Les
retraités vont-ils céder la place ?
C’est une des énigmes de ce pays-là (celui que j’aime tant et qui me le
rend si mal…).
Pensez donc, pour renflouer leurs finances et faire
« participer » les « civils » à la vie de la chose
publique, ils organisent tous des primaires (payantes), les plus ouvertes
possibles.
Sauf chez les « écololos-bobos » qui restent dans une sorte de
secte-sectaire : C’est dans leurs chromosomes, puisqu’ils détiennent seuls
toutes les vérités de ce bas-monde.
Bref, on encombre les temps d’antenne pour « mobiliser » par
million le temps de deux tours de scrutins des « sympathisants », une
petite minorité (4,6 millions sur 44 millions d’électeurs potentiels), appelés
à désigner un candidat, le plus « moins-mauvais », dudit parti à
représenter en avril prochain.
Et que note-on ?
Un : Que les sondeurs se plantent magistralement !
– « Brexit » (c’était une primaire des prochaines élections
britanniques, sur une question pourtant importante mais a priori marginale) ;
– Les primaires américaines (mais chez eux, c’est habituel et ils ont
envoyé à plusieurs reprises un inconnu notoire, à la Maison-Blanche) ;
– La primaire de « droâte », complètement bouleversé en 8 jours,
métamorphosant la serpillière de « Bling-bling » en
« Fifi-le-vainqueur »…
– En vous rappelant que les primaires de « gôche » ont été tout
autant « particulières », envoyant en 2007 la
« Cruchitude » contre tous leurs éléphants face à celui qui
deviendrait « Bling-bling-dans-sa-tête » et en 2012
« Tagada-à-la-fraise-des-bois », le canasson tellement boiteux qu’il
n’aura eu le souffle que d’un seul quinquennat et quel quinquennat, contre des
« poids-lourds » comme « Titine-eau-brie »…
À chaque fois, une claque.
Et qu’il en sera sans doute pareillement pour la primaire de la
« gôche-soce ».
Un peu comme si l’électeur de la primaire choisissait systématiquement le
plus « moins-bon »…
Remarquez, on peut en penser la même chose à « droâte ».
La preuve, j’en suis !
D’autant qu’à « gôche » l’offre est pléthorique : Entre
« Mes-Luches » et les cocos – désavouant leur encadrement : là,
il faut le faire dans ce parti pyramidal par essence – la candidature de
« Mac-Rond » et les éternels chevaux de retour de la LCR ou du NPA,
plus les « écololos-bobos », y’a de quoi disperser l’électeur final.
Aujourd’hui, le seul qui « capitalise », ça reste un obscur
conseiller-présidentiel, ex-banquier lié, de près ou de loin, à la néfaste « trilatérale ».
Le centre ne restera vraisemblablement pas les mains vides, histoire de
négocier une « union » de gouvernement avec une flopée de mandats de
député et quelques sénateurs en plus le moment venu.
De quoi en perdre la tête.
De là à imaginer qu’il y a « complot », il n’y a pas loin,
puisqu’on sait que les élections américaines auront, au moins, été polluées par
des interventions métèques, avec une grosse « marrade » quant au
futur gouvernement de l’exécutif : Que des milliardaires, un peu comme si
le CACa40 s’invitait à camper dans vos ministères ;
Que celle de la « Cruchitude » était un coup « à trois-bandes »
également aliène destiné à favoriser « Bling-bling », le môme de
la CIA qui comptait bien régler ses comptes avec la « Chi-rat-qui »,
les « Passe-quoi » & Cie, pour le moins pas très sympathiques
envers les intérêts US du moment en Irak.
Vous ne vous souvenez plus, mais les épisodes des « balles de
9mm » et du commando AZF posant des bombes sur les voies ferrées, ça
ressemblait comme deux gouttes d’eau à des opérations de
« barbouzeries »…
Au moins, « Bling-bling », sans être un agent dormant, avait pu
être formé aux USA grâce à une bourse d’une généreuse fondation locale et son
beau-père n’est autre qu’un ancien directeur du FBI…
D’ailleurs, il était tellement sûr de lui, en 2012 comme en 2016, que ça
l’emmerdait fermement – et ça se sentait – de se soumettre dans les deux cas au
verdict des urnes, qui ne faisait pas un pli dans son esprit et celui de tout
son entourage unanime.
Depuis, vous les avez tous vus retourner leur veste (et pantalon), à
quelques exceptions près.
Deux : Pourquoi les outils statistiques ont planté si « sévère » ?
Vraisemblablement parce qu’ils étaient mal calibrés.
C’est en tout cas l’explication « scientifique » en cours…
Pour la primaire de « droâte », pas de doute. C’était des
« CSP++ », pour une grande part des retraités qui avaient un peu de
temps qui ont fait le scrutin.
Même moi, je me suis déplacé et pourtant, je ne suis pas de la première
jeunesse.
Et qu’il a fallu que je pousse au kul « ma nichée » pour qu’elle
se déplace elle aussi, en mode « contrariée ».
Ils se sont massivement déplacés pour choisir entre « Fifi-le-vainqueur »
et « Juppette » dans la primaire de « droâte » (43 % des
votants étaient des retraités). Ils avaient déjà largement contribué à la
victoire de « Bling-bling » en 2007 avant de l’abandonner en chemin
en 2012, pire encore en novembre 2016.
Or, justement, si les personnes à la retraite représentent presque 50 %
des votants à ces élections, elles ne constituent qu’un tiers du corps
électoral en comptant large.
Et, du coup, le personnel politique a intégré cette réalité et ne parle
plus aux actifs.
Regardez donc « Marinella-tchi-tchi » qui assure a contrario qu’on ne touche pas
« aux acquis », pas même à l’IVG ni au
« mariage-pour-tous », encore moins aux retraites.
Mais elle brosse aussi dans le sens du poil, et c’est presque la seule à
« droâte », les actifs plus jeunes, promettant de renforcer le rôle
de l’État, de revaloriser le SMIC, de renforcer les contrôles de toutes sortes,
de limiter les accès de la main-d’œuvre étrangère, de privilégier la
« préférence-nationale » sur le marché du travail, des aides
sociales, du logement-subventionné et j’en passe.
Des « trucs » qui parlent à « gôche », aux
d’jeuns-actifs et intégrés, ces filles-&-fils des
« pro-retraités » et plus ou moins déclassés qui n’en peuvent plus de
soutenir financièrement leurs « nichées » recomposées…
À « gôche » en revanche, ça fait moins rêver que de débattre sur
la dépénalisation du cannabis, l’effort de réinsertion des
« petites-racailles » qui pourrissent la vie des banlieues, les
crottes de chien, les nuages de poussières allemands, de la taille des autocars
et j’en passe également.
Ça met même la colère au front quand on parle de taxer et re-taxer encore
et toujours plus après avoir bloqué le pouvoir d’achat des
« laborieux » et raboté les retraites…
Y’a pas photo.
Et c’est logique : Il était acquis depuis longtemps que cette partie
de la population exerçait plus volontiers son devoir civique. Cela s’est
accentué ces dernières années.
67 % des retraités ont participé aux élections régionales, contre un taux
de participation moyen de 50 %, 76 % aux municipales contre 61 % de
participation.
Dès lors, les retraités représentent, en moyenne, 50 % des votants alors
qu’ils ne constituent qu’à peine un tiers du corps électoral.
Les partis politiques ont bien sûr appréhendé et intégré cette évolution.
Les projets de « Fifi-le-vainqueur » et de « Jupette » sont
nostalgiques des années 80 – et des réformes que la droite n’a pas faites à
cette époque – et profondément conservateurs.
Le message pour les retraités est simple : « Notre modèle est le bon, mais il coûte trop cher. Nous allons donc en
réduire le coût en faisant porter ces efforts sur les actifs – réduction du
nombre de fonctionnaires, réduction des cotisations sociales (contre CSG et
IR accrus), grignotage comptable sur la
sécurité sociale… »
Notez que le « P.soce » et le « F-haine » envoient
aussi des messages à l’identique dans cette chasse aux voix du « monde
d’avant » et il est probable que 2017 ne voit aucune proposition de
transformation économique et sociale plus soucieuse des générations au cœur de
la population active.
Or, l’originalité utopique de « Marinella-tchi-tchi » qui surfe
sur l’idée qu’il suffit de virer tout ce qui est un peu basané pour faire de la
place aux « natifs » fait écho.
Elle me fait doucement rire : On n’a pas assez de robots pour les
remplacer tous dans les dispensaires, derrière les bennes à ordure, dans les
crèches, les « petits-commerces » de proximité, même chez la
flicaille, les biffins ou derrière les tribunaux et prisons…
Rappelons-nous que le patrimoine des retraités (le stock) dépasse souvent
celui des actifs, même si leur niveau de vie (les flux) est sensiblement
inférieur (entraînant moins d’IR, de CSG, de CRDS, de TVA, etc. perçus).
Cette situation s’est amplifiée depuis les années 1990, démontrant que le
personnel politique au pouvoir a depuis privilégié cette partie de la
population, sachant qu’il peut compter sur sa mobilisation électorale.
Elle est pourtant mal connue de vos concitoyens, qui continuent de penser
que les personnes âgées sont plutôt pauvres et isolées. Or, curieusement, bien
qu’elle bouleverse le pacte intergénérationnel sur lequel était fondé le modèle
économique et social « gauloisien », aucun projet politique
significatif n’évoque le sujet !
Quelques thèmes sont symboliques de la volonté de mettre – ou non – les
actifs au cœur du débat public. La réorganisation du système de retraite, par
exemple.
Dans les années 1960, la « gauloisie » comptait quatre actifs
pour un retraité.
Aujourd’hui, il n’y a plus qu’1,5 cotisant par personne à la
retraite.
Reporter l’âge légal de départ à la retraite ne suffira donc pas.
Demander aux retraités les plus aisés de remettre au pot serait
certainement difficile, mais l’idée est-elle à exclure ?
Parmi les autres options à explorer, l’unicité du système est
incontournable.
L’adaptation aux évolutions du monde du travail contemporain suppose un
seul système, nonobstant le métier pratiqué, car nous en avons déjà changé et
nous en changerons plusieurs fois.
Et les jeunes encore plus que nous les « vieux-croutons ».
Ce qui signifie aussi la fin de la césure public/privé et celle des
régimes spéciaux.
La transformation de l’école de la République est bridée par la nostalgie
des générations d’après-guerre. Il est grand temps de concevoir une nouvelle école : Rémunérations, formation
initiale des enseignants, liberté de faire d’autres métiers avant ou après
avoir enseigné, organisation des journées, numérique…
Il faudrait tout changer pour un système d’instruction publique où chacun
pourra donner le meilleur de lui-même.
La progression professionnelle sur d’autres critères que l’ancienneté, la
création d’une seconde chance de formation devient un impératif.
Il concerne ceux sortis sans rien de la formation initiale et tous ceux
que la mondialisation pousse à se reformer. En l’état, l’organisation de la
formation professionnelle est seulement une poire pour les soifs syndicales,
elle est pour ainsi dire inutile à la population active et est particulièrement
coûteuse.
Au mieux, comme certains, tout ce qu’ils trouvent à envisager, c’est de taxer
les robots, les machines, les objets interactifs, le progrès, la propriété
jusqu’à imaginer de taxer
des loyers virtuels…
Les stocks, en somme (puisqu’il n’y aurait plus assez de flux) : C’est
un peu l’enjeu trompeur du prochain quinquennat.
Des idées à la kon, parfaitement ruineuses pour tout le monde, ils en ont
par wagons entiers : Parti à ce régime-là, on finira dans quelques années
par des taux de prélèvements obligatoires supérieurs à 100 % du PIB…
Idéalement, si on se tourne vers le passé, c’est que l’avenir est
constellé de craintes. Là où on devrait avoir un vrai projet de transformation
économique et sociale, porté a minima par
la remise en question du vieux cadre des trente glorieuses, et on n’a finalement
rien à proposer aux moins de 40 ans, nés après 1976, les années « Giskard-A-la-barre »
et suivantes.
Attendez, c’est fabuleux : Se rendent-ils compte que plus une chose
est chère, je veux dire en terme de prix d’entretien (les flux), plus on
favorise la rente (les stocks) ?
Le mécanisme est le même pour les VTC/taxis, le marché de l’emploi, que
pour l’accès au logement : Tout est lié.
En raréfiant l’offre du marché, par des taxes ou des réglementations
toujours plus étroites, on crée une césure entre « insider » et
« outsider » et on exclut toujours un peu plus ce qui sont
« dehors ».
Pernicieux : Imaginez « Miss-l’Andalouse » (sœur-Âne de
chez les parigots-sur-la-Seine) décrétant la circulation alternée tous les
jours (parce qu’il fait froid ou qu’il fait trop chaud) pour d’excellentes
raisons de santé publique, naturellement, avec amendes et confiscations des
matériels roulants contrevenants.
Juste une hypothèse, un simple exemple.
La moitié des franciliens seraient coincés dans les transports en commun
(grèves, incidents, émeutes, ou je ne sais quoi de récurrent) à perdre son
temps pour aller bosser ou simplement vivre (les flux), pendant que l’autre
moitié roulera sur des routes dégagées…
Et si vous ne voulez pas ne vivre qu’à moitié, hors la débrouille et le
covoiturage d’avec le collègue que vous ne pouvez pas piffer parce qu’il sent
l’ail et la vinasse dès le matin, vous avez deux bagnoles, une paire et une
impaire dont vous vous servez alternativement (les stocks)…
Aussi simple que cela : L’écrémage direct par le fric, par la rente…
Merci les « soces » dogmatiques !
C’est vrai pour le boulot : Petit-soldat « in », vous en serez
à fayoter pour avoir une paye décente, quitte à y perdre votre vie à essayer de
la gagner ; petit-proprio, vous irez quémander un logement social dans un
ghetto de merde (manque de flux) ou vous avez les moyens de
« choisir » votre quartier (vos stocks), la faute à la pénurie
réglementaire, les « lois-Du-flot-vert » et autres, qui bloquent la
fluidité du marché…
Je rappelle à l’occasion qu’on a vu souvent des fonctionnaires refuser de
restituer leur logement attaché à leur fonction en cas de mutation
professionnelle.
Même un directeur de cabinet ministériel sous-louait celui qui lui était
attribué, pour ne pas perdre son pied-à-terre parigot : Et ce n’est pas un
cas isolé, loin de là.
Un monde fait pour les « parvenus » de la
« middle-class ». Et attention, ils sont nombreux, on l’a dit, plus
du tiers de la population votante (20 % de tous et presque 50 % de ceux qui se déplacent pour voter).
Ce sont les enfants du « baby-boom » qui se retrouvent
aujourd’hui orphelins de leurs rêves de soixante-huitard, mais qui persistent à
rançonner le pays et leurs propres enfants maintenant en retraite.
Comme je le pensais (et l’ai dit) si vous aviez 20 ans en mai 1968, c’est
que vous en aurez 74 en 2022 fin du prochain quinquennat, 69 l’année prochaine.
Avec une précision : Aujourd’hui, on hérite de sa parentèle-ascendante
autour de 64/65 ans en moyenne. À l’âge de la retraite tellement les vieux
vivent vieux (ce qui est assez fréquent, finalement).
Une vieillesse dorée après avoir été les « enfants-terribles »
de la fin des trente-glorieuses.
Laissant pour compte tous les autres : Tant pis pour eux, ils ne sont
pas assez nombreux pour une vraie solidarité intergénérationnelle… comme
d’antan (celui de nos grands-mères).
Tout ceci explique probablement les « surprises des urnes »
récentes sans que personne ne mesure vraiment l’ampleur du phénomène dans tous
ses aspects.
Même pas moi, qui ne fais que de l’évoquer dans ce post.
De toute façon, je m’en fous, je ne fais que passer pour aller mourir dans
l’oubli où sont plongés mes ancêtres depuis des lustres…
Ceci dit, quand je vois des pays à la démographie déclinante mais qui
savent préparer les générations futures, je reste étonné.
Je suis passé récemment faire un tour en Hongrie (« en
mission-commandée » pour préparer les financements des JO de 2024 :
Ils y croient). Un pays de 9,8 millions d’âmes, en régression démographique avec
un accroissement naturel de – 0,22 % et un indice de fécondité de seulement 1,43
enfant par femme… (ce n’est pas qu’elles n’aiment pas « ça », mais elles
« maîtrisent »…) comptant 66,96 % de sa population ayant entre 15 et 64
ans comme en « Gauloisie-prospère », je me dis qu’on a loupé bien des
choses : Leur taux de chômage n’est que de 4,9 % !
Ah oui, ce qui diffère, c’est qu’eux ont connu comme nos parents les
tickets de rationnement nazis, mais surtout ceux du régime prosoviétique jusque
dans les années 80.
Pendant ce temps-là, chez nous, les « d’jeunes » de l’époque,
devenus désormais des vieillards-grincheux et frileux, dogmatisaient sur les « paradis
socialistes ».
C’est probablement toute la différence…
C'est tout? Ca y est? Vous avez vidé votre excès de fiel?
RépondreSupprimerVous ne semblez pas avoir compris que le monde est divisé entre les "élites" (10% du total?) et le reste (90%). Ce sont les 10% qui dirigent. Forcément, ils tiennent à pouvoir continuer à le faire! Manque de bol : ils finissent par croire vraiment à leurs balivernes ... Ils s'auto-intoxiquent! Du coup, ils ne comprennent plus rien et prennent des décisions qui aggravent la situation au lieu de l'améliorer.
Un jour, quelqu'un vient pour "remettre de l'ordre" dans ce monstrueux bazar! Il s'appelle Hitler, Mussolini, Primo de Rivera, Franco, Salazar, etc ... Ou bien Le Pen, Macron, Valls, Fillon ...
Désolé, vous êtes dans l'erreur (comme d'habitude...) : Moi, je ne suis pas comme vous, je ne déverse pas mon fiel, je fais simplement un excès de bile et une carence d'insuline (peut-être pour compenser).
SupprimerEnfin, c'est plutôt que je développe une "insulino-résistance" et ai un excès de glucide (vous savez, les "sucres" cachés) dans le sang qui me bouche les veinules...
Pour le reste, relisez donc Marx (pas Groucho, mais Karl) et vous comprendrez que vous avez "théoriquement" tort.
Le problème entre la théorie et la réalité, c'est que les "masses", se jetteraient dans les bras du premier venu qui lui promet la Lune.
C'est vous dire s'ils sont kons...chantait Renaud !
De toute façon, c'est probablement ce qui se passe depuis des décennies et des décennies un peu partout sur la planète et regardez donc où en est l'Humanité !
Pas fameux...
Bon, c'est une opinion, partage qui veut !
Bien à vous !
I-Cube