Évasion tonitruante
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction,
une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de
son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des
situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres
galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et
parfaitement fortuite !
Ils se mettent à quatre, dont deux armés de 357-magnum pointés sur ses
tempes pour le détacher, les bras pris en clé dans le dos.
L’odeur de la mer se fait plus forte dans l’étroit couloir qui mène aux
toilettes. Du formica partout au mur, des néons au plafond bas. On pourrait
être sur un bateau, mais ça ne roule même pas un peu.
Le gars de devant ouvre une porte, tourne à gauche. Les deux gardes armés
passent en file indienne à travers le chambranle exigu. Le quatrième ferme la
porte derrière eux.
Quelques mètres plus loin dans la coursive fermée par une autre porte, les
toilettes sont à droite.
« Bon les gars, vous me lâchez ou
vous me la tenez ! » Le WC est étroit. L’un des gardes lui maintient le
bras gauche derrière le dos pendant que Paul sent nettement le canon de l’arme
de son collègue appuyer sur la nuque.
« Ah que ça fait du bien, les gars !
Vous pensez que j’aurai droit à une petite collation avant de passer l’arme à
gauche ? »
Ils se concertent et en causent entre eux avant que l’un ne se décide à
répondre qu’il verra ça une fois qu’ils seront de retour.
« Merde ! J’y arrive pas ! »
prévient Paul qui tente de refermer sa braguette en sautillant une fois
soulagé.
L’étreinte du garde qui le maintenait jusque-là, le flingue pointé de
l’autre sur la nuque de Paul, se relâchent un peu. Juste ce qu’il faut pour que
Paul en profite pour se baisser vivement un peu plus bas, l’air de prendre son
élan pour sautiller plus haut et il se retourne le coude du bras libre lancé
vers le bras qui tient l’arme.
La détonation claque dans un formidable bruit d’explosion qui martyrise
les tympans de tout le monde.
Paul est déjà sous son « body-garde » qu’il fait basculer la tête vers la
cuvette des WC en le soulevant violemment à l’entre-jambe alors qu’il lâche son
emprise sur sa clé-de-bras.
Bousculade dans la coursive. Coup de tête dans l’abdomen du suivant, au
niveau du plexus. Un second coup de feu claque et va se perdre on ne sait où !
Paul se saisit de la première arme qui vient de tomber au sol et ouvre le
feu à l’aveugle vers le couloir, couvert par le corps du second garde qui tente
de reprendre son souffle.
Bruits de course. Claquements de porte. Coups de feu. Sonnerie hurlante
d’une alarme.
Il faut qu’il dégage très vite. Avec 2 balles dans le barillet, il ne
pourra pas tenir un siège très longtemps.
Paul jette un œil dans le couloir. Une porte claque à gauche. Personne. Il
file à droite après avoir donné un coup de crosse sur le crâne du second garde.
La porte du fond s’ouvre sans difficulté.
L’air du large. Une étroite passerelle. La mer quinze mètres plus bas. Il
est sur une plateforme de forage pétrolier.
À gauche, à droite, sur la passerelle, des hommes en armes qui le mettent
en joue avec des AK 47. Paul enjambe le bastingage et saute en mer.
Qu’elle est froide ! Très froide, même.
Sa chute freinée par l’eau qu’il atteint pieds joints en premier, une main
bouchant son nez, l’autre servant à s’équilibrer, il met un temps infini à
refaire surface et reprendre son souffle.
Il s’agit bien d’une plateforme pétrolière, avec ses quatre piliers posés
sur un haut-fond.
Mais sans forage actif. Le soleil est couchant et aucune terre n’est
visible depuis le niveau de la mer.
Les équipes de sécurité mettent un zodiac à l’eau pour le récupérer. La
sirène d’alarme s’est tue et on entend nettement la voix de Priscilla hurler
des ordres et des invectives, plus haut.
« Connard ! Tu crois que tu peux aller
où, comme ça ? » entend-il à son adresse.
Le zodiac touche enfin l’eau et approche. Trois hommes à bord. Au moins
deux armés.
« Celui-là, je le veux vivant !
Vivant ! » Les sons raisonnent et font écho sous la plateforme où patauge
Paul transis de froid par la température de l’eau.
Il fait même quelques brasses en direction du hors-bord pour abréger son
temps d’immersion.
L’un des hommes lui tend la main pour le récupérer pendant qu’un autre le
met en joue et que le troisième pilote le moteur.
« Toi ! Tu as entendu les ordres ?
Elle me veut en vie, ta patronne, alors tu ne tires pas ! » dit-il en
saisissant le bras tendu sur lequel il exerce une traction aussi soudaine que
brutale.
L’homme en glisse et tombe à l’eau à son tour.
« Bé merde ! » fait-il en se
hissant tout seul à bord grâce aux filins et poignées existants à cet effet sur
le boudin. « Toi, va l’aider ! »
fait-il au barreur en désignant son équipier à l’eau.
Le monde à l’envers…
Pendant que l’un continue à viser Paul à la tête avec sa kalachnikov
depuis la proue du zodiac, les pieds bien calés, l’autre s’approche de Paul et
se joint à lui pour tendre leur main au troisième qui patauge grave à son tour
dans la petite houle résiduelle.
Paul se saisit alors du 11,43 sis dans son étui à la ceinture, côté droit
du barreur, main gauche.
Et en un seul mouvement, il se retourne à droite, dégage le cran de
sécurité de l’arme avec l’index, arme avec la main droite et flingue, de deux
balles ajustées au jugé, le porteur du fusil d’assaut qui en choit à la
renverse en mer.
L’ex-barreur, lâche son coéquipier et tente de maîtriser Paul par
derrière.
Coup de coude dans les côtes. Paul se dégage, se retourne et ajuste son
agresseur.
« À la flotte ! » lui fait-il
signe avec le canon de son arme pointée vers le gars, qui ne se fait pas prier,
alors que le troisième commence déjà à s’éloigner.
« Bande d’incapables ! Abattez-le !
Abattez-le ! » hurle Priscilla 15 mètres plus haut qui n’a rien manqué de
la scène.
Il est temps pour Paul de déguerpir et il opte pour un grand coup
d’accélération sous la plateforme qui le protège des premières rafales qui
claquent dans son dos, à l’opposé de là où il est tombé.
Nord-est ? Au jugé, d’après la position du soleil déclinant.
Maintenant, il s’agit de réfléchir vite.
Vite et bien !
En un coup d’œil, Paul fait l’inventaire du bord. Une haussière, une
pagaye, un mouillage, un réservoir de carburant, une bouteille de plongée, deux
paires de palmes, une bouée et deux gilets de sauvetage, une combinaison de
plongée en deux morceaux, qui dépassent du coffre.
Une rafale claque dans son dos. Virage à bâbord. Virage à tribord.
Encore une série de rafales. Il est désormais hors de portée des
kalachnikovs. Mais peut-être pas encore d’une arme plus puissante.
Le soleil va pour se coucher, la houle se fait forte. C’est le moment, quand il
voit un petit panache de fumée blanche s’échapper de la passerelle au loin.
Priscilla est folle furieuse : son greffon se taille à travers tout
l’Atlantique ! Après tout le mal qu’elle s’est donnée pour l’avoir à sa merci !
Tout ça à cause de quatre connards incapables de tenir un prisonnier
solidement ligoté.
Et son père qui arrive dans les vingt prochaines minutes, sans possibilité
de faire demi-tour pour devoir refaire les pleins sur la plateforme…
Un mort dans ses rangs, un blessé grave. Ce qui réduit à huit hommes
valides son équipe de sécurité.
Et une équipe d’intervention chirurgicale complète prête à intervenir pour
rien.
« Je crois que nous l’avons abattu !
»
« Alors allez le rechercher ! Et ne
revenez pas sans son cadavre ! »
« C’est que ça peut être long : il y
a au moins deux heures de carburant à bord du zodiac ! » qui continue à
filer droit vers des terres arctiques improbables.
« On attendra le temps qu’il faudra.
Utilisez l’hélicoptère et équipez-vous pour plonger. On ne sait jamais, bande
d’incapables ! »
Elle est furieuse. Des incapables, payés chers pour être loyaux à l’infini
mais surtout efficace.
Elle en a la rage au cœur : il s’agit de rattraper ce contretemps et ces
inefficiences accumulées au dernier moment.
« Nous avons un léger contretemps,
» fait-elle à l’équipe chirurgicale qu’elle retrouve à proximité de la salle
d’opération. « Nous avons eu un accident
et j’ai un de mes hommes d’équipage qui s’est blessé bêtement avec une arme à
feu. Pourriez-vous envisager de le soigner ? »
Il est médecin-chirurgien. Le bloc est prêt. Ils peuvent faire. « L’inconvénient, c’est qu’il faudra
désinfecter le matériel après, pour la greffe. Le Professeur devra attendre une
petite heure de plus ! »
Pas bien grave : il survivra encore. Il l’a fait jusque-là.
« Nous avons aussi quelques retards
pour l’arrivée du greffon. Il y a un problème… d’intendance ! »
Qu’était-ce, tous ces coups de feu ?
« Mes galopins qui se sont mis en
tête de pêcher des thons de cette façon-là ! Je suis furieuse ! Des gamins qui
ont découvert l’armurerie. D’où l’accident de tout à l’heure. Ne vous inquiétez
pas, j’y ai mis bon ordre. Il y a juste ce type qui s’est blessé et qu’il faut
soigner ! »
Le mensonge passe, bien que la situation semble ambiguë pour le jeune
praticien et son équipe : venir faire une greffe sur une plateforme pétrolière
désaffectée, un foie en plus et sur la personne du professeur Risle lui-même, alors
que c’aurait été tellement plus simple de la faire sur place à Montréal, c’est
une idée vraiment idiote.
La raison invoquée de rapprocher le receveur du donneur soi-disant
Islandais ne tient pas trop la route non plus, pense le chirurgien. On lui raconte
n’importe quoi, même si l’essentiel est de sauver le professeur, ce qui est en
soi un très grand honneur pour lui.
Il fera donc comme on le lui demande : le blessé par balle et ensuite la
préparation du Professeur.
Frank et une équipe parte à la poursuite du zodiac volé en hélicoptère, le
temps de s’équiper pour l’expédition.
Ce qu’ils ne savent pas, pour ne l’avoir pas vu dans la pénombre du
crépuscule et les embruns du sillage, c’est que Paul n’a jamais eu l’intention
de faire une traversée de l’Atlantique en zodiac : il s’est rapidement extrait
de son cockpit de caoutchouc alors que les tireurs l’ajustaient, juste au
moment où il a vu le panache de fumée ! Vue la distance approximative, il
n’avait même pas une seconde pour plonger à la renverse.
Et il décide de revenir à la nage, en apnée dans un premier temps,
discrètement au moins, sans remuer trop d’eau. Restant en observation de ce qui
se passe sur la plateforme.
Non seulement il lui faut récupérer Shirley, il ne va quand même pas la
laisser entre les mains de ces bouchers-là, mais si possible, neutraliser tout
ce panier de crabes de criminels endurcis.
Le professeur, sa salope de fille, l’équipe de tueurs à gage, la station,
tout ça d’un seul tenant et loin des regards, s’il réussissait, il pourrait
vivre de nouveau normalement et son frère pourrait sortir de son trou.
Problème, l’eau est vraiment très froide, il n’a eu le temps que d’enfiler
le gilet de néoprène de la combinaison de plongée et la station paraît si
éloignée qu’à plusieurs reprises, Paul imagine ne jamais y parvenir.
Il lui faut vraiment « s’arracher » les tripes et le mental pour faire les
600 mètres et arriver au pied de la station peu après le moment où enfin Frank
décolle avec son hélicoptère.
Sur le coup, Paul en plonge la tête sous l’eau salée mais quand il
comprend ce qui se passe dès la direction de l’hélico identifiée comme étant
celle approximative de la trace de son zodiac, il sait qu’il a sa chance…
À condition de ne pas trainer.
L’ascension du pilier auquel il s’est accroché est pénible, délicate même,
au début à cause des mousses qui s’accrochent aux poutrelles des
contreventements, délicate ensuite à cause des morceaux de rouille qui éclatent
la peinture, de l’humidité du milieu marin, périlleuse enfin à raison des
graisses étalées sur les créneaux de manœuvre de la plateforme, mais il y
parvient.
Une fois à bord, il s’agit de se repérer sans se faire remarquer… Et de
bouger. Il y a les ronflements de la ventilation assistée, des bruits de
mécanique qui tournent.
C’est l’étage technique dans lequel il a pu pénétrer.
Au-dessus, ce sont les dortoirs. Mais au fond d’un couloir, il découvre un
placard ouvert où trainent encore deux kalachnikovs armés. Il s’en saisit d’un,
emporte deux chargeurs dans les poches d’un pantalon de hasard trouvé dans une
des cabines d’équipage (un peu court) où il
vient de se changer pour ne pas patauger dans un vêtement détrempé, et
un 9mm : il s’agit d’être paré à faire front à n’importe quelle menace.
Encore au-dessus, c’est l’étage d’où il vient de s’évader. Il est désert à
l’exception d’une cellule comparable à la sienne, d’où il repère une voix
plaintive qui ressemble à celle de « Shirley ».
« Pousses-toi le long de la paroi où
se trouve la porte : je fais sauter la serrure ! »
« Pôal ? »
« Abrite-toi et protège ta tête !
»
La serrure saute facilement, mais les coups de feu donnent l’alerte à
l’équipe restée à bord.
Quant à « Shiley la tâche de rousseur », elle balade sa quasi-nudité, de
jolies rondeurs là où il faut, en petite culotte et soutien-gorge, exhibant ses
tatouages épars et discrets : la tenue idéale pour le baroud à venir, non ?
« Viens ! On fout le camp d’ici !
»
Il faut encore grimper, et pieds nus la fille a un peu de mal à suivre sur
les échelles de coupée antidérapantes en ferraille, balançant à merveille ses «
parties molles ».
À l’étage du dessus, ils entendent une cavalcade descendante d’une troupe
attirée par les deux coups de feu.
Paul rafale au jugé dans le tas : pas de cadeau pour tous ceux qui veulent
lui faire la peau pour son foie !
La rage succède à l’épuisement de la nage à allure forcée de
tout-à-l’heure, et surtout la montée des 15 mètres de poutrelle. Paul en a
plein les bras à mal tenir son fusil-mitrailleur qui manque de lui échapper des
mains.
On riposte au jugé, là-haut !
« Il est par-là ! »
« À l’étage de la salle d’opération
? Abattez-le, il est sur place ! » C’est Priscilla qui précise en criant,
n’est-ce pas.
Salope, va !
Paul et Shirley font demi-tour pour les prendre à revers, longeant un peu
plus loin ladite salle où opère déjà une équipe.
Il entre : « Vous là, laissez tomber
ce connard ! La station explose dans 5 minutes ! Dégagez vers les issues de
secours. »
What ?
« Dehors ! » et joignant le
geste à la parole, il arrache le toubib à sa table d’opération et rafale dans
le matériel médical.
Cris des femmes de l’équipe. Un grand désordre.
« Dégagez, j’ai dit ! Tout de suite
! »
L’équipe menée par Priscilla arrive à ce moment-là guidée par la rafale et
les cris et tire au jugé sur les assistants du toubib, qui refluent vers la
salle d’opération. Ça s’annonce mal ! Shirley est tétanisée dans son coin par
un tel déchainement de violence.
Paul les laisse approcher. Un garde encadre la porte. Il est abattu avant
même de se rendre compte de la situation.
« Restez-là. Que personne ne sorte.
Toi, avec moi ! » C’est encore la voix de Priscilla : il doit y avoir une
autre entrée dans ce bocal qui aurait pu être propre et aseptisé.
Oui, là-bas, au fond à droite.
« Shirley. Prend ce flingue. Tu
tires sur tout ce qui bouge venant par cette porte et sur ces gens (il
désigne le groupe médical replié derrière le toubib qui n’en mène pas large,
accroupie dans un coin), dès qu’il relève le nez. N’hésite pas, c’est
vraiment une question de vie ou de mort pour toi aussi, je te jure ! »
Elle a les yeux grands ouverts comme des soucoupes volantes, le geste mal
assuré, prise de tremblements, de froid ou de peur, il ne saura pas.
Pendant ce temps-là, sans perdre de vue le groupe pris entre deux feux, ni
la porte par laquelle ils sont entrés, Paul se glisse accroupi de l’autre côté
de la pièce.
La poignée est tournée lentement. C’est pour la seconde qui va suivre.
Bien coordonnés, leurs adversaires pénètrent simultanément des deux côtés.
Paul sans l’ajuster, tire sur le premier qui se présente et qui s’effondre
sur son suivant, blessé à en gueuler de douleur pour l’occasion, puis retourne
son arme de l’autre côté de la pièce où les deux gardes « rafalent » à
l’aveugle à leur tour alors que Shirley tire n’importe comment, dans la panique
du moment.
Il les abat et stoppe le feu quand il sent le canon d’une arme pointer sur
sa tempe.
C’est Priscilla…
« Je t’ai eu mon bonhomme. Mon Père
sera sauf ce soir malgré tous tes efforts. »
Une détonation. Il vit encore, les yeux fermés. Pour les rouvrir
instantanément : deux autres claquent au-dessus de sa tête en direction
approximative de Shirley qui venait de faire feu au jugé vers Priscilla.
Paul fait un grand balayage de sa jambe libre dans les pieds de Priscilla
qui, déstabilisée en tombe lourdement sur le côté. Lui est déjà debout, un pied
sur le poignet de la dame pour la désarmer.
« Je t’avais dit deux balles. Pas
plus. »
Il ajuste le foie et fait feu à bout portant, ce qui lui arrache un hurlement
de douleur terrifiant.
« Celui-là, c’est pour t’ôter tes
rêves d’éternité. Le suivant sera pour t’y envoyer au diable ! »
« Non ne fais pas ça ! Tu ne sais
pas ce que tu perds si tu fais ça ! » réussit-elle à dire entre deux râles,
dans son affolement. Son cerveau est ébullition, elle est prête à lui inventer
n’importe qu’elle mensonge pour survivre, examine la faisabilité de milles
options, que, que…
Oh que si, Paul sait ce qu’il a à perdre s’il ne le fait pas.
Il achève le blessé du couloir qui fait mine de se relever à proximité en
passant.
« Je vais te dire : tu suces bien,
manifestement tu as dû t’entrainer plus qu’à ton tour. Mais question cul, t’es
nulle. Je ne comprends pas mon frère… »
Il approche le canon de son arme encore fumant de sa bouche. Elle a les
yeux écarquillés en faisant « non » de la tête : « Ah, je dois te dire aussi avant que tu ne pollues plus l’air que je
respire. Jacques se prélasse au soleil avec de vraies baiseuses qui aiment ça
et ne le font pas que par vice ou intérêt ! »
Et il enfonce la queue de détente à en étaler sa cervelle sur les murs
alentours.
Elle cesse de penser, n’entendant même pas le coup de feu qui l’a mise en
pièces…
Ils sont tous terrorisés.
L’effet de l’aspect de Paul, éclaboussé du sang de sa dernière victime ?
Shirley est sans doute la plus tétanisée.
« Fichez le camp et vite. On n’a
plus que 4 minutes ! »
Et les blessés ?
« Vous en faites ce que vous voulez.
De toute façon tout le monde est en état d’arrestation. Vous, votre blouse pour
habiller la demoiselle ! » qui n’a que quelques égratignures dus aux éclats
de verre qui jonchent le sol.
Le toubib, il ne demande pas son compte, derrière ses petites lunettes et
tend son vêtement de chirurgien.
Maintenant, il s’agit de s’assurer que tous les commandos sont neutralisés
et de trouver des explosifs : l’hélicoptère de Risle va arriver et celui de
Frank ne doit pas être très loin…
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