La
fin de la démocratie en perspective ?
C’est la question qui est finalement posée, parmi d’autres, dans cette
affaire-là, en pense-je.
Doit-on laisser aux peuples le choix de leur avenir ?
Peut-on en user pour exercer un chantage sur ses partenaires, style, je vais
tout casser ?
Une question diabolique, d’abord parce que les grecs n’ont pas hésité à en
faire autant, sans succès, et qu’ensuite, en Grande-Bretagne il n’est pas question
de retirer cette prérogative historique « usuelle » (il n’y a pas de
constitution écrite) aux sujets de leur très gracieuse Majesté.
Pensez donc.
Et pourtant…
C’est le piège des élections : Le conservateur « Da-vide-Camé-Rhône »,
loin d’être un populiste, doit sa réélection en 2015 à sa promesse, qui date de
janvier 2013, d’organiser un vaste référendum sur ce sujet à ses électeurs,
avant 2017.
Depuis, pressé par son opinion publique, il a indiqué que cette
consultation aura lieu le jeudi 23 juin prochain, 2016.
Il rentrait de Bruxelles et d’un marathon de négociations présenté comme
victorieux, lui permettant d’annoncer qu’il ferait enfin campagne pour que le
Royaume-Uni reste dans l’Union !
« Pof », le surlendemain, son collègue « Bobo-ris-Johnson »,
maire de Londres lui-même conservateur, se positionne en faveur d'une sortie du
Royaume-Uni de l'Union européenne !
Qui est pris qui croyait prendre au piège les europhiles de tous pays !
Et « tac », la Livre plongeait.
C’est simple, quand je suis passé à Londres dans le Talkie-Walkie, à peine recousu début décembre 2015, la Livre valait
1,40 euro.
Aujourd’hui elle ne vaut même pas 1,30 euro…
La réponse du berger à la bergère : Les marchés des devises ont déjà
voté !
C’était pourtant prévisible, puisque le 12 juin 2015, l'agence de notation
Standard & Poor's (la seule qui accorde encore au Royaume-Uni son AAA)
dégradait sa perspective de « stable
» à « négatif », indiquant que le
référendum sur la sortie de l'Union représente « un risque pour les perspectives de croissance du pays ».
Autrement dit, le « fish & chip » (sans arête) est nettement
plus cher à l’importation, mais la Rolls-Royce a été dévaluée de 7 % en moins
d’une semaine à l’exportation : Ça va devenir abordable, finalement…
Et booster toutes les exportations du Royaume : Une vraie
dévaluation-compétitive (comme en rêve « Marinella-tchi-tchi »), sauf
que l’UK, faut-il le rappeler était globalement déficitaire en matière
d’import-export à hauteur de 33,7 Md£ (1,9 % du PIB) en 2014. Les
exportations reculaient, à 507,7 Md£ (– 1,6 %), tout comme les importations
totales, à 541,5 Md£ (– 1,5 %).
Les échanges en volume ont en revanche progressé, de + 0,6 % pour les
exports et + 2,2 % pour les importations : Au total, le commerce extérieur a
pesé négativement à hauteur de 0,5 point sur la croissance du PIB britannique
en 2014 (+ 2,8 %).
On attend les chiffres 2015 qui devraient être meilleurs.
Notez que la stabilité du déficit total masquait la hausse de l’excédent
des services (+ 7,0 Md£ à 85,9 Md£) qui était compensée par celle du déficit
des biens (– 7,0 Md£ à 119,6 Md£). Les importations de biens étaient également
en baisse de 1,6 % (– 6,9 Md£, à 412,5 Md£). Les exportations de services
progressaient en revanche de + 2,7 % à 214,9 Md£.
Et de préciser que la baisse en valeur des exportations et des
importations de biens tenait déjà à la chute des échanges de produits
pétroliers.
Ce recul s’explique surtout par la chute de 11,6 % des prix du pétrole
exprimés en Livre, alors que le recul des exportations de biens s’explique par
des effets prix : Les prix des exportations britanniques ont ainsi baissé
de – 3,3 % en 2014, ce qui laissait à penser que les exportateurs avaient
réduit leurs marges pour compenser la hausse de la Livre.
Hors pétrole, les exportations de biens britanniques avaient atteint 259,4
Md£ (– 3,0 %) en 2014, en baisse de 8,0 Md£ par rapport à 2013. Cela est
principalement dû à la baisse de 4,1 Md£ des produits semi-manufacturés, qui
constituent le 2ème poste à l’exportation du Royaume-Uni.
Seuls les exportations de produits manufacturés finis (près de la moitié
des exportations de biens) progressaient, de 0,9 Md£ (+ 0,6 %) en 2014, à 147,6
Md£.
Les exportations de services avait augmenté de 5,7 Md£ en 2014, à 214,9
Md£.
Les exportations de services aux entreprises, 1er poste à
l’exportation du Royaume-Uni, s’établissaient à 58,1 Md£, (+ 14,1 %).
Et les exportations de services financiers, d’assurances et de retraites,
qui représentent ensemble le 1er poste d’exportations du Royaume-Uni,
diminuaient de 1,1 Md£ (– 1,6 % à 68,6 Md£), l’effet d’une Livre trop
chère : Voilà qui va leur donner un nouveau souffle en cas de
« Brexit » !
Il faut dire aussi que, sur le plan politique, depuis son adhésion, le 1er
janvier 1973, à la Communauté économique européenne (CEE), devenue l'Union
européenne (UE), le Royaume-Uni, que son Premier ministre soit conservateur ou
travailliste, n'a cessé de demander une renégociation des traités européens, en
général pour obtenir des exemptions, des « opting out ».
Autrement dit, la démarche du premier ministre, « je vais tout casser »,
s’inscrit dans la stricte continuité historique.
En elles-mêmes, les concessions accordées, sur la restriction d'aides
sociales aux migrants et sur les protections pour la City, sont certes
regrettables mais acceptables. Plus grave est la dispense, en cas de nouveaux
traités, de respecter l'objectif pourtant fondamental et figurant au préambule
du Traité de Rome, d'œuvrer pour « une
union toujours plus étroite ».
Et si l'on souhaite conserver nos amis britanniques dans l'Union, ce n’est
pas trop payer en estiment d’autres : Ce ne sont que des points de détail.
Mais à force de demander des renégociations perpétuelles, le moment du « ras-le-bol avec les Anglais » pourrait
bien être arrivé, d'autant que l'histoire incite à penser que cette
renégociation ne sera pas la dernière !
Certes, on peut objecter que l'Union européenne pèse plus lourd avec le
Royaume-Uni, même doté d'un statut spécial, que sans le Royaume-Uni, notamment
dans le domaine vital de la Défense, son budget approchant l'objectif de 2 % du
PNB (Produit national brut).
Ce à quoi l’on pourrait répondre qu’en tout cas, le Royaume-Uni restera
dans l’Otan : C’est le porte-avions avancé des USA, dans tous les domaines,
stationné à proximité du continent européen qui va bien au-delà de l’Oural et
ils en ont besoin : D’où leur position jamais démentie contre toute sorte
de « Brexit ».
Ce n’est donc pas le point important…
Je dois avouer que ma visite à Londres chez des « collègues » de
« mon boss » avait plusieurs objectifs. Notamment pour eux de savoir
si nous pouvions héberger à Monaco quelques « sièges sociaux », eux
les spécialistes des plateformes « off-shore » exotiques de la
finance.
Surprenant, non ?
On les a très vite découragés en leur affirmant que les négociations de
transparence fiscale, notamment avec la « Gauloisie-fiscale »,
seraient abouties sous peu pour une mise en place prévue le 1er
janvier 2018 d’un système automatique d’échange de données (un serpent des mers
désormais signé depuis).
Du coup, déçus, on n’a pas vraiment avancé sur les autres points à l’ordre
du jour de ces réunions, mais j’ai pu faire des « repérages » pour le
prochain roman de l’été à venir.
Et en réplique, ils ont de leur côté avancé sur un projet qu’il examinait
alors déjà, de rapprochement de la City, le London Stock Exchange, et de la Deutsche
Börse, posée à Francfort-sur-le-Main.
Une opération bien accueillie par les marchés, même si elle pourrait être contrariée d'ici la fin du mois par l'offre tout récente de l'intercontinental Exchange qui possède déjà plusieurs bourses (New-York, Lisbonne, Milan et un temps Euronext) qui a permis quelques
opérations à découvert sur options assez juteuses pour « mon boss »
des deux côtés de la Manche… Six à sept pourcents en plus aux échéances hebdomadaires,
du beau boulot !
Et la place de Paris, laissée sur place dans la « course à la taille »…
Elle se rattrapera avec les grecs et les espagnols, mais plus tard et
seulement peut-être.
Il n’empêche, la perspective du « Brexit » excite plus d’un
neurone, jusqu’au G20 des ministres des finances de Shanghai la semaine
dépassée qui hurle au défaitisme mondial.
Pour ma part, j’ai l’impression que tout le monde se cache derrière son
petit-doigt et joue à se faire peur.
Non seulement le « Brexit » est devenu juridiquement possible
dans le traité de Lisbonne (article 50, SVP pour ceux qui ne l’ont pas lu)
alors que ce n’était pas prévu avant.
Et puis ça a déjà été fait : L’Algérie en 1962, le Groenland en 1985
et Saint-Barthélemy en 2012, les deux derniers devenant des pays et territoires
d'outre-mer associés à l'Union européenne…
D’autant qu’une sortie de l’UE, ce n’est pas une sortie des accords
commerciaux et douaniers de libre-échange existants par ailleurs, ni pour les anglais, la sortie de l'Euro, puisqu'ils n'y sont pas entrés.
C’est juste une sortie des institutions : Et ce qui est kon, c’est
que le retrait britannique pose la question de sa Présidence du Conseil de l'Union
Européenne prévue de juillet à décembre 2017. Quelle légitimité aura une
Grande-Bretagne sur le départ (qui n’aura pas lieu immédiatement, mais en plus
vraisemblablement en 2018 en cas de « Brexit »), pour diriger, impulser
et prendre des décisions qui ne lui seront plus applicables en fin d’année,
vous demande-je un peu ?
Et pour mieux se faire peur, on agite des catastrophes : Airbus a fait
savoir qu'elle risquait de revoir ses investissements et capacités de production
au Royaume-Uni s'il venait à sortir de l'Union européenne.
Ford et BMW ont également mis en garde le gouvernement britannique contre
des effets potentiellement très néfastes pour l'industrie britannique d'une
sortie de l'UE.
Le patron d'HSBC, la grande banque sino-britannique, a déjà pris ses
dispositions en cas de sortie de l'Union Européenne : 1.000 emplois
seraient de toute façon transférés de Londres à Paris, mais le siège resterait
à « Canary Wharf », après avoir boudé Hong-Kong.
Diverses organisations locales estiment que sortir de l'Union européenne
conduirait à un appauvrissement du Royaume-Uni. Le think-tank « Open
Europe » chiffre cette perte à un total de 2,23 % du PIB britannique en…
2030.
La Confederation of British Industry, la plus importante organisation
patronale du royaume, estime que l'appartenance à l'Union européenne représente
un bénéfice de 5 % du PIB britannique. Son représentant, Mike Rake, considère
que « pour l’instant, personne n’a offert
d’alternative crédible au fait d’être membre de l’UE. »
Le cabinet Euler Hermès estime de son côté que l’appartenance du Royaume-Uni
à l'UE lui donne d’abord l’accès à un marché de 500 millions de consommateurs.
Les exportations britanniques seraient donc particulièrement pénalisées par un « Brexit » : Un manque
à gagner d'au moins 9 milliards de Livres sterling (11,5 milliards d'euros) et
encore, si en se retirant des institutions européennes, Londres signait un
accord de libre-échange avec le continent.
Dans le cas contraire, le scenario chiffrerait à une perte de 30 milliards
de Livres sterling, un trou que la Grande-Bretagne mettrait 10 ans à combler.
Avec des secteurs les plus touchés comme ceux qui sont aujourd'hui les
plus dépendants du marché européen, les services financiers, l’automobile, le textile,
l’agroalimentaire et la chimie.
Ajouter à cela, un recul des investissements étrangers : Moins 210
milliards de livres (270 milliards d’euros) dans les 4 ans suivant un « Brexit »
affirme l’étude. Elle conclut que les
entreprises britanniques risquent de payer une note très salée en voyant leurs
chiffres d’affaires divisés par 2 !
Et tout le monde semble avoir gobé cette étude délirante prise pour argent comptant,
sans même tousser.
Et tout ce remue-méninges pour quelle raison ?
Eh bien uniquement pour un « coup politique » de politique
… interne !
« Da-vide-Camé-Rhône » porte le statu quo « amélioré » et l’UK reste dans l’UE : Il
en sortira renforcé et aura dégagé les perspectives pour sa prochaine
réélection en, en plus, cerise sur la gâteau, à ne pas avoir à y revenir avec
les écossais indépendantistes, voire les irlandais du nord frondeurs…
Entre-temps, il aura gagné quelques biscuits à Bruxelles.
S’il échoue et que le « Brexit » passe, il termine sa carrière
politique sur un échec et passe le flambeau à « « Bobo-ris-Johnson »
pour négocier la sortie effective : Rien de catastrophique hormis pour lui qui perd son job.
Pour ma part, je reste persuadé que tôt ou tard, les britanniques
sortiront de l’UE. Si ce n’est pas en juin, ce sera la prochaine fois, à
l’occasion d’une alternance plus ou moins lointaine et qu’il faut s’y préparer : L’Europe est
encore trop fragile pour se permettre d’être bloquée face à ses problèmes en
permanence par un partenaire « velléitaire-contrarié » qui rejoue à chaque fois la scène du deux de la vierge effarouchée.
Il faut qu’elle avance au moins avec la « zone euro », alors
même que les Belges (et autres) font voler en éclat l’accord Schengen et que la
crise grecque n’est toujours pas réglée.
On a nous aussi nos « natios » à gérer, et ce n’est pas de la
tarte.
Et puis pour tout vous dire, ces gars-là persistent à ne pas conduire
comme tout le monde sur leurs routes, comptent en pouces, en pieds, en « miles »,
en pintes et en livres : Ce n’est pas naturel, d’autant qu’ils ont déjà
fourni un effort himalayen et méritoire pour passer au système décimal…
C’est tout le malheur d’un peuple de « démocrates » dans l’âme,
toujours à hésiter quant à son destin, veut-on nous faire croire.
Non, ils sont d’abord foncièrement « british » et ça les honore.
Mais de-là à galvauder cette fierté et particularité dans des échéances
électorales répétitives, il y a un gouffre létal pour la démocratie.
On prend une décision et on s’y tient, point-barre : Et ils l’ont
prise en adhérant à l’UE en 1973, personne ne les a forcé, loin de là, et
depuis ils ont contribué à la construction européenne et n’ont pas plus que d’autres
vocation à exercer un « chantage » aux « opting out ».
Même si, tant que ça marche, c’est également à porter à leur honneur.
Enfin bref, on verra ça en juin : Il peut couler beaucoup d’eau sous
les ponts de la Tamise entre-temps.
Avec un estran de 3 à 6 mètres de hauteur, parfois 7, bloqué en aval par la
« Thames
Barrier » : C’est qu’ils ont été traumatisés par la dernière
inondation de 1953, eux, pire que les parigots et leur zouaves qui répètent une inondation qui n'aura jamais plus lieu !
Pour l'heure, c'est encore et toujours « Rule britannia », n’est-ce pas !
Pour l'heure, c'est encore et toujours « Rule britannia », n’est-ce pas !
C'est vrai qu'on ne navigue pas en Manche comme dans la baie de Quiberon ! Mais ces britons pardon, quels casse-bonbons !
RépondreSupprimerC'est vrai que "cap à l'ouest" depuis Quiberon, le chemin est long pour apercevoir une terre.
SupprimerAlors que de la plage de Folkestone, le regard au sud, on voit les falaises gauloises par temps clair : C'est plus rassurant !
Mais pour avoir "fréquenté" les deux "bras de mer", je ne sais pas si la Manche n'est pas la plus "tordue" par mauvais temps.
J'ai eu droit à des déferlantes au portant qui me mettait la coque quasiment à la verticale, étrave partant en surf : La proximité de la terre rend l'exercice plus dangereux !
On ne sait pas où et quand ça va s'arrêter...
Bien à toi, Anonyme.
I-Cube
L'article 50 du Traité de Lisbonne est très clair.
RépondreSupprimerUn Oui au Brexit lors d'un référendum n'implique pas la sortie des Britanniques et des Irlandais du Nord de l'Union. Tout simplement parce que le résultat d'un referendum n'est pas - me semble-t-il - contraignant dans ce pays. C'est d'ailleurs le cas dans beaucoup de pays (Allemagne où il est carrément interdit d'en organiser un, Espagne ou il n'est pas contraignant de même que Pays bas, etc ...).
Clairement, l'Establishment (le "Système"!) NE VEUT PAS que le "R.U.G.B.I.N" (ou, plutôt, le "U.K.G.B.N.I" quitte l'Union Européenne; preuve, s'il en était besoin, que l'Union Européenne n'est pas l'union des peuples mais l'union des financiers.
Pour que la Grande Bretagne quitte l'Union Européenne, il faut que le Prime Minister de sa très Gracieuse Majesté la Reine en informe les instances de ladite Union. Il ne le fera que si la Chambre des Communes lui en vote le mandat, chose qui n'est pas acquise car les Travaillistes élus députés (je ne parle pas de Jeremy Corbyn!) sont majoritairement contre la sortie.
Il y aura, éventuellement, une dissolution où, là, la nouvelle Chambre des Communes sera clairement constituée sur une base politique claire qui ne sera peut-être pas le reflet des résultats du référendum. S'ouvrent alors des discussions ... qui, immanquablement, aboutiront à céder sur tout ce que les Anglais n'ont pas obtenu lors du premier round de négociations ...
Au final, la Grande Bretagne obtiendra qu'elle ne soit plus membre de l'Union mais conservera tous les avantages attribués aux Etats Associés (droits de douane, échanges financiers, etc.).
Quand on sait que la Turquie a délibérément organisé la migration que l'on connait actuellement AFIN d'obtenir la réouverture des négociations en vue de l'adhésion à l'Union et que l'Union a accepté, on peut conclure qu'il faut désormais se poser sérieusement la question du maintien de la France dans l'Union! A moins que, dans un sursaut de lucidité, "on" en revienne à une Union Européenne à 14 (15 moins l'Angleterre) voire à 6 (les six Etats fondateurs), éventuellement 9. La question de la monnaie "euro" n'est pas un problème car, d'ores et déjà, le Monte Negro (qui n'est pas membre de l'Union Européenne!) a adopté l'euro comme monnaie nationale ainsi que j'ai pu le vérifier quand j'y suis allé en 2003 (je crois ...).
C'est un peu comme ça que je vois les choses, effectivement.
Supprimer1 - Un référendum.
2 - Si le oui au brexit l'emporte le PM repasse devant le parlement?
3 - Si le non ressort, on va vers des élections anticipées qui ouvrent un boulevard à ses adversaires. Tout de suite ou en 2017. De toute façon "Camé-Rhône" aura déjà perdu la partie à l'étape précédente.
4 - De toute façon, la sortie ne se fait pas en claquant dans les doigts : Il y a négociations - qui peuvent durer 2 ans - et aboutira à des accords commerciaux, douaniers et autres qui ne changeront rien à l'économie britannique (ils jouent à se faire peur) et préservera la City.
1 - Référendum refuse le Brexit.
2 - "Camé-Rhône" aurait intérêt à provoquer des élections anticipées pour capitaliser sa victoire et renégocier encore quelques avantages avec Bruxelles.
5 - Dans tous les cas, l'Europe serait soit plus fragile, soit plus cohérente et effectivement, ne remettrait pas en cause l'Euro.
De toute façon, le Vatican l'a aussi adopté... C'est dire !
Et pourtant il n'est pas dans l'UE.
Et puis au pire, on paiera en dollars américains, comme promis...
Ou en Rouble, ce n'est pas cher actuellement.
Ou en Yuan : Il va encore y en avoir des palanquée sur les marchés, à bon taux de change...
A suivre : On est en plein "politique-fiction" !
Bien à vous !
I-Cube
Je rappelle que lorsque la France a voulu négocier une relation privilégiée avec les pays du pourtour méditerranéen afin d'exploiter sa position géographique privilégiée, l'Allemagne s'y est opposée en s'appuyant sur les Traités Européens en vigueur! Preuve qu'il arrive un moment où il faut savoir dire "Merde! Ca suffit!"
RépondreSupprimerC'était une promesse de "Bling-bling" pour faire plaisir à "Kad-à-phi" qui avait quand même financé une partie de sa campagne en dessous de table.
SupprimerUn projet complètement loufoque que de recréer une "mare nostrum" avec des cinglés jusqu'au Liban, la Syrie, Israël et l'Egypte !
Faut pas non plus pousser mémé (Mère-qu'elle) dans les orties : Faire entre le Maghreb dans l'UE...
Déjà, la Turquie on a du mal à l'envisager et on paye pour qu'ils fassent leur part de boulot avec les migrants, pas pour qu'ils rentrent à leur tour, justement.
D'autant qu'ils démontrent que les frontières, c'est de la passoire !
Bien à vous !
I-Cube
1. Il n'a jamais été question de faire entrer tous les pays du pourtour méditerranéen dans l'Union Européenne!
Supprimer2. Il a par contre été question que chaque Etat membre puisse avoir une politique étrangère propre sans avoir à obtenir au préalable l'autorisation des autres Etats membres ...
3. Cette notion de Mare Nostrum n'a rien d'idiote! Il suffit, pour s'en convaincre, de regarder une carte. Le raisonnement vaut pour la Mer Noire et pour la Mer Caspienne! Et tout autant pour la Baie d'Hudson ...
Pareil pour la baie de Quiberon, nous en sommes bien d'accord...
SupprimerIl n'empêche qu'entre l'Europe et l'Afrique, il y a justement la mer "berceau" de la civilisation occidentale au sens large.
Et elle a toujours été capricieuse...
1 - Non pas, mais de mettre en place des accords commerciaux.
2 - Jusque-là, nos engagements nationaux sur le continent africain n'ont jamais été empêché (ni vraiment soutenu par l'Europe jusqu'en Pologne) par l'UE.
Bien à vous !
I-Cube
Qui irait offrir sa peau pour défendre l'Europe ?
RépondreSupprimerA part bien sûr les militants d'une certaine droite extrême nostalgique de la LVF ?
Alors l'Europe l'Europe comme disait l'autre, combien de divisions ?
Oui je sais, ensemble on est plus fort.....mais alors expliquez moi pourquoi l'Europe d'aujourd'hui comprend plus de nations qu'hier ?
Comme disait l'autre la géopolitique reprend toujours le dessus et les nations ne connaissent que leurs intérêts, ce qui sans doute explique la position de l'UK
Bien sûr, surtout de la part des britanniques !
SupprimerIls ne sont foncièrement pas spécialement européens, loin de là : Quand je dis qu'ils sont avant tout britannique, c'est pire qu'un texan d'abord texan avant que d'être fédéré américain.
Mais ils ne veulent pas perdre non plus : L'Europe les a fait rêver comme d'autres, ce qui explique qu'on est 28 au lieu de 6 ou 9.
C'est drôlement attractif finalement.
A condition d'avoir comme tout le monde, les avantages pour un minimum des inconvénients !
Il faut noter les Irlandais, là (mais aussi les Espagnols, les Portugais, les Grecs), bien contents d'avoir pu bénéficier des largesses de l'UE et du FMI, mais qui renâclent désormais à payer les queues de factures...
La preuve, les trois premiers sont dans l'incapacité de former un gouvernement stable depuis leurs dernières élections générales.
Même les britanniques auparavant ou "Camé-Rhône" a été dans l'obligation de s'allier avec les libéraux (depuis rejeté dans les oubliettes de l'Histoire) !
Quant aux grecs, ils sont dans l'obligation de faire le grand-écart tous les jours et les Italiens ont du mal à sortir de leur crise, politique d'abord, mais aussi sociale...
Eux font l'effort : La question européenne ne se pose même pas dans leur esprit.
Alors que chez nous, elle va revenir très vite, notamment en cas de brexit, et va devenir le centre de la campagne des prochaines présidentielles.
Un sacré virus ravageur, finalement...
Bien à vous !
I-Cube
Il est évident que si les instances de l'Union Européenne s'obstinent à vouloir faire de cette union une sorte de satellite américain, cela va provoquer des réactions assez violentes. Rien de la situation économique et politique des Etats Unis n'autorise à penser que ce modèle de développement doit devenir universel ...
SupprimerCertes non.
SupprimerPersonnellement, je verrais bien l'inverse : Après tout, les USA n'ont pas plus de 500 ans d'histoire, alors que nous sommes les héritiers de 2.500 ans.
Il faut voir la tête des touristes-ricains quand on leur explique que la Cathédrale de Reims a 800 ans et les arènes de Lutèce 2.000 ans !
Bien à vous !
I-Cube
Ceci dit, les britanniques posent les bonnes questions. Quelle Europe? Les PME se plaignent des réglementations excessives, les gens de l'intrusion de la justice européenne qui oblige à accorder le droit de vote aux détenus. C'est un fait que beaucoup de règlements sont faits par l'Europe. Qui apparaît très éloignées. L'Europe centralise à l'excès dans certains cas, en décidant trop de normes. Elle ne remplit pas certaines mission, comme le contrôle aux frontières, et une politique d'immigration coordonnée. Ses missions ne sont as clairs. On a l'impression parfois d'une tentation jacobine à la française. Sans compter que le processus de décision est compliqué. Et que les européens peuvent se sentir frustrés d'être court-circuités: ils ont refusé la constitution européenne, et la récupère sous la forme du traité de Lisbonne. Résultat, les britanniques veulent partir, les français ne prennent as au sérieux les élections européennes et se défoulent en envoyant le FN au parlement, pour leur pus grand préjudice.
RépondreSupprimerC'est exact !
SupprimerSauf en ce qui concerne le rôle de l'Europe : On le voit depuis Maastricht (une monnaie commune pour des politiques budgétaires "en cohésion" : Les fameux critères de Maastricht) ;
Et une plus forte intégration depuis le traité de Nice pour un marché commun (de normes et de fiscalité indirecte) unique.
Reste le TCE et le traité de Lisbonne, pour les institutions, qui n'est pas mal quand il a été écrit (je sais, je l'ai lu), mais dont on constate qu'il est dévoyé au fil des élections nationales et européennes : Un comble !
Résultat, c'est devenu un repoussoir, sans doute à cause du rôle de la commission apparaissant beaucoup trop "technocratique", pas assez pédagogique et finalement "despotique" : C'est là le seul vrai problème !
Un manque de démocratie participative...
Jusqu'où ca va aller ?
En fait, il y a quantité de solution "B", notamment un "brexit", un "grexit", voir même un "Club-med-exit" dans lequel la "Gauloisie & l'Italie" seraient contraintes, avec l'Espagne et le Portugal (les PIGS) de sortir tout en gardant des liens économiques et commerciaux forts (y compris dans la liberté de passage des frontières, des capitaux et des hommes).
A mon avis, on va doucement vers ça si personne ne réagit, d'autant que même Bruxelles (le royaume) pourrait rejoindre le mouvement.
A moins que ce soit l'Allemagne qui sorte pour refaire une union plus étroite encore et germanophile avec les Pays-Bas, l'Autriche, le Luxembourg et le Lichtenstein, je ne sais pas encore : Mais elle est se replacerait ainsi au centre d'une Europe continentale (l'ancien axe Varsovie-Weimar-Paris) en liaison avec la Russie, les pays baltes et la route de la soie en passant par Ankara (il y a des millions de turcs qui vivent en Allemagne depuis des décennies)...
Aux autres de se tourner vers la mer, les mers, Méditerranée, océan atlantique, Manche, une position-clé en termes de géostratégie, militaire, mais aussi commercial.
Enfin bref, je serai mort quand ça va "bouger" et se réaliser, parce qu'après, on pourra et devra refaire la liaison juridique, commerciale, financière et fiscale entre les deux groupes pour éteindre les affrontements et aplanir les rancœurs réciproques !
Le boulot de la prochaine génération (pas encore née) et reconstruire l'Europe des romains ou plutôt celle de Charlemagne.
Voire celle de Napoléon (mais cette dernière avait pour objectif de portée "les lumières" au-delà du République, d'abord politique avant d'être autre chose : Encore en échec face aux "réactions" contre l'universalité des droits de l'homme, revenus avec les GI sur les plages de Normandie en 1944).
En espérant que je me trompe, naturellement...
Bien à toi !
I-Cube