Et ses contradictions !
Selon la directive européenne de 1996, est considérée
comme travailleur détaché une personne qui, pendant une période limitée,
exécute son travail sur le territoire d'un État membre autre que celui sur
lequel elle travaille habituellement.
Vingt ans après la création du statut de travailleur
détaché (et la polémique sur les conséquences d'une telle mesure), la rapporteuse
général au Budget avance qu'un salarié gaulois payé au Smic coûte moins cher à
son employeur que son équivalent polonais ou portugais.
Sus pour nos valeureux plombiers nationaux-dumpés qui devraient donc
faire des « raccords de plomberie » jusqu’à Varsovie !
J’adore…
Mais en fait, non pas vraiment : En prenant en
compte les effets du CICE et du pacte du responsabilité, « les cotisations patronales ne sont désormais
plus que de 10 % du montant du salaire brut pour un salaire au Smic contre 20 %
en 2007 et 2012. (…) Désormais un
salarié français rémunéré au Smic revient à son employeur à 1.609 euros par
mois ».
« S'il
était Polonais et payé en France au Smic avec des cotisations sociale payées en
Pologne, le coût serait pour son employeur de 1.756 euros. En Roumanie il
serait de 1.619 euros, en Espagne de 1.788 euros et au Portugal de 1.697 euros ».
Le CICE, nouvelle barrière-douanière ?
C’est vous dire si on peut en rigoler…
Car c’est que le détachement, en n'appliquant que le
noyau dur de sa réglementation (Smic, conditions de travail) quand il n’y a pas
fraude, persiste à continuer de ne payer les cotisations sociales que dans le
pays d'origine.
Et alors là, dimanche en huit, toujours droit entre ses
yeux, « Menuet-Valse » s’est fendu de la menace de ne plus appliquer
la directive européenne sur les travailleurs détachés, s’il n'obtient pas gain
de cause à Bruxelles sur sa demande d'un alignement « par le haut » des cotisations sociales versées afin de lutter
contre le « dumping social ».
Putain le kon : Il va tirer une balle dans le pied
au CICE, celui-là !
L’alignement par le haut, moi je suis pour : Je
ne vais donc pas le critiquer.
Les « prolos-polaks » pourront me remercier plus tard… s’ils s’en
sortent aussi bien que nous.
Les « prolos-teutons » aussi, même s'ils ne sont pas à plaindre…
Car pour lui, le système du détachement provisoire fait
l'objet de nombreux détournements : Non-déclaration, dépassement des durées
maximales de travail, hébergement indigne, etc. Et, là où les travailleurs
détachés touchent le Smic, les salariés gaulois seraient parfois mieux
rémunérés, quoiqu’en dise la « rapporteuse-soce ».
Fou, hein, la contradiction de ces « soces-là »…
Pire que ça, après avoir déjà teinté son discours
d'euroscepticisme, il prend le risque de mettre un pied en terrain populiste :
Faire croire que cette directive européenne de 1996 est responsable de la
concurrence sociale déloyale qui conduit, sur nombre de chantiers gaulois, à
préférer des travailleurs venus des pays de l'Est : C’est de la paresse
intellectuelle ou le signe d’un profond déficit intellectuel.
Notez, pour moi ils sont déjà « autistes-trisomiques »,
ça ne serait qu’une confirmation de plus…
Car, dans ce phénomène bien réel, ce n'est pas la directive
qui est en cause – elle qui impose de rémunérer au salaire du pays d'accueil –
mais le fait qu'elle soit contournée et détournée.
Des travailleurs détachés au-delà de deux ans, des
sociétés créées à l'Est à seule fin de servir de boîtes à main-d’œuvre, des
temps de travail bien supérieurs aux maxima légaux… oui, les abus sont légion.
Mais c'est au pays d’accueil, pas à l'Europe, de faire
appliquer la législation sociale et de réprimer le travail illégal !
Quant à laisser entendre que Bruxelles encouragerait
un dumping social, c'est presque risible tant la « Gauloisie-autiste »
a choisi de privilégier un système de couverture sociale coûteux, donc des
cotisations sociales bien plus élevées qu'ailleurs.
En dépit de l'allégement des charges au niveau du
SMIC, elle en fait payer un lourd tribut à ses ouvriers, évincés de leurs
propres chantiers. Le travailleur détaché n'est jamais que le reflet du manque
de compétitivité de notre marché du travail.
Alors, bien sûr, il est nécessaire d'améliorer cette
directive vieille de vingt ans : Dans le processus de révision en cours, le
détachement des travailleurs devrait être rendu moins opportuniste.
Loin d'être un produit de la technocratie bruxelloise,
la directive sur les travailleurs détachés est le socle de l'Europe sociale. En
garantissant la mobilité des travailleurs, elle contribue à construire une
Europe de l'emploi.
D'ailleurs, nombre de grands chantiers, menés en
« Gauloisie-laborieuse » par STX ou EDF, ne fonctionneraient pas sans elle.
Dès lors, la Commission s'est saisie depuis mars dernier
d'un projet de réforme, mais de nombreux pays de l'Europe de l'Est sont opposés
à un changement radical de la législation.
C'est en effet une directive qui ne satisfait personne
en Europe : Au cœur du problème, justement les cotisations sociales
versées pour ces travailleurs venus de pays européens étrangers à celui de leur
emploi, celle du pays d'origine, selon une directive européenne.
Ce que vous ne savez pas, c’est que la Commission a
présenté un projet législatif, soutenu par la « Gauloisie-prospère »
mais aussi la « Teutonie » « l'Austrasie », la « Belgie »,
le « Luxeweak-en-bourre », la « Sud-aide-du-nord » et les « Bataves »,
qui prévoit d'aligner les régimes des travailleurs détachés sur ceux des
travailleurs locaux.
Une aubaine pour le CICE qui va prospérer avec vos impôts…
Le projet prévoit également de limiter à deux ans, et
non plus trois et parfois renouvelé à l’infini, les missions des travailleurs
détachés. Toutefois, les travailleurs détachés continueront d'être assujettis
au système de Sécurité sociale de leur pays d'origine, ce que déplore par
exemple l'eurodéputé PS « Guillaume Ba-blas-bla », car c'est selon
lui « là où se niche le dumping social
légal ».
Bé oui, quand on a des œillères et des bouchons dans
les oreilles, on ne peut ni voir ni entendre ce qu’en dit la rapporteuse
ci-dessus…
Onze pays européens, dont dix d'Europe de l'Est, ont
adressé un « carton jaune » à la Commission, bloquant pour l'instant le
processus législatif autour de ce projet porté par la commissaire européenne
chargée du Travail.
Selon la Commission nationale de lutte contre le
travail illégal (CNLTI), le recours au détachement a concerné en 2015 un total
de 286.025 travailleurs (+ 25 % par rapport à 2014).
La Pologne est le principal pays d'origine des
salariés détachés en « Gauloisie-laborieuse », avec 46.816
travailleurs. Suivent le Portugal (44.456), l'Espagne (35.231) et la Roumanie
(30.594).
Le bâtiment-travaux publics (BTP) reste le premier
secteur concerné (27 % des déclarations).
« Si ce n'est
pas possible de convaincre, il faudra revenir là-dessus », a encore affirmé
« Menuet-Valse », fustigeant un « dispositif
européen qui fait des ravages majeurs, terribles, dans le monde des salariés,
le monde ouvrier ».
« Ils ne payent
pas (…) les mêmes cotisations
sociales (…) ce point-là, ça ne peut
plus durer (…) le dumping social est
insupportable », a martelé le chef du gouvernement.
Du coup, ils ne bénéficient pas non plus du CICE, rappelle-je.
Un durcissement avait déjà été acté en juillet 2014,
mais sans grand effet.
Souvenez-vous, l’an passé, à peu près à la même
période, nous apprenions que le « Parti des soces » avait fait appel
à des travailleurs détachés roumains pour l’organisation de son université
d’été à La Rochelle. Les dirigeants socialistes n’avaient pas commenté
l’affaire, préférant l’étouffer et depuis, il n'y a même plus de congrès.
Le MEDEF, dont le président déclarait vouloir créer
des centaines de milliers d’emplois sur place, en avait fait de même en 2015,
engageant des travailleurs détachés pour monter les chapiteaux servant aux
meetings de son université d’été. Au moins le syndicat patronal avait assumé
son choix, conforme aux orientations politiques qu’il préconise.
Et la « COP21 », à la charge de l’ONU, avait
vu débarquer des bataillons de travailleurs « pas gaulois » au Bourget,
contre toute attente… et règles en la matière : Que pouvait « Valse »
et « Fafa-l’empoisonneur » contre l’ONU qui applique ses propres
règles et paye ses propres débours ?
Le dogme « libre-échangiste » de l’UE, ne
garantirait finalement pas la prospérité des peuples, les condamnant au chômage.
Il pourrait être temps d’arrêter d’appliquer cette directive datée, dont la
nocivité n’est plus à démontrer puisqu’on compte, presque 300.000 travailleurs
détachés sur le territoire national.
Une goutte d’eau parmi les deux dizaines de millions
de gaulois aux prises quotidiennes avec une activité laborieuse salariée…
Même pas 1,5 %, mais qui « fait tâche » à
pas cher !
Et quid des « travailleurs-anglais » du
Brexit qu’on dit vouloir accueillir aux pays en leur déroulant le tapis-rouge ?
À mon sens, ils iront se faire voir ailleurs, à ce
rythme-là !
D’autant qu’il semble très difficile de trouver un
terrain d’entente entre 27 pays aux intérêts si divergents.
Prenons l’exemple des pays d’Europe centrale :
Ils militent à raison contre l’immigration massive et défendent une autre
Europe, plus politique, plus identitaire.
Néanmoins, sur la question des travailleurs détachés,
ces pays pèsent de tout leur poids pour maintenir la directive du 16 décembre
1996 en l’état…
Marrant comme attitude, non ?
Par ailleurs, vous le savez déjà – je crois vous l’avoir
signalé – le plus drôle c’est que la loi « MacRond » entrée en
vigueur depuis le 1er juillet 2016 en matière de transport, rend
obligatoire une attestation de détachement pour les entreprises étrangères qui
détache des salariés roulants ou navigants de façon temporaire en « Gauloisie-autoroutière »
pour un ou plusieurs trajets. « Attestation de détachement » qui doit
être établie en « francilien-natif » (des fois que nos pandores ne
soient pas tous illettrés), dont un exemplaire doit être conservé par le salarié
à bord du moyen de transport avec lequel est assuré le service.
La durée de validité de cette attestation est celle
indiquée par l'entreprise, dans la limite maximale de seulement 6 mois à
compter de sa date d'établissement.
Mais au cours de cette période de validité,
l'attestation peut couvrir plusieurs missions ou opérations de détachement.
Les entreprises de transport qui remplissent
l'attestation de détachement pour leurs salariés roulants ou navigants ne sont
pas, en échange, soumises à l'obligation de déclaration préalable de
détachement, obligatoire pour les entreprises des autres secteurs.
L'attestation doit comporter les informations
suivantes :
– Nom ou raison sociale, adresses postale et
électronique, coordonnées téléphoniques, forme juridique de l'entreprise ou de
l'établissement qui emploie habituellement le salarié ;
– Noms, prénoms, date et lieu de naissance du ou des
dirigeants ;
– Désignation du ou des organismes de sécurité sociale
ou assimilés auxquels l'entreprise verse les cotisations de sécurité sociale ou
assimilées ;
– Nom et prénoms, date et lieu de naissance, adresse
de résidence habituelle, nationalité, qualification professionnelle du salarié
détaché, et date de signature et droit du travail applicable au contrat de
travail ;
– Taux de salaire horaire brut, converti en euros si
nécessaire, modalités de prise en charge par l'entreprise de frais engagés pour
l'hébergement et les repas, par jour de détachement, attribués au salarié
détaché ;
– Raison sociale, ou nom et prénom, adresses postale
et électronique, coordonnées téléphoniques du représentant en « Gauloisie-flicarde »
de l'employeur situé à l'étranger ;
– Pour les entreprises de transport routier, les
références de leur immatriculation au registre électronique national des
entreprises de transport par route.
Autrement dit, on dit blanc d’un côté, mais on fait
noir de l’autre, avec interdiction de circuler si le papier est « manquant »
dans la cabine de pilotage, même pour aller en Espagne…
Encore une « barrière-douanière » qui ne dit
pas son nom.
Une vieille habitude du monde « politico-technocratique »
de mon pays (celui que j’aime tant…).
Hallucinant, finalement…
Il sera définitivement dit, je crois, que vous ne supportez tout simplement pas que VOS COMPATRIOTES puissent bénéficier des bienfaits d'une économie florissante! Partout, toujours, vous défendez la même idéologie rétrograde qui sous-tend, hypocritement, le dogme de "la concurrence libre et non faussée" ... Jamais, je crois, je n'ai lu, sur votre blog, que vous regrettiez l'entrée de ces pays (avec droits de vote afférents!) dans l'Union Européenne ... Si je me trompe, merci de rectifier; je ne manquerai pas de faire amende honorable.
RépondreSupprimerMoi, j'ai défendu, à bout de bras, le projet de Traité Constitutionnel Européen car j'y croyais ... J'ai même justifié le traité de Lisbonne (qui est, approximativement, le même traité mais très mal écrit) au motif que l'élection présidentielle de 2007 avait placé en tête trois candidats favorables au OUI totalisant, ensemble, au moins 75% des suffrages exprimés ... On pouvait donc considérer que, entre 2005 et 2008, le Peuple de France avait pris conscience des effets négatifs de son vote collectif et avait changé d'avis.
Depuis cette date, 8 ans se sont écoulés et la situation d'aujourd'hui est bien pire qu'elle ne l'était en 2008. J'ai donc "viré ma cuti"! Stop! Maintenant, on doit voir les choses sous un angle moins "ouvert", moins "conciliant", Il n'y a pas de raison que nous soyons les dindons de la farce ...
S'il le faut, je préconiserai qu'il soit mis un terme à la liberté de circulation des capitaux, des marchandises, des personnes (dans leur dimension de travailleurs et non pas de touristes!) tant il est vrai que je ne supporte plus que tout ce bazar ne fasse rien d'autre qu'apporter chômage, diminution du niveau de vie du plus grand nombre et tout spécialement de ceux qui sont déjà pauvres.
Cette conclusion s'appuie sur un constat simple : mes enfants vivent moins bien que moi quand j'avais leur âge et - ce qui est PIRE - ils n'ont pas la même espérance d'arriver au même niveau que moi! Je ne pardonnerai pas cette faute consubstantielle à un "système"!
J'entends bien.
SupprimerMais notez que si vous vous considérez comme le "cocu de service" avec le TCE et tout le bazar qui tourne autour, vous n'avez qu'à vous en prendre à vous même et pas à moi.
Moi, je suis européen, je vous l'ai déjà dit, depuis la raclée infligée par les Gaulois aux romains à Gergovie.
L'Europe s'est faite depuis ce jour là, assise sur les divisions gauloises incapables de mettre une deuxième trempe à Jules (César) qui avait remis le couvert, alors que vos ancêtres peignaient toujours les grottes dans lesquelles ils s'étaient réfugiés.
Pas le miens : Ils ont imposé la démocratie (à la grec) dès l'arrivée des premiers chrétiens chassés de Rome. Ils élisaient leurs "chefs", de guerre, politique, et même religieux : Chez vous les "pinzuti", vous avez laissé Rome s'occuper de vos évêques et il a fallu plus d'un millénaire qu'on vous explique en détail ce qu'était une constitution et un vote démocratique pour y accéder avec la IIIème République et quelques essais préliminaires étalés sur presqu'un siècle...
Qui ont d'ailleurs débouchés sur deux grandes boucheries, les plus grandes de l'Histoire de l'humanité, il y a moins d'un siècle, incapable de concevoir que vous êtes que la paix, donc la vie, donc les échanges, sont plus importants que vos disputes byzantines à courte vue.
Je vous le dis, c'est vous le cocu, pas moi et n'essayez pas de me le reprocher.
Ceci dit, je ne suis pas le dernier à rappeler que le fonctionnement actuel des institutions européenne, conçues par des politiques et captées par des technocrates, eux-mêmes soumis à des lobbyistes, est perfectible, ô combien.
Je vous prends l'exemple du "monde libéral" que vous ne comprenez décidément pas, avec la banane, dont tout le monde se fout de la forme, qui a reçu un "règlement européen" à la demande des... Guadeloupéens !
Fort, comme exemple de libéralisme, excluant la banane africaine ou d'ailleurs !
Et encore plus fort, on a oublié alors que ces "normalisations" ce sont multipliées comme autant de carcan, jusqu'à obliger à avoir des réservoirs de chiotte au pied de la cuvette, alors que celles accrochées au plafond économisaient de l'eau...
Passons : C'est une vaste konnerie, parce que le "curseur" de l'harmonisation n'est pas placé où il faut, c'est tout.
La norme imposée d'autorité est anti-libérale par essence, vise à protéger des rentes de situation mortifères et c'est elle qui engendre des distorsions qui génèrent à leur tour chômage et paupérisation massive des peuples.
C'est comme ça et pas autrement.
Si vous ne vous en rendez pas compte, là encore, ne vous en prenez qu'à vous-même, pas aux autres : Vous ne seriez plus seulement le "cocu de service", mais le kon qu'on invite au fameux dîner du même nom...
Ceci dit, je ne jette pas le bébé avec l'eau du bain (ce que vous faites), loin de là : J'estime qu'il y a plein de choses à faire, à condition de les faire dans l'ordre.
Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui : Pour revenir au sujet de ce post, soyons clairs, c'est important que d'abattre les frontières pour ce qui est de la mobilité des travailleurs (qui ont déjà à surmonter la barrière des langues (j'en sais quelque chose dans mon exil...), même s'il ne sont pas plus qu'1 % (on avait mieux et plus du temps du franquisme, de l'époque de Mussolini et autres dictateurs) au lieu de rajouter des barrières-douanières absurdes : Tout le monde y retrouvera des avantages inespérés.
Sauf qu'il manque l'essentiel, à savoir une vraie Europe sociale (comme également une Europe fiscale achevée).
Et là, vérifiez, ce n'est pas la première fois que je tente de l'expliquer : Il n'y a que vous qui ne voulez pas l'entendre parmi les visiteurs de ce blog.
Bien à vous !
I-Cube