Celle des « citoyens » : LaPrimaire.org
« Aujourd'hui en
(« Gauloisie »), 0,5 % de la
population (les partis politiques qui représentent 365.000 personnes) désigne les candidats aux élections et
élabore les programmes (que les citoyens rejettent massivement et de plus en
plus systématiquement, car ils contestent leur légitimité).
Pour
répondre à ce problème démocratique, (…) la 1ère
primaire en ligne 100 % démocratique et ouverte qui permet aux citoyens de
choisir leurs candidat(e)s et de co-construire les projets politiques (est
ouverte). Un seul objectif : Faire
émerger collectivement la meilleure candidature citoyenne pour 2017 ».
« Nous
pensons que le problème de fond est la professionnalisation de la politique, l’enfermement
que créent les partis traditionnels. Il n’est pas normal que le peuple ait le
choix entre des candidats qu’il n'a pas choisi. Il faut donc changer le mode de
désignation des candidats. »
Entre la primaire de la « droâte » de
novembre, celle des « écololos-bobos » et celle de la gôche de
janvier se tient une autre primaire, moins médiatique mais inédite : Celle
des citoyens !
Plus de deux cents personnes étaient sur la ligne de
départ, cinq sont toujours en lice en finale.
Et là, moi ça me fait rire, même si j’approuve la
démarche : En effet, ce premier tour s’est tenu sur internet, par un vote
électronique, du 26 octobre au 6 novembre. Et ils n’ont été que 11.304 votants
y avoir participé !
Hein, par rapport au 365.000 « militants-sympathisants »
déclarés, quelle percée !
Âge moyen des votants : 40 ans, la médiane s’établit
même à 36 ans et 5,7 % des votes ont participé depuis des DOM-TOM ainsi que des
« gauloisiens » installés à l’étranger.
Alors que, différence notable avec le « vote-papier »,
la moyenne d’âge des « Gauloisiens » inscrits sur les listes
électorales tourne a priori davantage
autour de 50 ans et que la participation effective au vote est souvent plus
importante chez les seniors : Nous y reviendrons d’ailleurs, car c’est
probablement le dernier vote des « soixante-huitards ».
En 2022, ceux qui avaient 20 ans en 1968 en iront sur
leurs trois-quarts de siècle d’âge et deviendront enfin minoritaires au pays…
Jusque-là, leur génération a fait un hold-up sur la
vie politique, économique et intellectuelle du pays : Ce n’est pas sans
conséquences, naturellement.
Pour « la finale » de la primaire-citoyenne,
les organisateurs comptent sur « au
moins 50.000 votants. Car depuis le premier tour, laprimaire.org gagne de
nombreux inscrits. Le 29 novembre, la plateforme a dépassé les 100.000, ce qui
était son objectif initial. »
Plus de trois fois moins que tous les autres partis
politiques réunis : Un sacré paradoxe !
En vue de l’élection présidentielle, le parti
laprimaire.org se mettra derrière son champion pour l’aider à obtenir les 500
parrainages nécessaires pour se présenter devant les « Gauloisiens »,
puis pour lui apporter un soutien logistique et financier pour faire campagne.
Les maires « susceptibles d’aider », c’est-à-dire,
pour la plupart, des élus sans-étiquette de petites communes, ont déjà été
approchés. Ça ne devrait donc pas poser trop de problèmes.
Restera, ensuite, la « vraie » campagne et pour
la financer, laprimaire.org a lancé une campagne de financement participatif :
Pour l’instant, 900 donateurs ont alimenté une cagnotte de 65.000 euros.
L’objectif est de récolter 300.000 euros.
On est assez loin de plafonds de dépenses des « grosses »
formations.
Une curieuse initiative : L’aventure de
laprimaire.org a débuté fin 2015. Avec un credo : Tout le monde peut se
présenter, toutes les idées sont les bienvenues.
Pour accéder au premier tour – et éliminer les
farfelus et autres « touristes » peu motivés –, il leur a fallu
recueillir au moins 500 soutiens citoyens.
Le 15 juillet, à la clôture de la phase de
pré-sélection, 16 candidats avaient atteint cet objectif : Douze hommes, quatre
femmes, de 24 à 71 ans.
D'août à octobre, les seize qualifiés ont constitué
une équipe et peaufiné leur programme, thème par thème (économie,
environnement, fiscalité, Europe, institutions, agriculture, migrations,
culture, société…), en l’ouvrant, pour certains, aux propositions des
internautes.
Quatre d'entre eux ont fini par renoncer, dont trois
pour se ranger derrière un candidat aux idées similaires.
Le vote en ligne du tour décisif commence jeudi 15
décembre et s’achèvera à la fin du mois.
Vous pouvez vous inscrire.
Ils s’appellent Michel Bourgeois, Roxane Revon,
Charlotte Marchandise, Nicolas Bernabeu et Michael Pettini. Ils ont entre 30 et
52 ans. Ils vivent en Corse-du-Sud, en Ille-et-Vilaine, dans le Lot-et-Garonne,
à Paris et dans les Alpes-Maritimes.
Ces citoyens font campagne, à leur rythme et loin des
médias, depuis avril dernier.
À la fin du mois, l’un d'entre eux gagnera son ticket
pour concourir à l’élection présidentielle de 2017, aux côtés de « Fifi-le-vainqueur »,
« Menuet-Mac-Rond », « Mes-luches », « Marinella-tchi-tchi »
et tous les autres candidats « traditionnels », issus des formations
politiques.
Hasard ou pas, les cinq finalistes présentent, malgré
des différences notables sur certains thèmes, des profils similaires. Leurs
propositions se situent plutôt à gauche ou au centre droit de l’échiquier
politique. Tous sont pro-européens même si Roxanne Revon veut une Europe
fédérale tandis que Nicolas Bernabeu (c’est kon pour lui : Il avait acquis
mon vote de part son lieu de résidence) veut désobéir aux traités actuels) et ils
promeuvent le renouvellement des institutions, soutiennent l’écologie et le
développement durable.
Bref, les poncifs en vogue…
Il y a deux médecins (le Lot-et-Garronais Michael
Pettini et le Corse Nicolas Bernabeu), un avocat (Michel Bourgeois, des
Alpes-Maritimes), une professeure et metteur en scène (Roxane Revon, parisienne
d’adoption et provençale d’origine), et une formatrice (Charlotte Marchandise,
d'Ille-et-Vilaine).
Tous ont au moins un Bac +5, sauf cette dernière (qui
a repris ses études après quelques années de vie professionnelle). Ces hommes
et ces femmes incarnent un public qu’on retrouve souvent dans les « Civic
Tech » : Plutôt jeune, diplômé, connecté, engagé dans la vie locale, d’un
milieu social plus élevé que la moyenne.
Michael Pettini : « Ayant 2 enfants en bas âge, je ne souhaite pas leur laisser un monde
sans avoir tout tenté pour changer positivement les choses ! »
Ça, j’aime bien.
42 ans, médecin — Habite le Lot-et-Garonne (47). « Né en 1974, je
passe mon enfance à Villeneuve-sur-Lot et repart à Bordeaux pour
étudier la médecine. Installé
dans le 47 depuis 2005. Marié, 2 jeunes enfants ».
Il veut une sixième République et réforme fiscale
majeure.
D’accord pour le dernier point, pas du tout d’accord
pour le précédent : Dommage !
Roxane Revon : « Les français doivent initier le grand mouvement politique du XXIème
siècle : Être à l'avant-garde d’une démocratie européenne ».
« Je veux amener
de nouveaux débats et apporter une voix dissonante. »
« Je suis
convaincue qu’il faut sortir d’un système de partis qui aujourd’hui ne me
semble pas répondre à son but premier (éducation politique, mobilisation
populaire, constructions de projets partagés autour de valeurs communes) mais
qui est devenu un instrument au service du pouvoir d’une minorité de personnes
avec tous les dérapages qu’on leur connaît », ajoute, du haut de ses 30 balais,
la professeure, metteure-en-scène, et habitante de Paris-sur-plage.
Elle est aussi lectrice de l’Université de la ville
de New-York et entrepreneure. Roxane a une formation de lettres et de
philosophie politique (La Sorbonne), puis d’entrepreneuriat et d’économie
(Stanford University).
Oui, bon…
Charlotte Marchandise : « Coopération, animation, pédagogie et
transparence : Les clés d’une transition vers une démocratie réelle, partagée
et pertinente ».
Vaste programme…
D’autant que chez elle ça s’accompagne d’une réforme
de la santé et d’une transition démocratique et écologique…
41 ans, formatrice — Habite l’Ille-et-Vilaine
(35). Un parcours professionnel riche et varié. 20 ans d’engagement
associatif au service du bien commun. La volonté d’une politique citoyenne pour
prendre soin de chacun et de la planète.
Je veux, tiens donc…
Nicolas Bernabeu : « Ni droite, ni gauche, ni extrême, ni centre. L’union plutôt que la
division » pour le toulousain « Corsu » d’adoption…
31 ans, médecin — Économiste — Juriste — Habite la Corsica-bella-Tchi-tchi-du-sud.
Poussé par la lutte contre les inégalités et le
sentiment que la politique ne défend plus les plus faibles il en dit que :
« Je viens d'un milieu très modeste et j’ai
dû me battre pour avancer. D’autres n’ont juste eu qu’à naître pour tout avoir… »
Tiens ! Ça me rappelle qui au juste ?
Voltaire, peut-être…
« Il
suffirait que les gens votent pour quelqu’un de différent, non issu de cette
caste, guidé par des valeurs solides et animé par une volonté inébranlable,
pour que les choses changent réellement. »
« Je ne me
lève pas le matin avec le désir d’être président, mais
avec la ferme intention de contribuer à un monde plus
juste ».
« La
politique à l’ancienne (d’aujourd’hui) n’a
pas encore compris qu’elle est déjà morte. »
Bon… À voir !
Michel Bourgeois : « Il est temps pour la France de revenir aux valeurs, fondatrices de
notre « vivre-ensemble », assises sur plus de deux mille ans d’Histoire ».
Là, j’aime bien…
Dommage, c’est un « baveux » des Alpes-Maritimes,
Conseil à la Cour Pénale Internationale…
Et puis il veut faire une réforme de la santé, une transition
démocratique et écologique, et son « acte fondateur », c’est encore la révision de la Constitution.
Tant pis pour lui !
Notez que la sélection des finalistes aura été
innovante : Chaque citoyen a été appelé à s’exprimer sur un lot de 5
candidat(e)s choisi(e)s aléatoirement parmi les 12 candidat(e)s en lice.
Ce système offrirait un double avantage : D’une part,
le tirage aléatoire prémunit le vote contre les tentatives de manipulation ou
les stratégies de vote, tout en garantissant que les candidat(e)s soient vu(e)s
un nombre similaire de fois par les citoyens ; et d’autre part, il réduit le
nombre de candidat(e)s sur lesquel(le)s les électeurs doivent s’exprimer
individuellement, leur permettant de concentrer leur analyse sur les programmes
de chacun(e) des candidat(e)s de leur lot.
La validité de cette méthode a été prouvée
mathématiquement par Pierre-Louis Guhur, étudiant chercheur à l’ENS Saclay/Cachan,
qui a réalisé la modélisation puis les simulations de ce système pour en
déterminer les conditions de validité.
Un article complet sur le sujet sera publié très
prochainement, paraît-il !
D’ailleurs, les organisateurs en disent que : « Certains votants nous ont interpellé sur
cette méthode qui implique qu’un votant peut ne pas avoir à évaluer son/sa
candidat(e) favori(te) puisqu’il/elle peut ne pas être dans son lot de
candidat(e)s. Bien que nous comprenons que cela puisse être déroutant à 1ère
vue, il faut garder à l’esprit que ce 1er tour est dans l’esprit un
tour de pré-sélection dont le but est de passer d’un nombre potentiellement
très (trop) grand de candidats – nous avons eu 16 candidats qualifiés mais rien n’empêchait d’en avoir 50 – aux 5
candidats finalistes les plus représentatifs des
votants.
Le
jugement majoritaire rendant le vote plus long car il faut évaluer chacun des
candidats, cette méthode de lots aléatoires permet une pré-sélection apaisée et
démocratique des candidats.
Pour le
tour de vote final, les lots aléatoires ne seront pas utilisés puisqu’il ne
reste plus que 5 candidat-e-s. »
Afin de réaliser un vote en ligne qui respecte au
mieux les caractéristiques techniques d’un vote physique, notamment l’anonymat
des votants, la transparence, la fiabilité et l’inaltérabilité des votes,
LaPrimaire.org s’est associé avec Cocorico, un projet « Gauloisien » d’Open-Source
développé par Jean-Marc Le Roux dont l’objectif est de fournir une solution de
vote en ligne fiable en utilisant la technologie blockchain développé dans la
cadre du projet #MaVoix.
Un tel vote en ligne organisé à si grande échelle
s’appuyant sur la technologie blockchain constituait une première mondiale…
Pour vous donner une idée, il y a eu en l’espace de 10
jours près de 170.000 transactions enregistrées, ce qui équivaut à 3 jours
entiers de transactions sur la blockchain ethereum mondiale !
Une initiative finalement intéressante, non pas quant
à son contenu qui fera « pschitt », mais quant à son formalisme.
Parce que bon vous aurez peut-être noté que les
dernières primaires, y compris celles des « soces » de 2007 et 2012
ont été pour le moins « perturbées ».
Idem pour celles de la « droâte » et même
chez les « écololos-bobos ».
Au moins tout autant que les derniers scrutins
grandeur-nature, « Brexit » (où même les bookmakers britanniques se
sont plantés) et élections américaines : Seules le résultat du référendum
italien avaient été correctement « présumé » par les sondeurs.
Et pourtant, Dieu sait comme leurs « technologies »
sont assez pointues pour ne se gourer que d’une poignée de pourcentage.
Une affaire à suivre et nous y reviendrons.
Pour en savoir plus : https://laprimaire.org/
La démarche de ces zigotos (zigoti?) est d'un parfait ridicule ... Aucun n'obtiendra les 500 signatures requises!
RépondreSupprimerCombien d'ouvriers? Combien d'employés? "Ridicule" est un mot faible ... Grotesque serait plus convenable!
On prend les paris ?
SupprimerCar encore une fois vous n'avez rien compris : Ce n'est pas 5 qui seront désignés, mais un seul !
Et celui-là qu'on ne connaît pas encore a déjà 300 signatures...
Bien à vous !
I-Cube