Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une
fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux,
des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
D’ailleurs, le 6 avril 2018, après que la télévision
russe ait diffusé un entretien téléphonique où Ioulia Skripal dit à sa cousine
que tout le monde se porte bien, y compris son père, l’hôpital annonce que
Sergueï Skripal se rétablit lui aussi.
Un officier de police, lui aussi empoisonné, a quitté
l’hôpital le 22 mars 2018 après avoir été soigné.
Un total de 46 personnes a demandé un examen médical
après cet évènement, mais aucune de ces personnes n’a nécessité de soins.
Dans le même temps, le président Poutine intervient :
« J’imagine que toute personne douée de raison
aura réalisé que tout ceci est complètement absurde et n’a aucun sens. Comment
qui que ce soit en Russie aurait-il pu se permettre de telles exactions à la
veille de l’élection présidentielle (du 18 mars) et de la coupe du monde de football (de juin) ? C’est impensable. »
Dans toute enquête policière, les enquêteurs
recherchent et vérifient d’un présumé coupable : sa capacité éventuelle à
commettre le crime, ses mobiles et ses alibis.
Si l’enquête est correctement menée doit-elle conduire
à désigner Moscou comme coupable ?
Fin mars, le quotidien russe Kommersant révélait une
présentation PowerPoint britannique envoyée à 80 ambassades à Moscou. Ce
dernier affirmait, entre autres, que le centre britannique de fabrication
d’armes chimiques à Porton Down aurait positivement identifié la substance,
supposée avoir empoisonné les Skripal, comme le Novichok « fabriqué en Russie ».
Deux affirmations qui ont toutes l’apparence d’être
fausses.
En effet, le 3 avril, Porton Down affirmait
publiquement ne pas pouvoir déterminer l’origine de la substance qui a
empoisonné les Skripal. On a aussi découvert que la formule qui permet de
concevoir le prétendu « Novichok » a été publiée dans un livre par un chimiste
dissident russe, Vil Mirzayanov, qui vit à l’heure actuelle aux États-Unis. Il
est toujours possible d’acheter son livre (publié en 2008), sur Amazon.com dans
lequel figure la formule permettant la fabrication de la substance.
En réalité, n’importe quel gouvernement ou chimiste
compétent, voir même un simple étudiant disposant du matériel adéquat, pourrait
fabriquer ce neurotoxique.
Effectivement, parmi ces gouvernements qui ont accès à
la formule originale on retrouve aussi le Royaume-Uni et les États-Unis.
L’ambassade russe à Londres fait remarquer dans une de
ses publications que « ni la Russie, ni
l’Union soviétique n’ont jamais fabriqué d’agent neurotoxique du nom de « Novichok
» ».
Ce rapport dit plus loin que « bien que les scientifiques soviétiques aient travaillé sur la création
de nouvelles armes chimiques, le mot « Novichok » a été introduit en Occident
au milieu des années 90 pour désigner une nouvelle gamme d’agents chimiques
développés là-bas sur la base d’informations fournies par des chercheurs russes
expatriés. L’obsession des Britanniques à utiliser systématiquement le terme «
Novichok » est une tentative d’associer artificiellement cette substance à la
Russie. »
La présentation PowerPoint britannique ne se limite
pas à ces deux « erreurs ».
Elle poursuit en faisant référence à l’« influence néfaste russe » incluant,
entre autres, l’« invasion » de la Géorgie
en 2008, la « déstabilisation » de
l’Ukraine, l’annexion de la Crimée, le crash du MH17 en 2014 et l’exercice
d’une influence négative sur les élections états-uniennes de 2016.
Tous ces événements cités n’ont objectivement aucun
rapport avec « l’incident » de Salisbury et ont été évoqués dans
l’unique but manifeste de « salir »
la Fédération de Russie, de la faire passer pour un État-voyou…
De la vulgaire propagande, du bourrage de crâne, aussi
grotesque que celles pratiquées du temps de la Guerre froide.
Comme l’a fait remarquer le ministre Lavrov, l’affaire
Skripal aurait dû être résolue par l’OAIC à La Haye.
La Russie aurait alors été directement impliquée dans
l’enquête et aurait eu accès à la présumée toxine et aux autres « preuves » afin de pouvoir déterminer ce
qui s’est réellement passé et les auteurs de ce méfait.
Il s’agit en fait, d’après CNN, de l’interception faite
à Chypre d’un message russe codé (et « craqué ») à destination de
Moscou juste après l’empoisonnement, qui reste clair, affirmant que « que le couple avait quitté le Royaume-Uni »
…
Or, dans un premier temps, le gouvernement britannique
a refusé de faire appel à l’OIAC, et quand il y a finalement consenti, il a
refusé d’autoriser au gouvernement russe l’accès à la supposée substance qui
aurait empoisonné les Skripal.
Cela correspond pourtant très exactement à la
procédure qui figure dans les statuts de l’OAIC, auxquels avait adhéré la
Grande-Bretagne mais qu’elle a refusé de respecter. Lorsque le représentant
russe à l’OIAC a proposé une résolution au Conseil exécutif, lui intimant de
faire respecter ses propres statuts, il n’a pas pu obtenir le vote suffisant
pour approbation…
Pour certains, c’est une tentative de la part des
Britanniques d’instrumentation de l’OAIC à l’encontre de la Fédération de
Russie.
Le 12 avril, l’OAIC publie un rapport révélant qu’elle
« confirmait les découvertes du Royaume-Uni
relatives à l’identité de la substance toxique utilisée à Salisbury… »
Le rapport ne fait pas mention de l’origine de cette «
substance toxique ». Ce qui est impossible à déterminer scientifiquement.
Et ce qui étonne ça reste que les Skripal sont encore
en vie : ils auraient dû périr en quelques minutes et avec eux une partie
de la ville…
L’OIAC dit pourtant que le produit toxique utilisé
contre les Skripal était « d’une grande
pureté ».
Sans préciser son taux de dilution…
Ce n’est donc pas le même.
Et curieusement, le rapport publié par l’OAIC évite de
répondre simplement à cette question : s’il s’agissait d’un agent
neurotoxique d’une grande pureté, il aurait dû agir instantanément et tuer les
Skripal quasiment sur le coup.
Or, les deux victimes sont toujours en vie à l’heure
actuelle.
Bien sûr, il y a une explication simple à « ce
mystère » : le « Novichok » pourrait perdre une grande partie
de nocivité par temps humide !
Il est pourtant hydrosoluble…
Or, c’était le cas le 4 mars 2018 à Salisbury.
Mais on en retrouvera quand même quelques traces
jusque dans la salle de bain des deux « touristes » russes aperçu en
ville et « tracés » jusque dans leur banlieue de Londres.
Le 14 avril, le ministre Lavrov, au cours d’un meeting
à Moscou, a fourni une autre réponse pour embrouiller encore mieux les esprits.
La substance utilisée lors de l’attentat contre les
Skripal a été associée à une substance connue sous le nom de BZ qui crée des
dommages mais ne tue pas et agit plus lentement qu’un agent neurotoxique
foudroyant.
Il en est d’autant plus certain que l’échantillon
rapporté dans ses bagages par Fedorotov a pu être analysé par les experts de l’armée :
ce n’était pas un Novichok (l’armée russe n’en a plus) mais une solution du BZ.
Le gaz BZ, ou benzilate de 3-quinuclidinyle, est un
agent incapacitant anticholinergique bloquant l’action de l’acétylcholine dans
le système nerveux.
C’est une substance toxicologique non létale étudiée
dans le cadre d’un programme de recherche par les forces armées des États-Unis.
Les stocks américains ont été détruits en 1988.
Il trouble les fonctions d’intégration supérieures de
la mémoire, de la pensée logique, de l’attention et de la compréhension. À
fortes doses, on constate un délire qui empêche de mener à bien toute tâche
militaire.
Les symptômes du gaz BZ incluent un assèchement de la
peau, une accélération du rythme cardiaque, un ralentissement de l’activité mentale
et physique, des maux de tête, des nausées, une perte du sens de l’orientation
et des hallucinations.
Le gaz BZ se présente sous la forme d’une poudre
blanche à température ambiante et sa décomposition intervient à partir de 170
degrés Celsius.
On suspecte l’utilisation de l’agent BZ en 1998 durant
la guerre de Bosnie en 1995.
En décembre 2012, des rumeurs ont circulé quant à l’utilisation
de cet agent incapacitant lors de l’assaut la veille de Noël à Homs.
Seuls les États-Unis, la Grande-Bretagne, mais aussi
quelques pays de l’Otan ont travaillé sur l’élaboration de cette toxine et en
ont fait usage.
Ce qui n’est pas le cas de l’Union soviétique.
Pour appuyer son affirmation, le ministre indique qu’effectivement,
on a retrouvé aussi des traces d’A-234 mais, selon les experts, une telle
concentration d’agent A-234 aurait dû entraîner la mort.
De plus, selon l’ambassade de Russie à Londres, « considérant sa grande volatilité, la
détection de cette substance dans sa forme pure et concentrée reste extrêmement
suspecte dans la mesure où les échantillons ont été prélevés plusieurs semaines
après l’empoisonnement. »
Rappelons que le rapport officiel de l’OAIC ne donne
aucun détail et ne parle que d’une « substance
toxique ».
Il ne parle pas non plus du fait que l’OIAC a remis
des échantillons de la substance à un laboratoire suisse de renom qui a
rapidement publié ces surprenants résultats.
À moins que… Porton Down savait que la substance
utilisée contre les Skripal était une toxine de type BZ, et en a informé l’OAIC
ou bien que le gouvernement britannique ait menti en déclarant publiquement
qu’il s’agissait d’un agent neurotoxique de type « Novichok ».
Et peut-être en était-ce alors, mais en supposant une
substitution des britanniques quant aux échantillons remis à l’OIAC pour
analyse…
Mais ce n’est pas certain, d’autant que la tentative
de détournement de l’OAIC par les Britanniques remet en cause son indépendance
car le rapport officiel du 12 avril pourrait être mensonger.
De plus, dans la mesure où la toxine BZ est fabriquée
aux États-Unis, en Grande-Bretagne et dans d’autres pays de l’Otan, on ne peut
s’empêcher de se poser ces mêmes questions auxquelles Moscou a été sommé de
répondre par les conservateurs anglais : comment les auteurs de l’attentat ont-ils
pu se procurer cette toxine BZ et l’acheminer jusqu’à Salisbury ?
Sinon, les autorités britanniques auraient-elles perdu
trace de leurs réserves ?
Néanmoins, rajoutant à la confusion générale, le « Times »
publie une histoire à propos d’un laboratoire secret russe fabriquant des
agents neurotoxiques, qui s’est répandu comme une traînée de poudre dans tous
les médias dominants.
Le « Daily Mirror » publie de son côté un
article parlant d’un manuel d’entraînement secret pour assassin.
Des histoires qui restent objectivement grotesques.
En bref, le pouvoir russe utilise toutes ces
contradictions britanniques pour créer un écran de fumée si épais que
l’opération « Novichok » peut se poursuivre dans l’ombre…
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