'espace-temps ainsi que la "faiblesse" des outils mathématiques dont nous disposons aujourd'hui.
RépondreSupprimerQuelques rappels élémentaires :
- Ce n'est pas parce que l'on ne comprend pas quelque chose que cette chose est incompréhensible. Il se peut que l'incompréhension provienne de notre propre faiblesse!
- Une théorie scientifique est un ensemble cohérent de concepts mathématiquement exprimés. Il n'y a aucune théorie globale de l'univers actuellement validée par l'expérience. La "théorie" du Big Bang n'est même pas une théorie ... Tout juste un ensemble de racontards dont la finalité de l'expression est de "démontrer" que ... Dieu existe! Pour ma part, j'en reste à Niels Bohr qui a dit un jour à Einstein : "Mais cessez donc de dire à Dieu ce qu'il doit faire!".
Je me souviens d'une professeure de philosophie - quand j'étais en classe de Mathématiques élémentaires (pas si élémentaires que ça!) - qui me soutenait que la relation d'incertitude de Heisenberg était la "preuve" que la liberté existait! La même me soutenait aussi que seul l'Homme était intelligent! D'ailleurs, disait-elle, Heurtault veut que l'on aille en classe avec les oies et les canards! ... Elle était pourtant sympa mais la sympathie que dégage une personne n'est pas une preuve ni de sa rigueur intellectuelle ni de sa bonne foi!
Une simple question : la courbure de l'espace-temps (dont j'ai essayé de vous entretenir récemment sur mon blog) existait-elle AVANT qu'on ne l'invente? (Théorie de Einstein).
Evidemment : On n'invente jamais rien de ce qui est => on ne fait que découvrir et d'en donner une traduction en langage mathématique... Mais aussi avec des mots, même si je ne sais pas quel langage est finalement le plus riche.
SupprimerLe nombre Pi, existait-il avant même la singularité primordiale ?
La réponse est OUI.
Quant à savoir si c'est une "invention-divine", ce n'est pas du ressort de la science de pouvoir y répondre.
A mon avis, s'Il existe, il a dû "composer" avec...
Mais ce n'est qu'une opinion.
Et à votre prof, demandez lui si l'éternité existe avec comme exemple la durée de vie d'un photon (qui ne vieillit pas puisque errant à la vitesse de la lumière... là où le temps est "figé").
Il paraît qu'il pourrait être mortel, mais d'une espérance de vie très largement supérieure à l'âge de l'univers : C'est un début de réponse, qui vaut ce qu'il vaut.
Faudrait que vous nous donniez le lien avec votre article : Je n'en ai aucun souvenir (mais en ce moment, j'ai un peu de crème-fraîche à la place du cerveau avec tous les médocs qu'ils me refilent...)
Merci à vous !
I-Cube
Il tombe sous le sens que le nombre Pi n'existait pas avant qu'un être humain l'ait inventé! Pas plus que le zéro ou n'importe quel nombre! Tous ces "trucs" sont des inventions humaines - bien utiles cependant! - qui nous aide à comprendre ce qui se passe et, si possible à prévoir ce qui va se passer!
SupprimerComplètement à côté de la plaque, là !
SupprimerL'intelligence humaine n'a absolument rien inventé, hors les outils (logique, mathématique, rhétorique, langage, etc.) pour "dé-cou-vrir" ce qui existait déjà avant elle !
C'est simple, l'homme n'existerait pas, que Pi existerait quand même !
Vous confondez allègrement cause et effet, effet et cause, l'avant et l'après : Bref, tout le contraire d'une démarche scientifique, vous le prétendu "matheux" !
De quoi être extrêmement suspicieux à l'égard de vos prétentions.
C'est quand même dommage...
Bien à vous !
I-Cube
Je maintiens que le nombre Pi est une pure invention humaine et non une découverte! Donc Pi n'existait EVIDEMMENT PAS avant qu'un matheux ne cherche à établir un rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre ... D'ailleurs Pi est la "limite" du quotient entre le périmètre d'une figure géométrique régulière inscriptible (on commence par un triangle puis un carré puis un pentagone, etc ...) dans un cercle de diamètre D (donc de rayon D/2) et ledit diamètre ou, ce qui revient au même, la hauteur du triangle isocèle formé par le centre du cercle, et les deux rayons aboutissant à deux sommets contigus.
SupprimerIl en va de même du théorème de Pithagore ... qui n'est valable que dans un espace euclidien ... lequel est défini arbitrairement comme étant infini, etc ...
Et sans Pi - qui est bien une construction humaine pour l'approcher par le calcul - toutes les planètes danserait le rock, les étoiles s'éparpilleraient dans n'importe quelle direction et la Lune ce serait cassée la gueule sur votre crâne sans même que vous puissiez à aucun moment regarder votre montre pour en savoir précisément l'heure !
SupprimerBien sûr, vous avez absolument raison...
Puisqu'on ne parle pas de la même chose.
Bien à vous !
I-Cube
J'aime à penser que « Nous sommes tous des poussières d'étoiles » comme nous le dit l'astrophysicien Trinh Xuan Thuan.
RépondreSupprimer"Sans étoiles, pas d'éléments lourds, parce que le big-bang ne fabrique que l'hydrogène et l'hélium - éléments trop simples pour construire la chimie nécessaire aux chaînes d'ADN qui portent nos gènes, ou pour former les neurones qui sont le support de notre conscience."
http://www.inrees.com/articles/Trinh-Xuan-Thuan-Nous-sommes-tous-des-poussieres-d-etoiles/
Force est de constater que ce sont les forces sataniques qui dominent actuellement sur notre belle Terre aux valeurs inversées.
Notre libre arbitre, on nous le vole, on nous le tord, dès le plus jeune age, et ce depuis bien longtemps par des croyances qui forgent notre représentation du monde. Aujourd'hui on cherche à l'annihiler
Et pourtant, pour chacun d'entre nous au cours de notre vie nous pouvons choisir de faire le bien ou le mal (je sais ce n'est pas aussi simple), c'est inscrit au plus profond de nous, nous le savons tous.
Tout ce que nous pouvons "sauver" à la fin de notre passage ici bas, c'est notre âme. Et même cela les "hommes" qui gouvernent ce monde sont en train de nous la voler.
Est-ce que l'âme existe dans la réalité de notre monde ?
SupprimerCe n'est pas parce qu'on est "animé" qu'il faut répondre "oui", parce que ce peut aussi être un abus de langage...
Schopenhauer proposait la notion de "vouloir-vivre", une force aveugle, qui n'a rien à voir avec le bien ou le mal, mais pousse jusqu'aux plantes à aller plus haut vers la lumière !
Alors, un, c'est tout-à-fait ça : Nous sommes des poussières d'ex-étoiles, et rien d'autre.
Mais d'une telle complexité que ça nous échappe totalement.
Pourtant notre planète (notre étoile) n'est jamais que le résultat d'une compression de "matière" (et d'énergie) en un région où il n'y avait pas grand chose, poussées par l'explosion violente d'une explosion de supernova qui a pété il y a plus de 4 milliards d'années de ça dans la région de notre galaxie, qui elle est trois plus âgée !
Il s'en est donc passé des choses avant que notre soleil ne se soit formé...
Nous sommes des bambins lilliputiens !
Et notre planète finira en "chaleur"... et poussière !
Nous y compris.
Bon, on a le temps : Je crois que je ne le verrais pas.
Quant à notre "libre-arbitre", on aura beau le tordre et le réduire, il existera toujours et encore, je n'en doute pas une seule seconde : C'est dans la nature humaine, même si ce serait plus simple s'il n'existait pas.
Mais justement, c'est compliqué et ce n'est pas pour rien !
Ca s'appelle la Liberté et on en meurt tous les jours un peu partout à travers le monde sans pouvoir la réduire définitivement.
Et puis pour Baudelaire (enfin... c'est peut-être un autre, je ne sais plus) il faut se rappeler que : "Homme libre, toujours tu aimeras la mer" !
Pas pour rien que je suis en mesure de "flotter" à n'importe quel moment, sans amarres ni attaches aucunes !
Bien à vous !
I-Cube