Hommage.
« Hérétique-huguenot » et militant
socialiste, à partir de 1949, il est le candidat du Parti socialiste unifié
(PSU) à l'élection présidentielle de 1969 où il recueille 3,6 % des voix, puis
est élu député des Yvelines.
Il rejoint le Parti socialiste (PS) en 1974 et fait
figure de rival de « Mythe-errant » en se voulant le dirigeant d'une
« deuxième gauche », réformiste et anticommuniste.
Il occupe la fonction de Premier ministre de 1988 à
1991, à la tête d'un gouvernement d'ouverture sous la présidence de son rival.
Par la suite, il est premier secrétaire du Parti socialiste (1993-1994), député
européen (1994-2009) et sénateur des Yvelines (1995-1997).
Il est devenu ambassadeur de « Gauloisie-éclairée »
chargé de la négociation internationale pour les pôles arctique et antarctique
de 2009 à sa mort.
Un poste en déshérence depuis le week-end.
Il est nommé Premier ministre, le 10 mai 1988, au
début du second septennat de « Mythe-errant ». Peu avant sa
nomination à Matignon, ce dernier avait prophétisé à Ambroise Roux : « Je vais le nommer puisque les Français
semblent en vouloir (…) Mais vous
verrez, au bout de dix-huit mois, on verra au travers ».
Les résultats des élections législatives de juin 1988
entraînent la formation d'un second gouvernement « Roro-Card ».
Pendant ses trois années en tant que premier ministre, il aura recours 28 fois
à l'article 49 alinéa 3 !
Et on râle de « Menuet-Valse » et sa loi « El-Konnerie » !…
À ce titre, il est – et de loin – le premier ministre
ayant le plus souvent utilisé cette procédure d'adoption d'un texte par
l'Assemblée, immédiatement et sans vote.
Notez qu’il arrive au pouvoir dans une période de
croissance économique (3,8 % en 1988) au moment où un dollar faible aide
l'industrie exportatrice gauloise. Il bénéficie du fait de la progressivité de
l'impôt de recettes fiscales exceptionnelles.
Ce qui ne l’empêche pas (au contraire) d’instaurer le
revenu minimum d'insertion (RMI) le 12 octobre 1988, l’un des rares projets de
loi votés à l'Assemblée à l'unanimité qui, présenté comme une assistance
temporaire pour aider les chômeurs en fin de droits à se réinsérer, deviendra
un véritable revenu à long terme : L’idée ancestrale de l’hélicoptère-monétaire,
déjà !
Car l'absence de projet d'insertion et d'encadrement prévu
à cet effet permit très rapidement à ses détracteurs de dire que du sigle RMI,
le « I » d'insertion était « jeté aux
oubliettes ».
Selon ceux-ci, le prétexte de la réinsertion était le
motif nécessaire pour faire passer la loi, alors que ses promoteurs
n'ignoraient pas que l'administration n'avait aucunement les moyens de suivre
les bénéficiaires et de leur proposer des « projets
d'insertion ».
Ce qui est toujours le cas, quoiqu’on en dise…
Malgré les rentrées fiscales importantes dont il
bénéficie, il fait adopter par l’Assemblée le 19 novembre 1990 la loi sur la
Contribution sociale généralisée (CSG), nouvel impôt prélevé à la source dont
l'assiette est constituée de tous les revenus, qu'ils proviennent du travail ou
du patrimoine.
Par la suite, le montant de la CSG s'est accru jusqu'à
représenter en 2010 le double du produit de l'impôt sur le revenu, soit 6 % du
revenu national.
Un impôt « social » qui a connu la plus
forte progression en taux (et assiettes étendues à tous les types de revenus qu’ils
reviennent ou non).
C’est l'instigateur, en 1991, du premier « livre blanc
sur les retraites », un diagnostic général de l'état des finances qui
soulignait la nécessité de modifier le système de retraites existant alors.
Par la suite, il conseillera le rapprochement du
régime des fonctionnaires sur celui du privé, mais restera opposé à
l'augmentation de l'âge de la retraite au-delà de 60 ans qui est, selon lui, « un chiffon rouge » qui cache la complexité
des situations réelles. Selon lui, la réforme des retraites de 2010 permet de «
gagner un répit de dix ans sur le plan
comptable » sans résoudre le fond du problème : « Le problème des retraites reste devant nous. »
Ce qui reste absolument vrai, vous verrez dans
quelques mois quand les partenaires sociaux vont être pris de vitesse par le
gouvernement…
Décédé samedi, le « Roro-Card » aura
marqué la vie politique gauloise.
Son parler-vrai, ses idées iconoclastes et
ses convictions auront animé la sphère publique.
« Comme leader
de parti, Michel Rocard a marqué l'histoire de la gauche. Comme chef de
gouvernement, il laisse des réformes précieuses », écrit Libé (ce torchon…),
qui consacrait plusieurs pages à l'ancien Premier ministre. Il laisse « surtout une morale de l'action qui servira
longtemps de modèle à ceux qui veulent gouverner », assure le quotidien.
Sans rire…
Pour Le Figaro, « Roro-Card » restera « dans l'histoire comme le père de la
social-démocratie à la « Gauloise », héraut d'une deuxième gauche ». Et de titrer en une L'Humanité,
n'est en revanche pas très tendre : « Avec
lui, une époque s'en va, sans legs pour l'avenir. »
Ils n’ont rien vu venir de la « France des
insoumis » de « Mes-Luches », eux.
« Reste un homme
de convictions », reconnaît toutefois l'éditorialiste.
L'homme « a
marqué la vie politique française par sa fidélité à ses idéaux, son intégrité
et sa liberté de parole », affirme La Croix.
« Personne n'a
jamais pu l'accuser ni de renier ses valeurs ni d'avoir trahi ses idées »,
martèle dans Les Échos qui rappelle qu'« à
gauche Michel Rocard a été le seul, à une époque, à parler d'économie de façon
réaliste ».
Là, je veux bien l’admettre…
Pour La République des Pyrénées, « il aura incarné pendant plus cinquante ans
le meilleur de la politique. Il va manquer dans le débat public ».
« Il existe deux
sortes de personnalités politiques : les bateleurs et les serviteurs. Michel
Rocard était un homme d'État correspondant au second groupe », assène La
Presse de la Manche.
Les Dernières Nouvelles d'Alsace, y voit « un inspirateur pour toute une génération
d'élus, socialistes mais pas seulement ».
Une « source
d'inspiration de toute la gauche Gauloise et au-delà pendant un demi-siècle », estime le Midi libre.
Le Républicain lorrain, rappelle qu'il « fut laissé sur le bord de la route »,
voire « trahi ».
Par « son propre
camp et ses électeurs, les mêmes qui le célèbrent aujourd'hui », déplore le
Courrier picard.
Mais « ses idées
ont irrigué la gauche et l'ont finalement emporté : elles sont aujourd'hui au
pouvoir. »
Ses héritiers seraient « Menuet-Valse » ou « Aima-nue-elle
Mc-Rond » analyse Sud-Ouest qui conclut : « Puisse sa mémoire inspirer l'espoir aux nouvelles générations de la
gauche. »
Mais de qui parle-t-on ?
« Rêveur
réaliste » pour votre Premier ministre, « socialiste libéral » selon lui-même, c’était une personnalité dont
les saillies verbales resteront dans les mémoires. Mais ce sont surtout ses
contradictions qui peuvent être souligner : Instigateur du RMI et de la CSG
comme il vient d’être dit, il estimait que le RMI serait temporaire.
Quant à la CSG, elle ponctionnait les gaulois alors
que les caisses de l’État étaient pleines et est devenue depuis le premier de
tous les impôts directs, devant l’impôt sur le revenu (mais loin derrière la
TVA…).
En revanche, il avait effectivement tiré la sonnette
d’alarme à propos de l’état catastrophique des retraites dès 1991 (je me souviens
encore de son Livre-Blanc sur le sujet, une pale-copie des analyses de mon prof’
de droit de la sécurité sociale 13 ans auparavant, lui aussi « soce »),
arguant même, plus tard, que la réforme de 2010 n’avait fait que donner un répit
sans résoudre le problème.
En revanche, personne ne l’a entendu défendre les
tentatives infructueuses de « Juppette » sur le sujet…
Car il soutenait qu’il ne fallait pas augmenter l’âge
de départ à la retraite.
Donc, soit réduire les droits-acquis, soit augmenter
les cotisations, soit un mix des deux positions…
Auteur de la célèbre phrase : « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde », il
était aussi un défenseur de l’Union Européenne, notamment de l’entrée de la
Turquie dans l’Union.
Que des paradoxes…
Remplacé au poste de Premier ministre par « Les-dites-la-Salade »,
il défendra l’idée que le Parti Socialiste devait être rénové (le fameux « big
bang » du PS, autre célèbre saillie).
Il soutiendra cette idée en allant jusqu’à critiquer
le mouvement « Nouveau Parti Socialiste » de « Monte-et-Bourre-la ».
Très critique aussi vis-à-vis du mouvement ATTAC, il
le qualifie de « monument de bêtise
économique et politique » ce qui n’est pas faux.
Dans l’une de ses dernières interviews, il fustigeait encore
la « Gôche Gauloise » : « Dans
toute l’Europe, la gauche française est celle qui a été la plus marquée par le
marxisme (…) On peut admettre que la
pensée politique marxiste, ou ce qu’il en reste, est rétrograde ».
Là encore, ce n’est pas faux…
C’était un admirateur du système économique de l’autogestion
de la Yougoslavie dans les années 70, un vrai massacre dont il n’avait pas
voulu voir que derrière les mots, il s’agissait d’une économie kolkhozienne-décentralisée,
mais tenue d’une main de fer par le dictateur local.
Je sais, j’y ai fait un tour à l’époque de Dubrovnik à
Sarajevo, à même croiser le « Maréchal à vie » tellement sûr de sa
popularité qu’il y avait un militaire en arme tous les 20 mètres sur son
parcours routier…
Mais il avait pourtant impulsé dans les années 80 la
traduction en « Francilien-natif » des ouvrages de… Hayek !
C’est dire à quel point l’homme était plein de
contradictions.
Je pense l’avoir croisé lors d’une réunion de travail
avec son Trésorier de campagne, le « Conseiller » « j’y-pet-Kosse-Hun »,
un fiscaliste hors-pair, qui laissera à la postérité un phénoménal pavé sur la
consolidation-fiscale devenu osbolète, aux côtés duquel je formais l’élite des ingénieurs-fiscalistes
de l’époque, une autre époque, dans une « autre vie ».
Sa particularité du moment (à « Roro-Card »)
c’était de parler très vite, d’enchaîner les virgules à l’infini, sans mettre
de point à ses phrases.
Impossible à suivre ni même à contredire…
« Juppette » usait du même procédé à cette
époque-là : Ils ont dû s’entendre causer comme larrons-en-foire à l’occasion
de la commission du « Grand-emprunt » de « Bling-bling » en
2010, ces deux-là…
Ah oui, parce qu’il était aussi premier-ministre au
moment de la guerre Koweït/Irak, des opérations « Bouclier et Tempête du
désert », de la « Division Daguet »…
Je vous
en cause de temps-en-temps jusqu’ici-même : Lui, n’a rien
vu des détournements qu’il y a pu avoir et débouchent désormais sur une
succession de dénis ministériels !
Ni pendant, ni même après, au moment de la « gestion
des 35 milliards » récupérés par « Bling-bling »…
Le seul qui a vu, c’est « Béret-go-voit »,
le successeur de sa successeuse, et pour cause : Il était aux finances.
Ce dernier avait d’ailleurs commencé à verser les « primes
de risque » promises par le gouvernement à la soldatesque engagée.
Puis « le Château » y avait mis un « holà »,
stoppé l’opération, imposé des remboursements par voie de … « fermeté »
et viré ce premier-ministre-là avant de jeter, de façon très cynique « sa mémoire aux chiens ».
Même que « Grosse-Ouvre », il se savait visé
pour être lui aussi tenu au secret de son « ami de trente ans » à lui :
Une balle de gros-calibre, plus une luxation de l’épaule (l’autre, pas celle du
bras qui aurait tenu son arme à lui, mais de « petit-calibre ») et
quelques hématomes crâniens plus tard, il aura disparu avec ses secrets…
Lui aussi !
Le 7 juillet, un hommage national lui sera rendu aux
Invalides, à Paris. Il sera incinéré à Paris et ses cendres seront inhumées à Monticello,
en Balagne (Haute-Corse), où réside sa dernière épouse (mais aussi celle de « Xav’-Berre-trans »).
Qu’il repose en paix.
A force de vous contenter de reproduire ce que vous trouvez chez les journaleux de merde, vous finissez par tomber dans les mêmes travers ... Grossières erreurs, imprécisions, manipulations (dont vous ne vous rendez même pas compte!) ...
RépondreSupprimer1. En 1988, Rocard ne disposait pas d'une majorité absolue à l'Assemblée Nationale. Il n'avait donc pas d'autre choix que de recourir au 49-3 à répétition. Rien à voir avec Valls qui, lui, a décidé d'infléchir à droite l'orientation politique de la majorité nette dont il disposait, ce qui a conduit une partie de cette majorité à se désolidariser, la "majorité" devenant "minorité", obligeant le même Valls à recourir au 49-3.
2. Rocard, c'est ce que les historiens ne retiendront probablement que dans un demi-siècle, avait un problème de "personnalité". Mitterrand voulait exercer le pouvoir. Homme de droite, il est donc devenu pétainiste (francisque remise par Pétain en personne); puis, sentant le vent tourner, il devenu résistant; puis favorable à une répression contre les patriotes algériens qui se battaient pour la libération de leur pays après être devenu ministre des anciens combattants AFIN d'avoir accès aux fichiers (ce qui lui a permis de construire ses réseaux); puis, constatant qu'il ne percerait pas "avec" de Gaulle, il est devenu anti-gaulliste; puis, constatant qu'il devrait en passer par une alliance avec le Parti Communiste, il est devenu "de gauche"; etc.
Rocard, c'est différent : ça peut se résumer par "trouver des idées porteuses et les faire avancer" ... A ses débuts, Rocard était un extrèmiste de gauche (Parti Socialiste Autonome devenu Parti Socialiste Unifié après sa fusion avec je ne sais plus quel groupuscule). Il est devenu anticommuniste car le mode de fonctionnement de ce parti était incompatible avec les objectifs personnels de Rocard. Il est devenu favorable à "l'autogestion" car, à l'époque, Tito était en désaccord frontal avec l'URSS ... Rocard n'avait pas l'envergure stratégique de Mitterrand. C'est la raison pour laquelle il n'a pas pu conserver la direction du P.S.
3. Pourquoi faites vous comme "tout le monde" et ne relevez pas que Rocard a dit de Mitterrand que "Ce n'était pas un honnête homme". C'est pourtant une phrase particulièrement signifiante ... Pourquoi ne relève t-on pas que Mitterrand disait que les "rocardiens" étaient "des barbares", signifiant par là qu'ils étaient peu cultivés (à l'inverse de Mitterrand!)?
La réponse est très simple : le décès de Rocard doit être instrumentalisé pour promouvoir le "social-libéralisme"! A cet effet, "on" écarte soigneusement tout ce qui est susceptible de "fâcher" et "on" organise un "hommage national"...
Finalement, la politique, c'est assez simple!
Oui, je sais, ces deux, c'est aussi tout ça (et même pire) !
SupprimerMais je n'allais pas en faire des tartines dans les urgences de mes activités du moment...
Personnellement, moi, je l'aimais bien "Roro-Card". Mais pas au point de l'encenser comme aujourd'hui tout le monde semble vouloir le récupérer : C'est une ânerie !
Il a juste été mon voisin au marché bio du Boulevard Raspail que je fréquentais avant qu'il n'en soit parti en exil.
Ceci dit, parce que je suis déjà en plein dedans dans le cadre du roman d'été déjà pour partie en ligne (on rentre dans du "concret" le prochain week-end) où je vais vous reprendre le déroulé de la guerre Irak/Koweït en y rajoutant "ma patte", il me paraissait surtout important de rappeler que le bonhomme a, a minima, fermé les yeux sur ce qu'il prétendait être le fait "d'un homme pas honnête", le rendant complice d'arsouilleries, et au pire, bien plus que cela pour le piéger : Un comploteur "soces", un de plus ?
Mais je ne vais pas jusque-là : Laissons le dans le repos éternel, puisque de toute façon, c'est lui qui s'est fait écraser par "Mythe-errant".
On n'y peut plus rien...
En attendant, merci pour ces rappels.
Bien à vous !
I-Cube