La semaine dernière, celle d’avant Noël,
J’ai pu suivre, de loin, l’agonie annoncée (et plus
que prédite par moi-même depuis quelques années) de la SNCM, la
compagnie délégataire du « service-pue-blique » entre le continent et
la « Corsica-si-Bella-Tchi-tchi ».
Souvenez-vous de mon « coup de gueule » du
début de l’épisode, quand j’ai découvert qu’un « auditeur » (celui
qui a su plomber « Air-Litho-râle » il y a des années de ça) puisse
devenir, après étude et rapport remis, le directeur-opérationnel du
redressement de l’entreprise, par des moyens même pas préconisés, mais à suivre…
Les deux fonctions, quels que soient le talent et les
compétences du bonhomme ou de l’équipe, sont TOTALEMENT INCOMPATIBLES et mènent
forcément au dépôt de bilan.
CQFD.
J’avais dix deux ans : Je me suis trompé.
Avec tout ce qui a pu être versé en subventions diverses
et inattendues en soutenance d’un dogme désuet, ils ont tenu quatre ans, mais pas
plus.
Et que de pognon public (vos impôts et taxes) gâché
entre-temps !
L’autre jour donc, ce fameux vendredi-là, les
syndicats de marins de la SNCM ont manifesté à Ajaccio pour défendre leur « service
au public » du transport entre la Corse et le continent, après le dépôt de
bilan validé à Marseille quelques temps auparavant.
Les uns, de la CGT, pour appeler le gouvernement à « reprendre la main » et ses
responsabilités, les autres, nationalistes du STC (Syndicat des Travailleurs
Corses : Vous le savez, l’appellation m’a toujours bien fait marrer !)
réclamant la création d'une « compagnie
publique corse de navigation ».
Les deux en ordre dispersé pour faire entrer la CDC (vos
consignations et autres livrets de caisse d’épargne) dans le capital social où
elle est déjà.
Où, l’art du comment bosser avec de l’argent pas à
soi, après en avoir bazardé encore plus à la mer…
Passons : Ils n’ont jamais que ce qu’ils méritent
et trouveront bien une sortie de secours tellement tout le monde nage en plein
fantasme économique.
Et j’espère bien qu’elle sera mise en place, cette
issue de secours, peut-être à travers une société d’économie-mixte de droit
privé comme je sais en faire, si ils trouvent le financement nécessaire pour
faire 800 payes et pas plus (au lieu du double que plus personne ne peut et n’a
jamais su assumer).
La croissance et le retour à des effectifs regonflés, un autre jour, dans quelques années,
quand l’activité s’autofinancera de façon durable.
Et on peut faire, si ça les amuse, parce que je sais
faire.
Parce qu’aussi, et pour faire suite à mon post du
lundi 22 décembre dernier sur le sort éhonté des amendes-routières
réservé par « les autorités » qui détournent sciemment leur objectif
premier (améliorer la sécurité routière sur les voies « pue-bliques »,
épargner des vies humaines, quoi !), on en concluait (nonobstant un commentateur qui
n’a rien compris pour rester « hors-sujet ») que dès lors que la « puissance-pue-blique »
casse un prix, plus rien n’a de « vrai-valeur » dans toute activité
économique (et « pas-économique » pourrait-on ajouter).
La SNCM, c’est l’exemple parfait…
Sauf que là, en plus, avec la concurrence (Corsica-Ferry, qui dessert
aussi Portoferraio où « je flotte » depuis l’Italie et/ou Bastia),
non seulement reste invariablement moins chère mais c’est aussi sans toucher,
et largement, le même niveau « d’aides » à la continuité territoriale, on a donc un comparatif « in vivo ».
Autrement dit, les uns bouffent du pognon et glandent,
quand les autres font leur métier.
Ce qui revient in
fine à se poser la question, non seulement des effets d’un « vrai-prix »
(celui qui rémunère tout le monde associé à une activité, salariés,
investisseurs, État et clients), et par extension de la « gratuité »
offerte à des pans entiers « d’usagers »…
La gratuité, le bénévolat (je sais, j’ai fait durant
des années), c’est une très belle valeur de solidarité … volontaire :
Donner du temps, des compétences sans en attendre le moindre retour vivifie la
société civile, la conforte, crée des liens et de la cohésion sociale en plus
que de rendre un service comme nulle part ailleurs : Pensez donc aux « restau-du-cœur »,
SVP…
Pourtant « il
n’y a jamais rien de gratuit ».
Il y a toujours un coût (en argent, en temps, en effort
& intelligence…).
En notant que si le don est important, il ne saurait
remplacer l’échange volontaire qui est le fondement de tout progrès économique.
« L’échange,
c’est l’économie politique ».
On est là aussi dans un acte volontaire, donc non
forcé (je vous renvoie à mon
billet de mercredi dernier, où il apparaît que « l’échange
forcé » n’est jamais qu’un vol qui détruit les fondements de notre société
pour être anticonstitutionnel et dont abusent, hélas, les aveugles et « manipulés »),
reposant cette fois sur l’échange d’un service contre un autre, ou contre de la
monnaie, ce qui revient au même, cette monnaie venant des services que nous avons
rendus aux autres : C’est le « donnant-donnant » de base, mais
pas de valeurs équivalentes, car la valeur est subjective.
Si je donne ce service en échange d’un autre, c’est
parce que j’accorde plus de prix à ce que je veux acquérir qu’à ce que je donne
en contrepartie : J’espère (à tort ou à raison) être plus satisfait après
l’échange volontaire qu’avant, sinon je n’échangerais pas (l’histoire de la
bonne affaire qui n’est bonne que pour les deux parties à la fois).
L’échange est donc un peu comme un « jeu à somme
positive ».
En revanche, on peut se poser la question quant aux « services publics gratuits » qui n’ont donc
de gratuit que le nom.
Celui qui paie, en impôts, en taxes, en redevances, en
retenues et cotisations, est distinct de celui qui reçoit. Ils ne sont volontaires
que pour assurer « le minimum » attendu de la puissance étatique.
Nous en avons déjà glosé.
Tout prélèvement obligatoire est une atteinte à un
droit de propriété légitime et constitutionnel s’il n’a pas de contrepartie souhaitée, voulue par
le peuple qui y consent.
Car la gratuité d’un « État-providence »,
comme dans le cas de la SNCM, est aussi mauvaise conseillère puisqu’elle est
assimilable à un « faux prix » poussé jusqu’à sa caricature : Zéro, rien !
Ce qui conduit toujours à de mauvaises décisions, en
l’occurrence à la surconsommation et aux désordres « coûtatifs ».
Ceux, semble-t-il assez peu nombreux, qui savent que quand
la quantité demandée augmente, le prix grimpe aussi; en sont bien conscients.
Si le prix diminue, c’est que l’offre augmente ou que
la demande s’effondre : Regardez donc les cours de l’or, du boisseau de
blé, du tourteau de soja ou du baril de pétrole pour mieux vous en convaincre
(même si on sait que tous ces cours sont « manipulés »… eux aussi : On
vit dans un délire décidément collectif et global !).
Quand le prix est nul (la gratuité) ou proche de zéro
(« trafiqué » par le jeu de subventions), il faut alors admettre que
l’offre peut augmenter indéfiniment sans pour autant satisfaire une
demande-équilibrée.
Et c’est l’épuisant tonneau des Danaïdes qui engouffre
tout, jusqu’à la faillite totale qui vous guette.
La « quasi-gratuité » offerte par le
subventionnement hypertrophié de la SNCM, non seulement crée d’évidentes
distorsions de concurrence, mais conduit inéluctablement à la faillite de la
bénéficiaire…
C’est la démonstration que nous fait cette compagnie
historique.
Et entraîne la mort de « l’État-providence »
par un jeu d’effet « feed-back » que tout « systémiste » de
base connaît.
Est-il bien raisonnable que les
impôts-taxes-prélèvements (et autres amendes routières par préemption des « déficits-pue-bliques »)
financent directement ou indirectement la « continuité-territoriale »
de seulement quelques-uns ?
On peut l’envisager, bien sûr (puisque ça été conçu
comme ça dans les années 1970 où c’était bien nécessaire), mais en subsidiarité
d’un déficit de « continuité » seulement, surtout pas quand l’offre d’officines
privées peut relayer, notamment à moindre coût pour le « client-usager »,
la compagnie, la « finance-pue-blique »…
Non ?
La fausse gratuité provoque d’énormes gaspillages.
Elle tue l’initiative privée et des assiettes de
taxation que sont les profits à générer de toute activité, des sources de
cotisations nouvelles, etc. etc.
La « gratuité » revient en fait à subventionner ceux
qui en ont besoin comme ceux qui auraient les moyens de financer leurs besoins.
En somme, elle coûte une fortune au « kon-tribuable »
condamné à la double peine : Il s’abstient d’encaisser de nouvelles
recettes, en s’obligeant de supporter des coûts indus, financés par d’autres « impôts
& taxes » nouvelles.
Et c’est malheureusement le cas aussi pour toutes les autres «
gratuités » : Transports, théâtres, culture, équipements sportifs, santé, presse
& médias, enseignement, etc. comme vous pouvez le constater tous les jours.
C’est d’ailleurs une des leçons qu’on peut déjà retirer
de la première moitié du mandat de « François III ».
Merci à lui, même si je suis sûr d’être à peu-près
le seul à saluer ses efforts à démontrer, tous les jours ou presque, toutes les
erreurs économiques de notre « État-à-tout-faire » qui rajoute
chômage, endettement & déficit massifs.
Quand je vous dis qu’ils sont devenus « autistes »
à faire preuve d'un large déni de réalité, je ne peux décidément pas avoir tort en
mirant mes « marins-STC » défiler derrière leurs banderoles d’un
autre millénaire !
Les « pôvres-cousins », ils n’étaient que 150, alors
qu’il y a quelques années, à moins d’un millier ils étaient capables de mettre
le boxon à Marseille, Nice ou Toulon, prenant en otage des milliers et des milliers
de « passagers » qui rejouaient « Exodus » sur les môles d’embarquement,
tous les étés, tous.
Et quand ils vous prenaient finalement à bord, c’était pour bien
vous faire sentir que vous étiez de la sous-merde d’étron, à peine accepté à
vous prélasser sous le soleil du maquis de « Corsica-Bella-Tchi-tchi »,
des fois que vous ayez eu envie de revenir ou de ne pas en repartir…
J’admirais déjà et encore les effets collatéraux de « l’argent-pue-blique »,
qui tuent la valeur des choses et persistent à pourrir les esprits !
Le plus simple, c'est de laisser la concurrence faire son travail de mise au pas ... Couper les vivres de ce "machin" qui, manifestement, ne fonctionne pas ... Quand les salaires ne seront plus payés, forcément, il va se passer quelque chose. Si, d'aventure, les casseurs se réveillaient, une bonne répression, avec, le cas échéant, quelques blessés graves, en viendrait vite à bout! Quand on veut, on peut!
RépondreSupprimerVous avez décidément l'âme d'un fachot bien chevillée au corps !
SupprimerPourquoi souhaiter "une bonne répression" et quelques "blessés graves" ?
Ca et l'idée de surtaxer les "gros-kuls" parce qu'ils vous emmerdent sur les routes, il y a des opinions autistiques auxquelles je ne pourrais jamais adhérer.
Passons : La concurrence a fait son œuvre, mais ça fait une poignée d'années que tout le monde le sait, sauf les premiers "kons-cernés" (comme dans toutes les histoires des "co-kuls").
Là encore, le sujet n'est pas là : C'était juste un prétexte.
Merci d'être passé quand même !
I-Cube.