Désorienter,
désorganiser…
Quand on perd la boussole, c’est clair, on ne sait
plus vers où l’on va.
Or, la boussole reste incontournable et est pourtant
si simple d’usage.
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de
1789 :
« Art. 2.
Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels
et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la
sûreté, et la résistance à l'oppression.
Art.
17. La propriété étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé,
si ce n'est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige
évidemment, et sous la condition d'une juste et préalable indemnité. »
La « propriété », le second des 4 droits
« naturels et imprescriptibles »
de l’Homme…
Un droit « inviolable
et sacré » qui commence dès la première bouffée d’air ingérée par le
nouveau-né, pour détruire une partie de l’oxygène contenu et restituer un gaz
empoisonné et empoisonnant qu’est le dioxyde de carbone.
Puis tout le reste qui est ingurgité jusqu’au dernier
souffle et restitué en étron, urine et autres « fluides-corporels »…
« Faut vous
dire, Messieurs, que chez » cette espèce-là, si on la prive d’air et
de nourriture, elle meurt !
On ne peut pas vivre sans « propriété »,
l’accaparement personnel d’une chose en vue de sa destruction.
Évidemment, la propriété ne s’arrête pas aux fluides corporels,
mais bien à toute chose sur laquelle on peut légalement posséder de bonne foi,
l’abusus, le fructus et l’usus.
Le droit d’en user, d’en recueillir les fruits (et
produits) et le pouvoir de transférer ou de céder ladite chose.
Quand on en est empêché, c’est qu’on est spolié, volé.
Quant à la « juste
et préalable indemnité », quand elle est réduite par un quelconque
procédé, même légal mais imposé d’office, c’est tout autant du vol : On ne
vend pas un bout de patrimoine si on n’y a pas un avantage à l’échanger contre
autre chose de plus attractif.
« Une bonne
affaire, c’est une affaire bonne pour les deux parties » à l’affaire !
Évidemment aussi, la Déclaration des Droits de l’Homme
et du Citoyen reconnaît, parce que tout homme a un droit égal à tout autre dès
sa naissance (Art. 1er. « Les
hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions
sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune ».), est avant
tout un « animal-social » : Il n’a pas le droit de s’opposer
utilement à « l’utilité commune »
conçue comme la « nécessité
publique, légalement constatée ».
D’ailleurs, dans ce billet, il ne s’agit pas de
« s’opposer », mais tout juste de rappeler que la « nécessité publique » c’est d’abord
et uniquement « l’utilité commune ».
Car quand « Miss Sœur-Âne » s’en va
modifier son Plan Local d’Urbanisme sur une seule adresse de la rue Vaugirard à
Paris XVème, une seule et pas deux, là où par ailleurs la mairie a
décidé d’étendre le DPUR à la vente de 8.021 logements situés dans 257 + 1
immeubles en copropriété dans les 2ème, 10ème, 11ème,
12ème, 15ème, 17ème, 18ème et 20ème
arrondissements de la Kapitale pour les transformer en HLM à « première
cession » (par voie de préemption, forcément à un prix dévalué,
compte-tenu de la nouvelle « charge foncière »), permettez-moi de
rigoler très fort !
D’un rire jaune qui masque mal ma répulsion indicible.
Car je ne suis pas bien sûr qu’elle ait été élue pour
ça…
On n’est plus dans le cadre ni de la « nécessité publique », ni même de
« l’utilité commune » mais
tout simplement dans celui d’une « forfaiture spoliatrice »,
partisane et expropriatrice quand justement l’immeuble dont il s’agit abrite le
siège d’un parti d’opposition.
Encore « républicain » pour tout dire…
Au moins quelques temps encore.
Où comment détourner le « pouvoir » du maire
pour dévaluer un bien foncier (qui a coûté assez cher comme ça à bien des
militants parfaitement légitimes pour cause de « Bling-bling » & « J’y
Elle-Coopé » organisés en bande… organisée de coupe-jarrets), d’un « gêneur »…
C’est splendide d’inconstitutionnalité non
répréhensible !
Ça vaut la réquisition des églises, couvents et autres
cathédrales, des mosquées, temples et synagogues, pour loger les SDF qui
ne veulent pas quitter les « beaux-quartiers » où ils ont aussi un
« droit au logement » légal (vivre où l’on veut vivre, même sans en
avoir les moyens : Loger un Palace réquisitionné sans en payer le
prix…) !
On touche désormais à l’absurde le plus profondément absolu.
L’État devenu incapable d’assurer « la propriété »,
au nom de lui-même !
Magnifique.
Et justement par un traitement « inégal » :
J’entends que si « Sœur-Âne » avait tout autant classé de la même
façon l’immeuble du PCF de la Place du Colonel Fabian ou celui du PS rue
Solferino, à la limite, j’aurai pu juger cette façon archaïque de faire (« tire-toi de là que je m’y pose ! »,
façon stalinienne, légalement mais sans légitimité aucune … du mérite, « la vertu ou le talent ») au moins un
peu « équitable ».
Et on aurait même pu imaginer que le Palais de Luxembourg,
le Palais Bourbon, le Palais de l’Élysée, tous les ministères, les stades et
salles de cirque, les Théâtres et salles de cinéma, les gares et tout autre
immeuble « public » soient réquisitionnés pour loger les
« sans-dents » et autres « traîne-savates » qui n’ont pas
les moyens de leurs ambitions.
Paris, ça se mérite, y’a pas à dire.
Et rappelons-nous que prendre aux uns pour donner aux
autres… c’est le principe du vol réprimé par tous les codes pénaux de la
planète !
L’excuse de la « nécessité publique » et de « l’utilité commune » comme alibi constitutionnel et légal n’est
qu’un artifice jeté en pâture à l’opinion publique des gueux, rien de plus.
Je leur avais dit de tout faire pour l’empêcher de
gagner les municipales…
Ils ne m’ont pas écouté : Tant pis pour
eux !
Et moi, j’ai bien fait de vendre tout de suite mon
« cruttiu » avant que la
mesure soit étendue à toute la ville.
Bon, il y a mille autres moyens d’échapper à la mesure
de « Sœur-Âne » : Ne pas vendre, mais donner. Ne pas vendre
mais ne céder qu’un usufruit, ou une concession, une emphytéose, laissant aux
générations futures le soin de modifier « la charge foncière » à
l’occasion d’une alternance toujours possible, même si…
Ne rien faire et déloger définitivement les
spoliateurs outrecuidants et anti-démocratiques plus tard.
Peu importe : Les masques sont tombés, et c’est
bien là l’essentiel.
Un « soce », ce n’est finalement qu’un
voleur, rien de plus !
Et ça se veut l’avenir du « genre-humain » ?
D’ailleurs, on en a déjà la preuve par l’impôt, la
taxe, la contribution, la redevance, etc.
Ah oui, parce que par ailleurs, je rappelle aussi
que : « Art. 12. La garantie
des droits de l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique : cette force
est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière
de ceux auxquels elle est confiée. »
Mais oui, vous avez bien lu : Exit « l’utilité particulière de ceux auxquels elle
(la force publique) est confiée ! ».
Même « Sœur-Âne » semble s’asseoir dessus,
piétiner allègrement ce principe-là !
Dommage, elle avait les yeux-mouillant et un large
sourire qui faisaient plaisir à voir quand j’apparaissais dans son horizon visuel…
Force publique étendue aux pouvoirs de lever l’impôt,
bien sûr…
Car : « Art.
13. Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses
d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être
également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »
Ceux qui apportent beaucoup, ou à qui on peut en voler
plus qu’à d’autres, sont naturellement les bienvenus !
En rappelant quand même le début du texte :
« Art. 12. La garantie des droits de
l'Homme et du Citoyen nécessite une force publique (…) », droits qui
ne sont autres que « la liberté, la
propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression », article 2 du
même texte.
Or, quand la « résistance à l’oppression » est combattue par la « force publique » par tous moyens
légaux (et anti-terroristes, « Manif’ pour tous », « bonnets-rouges »,
« Barrage de Sivens », objectif officiel : La sûreté) ;
Quand « la
propriété » est spoliée au profit d’objectifs partisans ;
Quand la « liberté »
(« Art. 10. Nul ne doit être
inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne
trouble pas l'ordre public établi par la Loi » et « Art. 11. La libre communication des pensées
et des opinions est un des droits les plus précieux de l'Homme : tout Citoyen
peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de
cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. ») est cernée,
circonscrite de toutes parts, soumise à « autorisation
administrative », à agrément préalable et à diverses autres mesures de
« pouvoir faire » ;
Quand la sûreté des biens et des personnes n’est plus
assurée de façon égale pour tous…
Dites-moi à quoi sert la « force-publique » ?
À quoi sert-il alors de payer une
« force-publique » qui ne rend même plus le service-minimum pour
laquelle elle existe ?
Et c’est l’autre « désorientation » (des
esprits) qui vise à la « désorganisation » (des structures de pouvoir
et de l’État lui-même) de toutes les « manipulations » à l’œuvre, là,
sous nos yeux, sous notre nez, et sans que personne ne réagisse.
Qu’on entende bien mon propos :
Quand on vient me dire, jusque sur mon blog et en
commentaire qu’on peut multiplier par deux, trois, quatre, voire même plus tels
ou tels impôts ou taxes, passant subrepticement de « l’impôt juste »,
à savoir la contribution « en raison
de leurs facultés », pour se transformer en
« impôt-sanction », en « fiscalité du comportement », en
« impôt-spoliateur », sans rendre le
« service-correspondant », pensez bien que je fulmine !
Et « vote avec les pieds », d’ailleurs.
D’autant que je connais déjà la suite :
Quand tout le monde sera logé en HLM, qu’un bon tiers recevra
l’APL et le RSA, enfermé dans des ghettos ou des asiles (de vieux si ce n’est
pas de fous ou de « retords »), qu’un autre tiers spoliera le
troisième tiers qui creusera sa tombe économique avec les dents avant de
s’exiler ailleurs et au soleil, qu’il y aura encore des
« fous-à-lier » qui porteront la bonne parole comme
« J'en-kul-Mélangeons », pour qui l’État « peut emprunter indéfiniment parce qu’il est éternel » (qu'il aille donc soutenir les kamarades argentins pour mieux comprendre où mènent toutes les hérésies), pour
payer tout ça (car rien n’est jamais gratuit, même ce qui est présenté comme
tel) sans la moindre recette solvable, on n’arrivera même pas à pendre les
responsables : Ils auront fui en Russie comme « Gégé
Deux-par-deux »…
Et « Poux-tine » aura son heure de gloire et
son ouverture maritime sur la façade atlantique !
NON : L’État, la puissance publique, ne peut être
financé que si le citoyen-payeur y consent.
Et de tout temps, il n’y consent que s’il en tire
avantage.
Or, depuis quelques années, peut-être quelques
décennies, la « puissance-publique » ruine mon pays (celui que j’aime
tant…) pas-à-pas, pour empêcher la croissance économique par sa propre démesure
et son incapacité à « apporter le service » minimum avec de plus en
plus de constance.
Et je suis bien le seul à m’insurger, tout seul au
milieu de mon grand désert du « bon sens ».
C’est dire si j’enrage en cette veille de Noël 2014
!
Qui décide de l'utilité commune? C'est aussi la question. Est-ce la plus importante minorité, comme dans notre système, les politiciens, qui disposent de leviers pour orienter l'opinion? Ou le marché, où le compromis pour tous est permanent? Pourquoi elude-t-on tjrs la question?
RépondreSupprimerVlad (non, je ne suis pas un robot :-) )
Salut Vlad !
SupprimerNon tu n'es pas un robot, je le sais, mais pas "Gogol 3.0"...
On n'a déjà débattu de l'intérêt général (ou utilité commune dite aussi nécessité publique), si je me souviens bien, sans pour autant apporter de réponse définitive, il est vrai.
L'intérêt général peut-être "Anglo-saxon, comme la somme - ou la synthèse - des intérêts particuliers.
Où pour nous les "Gaulois", c'est nettement plus "l'intérêt supérieur" de la Nation prise en son ensemble. Qui peut donc être totalement contraire à l'intérêt de quelques particuliers : C'est bien le cas dans la décision de "Sœur-Âne" !
Voire du plus grand nombre.
Parce que nous avons des tas de pare-feu qui sont censés "canaliser" les écarts indésirables dans notre corpus législatif et institutionnel.
Mais ça ne répond pas à ta question : Qui incarne assez l'intérêt général pour en décider ?
Pour l'heure, ça reste encore l'élu, au moins depuis la Grèce antique et le contrôle des citoyens.
Je te rappelle le cas se Socrate condamné par des "magistrats" élus à l'exil ou la cigüe.
Il a choisi la cigüe (peut-être parce qu'il n'avait plus rien à enseigner) et les magistrats qui avaient émis la condamnation ont eux-mêmes été jetés hors de la cité par le peuple....
Et quand l'élu ne veut pas prendre la responsabilité, il la dilue dans une commission d'étude qui débouche tôt ou tard sur un "conseil-collectif" qui reçoit la responsabilité de la décision, qui dilue elle-même les responsabilité dans sa collégialité.
Un grand classique.
Tant que nous n'aurons pas ces contrôles-citoyens, par exemple façon Suisse et le référendum populaire, ex-ante, il faudra faire confiance aux contentieux ex-post à soutenir contre "l'élu sorti des urnes".
Pas demain la veille, alors même que les USA par exemple, nous donnent la voie de l'amendement constitutionnel...
Chez nous, nos élus ne veulent rien lâcher, tellement ils incarnent encore tous "le" système.
Mais ça va leur retomber sur la tronche quand le citoyen en aura assez de leurs délires et qu'il s'apercevront qu'ils sont "tout nu", dépouillés par la corruption ambiante !
Et plus on attend, plus ça va faire mal : Si on ne laisse pas faire l'évolution normale et pacifique des choses, on ouvre la porte à des révolutions sanglantes... (JFK, je crois...)
Merci d'être passé !
I-Cube