Naturellement, j’ai revu mes « potes » UMP,
À l’occasion des obsèques de ma « Môman-personnelle ».
Et si on a causé de la défunte, on a aussi causé de « Jupiter »,
de ses embarras sur les sujets quotidiens, de son virage vers l’est à
contre-courant de ses partenaires européen et atlantiste, et, bien sûr, des prochaines
élections.
Celles des britanniques mais surtout des municipales
parigotes.
« Non mais pourquoi vous avez investi le « pruneau-desséché » ?
Il y a quand même d’autres pointures historiques disponibles ! »
comme « Deux-braies », le second fiston de « Michou », l’autre
gars du XVIème et quelques autres qui sont restés fidèles au parti,
quoi…
Ils savent…
« C’est casse-pipe ! »
« Personne n’en voulait vraiment, mais
personne n’osait le dire car il n'y avait pas de solution de rechange crédible.
Il faut préserver l’avenir. »
En réalité, les volontaires ne sont pas très chauds et
souvent atteints par la limite d’âge qui rend tout si difficile.
« Oui, peut-être, mais du coup « Sœur-Âne »
va être remplacée par un « soce-déguisé » comme « Gris-veaux »
quand il aura fait alliance avec le matheux… »
Il faut vous dire que sa désignation par la commission
nationale d’investiture (CNI), mercredi 6 novembre, est probablement le fait
politique qui a suscité le moins de publicité et de commentaires alors qu’il s’agit
quand même de la kapitale après laquelle court la droâte depuis qu’elle l’a
perdue en 2001.
Un bail…
Et on ne vit que de plus en plus mal sur les
territoires de la mairie centrale en plus d’une dégradation des finances de la
ville sur laquelle elle bâtit ses « baronnies ».
Et ça fait bientôt vingt ans que ça dure !
L’époque du « grand chelem » du « Chi »,
c’est-à-dire une victoire de ses listes dans les vingt arrondissements, est vraiment bien loin.
Ils en sont conscients : « La sociologie
de la population a changé, Infree… »
Du coup, on comprend mieux que le parti lui-même ait
voulu minimiser la désignation de « Rachida-Mimi ». Il ne s’agit même
pas d’une investiture, mais d’un soutien.
Qu’ils savent déjà perdu…
Elle pouvait rêver nomination plus flamboyante, elle
qui aime tant la lumière des projecteurs…
« Rachida Dati est celle qui, pour nous, dans le
contexte actuel, est la meilleure. »
C’est curieux cette proportion au « machisme »
inversé : Quand la maison brûle, on envoie toujours des femmes pour aller
s’y cramer.
La dernière qui s’y est brûlée définitivement les
ailes, c’était « Haine-Kâ-Aime ».
Je rappelle à l’occasion que Jean-Pierre Lecoq (J’y-Pet-Aile),
maire du VIème arrondissement, avait même renoncé, mi-octobre, à
poursuivre sa course dans une compétition interne « faussée » :
Dans une lettre adressée à « Chri-chri-Ya-Cobe » pour lui annoncer
son retrait, il dénonçait, déjà et par avance, un choix qui d’après lui allait
conduire à « l’échec »…
C’était il y a plus d’un mois et ils ont déjà
abandonné leurs électeurs en rase campagne, sans même livrer combat, finalement…
De toute façon, lui, il n’est pas assez charismatique.
Un type sympa, fiable, avenant, mais qui porte sur lui les habits du banquier
(qu’il est) suspicieux.
Dès lors, deux femmes restaient en lice : L’ex-ministre
de la justice de « Bling-bling » et « M-2C-G » (Marie-Claire
Carrère-Gée), présidente du groupe LR au Conseil de Paris et ancienne
secrétaire générale adjointe de l’Élysée pendant le second mandat du « Chi »
(2002-2007), une inconnue.
De plus, d’aucuns noteront que deux lignes coexistent
au sein de la droâte parigote depuis vingt-cinq ans et se trouvaient une
nouvelle fois face-à-face. La première candidate jouait sur sa notoriété, la
seconde misait sur sa volonté de rassemblement.
Désignation qui aurait été acquise à l’issue d’un
scrutin à bulletin secret qui aurait donné vingt voix à « Rachida-Mimi »,
quatre à « M-2C-G » et deux abstentions.
Les deux seuls qui ont un peu de bon sens…
Ce qui a suscité un commentaire acerbe sur le réseau
social : « En route vers la débâcle ! Au moins vous, c’était du sérieux.
»
Ce à quoi l’élue « M-2C-G » a répondu : « Merci
beaucoup. »
Il faut dire qu’indéniablement, au-delà de ses
facilités médiatiques, « Rachida-Mimi » dégage une énergie et un
battant qui font lourdement défaut actuellement dans le parti. Elle est aussi
connue pour sa capacité de nuisance et donc pour la crainte qu’elle peut
inspirer… à l’intérieur même du parti !
Il faudrait qu’elle réoriente sa pensée, ce qui n’est
pas bien certain.
Sa désignation serait une manière de la canaliser et
de l’encadrer au plus près dans une élection qui se joue en équipe (il y a
dix-sept scrutins de liste dans les vingt arrondissements, les quatre premiers
étant regroupés, une manœuvre « soce »).
« Oui, mais là, ce n’est pas gagné. Je me vois
mal aller coller ses affiches. »
Et pourquoi ça ?
« Tu comptes combien de mairies encore aux
mains des militants ? Comment tu fais pour ratisser les marchés et faire
campagne téléphonique ? »
Et j’aurai dû rajouter avec quelles salles et quel
programme…
Car la droâte a vu ses rangs se déliter. De fait, la
cheffe de file « désignée » dans la Kapitale n’aura de toute façon pas
les coudées franches pour constituer les listes dans chaque secteur. Surtout
ceux qui sont détenus par la droâte. Aux municipales de 2014 qui s’étaient
soldées par la victoire finale de « Sœur-Âne », la « gôche-soce »
et ses alliés trotskistes avait remporté onze mairies d’arrondissement et la
droâte, neuf.
La majorité de gôche (PS-PCF-PRG-Écolologistes)
disposait de 91 sièges de conseillers de Paris, l’opposition de droâte
(UMP-UDI-Modem) en avait 71 – le 163ème revenant à l’unique
conseillère de l’actuelle « Gauloisie-insoumise ».
Moâ, j’attends Champion ou un gilet-jaune…
Or, depuis le séisme de l’élection présidentielle de
2017, le PPP (paysage politique parigot) aura changé. Si la gôche,
essentiellement le P.Soce, a donné naissance à un groupe « Âmoniste de
Génération.s » fort de huit élus et une dissidence « Jupitérienne »
composée de sept membres, c’est surtout à droâte que les pertes ont été les plus
sévères : L’attrait de la soupe chaude ayant fait ses effets.
Vingt-et-un de ses membres se sont regroupés au sein
de « 100 % Paris », un groupe initié par « Pierre-Yves-Bourre-naze-aile »,
élu dans le XVIIème arrondissement, dont trois maires LR d’arrondissement
: Ier, Vème et XVème arrondissement, la clique
des traites…
Dire que quand je me remémore les conversations que j’ai
pu avoir avec « Goujon » (maire du XVème) qui cassait du
sucre sur le dos d’un
des suppôts de l’ombre de « Jupiter » en veux-tu en voilà,
ou encore la môme qui a fait son putsch dans le Vème, le fief « imprenable »
du « cousin Jean » (Tiberi), j’en ai des haut-le-cœur.
Rappelons que dix autres élus ont constitué un groupe « Parisiens
Progressistes, Constructifs et Indépendants » (ce qui veut bien dire ce
que ça veut dire, soit exactement l’inverse comme souvent) et que cerise sur le
gâteau, la maire du IXème arrondissement, « Delphe-Bürbür-klikli »
(LR) a noué, fin août, « une alliance stratégique avec Benjamin Gris-veaux »,
candidat officiel de « La-République-en marche-même-pas-en-rêve » à
la Mairie de Paris, franchement, il y a des claques et des coups de pieds au kul
qui se perdent…
Ce n’était pas dans le mandat de leurs électeurs
primitifs.
C’est près de la moitié de la droite qui a quitté la
configuration initiale de 2014, réduisant les effectifs du groupe des
Républicains et indépendants à vingt-cinq personnes seulement…
Soyons honnêtes, deux raisons essentielles expliqueraient
cette fragmentation : La volonté de constituer une entité « Jupitério-compatible
» en vue des municipales de mars 2020, et le souhait de se mettre en marge d’une
candidature de « Rachida-Mimi » que certains avaient vu venir de
loin.
C’est dire qu’à ses propres faiblesses, la cheffe de
file LRD ajoute le handicap d’une dispersion des troupes avant même d’entrer
véritablement en campagne.
Autrement dit, c’est de toute façon foutu…
Et ce manque de discipline ou d’unité se traduira aussi
par la liberté que pourrait laisser l’appareil du parti aux maires d’arrondissement
de droâte dans la constitution de listes d’ouverture… pour sauver les meubles !
« Le deal, c’est que la CNI a donné son aval à Dati
si on laissait la bride sur le cou aux maires sortants. Tu veux en être Infree ?
»
Tacler « Rachida-Mimi », pourquoi pas, mais franchement,
j’en ai marre d’être une nouvelle fois dans le camp des perdants.
Et ça dure depuis le hold-up de « Bling-bling »
sur les clés du parti qu’il aura mené jusqu’à la faillite financière
(souvenez-vous du « Bling-bling-au-thon » où il a recyclé du black de
ses propres turpitudes).
Cela n’empêche pas « Rachida-Mimi » de se
créer une garde fidèle via des listes orthodoxes : « Elle tympanise les
responsables du mouvement, jour et nuit, avec cette marotte », me lâche-t-on.
« Tu as le choix ».
Je ne suis plus rien dans l’appareil et depuis si
longtemps…
Il se dit aussi que c’est « L’Archer »,
président du Sénat, qui a imposé cette liberté de mouvement des maires à « Ya-Cobe »
et à « Chiotti ».
Je n’en suis pas certain, mais il est vrai que son
perchoir pourrait tomber dans l’escarcelle des « Jupitériens » à l’occasion
de la recomposition des « grands électeurs » suite aux municipales,
et des élections sénatoriales de septembre 2020.
C’est la dernière pierre qui manque à « Jupiter »
pour passer enfin sa « recomposition » de la Constitution
qu’il veut en mode « impérial ».
C’est une nécessité pour survivre à 2022… et au-delà.
On est en démocrature oui ou non ?
Bon alors, qui s’opposerait à ça, finalement ?
(Je veux dire à part moâ…)
En réalité, la priorité des priorités des élus de la
droâte-parigote est de parvenir, par tous les moyens, à faire tomber « Sœur-Âne »
après treize ans de règne « soce » sans partage. Et la candidature de
« Rachida-Mimi » ne pèsera pas très lourd, tactiquement parlant. Elle
est créditée de 13 % à 14 % dans les derniers sondages réalisés par l’Ifop et
par Ipsos, mais rappelons qu’il y a dix-sept scrutins (un par secteur)
indépendants les uns des autres, et non pas un seul sur l’ensemble de la Kapitale.
Et ses concurrents pèsent aujourd’hui du même poids
dans les intentions de vote, hors « Vil-Annie » qui a pris un peu de
retard…
Last but not least, une menace judiciaire plane au-dessus de la tête de « Rachida-Mimi » :
Elle est visée par une enquête ouverte pour abus de biens sociaux et corruption.
L’accusation concerne des prestations de conseil conclues par l’ex-garde des
Sceaux et le criminologue « frère-trois-points » Alain Bauer avec
Renault-Nissan lorsque Carlos Ghosn en était le PDG. Une perquisition a même été
opérée, en octobre, dans ses bureaux d’avocate.
Son entourage la dit « sereine » et « déterminée ». Même
l’un de ses opposants assure, en le déplorant, que « rien ne l’arrêtera,
même pas Renault ».
Il n’empêche, le syndrome « Fifi-le-souteneur »,
mis en examen pendant la campagne électorale, hante forcément les couloirs du
siège du parti.
Si les uns attendent cet hypothétique « temps
judiciaire » avec crainte, d’autres ne seraient pas mécontents qu’il se
concrétise.
Dans l’un ou l’autre cas, c’est la survie politique
parigote du parti Les Républicains Démocrates qui va se jouer en mars
2020.
Et c’est mal barré…
Comment aurai-je pu accepter d’aller coller les
affiches d’un maire qui n’habite même pas sa ville, mais « Boulogne »
avec tous ces handicaps aux fesses (qu’elle a maigrelettes) ?
Un hara-kiri…
Dommage, j’aime encore ma ville qui me le rend si mal.
J’y ai même les tombes de mes parents…
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