Un
million de morts et de blessés pour quelques 10 km de gagnés.
Le 1er juillet 1916, sur ordre du général
Joseph Joffre (1852-1931), s’engage la bataille de la Somme, une des batailles
les plus meurtrières de la Première guerre mondiale. Aux côtés des 26 divisions
britanniques en ligne s’alignent 14 divisions d’infanterie françaises, bientôt
rejointes par d’autres divisions de cavalerie et d’infanterie de réserve.
L’objectif de l’ouverture de ce nouveau front est d’affaiblir les armées
allemandes en les transférant et en les fixant plus au nord. Il est aussi, et
par voie de conséquence, de soulager les forces alliées qui combattent à Verdun
depuis le mois de février 1916.
Avant d’engager la bataille qui va durer cinq mois et
demi, les artilleries anglaises et françaises pilonnent les lignes allemandes
entre le 24 et le 30 juin. Jour et nuit, ce sont des centaines de milliers
d’obus conventionnels et toxiques qui s’abattent sur les soldats ennemis : plus
d’un million et demi en tout, soit environ 2,5 obus en moyenne par seconde !
C’est la tactique de l’époque : « L’artillerie
conquiert, l’infanterie occupe. »
Conçue en décembre 1915, par Joffre, commandant en
chef des armées françaises, l'offensive de la Somme dut être amendée du fait du
déclenchement de la bataille de Verdun, le 21 février 1916. Foch fut chargé par
Joffre de sa mise en œuvre. Les Français, qui devaient fournir l'effort
principal, durent, en fin de compte, le confier aux Britanniques.
Il s'agit de l'une des batailles les plus meurtrières
de l'histoire (hors victimes civiles), avec parmi les belligérants environ 1.060.000
victimes, dont environ 442.000 morts ou disparus. La première journée de cette
bataille, le 1er juillet 1916, fut, pour l'armée britannique, une
véritable catastrophe, avec 58.000 soldats mis hors de combat dont 19.240
morts.
La bataille de la Somme se singularise par deux
innovations :
– Sur le plan militaire, par l'utilisation, pour la
première fois sur un champ de bataille, d'une arme nouvelle, le char d'assaut ;
– Par l'utilisation du cinéma à des fins de
propagande. Pour la première fois, un film, « La Bataille de la Somme »,
saisit une grande partie des horreurs de la guerre moderne en incluant des
images tournées lors des premiers jours de la bataille.
La mémoire collective des Gaulois n'a pas gardé une
très vive trace de la bataille de la Somme tandis que celle-ci tient une large
place dans la mémoire collective des Britanniques, des Canadiens, des
Australiens et des Néo-Zélandais. Le 1er Juillet est une journée de
commémoration sur les principaux lieux de mémoire du Commonwealth dans le
département de la Somme de même que l'ANZAC Day, le 25 avril.
Le front occidental est stabilisé depuis décembre
1914, à la suite de « la course à la mer ». Les combats de 1915
d'Artois et de Champagne n'ont pas fait bouger les lignes. Le front de la Somme
est un secteur relativement calme au cours de l'année 1915, les Allemands
lançant une grande offensive sur Ypres.
Joffre inquiet des pertes humaines, du manque d'unité
de vue et de la dispersion des efforts militaires chez les Alliés souhaite un
renforcement de la coopération franco-britannique et préconise une grande
offensive pour 1916, à la belle saison.
Côté britannique, le général en chef John French est
remplacé en décembre 1915 par Douglas Haig.
La conférence interalliée de l'Entente à Chantilly,
les 6 et 7 décembre 1915 débouche sur la décision d'attaquer les Empires
centraux sur tous les fronts en 1916, en Russie, en Italie et sur le Front de
l'Ouest. Seulement aucune date n'est fixée, et il faudrait attendre juin ou
juillet pour espérer une participation russe. Joffre, nommé commandant en chef
de l'armée française début décembre 1915 obtient lors de négociations
bilatérales la mise en œuvre d'une offensive conjointe franco-britannique. Les
lignes françaises rejoignent les lignes britanniques sur la Somme, c'est donc
ce secteur qui est désigné.
En 1916, l’armée britannique en France manque
d’expérience, sa partie professionnelle, six divisions, ayant été décimée en
1914-1915. La plus grande partie de ses effectifs est composée de volontaires
des forces territoriales et de la nouvelle armée de Kitchener. Les officiers
ont été promus rapidement et manquent à la fois de formation et d’expérience.
Haig collabore volontiers avec Joffre, mais il souligne l'indépendance du corps
expéditionnaire anglais, le commandement n'est donc pas unifié. Joffre monte
donc cette offensive avec l'armée française comme acteur principal au sud de la
Somme, qui doit être appuyée par le corps expéditionnaire britannique moins
aguerri entre la Somme et Arras. Il nomme Foch, commandant du Groupe d'Armées
Nord, responsable de l'opération. Une autre conférence à Chantilly le 14
février 1916 fixe le début de l'offensive au 1er juillet 1916.
Lorsque l'armée allemande lance son offensive sur
Verdun, le 21 février 1916, le commandant en chef britannique propose de venir
aider son allié. Joffre décide que l'armée française peut faire face sans cet
appui tout en pressant Haig de mettre en place l'offensive sur la Somme le plus
tôt possible. Le printemps voit les plans de la bataille changer, car l'engagement
français à Verdun ponctionne les troupes prévues pour l'offensive de la Somme.
Fin mai le dispositif français est réduit au point que l'armée britannique est
désormais l'élément principal de l'opération. Le front d'attaque prévu sur 70
km est finalement réduit à 40. Il ne s'agit plus de réaliser une percée
décisive mais d'user l'ennemi. Aux troupes britanniques est confié l'offensive
au nord du fleuve de Maricourt à Bapaume, les Français étant chargés de la
partie sud entre Maricourt et Lassigny. L'armée française est donc positionnée
sur les deux rives du fleuve. Finalement la date du 24 juin est adoptée pour le
début de la préparation d'artillerie, et le 1er juillet pour
l'assaut.
Côté allemand, Falkenhayn ne prend pas de dispositions
particulières, l'état-major attendant une offensive alliée sur l'Artois ou en
Alsace, les préparatifs alliés lui semblent un bluff. Le terrain de la bataille
est le plateau picard, terrain crayeux propice au creusement de tranchées. Le
maillage des villages, distants de deux à quatre kilomètres, permet une défense
en profondeur, ce qu'ont organisé les troupes de Von Bellow depuis 1914.
Les Allemands occupaient presque partout des hauteurs,
la ligne de crêtes qui sépare les bassins versants de la Somme et de l'Escaut.
Leur front se composait : D'une forte première position, avec des tranchées de
première ligne, d'appui et de réserve, ainsi qu'un labyrinthe d'abris profonds
comportant d'ailleurs tout le confort moderne. D'une deuxième ligne
intermédiaire, moins forte, protégeant des batteries de campagne. Enfin, un peu
en arrière, d'une deuxième position presque aussi forte que la première.
À l'arrière immédiat des premières lignes, se
trouvaient des bois et des villages « fortifiés » reliés par des boyaux, de
façon à former une troisième et même une quatrième ligne de défense, le tout
largement bétonné et bénéficiant des qualités de la roche crayeuse qui se coupe
facilement et durcit en séchant.
L'arrière avait été transformé, pour les armées
alliées, en un gigantesque entrepôt d'approvisionnement dont la ville d'Amiens
était le centre névralgique. Des routes, des chemins de fer à voie étroites furent
construits, des aérodromes furent aménagés de même que des usines de
construction d'aéronefs. Les hôpitaux militaires à l'arrière du front furent
installés dans les établissements scolaires…
Dans les territoires qu'ils occupaient, les Allemands
faisaient régner la terreur : déportation de population, réquisitions en argent
et en nature, pillage, destructions…
Le groupe français totalise quatorze divisions en
ligne, quatre de réserve et quatre de cavalerie sur un front de 15 kilomètres.
L'artillerie aligne 696 pièces de campagne, 732 pièces lourdes, 122 pièces ALGP
(artillerie lourde à grande puissance) et 1.100 mortiers de tranchée (avec un
approvisionnement de six millions d'obus de 75 mm, deux millions de munitions
pour l'artillerie lourde et 400.000 pour l'artillerie de tranchée).
Le groupe d'armées Haig qui comprend la IIIème
armée (Allenby) avec un corps d'armée (le VIIème) ; la IVème
armée (Rawlinson) avec cinq corps et l'armée de Réserve.
Soit un effectif de 26 divisions en ligne et trois de
cavalerie sur un front de 25 kilomètres, avec l'appui de 868 pièces de campagne
et 467 pièces lourdes (respectivement approvisionnées à 2.600.000 et 1.163.000
coups).
L'armée britannique, sur le front de la Somme, est
composée de troupes anglaises, écossaises, galloises, irlandaises, canadiennes,
australiennes, néo-zélandaises et sud-africaines, auxquelles il convient
d'ajouter le corps de travailleurs chinois, chargés du chargement, déchargement
et entrepôt des matériels et marchandises.
Les Allemands dispose de la 2ème armée
(Fritz Von Bellow) avec trois groupements (Von Stein, Von Gossler et Von Quast)
soit huit divisions en ligne et treize de réserve. Ils disposent de 454 canons
de campagne et 390 lourds, ce qui représente à peine le tiers de la puissance
de feu des franco-britanniques.
L'aviation allemande disposait quant à elle de 129
appareils face aux 300 appareils des Alliés.
L'artillerie, y compris des canons à longue portée sur
voie ferrée de 380 et 400 mm, atteignit des sommets de puissance destructrice.
Ayant la maîtrise du ciel, les Alliés détruisirent les
Drachen allemands. Les Britanniques disposent de 185 appareils chargés de
patrouiller et de bombarder, les Français en ont 115 et les Allemands seulement
129.
La préparation d'artillerie, initialement prévue pour
cinq jours, débute le 24 juin par des tirs de réglage et de destruction. Elle
s'intensifie à partir du 26 par un bombardement général et continu des lignes
allemandes. En une semaine, l'artillerie britannique tire 1.732.873 coups. Les
tranchées allemandes des premières lignes sont presque totalement détruites,
mais les abris souterrains sont intacts.
Le 28, l'offensive est reportée de 48 heures à cause
du mauvais temps. Il tombe les premiers jours une moyenne de cinq obus pour
chaque soldat allemand.
Le 1er Juillet au matin, c'est par un beau
temps et clair que commence le bombardement final des alliés. À partir de 6 h
25, les tirs d'artillerie atteignent une cadence de 3.500 coups par minute,
produisant un bruit si intense qu'il est perçu jusqu'en Angleterre.
À 7 h 30, au coup de sifflet, l'infanterie britannique
franchit les parapets baïonnette au canon et part à l'assaut des tranchées
adverses. Les hommes sont lourdement chargés avec plus de 30 kg d'équipement.
Ordre avait été donné aux hommes de ne pas courir. En fait, le commandement
anglais craignait que les troupes ne perdissent le contact en courant et en se
dispersant. Persuadé que les défenses allemandes avaient été anéanties par les
tirs d'artillerie, il exigea que les hommes avancent au pas.
Les Allemands les accueillirent avec des tirs de
mitrailleuses qui les fauchèrent en masse. Les officiers étaient facilement
repérables et furent particulièrement visés. On estime à 30.000 le nombre des
victimes (tués et blessés) dans les six premières minutes de la bataille !
Les Allemands sont stupéfaits de voir les soldats
britanniques venir au pas.
À midi, l’état-major britannique annula l'ordre de
marcher au pas, et retint les vagues d’assaut suivantes. Lorsque les
Britanniques parvinrent aux tranchées allemandes, ils furent trop peu nombreux
pour résister à une contre-attaque.
De leur côté, les Français atteignirent tous leurs
objectifs au son de la Marseillaise, sautant d’obstacle en obstacle et ne
purent progresser davantage du fait, entre autres, de l'échec britannique.
Du côté allemand, les pertes sont estimées à 6.000
hommes.
Après l'échec du 1er juillet, le
commandement britannique souhaite arrêter l'attaque, ce que Joffre refuse. Une
nouvelle préparation d'artillerie a pour but la prise du saillant de Fricourt.
Le 4 juillet les Britanniques prennent La Boisselle. Le bois de Mametz est pris
le 10 juillet, le Bois des Trônes le 14. Pozières tombe aux mains de la 1ère
division australienne le 23 juillet.
À partir du 14 juillet, débutent les combats pour la
conquête du bois Delville (Delville Wood) à Longueval. L'armée Gough, réserve
britannique tente de reprendre Longueval et Guillemont aux Allemands. Une série
d’attaques et de contre-attaques fait passer le bois d'un camp à l'autre. Les
soldats de la 1ère Brigade d'infanterie sud-africaine s'en emparent puis
le perdent. Les Allemands en sont définitivement chassés, le 3 septembre. Les
Britanniques échouent, par contre, au cours de combats féroces qui durent
pendant plus d'une semaine, à prendre Guillemont.
En dix jours, la VIème armée française, sur
un front de près de vingt kilomètres, a progressé sur une profondeur qui
atteint en certains points dix kilomètres. Elle est entièrement maîtresse du
plateau de Flaucourt qui lui avait été assigné comme objectif et qui constitue
la principale défense de Péronne. Elle a fait 12.000 prisonniers, presque sans
pertes, pris 85 canons, 26 minenwerfer, 100 mitrailleuses, un matériel
considérable. C'est le plus important succès militaire obtenu depuis la
bataille de la Marne.
Mais les Allemands se ressaisissent, leur artillerie
domine toujours sur le terrain. Les conditions climatiques exécrables
(brouillard et pluie) gênent considérablement la progression des Français au
nord et au sud de la Somme. La 6ème armée de Fayolle atteignit
Vermandovillers et Misery au sud, Hem-Monacu au nord.
Maigres progressions obtenues au prix de lourdes
pertes.
L'état-major allemand devant le danger de percement du
front de la Somme retire treize divisions du secteur de Verdun et deux du
secteur d'Ypres pour renforcer leurs troupes bousculées, en juillet. De ce
fait, la pression exercée sur l'armée française à Verdun se réduit.
Au total, trente-cinq divisions sont retirées du
secteur de Verdun pour renforcer le front devant Bapaume. En août, des
escadrilles allemandes aguerries sont transférées de Verdun sur la Somme.
En septembre, une série de coups de boutoir permet la
prise de plusieurs positions allemandes. Le 3 septembre, les attaques
britanniques échouent à Guillemont, Ginchy, Thiepval et au bois des Fourcaux.
La Ferme du Mouquet est prise par la 1ère division australienne mais
reprise par les Allemands.
Le 4, au sud, la Xème armée française
enlève toutes les premières positions allemandes entre Deniécourt et
Vermandovillers. Soyécourt et Chilly sont pris, avec 2.700 prisonniers ;
Chaulnes est directement menacée à partir de Lihons.
Le 9 septembre, les Britanniques prennent Ginchy. Une
nouvelle offensive générale des Britanniques sur l'ensemble du front au nord de
la Somme est prévue pour le 15 septembre.
Le 12 septembre, la VIème armée française
attaque au nord de la Somme mais ne parvient pas à atteindre ses objectifs. En
raison du mauvais temps, Foch suspend l'offensive, le 18 septembre jusqu'au 25.
Le 17 septembre, au sud de la Somme, Vermandovillers,
Deniécourt et Berny-en-Santerre tombent aux mains de la Xème armée
française qui fait 1.400 prisonniers.
Le 15 septembre apparaissent les premiers chars
d'assaut britanniques, « les tanks » Mark I, qui interviennent avec un succès
limité. Le Mark I mesure 8 m de long, pèse 30 t, dispose d'une autonomie de 20
km et avance à la vitesse de 6 km/h. Il est équipé de 5 mitrailleuses. Leur
utilisation, à l'avant de l'infanterie, permet au 22ème Régiment
royal canadien de prendre Courcelette, à la 15ème division écossaise
de prendre Martinpuich, tandis que la 47ème London Division s'empare
du bois des Fourcaux, la Division néo-zélandaise prend et occupe une position
appelée Switch line entre le Bois des Fourcaux et Flers après 30 minutes de
combat et la 41ème division britannique s'empare de Flers et fait 4.000
prisonniers.
L'offensive anglo-française conjointe débute le 25
septembre. Le 26, Français et Britanniques entrent dans Combles évacué par les
Allemands. D'autre part, tout à fait au nord, les Britanniques enlèvent
Thiepval après l'utilisation de mines. Le 28 septembre, l'offensive cesse pour
consolider les positions acquises.
Le mois d'octobre voit se multiplier les petites
offensives localisées sans grand succès, les Français piétinent au sud de
Péronne autour de Chaulnes et de Villers-Carbonnel. Les forces alliées sur le
front de la Somme s'essoufflent.
Le 5 novembre, les Français attaquent Sailly-Saillisel
mais ne parviennent pas à enlever le bois de Saint-Pierre-Vaast, les Allemands
reprennent en partie le contrôle de Sailly-Saillisel. Au sud de la Somme, la Xème
Armée française conquiert Ablaincourt-Pressoir mais rencontre une forte
résistance allemande ailleurs.
Après quelques succès le 13 novembre : Prise de
Beaumont-Hamel, Saint-Pierre-Divion et Beaucourt-sur-l'Ancre, les Britanniques
contrôlent la vallée de l'Ancre mais ne progressent plus.
À partir du 18 novembre, les conditions climatiques se
dégradent considérablement, pluie glaciale, neige et blizzard mettent en échec
toutes les offensives.
C'est la fin effective de la bataille de la Somme. Le
21 novembre, Haig décide l'arrêt des offensives britanniques. L'offensive de la
Xème Armée française prévue en décembre est ajournée par Foch, le 11
décembre.
Le 18 décembre, Joffre renonce définitivement à
l'offensive mettant ainsi fin officiellement à la bataille de la Somme.
En cinq mois, les Alliés ont progressé de 12
kilomètres au nord de la Somme entre Maricourt et Sailly-Saillisel et 8
kilomètres au sud. La percée tant attendue par laquelle Joffre espérait revenir
à une guerre de mouvement s'est transformée une fois de plus en une bataille
d'usure, comme à Verdun. Aucun des objectifs principaux, que sont Bapaume et
Péronne, n'est atteint.
Malgré les très faibles gains territoriaux, les
Allemands ont été très impressionnés par le bombardement de préparation des
Alliés. C’est à la suite de la bataille de la Somme que le haut-commandement
allemand décide la guerre sous-marine à outrance qui est l'une des causes de
l’entrée en guerre des États-Unis, provoquant un basculement du rapport de
forces.
Le 24 février 1917, l'armée allemande effectue une
retraite stratégique, en détruisant tout derrière elle, afin de raccourcir sa
ligne de défense sur la ligne Hindenburg.
« Brexit » ou non, 100 ans plus tard c’était mon petit-quart d’heure de mémoire, avec retard par rapport au calendrier des commémorations officielles, débordé par une actualité brûlante (et une masse de travail hors-normes).
« Brexit » ou non, 100 ans plus tard c’était mon petit-quart d’heure de mémoire, avec retard par rapport au calendrier des commémorations officielles, débordé par une actualité brûlante (et une masse de travail hors-normes).
Mais j’en garde tout de même un porte-parapluie ciselé
avec précision, taillé dans une douille de 75mm…
Un souvenir qui me suit où je vis, de tous ces poilus
taillés en pièce pour moi : Une dette immense, incommensurable.
Merci infiniment à eux tous !
Le plus étonnant, dans la relation de ces faits d'armes, c'est le manque de précisions quant aux pertes humaines réelles. Ainsi, je croyais dur comme fer que Verdun était la plus terrible des batailles. Je découvre que non, c'est, en réalité, la Somme! Je ne sais toujours pas si le nombre de victimes se recense par le nombre de tués ou par l'ensemble "tués + blessés" ... A qui fera t-on croire que, aujourd'hui, on sait pas précisément? 1.200.000 personnes, ce n'est pas rien!
RépondreSupprimerVous avez parfaitement raison !
SupprimerCe qui m'étonne le plus, c'est la première offensive des anglais, "au pas", qui se traduit par 30.000 gusses HS (leurs gueules-cassées et les morts) en 6 minutes seulement !!!
83 par seconde ... vous imaginez le massacre ?
Sans compter l'extrême violence de la préparation d'artillerie...
Tout ça pour 10 km.
Passons.
En revanche, on peut expliquer le sentiment national sur Verdun : Tous les régiments ou presque y sont passés, par roulement.
Et la bataille a été longue, sans faire de vainqueur, justement grâce à celle de la Somme...
Il faudra en attendre d'autres pour "percer".
Et encore, les troupes étaient tellement épuisées qu'elles n'ont pas pu exploiter pleinement l'effondrement du front allemand.
Mais c'est une autre histoire.
Bien à vous !
I-Cube