Le prochain défi des stations-service
La révolution « écolologique » n’a pas
encore vraiment commencé. Mais elle paraît de plus en plus inévitable.
De toute façon, elle ne sert à rien avant plusieurs
décennies…
Et cette simple perspective suffit à influer sur les
décisions. « L’absence de cap stratégique face aux questions liées au
changement climatique pèse sur l’investissement » en dit la « sinistre
des transports ».
Effectivement, comment décider le lieu d’implantation
d’une usine, la construction d’une route, l’achat d’avions, le choix d'une
technique de production plutôt qu’une autre, sans connaître les nouvelles
règles du jeu que vont s’imposer la technologie et les « politiques »
?
La question n’est pas seulement d’avenir. L’industrie
automobile mondiale a fortement ralenti depuis plus d’un an en raison de l’instauration
de normes d’émission de CO2 plus sévères en Chine et en Europe.
Et ce n’est que le tout début.
Et seuls les pouvoirs publics sont en mesure de
définir les nouvelles règles.
En accord ou en désaccord avec les populations
concernées, une fois de plus, d’ailleurs…
Naturellement, on retrouve bien sûr « McDo-Trompe »
en travers du chemin. Mais on retrouve aussi la question des inégalités, car
les plus vulnérables au durcissement des normes écologiques se trouvent tous, comme
par hasard, parmi les moins aisés !
Ah ces salauds de pôvres…
Mais ce n’est plus seulement l’avenir de la planète à
long terme qui est menacé, c’est aussi l’avenir de la croissance à court terme
qui commence à être impacté.
Or, souvent plus sensibles au court terme de la
prochaine élection qu’au long terme des générations futures, les gouvernants
trouveront peut-être ici une raison d’agir en attendant de réagir dans… l’inaction
apparente qui leur sied si bien : À chaque jour son problème.
Hier c’était les violences faites aux femmes (on parle
même de « féminicides » qui ne sont jamais que des homicides
féminisés et ne retirent rien aux morts-violentes, quelle qu’en soit la
victime), demain ce sera les violences faites aux bestiaux (de ceux qui
métabolisent mieux que ne saurait le faire le tube digestif humain « les
herbes », sans se soucier des violences faites à celles-ci : Des « herbicides ».
Mais comme le mot est déjà pris, il faudra en inventer
un autre…).
Et puis on va reparler de vos retraites, ce qui va
faire monter le sang à la tête de beaucoup. Et quand le sang sature le cerveau,
c’est l’AVC et on voit « rouge » (coco-stalinien).
Notez que si à « Paris-sur-la-plage »
200.000 déplacements quotidiens ont basculé de la « divagation routière »
aux déplacements en transport en commun (ce qui assainit l’atmosphère, mais encrasse
les réseaux souterrains), la montée progressive et poussive des voitures
électriques dans le parc automobile, voulue par le législateur (mais pas pour
lui-même ni ses représentants : Les voitures électriques ne répondent pas aux
missions de « ces messieurs »), va, de fait, profondément transformer
la distribution d’énergie.
Engagée au forceps par l’administration contre l’avis
des constructeurs automobiles et alors que la demande des clients balbutie à
peine, la croissance des véhicules électriques va apporter de profondes
modifications aux usages quotidiens.
Ce n’est pas seulement une révolution pour les
constructeurs, elle change aussi la donne pour les stations-service, les
supermarchés et les centres commerciaux, contraints de s’adapter aux nouveaux
besoins de leur clientèle, ont souligné des professionnels de la distribution
au salon de l’automobile de Los Angeles.
Eh oui, tout le monde ne peut pas se contenter d’une
prise électrique au bout d’une rallonge dans son jardin (il faut déjà posséder
un jardin…) et on ne peut pas non plus tirer des rallonges jusqu’au bout de son
parcours, surtout quand il est lointain.
Demandez donc ce qu’en pensent les routiers qui
traversent le pays (ou le continent) et les « Oui-Bus » (car « Jupiter »)
qui n’ont pas de catenaire au bout d’une perche comme les TGV auxquels ils se
substituent… parfois !
« Je suis dans le secteur des stations-service
depuis vingt ans. Il y a encore trois ans, ils ne s’intéressaient pas du tout à
la recharge des véhicules électriques », se souvient le directeur exécutif
du Fuels Institute, une association interprofessionnelle du secteur aux USA.
« En fait, ils considéraient que c’était la
principale menace pour leur modèle économique, mais maintenant ils se rendent
compte qu’il s'agit aussi de leurs clients », a-t-il affirmé lors d’une
discussion avec d’autres acteurs du secteur de la distribution.
Le problème pour les stations-service traditionnelles,
et le problème est identique en Europe, c’est le temps de charge d’un véhicule
électrique qui est bien supérieur à celui nécessaire pour faire le plein d’essence
: Vingt à trente minutes minimums, même avec des chargeurs ultra-rapides
utilisant du courant continu, pour une autonomie de 200 à 300 km futurs…
Et puis panne sèche et que tu ne peux même pas faire
du stop avec ton bidon jusqu’à la prochaine station pour refaire les niveaux !
En prenant en compte les menus achats effectués en
marge du carburant (eau, confiseries, cigarettes…), le temps moyen passé dans
une station-service aux USA est d’environ trois minutes et demie.
Ils font fort : Moâ j’en profite pour aller
pisser, picoler un café et même passer parfois un coup de chiffonnette sur le
pare-brise…
Moins de 10 minutes en comptant le paiement, je ne
sais pas faire.
Au-dessus, j’ai l’impression de perdre mon temps.
Si dans la majorité des cas, la recharge des voitures
électriques se fait à domicile ou au travail, les stations classiques (environ
145.000 aux États-Unis : Un bon « maillage ») pourraient aussi s’équiper
de chargeurs ultra-rapides afin d’attirer des clients. Mais elles valent
beaucoup plus cher que les bornes standards et impliquent une modification de l’acheminement
de l’électricité.
Ce qui n’est pas gagné même chez eux.
Alors en « Gauloisie-électrique », je ne
vous raconte même pas…
Déjà que les travaux d’enfouissement des câbles dans
les rues de « Paris-sur-la-plage » avaient ulcéré le « parigot-sur-Seine »
au moment l’arrivée des voiturettes de « Beau-L’Orée-technologies »,
je ne vous dis même pas la suite.
Une des solutions seraient d’étoffer l’offre de
services connexes : Proposer en parallèle de la nourriture « finement
cuisinée » ou le wifi gratuit pour inciter le chaland à rester plus
longtemps qu’actuellement et élargir ainsi leur modèle économique.
Il faut l’occuper, quoi…
« C’est ce que nous incitons l’industrie à faire.
Beaucoup ont commencé et cherchent à comprendre ce que veut leur clientèle
», assure-t-on.
Ça me rappelle la cause des buralistes qu’on a encouragé
à vendre aussi des timbres fiscaux et des livres…
« Les chiffres que je vois passer suggèrent que,
dans vingt ans, 30 % de tous les véhicules en circulation seront des voitures
électriques, qui nécessiteront une forme de recharge. Ça va changer nos parcs
de stationnement », résume un dirigeant de Kroger, deuxième plus grande
chaîne de supermarchés aux États-Unis.
Ils vont surtout avoir besoin d’espace…
En centre-ville, ce n’est pas gagné, vous prédis-je.
« Le plus important pour nous est de nous assurer
que nous serons en mesure de développer notre réseau de stations de recharge
pour éviter tout problème » et faire en sorte que la clientèle roulant en
voiture électrique n’aille pas chez un concurrent mieux équipé.
Surtout si la station de recharge du sieur est déjà
encombrée…
Forcément.
Mais on n’en est pas encore là en Europe : Même
les bornes « Ionity » à très haut débit, les premières installées à
Brignoles, ne sont pas encore prises d'assaut loin de là : Tout
le monde ne roule pas en Zoé qui est un gros pot de yaourt inconfortable (et
hors de prix : Heureusement qu’ils ne comptent pas la batterie…).
« Comment allons-nous modifier notre conception de
la dépose des passagers ? Où allons-nous mettre toutes ces stations de recharge
? Combien d’entreprises vont essayer d’avoir leur propre système de recharge,
comme Tesla ? Ça va être très compliqué », prévoit celui qui cite aussi le
coût élevé de l’installation de ces stations sur les parkings.
Aux États-Unis, le deuxième marché mondial derrière la
Chine pour les véhicules électriques, l’essentiel des ventes se concentre dans une
dizaine de grandes villes des côtes est et ouest, comme en Californie, la faute
à Elon Musk et ses Tesla.
Des régions « où nous avons de très petits
parkings, en raison des prix de l’immobilier très élevés », ce qui limite d’autant
les possibilités d’installer des stations, a révélé le salon de l’auto de Los
Angeles.
C’est également un gros sujet de préoccupation pour
les centres commerciaux, confrontés parfois à de lourdes contraintes
contractuelles et réglementaires, a renchéri le vice-président chargé du
développement du groupe Simon Property, numéro un du secteur aux États-Unis.
Chez « Au champ », ceux qui installe la
ville à la campagne, ça devrait être plus facile. Quoique…
Plus de 1,18 million de véhicules électriques étaient
en circulation aux États-Unis fin mars 2019, selon les statistiques de l’Institut
électrique Edison.
Et les ventes américaines étaient en progression de 81
% en 2018 par rapport à l’année précédente, représentant environ 17 % des
ventes totales dans le monde.
Mais le parc reste lilliputien.
Alors, investissement rentable ?
Pas bien certain.
Pour ma part, je considère depuis toujours que la
meilleure façon de stocker de l’énergie électrique pour un usage « de mobilité »,
ça reste l’hydrogène gazeux.
En réservoir sous pression ou cryogénique, ça ne pose
plus de difficulté depuis la conquête spatiale (dont c’est le carburant le plus
énergétique à masse comparable et la masse à soulever dans l’industrie
aérospatiale, c’est le critère limitant).
Le problème reste que ce gaz est particulièrement
léger et demande, même comprimé ou liquéfié, des volumes importants.
Accessoirement, aujourd’hui on le produit à partir d’hydrocarbures,
ce qui reste polluant (à forte signature carbone).
Mais il est d’autres façons de le fabriquer, notamment
par électrolyse (un débouché pour vos centrales nucléaires indispensable).
Quant à l’utiliser pour « reproduire » du
courant électrique à animer des moteurs eux-mêmes électriques (un jour
peut-être planqués dans les roues de vos « tas de boue à roulettes »),
les techniques sont au point depuis des lustres avec l’emploi des piles à
hydrogène.
Enfin quoi, qui se souvient encore de ces « lanternes
d’alerte » qu’on retrouvait systématiquement sur tous les chantiers
routiers dès que la lumière diurne fléchissait ?
C’est le même principe, mais en plus énergétique.
Et globalement, avec 50 à 60 litres d’hydrures gonflés
à l’hydrogène, soit 4 kg de ce gaz, vous pouvez déjà faire 300 bornes sans
souci.
Dommage que PSA ait abandonné ses recherches sur le
sujet.
Mais Hyundai a su reprendre le flambeau et relever les
défis technologiques : Même des taxis-parigots circulent avec ce carburant
et je n’ai entendu personne s’en plaindre, jusque-là !
C’est peut-être ce qui « coince » le neurone
de vos « sachants ».
L’hybride de « Toto-Yaya », c’est bien, mais
en 2040, ce sera interdit même en « Gauloisie-mobile » : C’est
dans la loi « mobilité » votée cette année.
On peut toujours défaire une loi en l’abrogeant me
direz-vous : Bien entendu.
Mais l’initiative est lancée.
Car de là à favoriser un seul constructeur, qui plus
est non-autochtone, inutile de vous dire que ça en chagrine beaucoup.
Alors aux ingénieurs de « bosse-forer » un
peu pour mettre au point ces technologies, à bas coût SVP, parce que les « Gilets
Jaunes » ne peuvent pas renoncer à leurs bagnoles dans les campagnes pour
aller bosser en ville et qu’ils n’ont pas les moyens de payer plus cher.
Je crois qu’ils l’ont fait savoir bruyamment il y a
encore peu.
Et aux réseaux de distribution de récupérer leurs
espaces disponibles au moindre coût en s’adaptant relativement facilement.
C’est comme ça que je le vois bien…
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