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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

dimanche 19 juillet 2015

Au nom du père (Chapitre XXXII ; Tome I)

Épilogue provisoire

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur. 
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite ! 
 
Il a à récupérer son frère. 
Le mettre au courant des événements récents. 
Ce qui ne se révèlera pas si facile. Jacques est cueilli et escorté par des agents consulaires à l’aéroport de Brindisi, pour lui éviter de passer par les douanes de Dubrovnik qui auraient pu ne pas apprécier de laisser passer un « ressuscité ». 
Le voyage depuis Kotor se fait en bateau offshore, discrètement… 
Et sa première escale est pour le bureau de Trois-Dom avant que d’être récupéré par Paul en ses locaux. 
« Tu as tué Priscilla ? Et son père ? Mais tu es un fou monstrueux ! Un assassin ! » se fâche-t-il tout rouge. 
Paul était en état de légitime défense. C’est officiel et concordant avec les déclarations des uns et des autres, à Montréal, Londres et Paris : il n’y a pas à y revenir. 
« Je te signale que par ailleurs, cette garce ne t’a pris sous sa coupe que parce qu’elle lorgnait sur ton foie pour le greffer à son père. Et que le dit père n’a fait sa fortune qu’en prélevant sur des vivants qui en ont trépassé, pour ses receveurs payants. 
Vu ! 
Contre toute déontologie et autre foutaise de serment d’Hippocrate ! » 
C’est du n’importe quoi. « D’abord, rien n’obligeait à ce que je me marie avec Priscilla, au contraire Sandrine m’avait comblé et c’est par amour pour elle que j’en ai divorcé, ruinant ma famille ! » 
 
Le pauvre garçon ! « Mon frère, tu ne le sais pas, mais si tu prétends avoir cocufié Sandrine, de toute façon, tu l’étais depuis tellement longtemps et avec toutes tes « officielles » que franchement j’en suis navré pour toi ! » 
Qu’est-ce qu’il veut dire ? 
« Je vais te faire de la peine, mais je suis passé partout après toi là où tu abandonnais ton jus, mon Frère ! Parfois même avant. Tu te rappelles des « trois cochonnettes », par exemple. » Mais il peut en citer d’autres. 
« Les trois ? » Pas possible ! Il n’avait à peine flirté qu’avec une seule. 
Si ! « Même Priscilla. Avant qu’elle ne meure, comme je suis un salaud avec ceux qui veulent ma peau et mon foie à la place du tien, je lui ai même dit que tu te contentais finalement de trois fois rien question baise. Parce que c’est une mauvaise sur le plan cul, celle-là. Une quelconque. Sandrine est déjà bien meilleure à ce jeu-là ! » 
Salaud de salopard. 
« Arrête Jacques ! Je te rappelle que dans les mêmes circonstances, toi tu aurais fini en petits-morceaux au fond de l’océan ou dans leurs bocaux. 
Mais ce n’est pas tout. J’ai flingué ton beau-père avec une certaine jouissance, même si je n’en suis pas très fier rétrospectivement. Parce que c’est lui qui a fait descendre notre Père à nous. Si tu savais comme j’ai pu jouir de ce moment-là ! Je ne le regrette pas et toi, tu n’en aurais de toute façon pas été capable et pas en état. » 
Papa ? « Il est mort dans un accident de voiture : c’est officiel ! » 
« Ne te fais pas plus con que tu ne l’es ! Tu as toujours douté et notamment depuis les révélations de Grand-père et la fameuse liste, on peut dire le « dossier perdu » qu’ils ont tous recherché, celle que tu as trouvée dans ton coffre à jouet. Souviens-toi, c’est toi qui m’en as parlé le premier. » 
Il se souvient. 
Et Paul d’expliquer à son frère qu’elle a servi de détonateur et de fil rouge dans l’enquête de police qui a mené jusqu’aux activités de la fondation de Risle. 
« La juge a recueilli les aveux des Liamone qui se sont chargés de tordre le cou à Papa, sur ordre de Risle dont ils étaient les pourvoyeurs de chair fraîche pour ses transplantations à l’époque. Papa allait mettre la main sur une affaire qui le dépassait. Ils l’ont tué avant ! Ton propre beau-père, mon grand ! » 
Effarant. Monstrueusement effarant. 
« Comment pouvais-je savoir ? J’ai couché avec sa fille, on devait même faire des enfants ! » 
 
Personne ne savait, ni ne pouvait savoir : « Un secret qu’il défendait bien et qu’on n’aurait jamais percé s’il n’y avait eu la « liste les mille ». C’est de préparer une vaste opération de déstabilisation politique qui les aura perdus. » 
Comment ça ? 
« On ne sait pas encore tout à dû te dire la juge. Mais l’objectif de la « liste des mille », c’était à la fois et vraisemblablement de faire pression pour que la future loi bioéthique ne soit pas trop contraignante, tout en se fournissant à l’occasion d’organes neufs. 
Et éventuellement de porter au pouvoir l’ancien directeur de la prison de Normandie sur laquelle Papa enquêtait en douce. Celui-là, il est sénateur et devait prendre du galon à l’occasion du bordel engendré par les « doigt de Dieu » de la liste. » 
Mais c’est totalement monstrueux ! 
« T’en fais pas, je ne sais pas encore comment, mais je vais m’occuper de son cas, à celui-là, jusqu’à le pousser au suicide, s’il le faut. Je te signale quand même qu’au passage, on a aussi à régler le cas de Parepoux. Sans lui, Papa ne se serait jamais arrêté en haut de la rue du Chalet Cordier. Et il serait peut-être encore là parmi nous ! »
C’est-à-dire ? « C’est le frère de l’exécuteur qui a donné son nom aux flics. Tu te souviens de l’ami Alain ? Qui tournait autour de Maman jusqu’à lui offrir un bouquet magistral de roses rouges le lendemain de l’accident de Papa. Ça t’avait pourtant assez choqué, à l’époque, je crois. » 
Il ne s’est jamais rien passé entre Maman et ce con-là ! 
« Je sais Jacques. Maman n’avait pas le cœur à se recaser. Elle ne l’a jamais fait d’ailleurs. Mais lui a cru à sa chance, la place devenant libre. Maintenant, à nous de lui faire savoir que l’on sait sa participation, qu’il en fasse dans son froc sans discontinuer jusqu’à la fin de ses jours ! »
Jacques en est bien d’accord après avoir grogné un bon moment. 
Ils déjeunent ensemble : il a du travail. Jacques doit reprendre ses parts et son job au cabinet du Grand-père. 
« Laisse-moi digérer tout ça, petit-frère. Je t’aime. » finit-il par lâcher au dessert, comme d’un remerciement. 
La suite, c’est une autre histoire [1]. 
 
Il a à faire voler le Nivelle 001. Et ça ne se passe pas très bien. Le vol du 14 juillet est annulé. Au mieux, c’est pour début août, et pour un petit vol d’essai, train sorti, si on maintient une demi-activité dans l’usine. 
Ce qui tombe plutôt bien, d’un autre côté, parce que l’affaire des congés décalés, ça n’arrange pas tout le monde non plus : beaucoup de familles de salariés ont déjà leurs billets et réservations pour le seul mois d’août, mais complet. Les gamins ont été dispatchés pour le mois de juillet, les conjoints ne peuvent pas non plus revenir sur leurs dates de congés quand ils sont employés ailleurs. 
Du coup, cette année l’usine fait « non-stop ». Et on a aussi besoin de stock de propulseurs de missile en prévision des consommations au Pakistan et en Afghanistan, pour avant la rentrée. 
Des soldats se battent et meurent toujours sous les couleurs tricolores… 
 
Finalement, les premiers essais de roulage se passent en début de mois d’août sur la piste d’Aubenas. Ce qui ne plaît pas trop ni au pilote de l'époque, ni aux responsables de l’aéroport. 
Le premier parce que décidément, si le moteur Atar de location monté sur l’appareil donne satisfaction, il doute franchement de la puissance du freinage de l’avion. Il faut que l’équipe lui en monte de plus puissants dans l’urgence, pour qu’il accepte un premier saut de puce. 
Les seconds, parce qu’un prototype en travers d’installations civiles, ça n’a pas sa place. 
Ils ont raison. Il faut trouver un terrain militaire d’accueil. Ce qui n’est pas simple. 
D’autant pire, qu’on ne peut pas démonter l’appareil pour le mettre sur un camion, même hors-gabarit : les céramiques sont d’un seul tenant ! 
Et empêchent cette éventualité. On a déjà eu assez de mal à le promener de l’usine au hangar du tarmac la première fois. 
Paul fait alors jouer ses relations au ministère. On lui accorde Orange où il faut organiser le détachement d’une équipe de mécanos. 
C’est là que les choses se compliquent. Le vol est prévu, « tout sorti » par précaution, pour le 10 août. Puis une panne sur un des ordinateurs du bord, celui qui contrôle les arrivées de kérosène qui font tant de soucis en simulation, le repousse de deux jours après qu’on ait testé une dernière fois le logiciel. 
Et là, quand l’engin décolle pour un vol de quelques minutes, il se trouve que la machine s’emballe à en en perdre le contrôle ! 
Bien fait les automates : en flirtant avec la vitesse limite des ouvertures de portes des entrées d’air des statoréacteurs, le pilote les laisse se déclencher et l’appareil part en chandelle et en vive accélération. 
 
Si ce n’est que ça, encore, mais non ! 
Le pilote automatique et tous les automatismes restés branchés lancent la machine dans un looping extravagant qui plafonne au-dessus des environs de Montpelier à 40.000 pieds en quelques secondes avant de redescendre en allure supersonique, plongeant le pilote en « vol-noir » ! 
Y’en a qui ont dû voir passer un ovni en plein jour, dans le coin, ce jour-là. 
La machine redescend si près du sol que les volets sortent tout seul pour la ralentir, comme à l’approche d’un atterrissage, ce qui permet au pilote de retrouver ses esprits. 
Il a la présence d’esprit de déconnecter le pilote automatique et de reprendre la main, ce qui a d’ailleurs failli le mettre au tapis tellement la bécane en a été déstabilisée. 
Pour retrouver de la manœuvrabilité, il rentre les volets et la machine repart de plus belle une deuxième fois, mais là, il la contrôle au trim pour lui éviter de retomber dans les pommes. 
Trop vite, trop haut, il pense à s’éjecter de ce piège d’enfer, mais finalement tente de stabiliser au-dessus de la mer. 
Et comme ça ne se passe pas trop mal, il décide de joindre Calvi qui est sur son cap droit devant, après quelques « virevoltements » dans la phase de perte de vitesse précédente. 
Ce ne sera pas Calvi qu’il dépasse nettement trop haut, pour aller se poser finalement à Solenzara, sur la côte est de l’île de beauté. 
Des cheveux blancs en plus et une trouille irrépressible rien qu’à la vue de la silhouette aplatie de l’engin. 
Plus de peur que de mal, finalement, pour ce pilote émérite détaché de l’armée de l’air. 
Mais quand même, il va falloir tout revoir sur ce zinc et le ramener à Aubenas pour ça. Sans pilote accrédité en plus. 
 
Paul s’en chargera en compagnie du « Capitaine Haddock » qui ne sait pas à quoi il a échappé, finalement, bien qu’il sera prévenu : une tête brûlée le « Capitaine Haddock ». À plus d’un point de vue. 
Mais c’est déjà une autre histoire [2] qui fera suite à cette rocambolesque affaires de milliards perdus et de grand emprunt de Krasosky. 
 
Il a à tenir une promesse à « Shirley la tâche de rousseur », sans laquelle il errerait peut-être encore sur l’océan. 
Les SIS, l’équipe de Westonsmith et son bouc au menton, n’ont pas manqué d’à-propos sur le sujet. 
Promesse qu’il honorera dans la deuxième quinzaine d’août de Saint-Florent à Bastia en passant par Calvi, la marine d’Elbo, Girolata, Porto, les Calanques de Piana, Cargèse, Ajaccio, Propriano, Roccapina, la marine de Figari, Bonifacio, son fjord, ses falaises, ses bouches, la magnifique plage de Palombaggia en remontant vers le nord, Porto-Vecchio et la côte orientale pour finir par le vieux port de Bastia où il la dépose le 28 à son avion.  
L’année a été, et surtout la dernière séquence, plus particulièrement difficile : ils avaient bien mérité quelques compensations estivales, tous les deux. 
Une fille remarquable finalement, « Shirley ». Un peu trop têtue à son goût, mais remarquable. 
 
Passé l’épisode des acrobaties du Nivelle 001, il file dire bonjour à Mylène en hydravion.
C’est l’occasion de renouer des rapports plus qu’amicaux mais habituels. 
Elle est fatiguée de la saison haute qui n’en finit pas. Et Eva l’a laissée tomber pour un marinier de passage en début d’été. 
« Elle reviendra quand elle en sera fatiguée. Comme d’habitude. » 
« Dis donc Paul, j’héberge ta chinoise depuis quelques semaines. C’est elle que tu es venue sauter ou moi ? » 
Ah, les yeux de Mylène, dans ces moments-là ! 
 
(Aparté n° 10) 
 
Mihado, revenue dans le circuit depuis quelques temps, elle veut bien la garder si elle bosse à la plonge. Mais faudrait envisager de la caser ailleurs dès la fin de la saison. 
« Et tu payes son salaire et les charges sociales ! » 
Détournements d’actifs sociaux ? 
De toute façon, celle-là est en service commandée, avec pour mission de rester disponible dans les cercles proches du « capitaine de frégate » : ordre de P’yŏngyang. 
Personne ne sait à ce moment-là qu’elle aura un rôle à jouer dans les mois qui viennent. Ça se décide à peu près au même moment, à Pékin, suite aux diverses rumeurs qui se mettent à circuler sur le premier vol du Nivelle 001. 
Qui ne laisse personne indifférent. Le second non plus d’ailleurs, ses déplacements étant depuis lors scrutés par toutes les armées du monde. 
Mais c’est encore une autre histoire [3]. 
 
Et il part dans la foulée faire une escale de courtoisie auprès de Lady Joan en vacances dans le Sussex. 
Celle-ci lui confirme que « Shirley » a déjà fait quelques heures chaudes avec Lady Catherin en mai dernier. « Elle n’est pas mal. De nombreuses zone érogènes très réactives, mais encore tout à apprendre. Je compte sur toi pour me l’éduquer. » 
« Tu sais, je crois qu’elle est amoureuse de toi. Méfies-toi ! » 
Non ? « Tu crois ? Je pensais qu’elle voulait juste que je la dépucelle ! » 
« Et tu ne l’as pas encore fait ? Goujat ! » 
Et Paul de lui raconter dans les grandes lignes le « final » du mois de juillet, comme d’une confirmation. 
« Jeune lady si sensuelle, tu ne vois pas d’inconvénient à ce que j’exhausse ses vœux, dis-moi ? » 
Au contraire : elle partage les bonnes choses lui rappelle-t-elle. S’il prend bien soin de se capoter ! 
Parce qu’elle ne veut pas qu’il lui laisse un polichinelle dans les entrailles. Sans ça, elle lui demandera la pareille. 
Croit-elle vraiment à ce « désir d’enfant » ? 
« À son âge, c’est normal, même si c’est parfois inconscient. Au mien, ça devient une nécessité biologique. » 
Quelle idée : « Sérieusement, tu me vois en gentil père de famille, avec ma vie de patachon volage incorruptible, toujours par monts et par vaux ? » 
Sérieusement ? Non. Mais il faudra qu’il y pense un jour, nécessairement. Bien souvent les hommes sont tous comme ça, à ne penser qu’au sexe, alors que le sexe, c’est aussi le passage obligé de leur descendance. Et que le « désir de paternité » leur vient au fil du temps, au moment du « démon de midi » quand ce n’est pas un « choix imposé » au préalable par une dame de passage. 
« Tu verras que j’ai raison. Et en attendant, j’ai quoi en compensation ? » 
« Tu fais quoi fin août/début septembre ? » 
Si c’est exclusivement sexuel et en tête-à-tête, pour une fois, elle peut se libérer quelques jours dans la première semaine de septembre, fait-elle savoir en caressant le pénis durci de Paul, dont on voulait encore faire un moulage pour un pied de lampe il y a quelques jours seulement, là, sous les draps de leur couche. 
« Je te retrouve à Orly alors. Je connais un petit-sémaphore où même les portables ont du mal à passer, en plein maquis. Ça te dit ? » 
Et comment ! 
 
(Aparté n° 11) 
 
« Dis donc, tu as revu Lady Catherin ou sa sœur ? » 
Non, seulement le Grand-père. 
« Il paraît qu’il ne va pas fort. On dit qu’il est hospitalisé à Glasgow. Il ferait un rejet tardif de son rein greffé. »
Curieux retour du destin… 
Se laisserait-il mourir depuis qu’il subodore qu’il a pu vivre jusque-là avec un greffon « volé » ? 
 
À Norwich, « Shirley la tâche de rousseur » est ravie de l’arrivée de son visiteur. Pas les parents, manifestement, sauf que, une bouche de moins à nourrir, qui plus est au chômage, finalement ce n’est pas plus mal… 
« Si celle-là arrive à vivre avec son cul, c’est peut-être sa vocation ! » fait le père entre les dents, mi-figue mi-raisin, à son épouse qui n’en dit rien sur le moment. 
Ils partent tous les deux pour Saint-Florent. Paul y récupérera son hydravion plus tard, amarré au ponton nord. 
Pour embarquer à bord du « Lisbeth » avec l’aide de son pêcheur de langouste préféré, et après avoir copieusement fait l’avitaillement. 
« Tu as le pied-marin, j’espère ! » Il a pu constater qu’elle l’a, au moins un peu et c’est suffisant pour leur prochaine navigation côtière. 
Une fois seuls, l’ancre levée, l’amure bâbord réglée, la pale du pilote automatique immergée, l’apéritif servi dans ses glaçons à peine gelés et le cockpit central, le carré encore un peu en désordre, « Shirley la tâche de rousseur » se dévêt totalement sous prétexte qu’on peut vivre nu en mer ! Ravissant spectacle que ces petits tatouages et ces quelques piercings : lady Joan a raison, une jeunette à cueillir, ça donne des « envies d’éternité »… 
Sauf que le vent est un peu frisquet sitôt dérapé au large. 
 
« Dis-moi Pôal, combien tu as eu de femme jusqu’ici ? » 
Pourquoi cette question stupide ? Il ne sait pas, il n’a jamais compté. 
« Deux, trois ? Des qui ont compté ? » 
À part sa mère et sa grand-mère… mais ce n’est manifestement pas de ça qu’elle veut parler, il le sait bien. 
« Deux douzaines ? Plus ? Trois douzaines ? » 
Elle devrait compter en centaines. Pas encore en millier, suppose-t-il. 
Pourquoi cette question ? 
Et la voilà qui se lance dans une explication… bizarre ! 
« Je veux que pour « ma » première fois, je sois bien traitée, (elle emploie le mot « lovely »). Pas comme toutes mes copines qui se sont plus ou moins faites avoir par leurs malotrus de boy-friends, amateurs successifs ou agressifs, sans aucun romantisme. Des ingrats, immatures ou des goujats. » 
Là, déjà, la mini croisière, c’est nettement plus inespéré qu’une passe vite faite dans une chambre de bonne… 
Mais il ne garantit pas qu’elle ne finisse pas par le considérer comme un goujat. « Tu sais, je suis plutôt du genre polygame. M’attacher à une seule, j’ai déjà donné. Et je ne suis pas prêt de recommencer ! » 
Elle se fait expliquer le détail de son unique mariage avec la belle et sublime Emily, sa voix chevrotante et ses accents texans, qui l’avaient fait « craquer » et franchir le pas, jeune élève-officier de l’aéronavale. 
Ce qu’il comprend, quand elle reprend la parole, c’est que justement elle veut « un homme à femme. Qui sache s’y prendre. Qui aime ça et le fait bien. Et quand j’ai entendu parler de toi autour de Lady Catherin comme d’un « french-stallion », pas mal foutu de sa personne en plus, presque aussi beau que dans les rêves, j’ai succombé au premier regard. Toi et personne d’autre, juste pour la première fois. Il paraît qu’on n’oublie jamais la première fois. » 
C’est vrai, mais il ne lui racontera pas la sienne, entre les cuisses d’une cliente de l’hôtel de « Tante Jacqueline ». Elle payait même pour en avoir encore. Pourtant, Paul avait réglé sa « propre affaire » en moins d’une minute chrono, ce jour-là. Lisant l’immense déception de frustration de la dame dans son regard, il l’avait alors « limée » durant 40 minutes sans discontinuer ni se retirer. À son premier orgasme, elle était ravie. Au second, elle était comblée. Au troisième, elle a cru qu’elle allait devenir folle tellement elle « brûlait » de partout ! 
Paul en avait reçu son premier pseudo : « Le fougueux ». Et elle y a envoyé toutes ses copines, qui l’avaient alors surnommé « Two-One-Six », en clin d’œil à l’enseigne « Seven-Eleven » (mal déclinée en France par Promodès par la « Huit à Huit » pour ses horaires d’ouverture), puis le « six coups de la rive gauche » : un vrai business, que les années « Newvox », qui a permis de gagner son premier million de dollars avec le fric de Michel en support et le petit-bout d’héritage venant du Grand-père, un peu plus tard. 
Il s’en souvient encore. Un peu gore, cette époque-là où il jouait au jeune « gigolo de ces dames ». 
 
Le soir venu, ils mouillent en face de la plage du Guignu, dans le désert des Agriates, entre Cap Corse d’un côté et Isola-Rossa de l’autre.
Et « Shirley la tâche de rousseur », ravie à l’extase, goûte enfin la « grande tendresse » que ses sens attendaient. 
 
(Apartés n° 12 et suivantes)
 
Du « 24 heures sur 24 », cette croisière-là, de quoi détailler le moindre grain de peau de la belle et sous tous les angles ! 
 
[1] Voir « Au nom du père », tome II à paraître aux éditions « I-Cube ». 
[2] Voir l’épisode : « Opération Juliette-Siéra », chapitre XXXII et suivant, publiée aux éditions « I-Cube ». 
[3] Voir « Au nom du père », tome II à paraître aux éditions « I-Cube ».

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