Vous l’aviez remarqué…
La notion est au cœur des débats nouveaux sur le
sujet : Entre réforme et rapports désormais nombreux sur droit du travail,
statistiques du chômage et progrès technologiques, le contrat de travail est
devenu un point central des politiques gouvernementales et
proto-gouvernementales.
Personnellement, j’en suis convaincu depuis des
années, et c’est devenu criant notamment depuis les 35 heures et leur
RTT : On fossilise, dans un carcan toujours plus serré, voire angoissant,
de normes juridiques complexes, la « liberté du travail ».
Le mouvement induit justement l’angoisse de
l’entrepreneur qui a parfois besoin de se faire seconder et ne trouve pas de
solution dans d’autres formes de « délégation » externe à son
activité hors d’un lien de subordination, qu’il souhaite parfois souple et
adaptatif, voire réactif, alors que la loi l’en empêche.
Mais c’est parfois tout autant vrai d’un salarié qui
aimerait avoir « plusieurs cordes » à son arc de compétences,
s’estimant sous-employé ici où là, ou seulement pour pouvoir se former à
« mieux », voire avoir des activités bénévoles, là où il en est
empêché soit par le carcan du temps de travail (minimum 26
heures/semaine ; maximum 48 heures) dans le cadre étroit des 35 heures,
pour cause d’interdiction de cumul de plusieurs contrats de travail en dehors
des limites légales, même quand c’est matériellement possible, soit par simple
« devoir de réserve, de loyauté et de non-concurrence ».
Et puis l’employeur comme le salarié supportent des
coûts invasifs et cachés, de cotisations et d’impôts, parfois dénommés
« passif social », pour n’être, ceux-là, que virtuels le temps du
contrat, mais assassins à la sortie du lien contractuel.
Qu’on voudrait détruire le contrat de travail, on ne
s’y prendrait pas autrement, finalement.
C’est une aliénation permanente et sournoise des deux
parties à ce contrat : Soit on s’oblige à des tâches indispensables
certes, mais dévalorisantes (sinon avilissantes), soit on entre dans le carcan
d’un statut parfois public qui aliène le salarié au moins autant que
l’employeur.
C’est un peu tout ça qu’on retrouve d’ailleurs dans
les mouvements sociaux actuels, puisque le salarié ne peut pas « voter
avec les pieds » et évoluer dans son parcours en raison du chômage de
masse qui l’entoure !
Un chômage qui fait peur, car encore plus dévalorisant
et aliénant en terme de statut social et de revenu, soigneusement entretenu par
le « déclinisme » ambiant qui frôle l’aberration « récessioniste »
des malthusiens.
Et a toujours été aiguillonné par les progrès
techniques : Souvenez-vous du luddisme ;
rappelez-vous les destructions-créatrices que proposent l’ère de la
connectivité mondiale !
Et pour faire encore plus « sérieux »,
dites-vous bien que certains prédisent même une « démondialisation »
de l’économie, même la locale, et que d’autres appellent de leurs vœux à
« l’abolition du cash » comme monnaie basique des échanges de biens
et de services.
Ouvrez les yeux, c’est en cours !
On vous veut encore plus dépendant de votre
environnement culturel, politique, économique et social, depuis l’ékole,
jusqu’à vos dernières souffrances et autres maladies : De parfaits
esclaves, dociles et résignés : C'est pour votre bonheur, vous assurent-ils !
Et c’est plus confortable pour vos
« z’élites », élues ou autoproclamées, décideurs ou technocrates,
quand tous seront casés « à leur place », entreront dans des
catégories « manipulables et corvéables à merci », faisant uniquement
ce que le situationnisme appliqué attend raisonnablement d’eux : Une façon comme
une autre pour un « système » à l’agonie de se protéger des
« ruptures », vous en dira l’analyse systémique.
Pour ma part, je trouve cela étonnant dans un pays de
Liberté, soi-disant « ultra-libéral et avancé » qu’est devenu la
« Gauloisie de l’esclavage-consenti ».
Parce que, petit-coup d’œil dans le rétroviseur, on
revient pourtant de loin.
L’homme a toujours compris qu’il valait mieux vivre de
la sueur du front d’autrui que de la sienne, à condition de savoir faire
survivre l’autrui qui fournit la sueur.
Et c’était l’esclavage des antiques (qui perdure
paraît-il dans quelques nations encore aujourd’hui) aboli chez nous sous la
signature de Victor Schœlcher, nommé dans le Gouvernement provisoire de 1848
sous-secrétaire d'État à la Marine et aux Colonies par le ministre François
Arago.
Le Décret d'abolition date du 27 avril.
Il y avait bien eu des tentatives sous l’impulsion de
l’église catholique sous le roi Louis X dit le « hutin »
(c’est-à-dire l’entêté) et son édit du 3 juillet 1315…
L’esclave a disparu sur le continent métropolitain,
mais pas ailleurs, et a été remplacé par la condition de serf !
« Attaché à la
glèbe », c’est-à-dire à la terre de son seigneur.
Très lointain ancêtre du salariat, c’est aussi le choix
des fédérés américains abolitionnistes en 1863 en pleine guerre désastreuse sur
leur continent.
Un changement complet d’approche du travail. Travailler
pour gagner sa vie était jusque-là considéré comme vil et indigne d’un homme
libre par toute l’élite intellectuelle et politique depuis la Grèce et de la
Rome antiques.
L’artisanat qui se développe à la fin du moyen-âge (et
l’artiste, celui qui travail sans commande préalable), sont les formes
précurseurs du salariat qui se développe qu’à partir de la fin du XVIIIème
siècle, lorsque le décollage économique occidental s’amorce.
Dans la société de l’Ancien régime, le travail reste
une malédiction. Il est réservé au tiers-état. Les fonctions sociales élevées
étaient l’apanage des deux autres états : Clergé et noblesse.
Il faut bien comprendre que travail et liberté étaient
encore inconciliables à cette époque. Seuls ceux qui ne travaillaient pas
pouvaient disposer d’une certaine autonomie individuelle, qui d’ailleurs
n’avait pas grand-chose à voir avec ce que nous appelons aujourd’hui la liberté
individuelle.
S’il a fallu si longtemps pour concilier travail et
liberté, c’est que les deux notions restaient philosophiquement antinomiques.
Celui qui travaillait pour gagner sa vie était un être
diminué.
Puis, de vile, l’activité laborieuse devient noble,
parce qu’elle représente une des dimensions de la créativité humaine. Cette
créativité, appréhendée comme purement culturelle auparavant (art et science),
devient désormais aussi économique. Et le développement économique permet de
produire en quantité et de changer la vie de tous les hommes. Le travailleur
participe donc à l’Histoire.
L’Histoire ne se réduit pas à la diplomatie ou aux
conflits guerriers, elle comporte aussi un principe de destruction créatrice
auquel contribuent les travailleurs !
Le libéralisme est à la base de cette nouvelle
approche tant sur le plan doctrinal que pratique. La substitution d’un rapport
contractuel à un statut imposé de naissance représente bien un élément
essentiel de la philosophie libérale.
La subordination consentie remplace la condition
servile.
Les marxistes considèrent que cette évolution
fondamentale est liée aux besoins en main-d’œuvre du capitalisme. Pour
fonctionner, ce dernier doit disposer d’un rapport contractuel souple
permettant l’ajustement de la quantité de travail aux fluctuations de la
production.
Cette analyse reste juste mais partielle : Le
capitalisme contribue en effet à l’accélération du processus de destruction
créatrice et, par là-même, à la valorisation historique du travail et des
travailleurs.
De mon point de vue, moi qui ai fréquenté les
« staliniens », c’est même « das Groβ capital » qui invente
le prolétaire et va le débaucher des champs & campagnes.
Car le contrat de louage d’ouvrage relève du droit
civil avant que ne se développe un droit du travail spécifique. Le louage
d’ouvrage ne permettait pas d’équilibrer la relation entre ouvrier et donneur
d’ordre. Le travail des enfants dans les usines au milieu du XIXème siècle
illustre bien ce déséquilibre, même si les enfants travaillaient aussi très
rudement dans les campagnes jusque-là.
D’ailleurs ce fameux capitalisme a largement contribué
à améliorer la situation du travailleur dépendant en participant à
l’élaboration progressive des droits des salariés dans les conventions
collectives.
Du coup, à force de « progrès social » et
d’activité syndicale, le contrat de travail est désormais aujourd’hui le plus réglementé
de tous les contrats : Un code du travail complet et imposant, des
conventions et accords collectifs auxquels l’employeur est soumis, c’est-à-dire
à des milliers de pages de réglementation qui couvre tout un mur du sol au
plafond des locaux de la documentation Gauloise !
De fait, la réglementation du travail salarié s’est
développée au fil des décennies pour la principale raison que le nombre de
salariés a augmenté de façon exponentielle, représentant ainsi un enjeu
politique majeur (des électeurs qu’il s’agit de convaincre une fois de
temps-en-temps) : Selon « Lyne-sait-tout », en 2014, on comptait 22,7
millions de personnes salariées et seulement 2,7 millions de personnes
non-salariées (artisans, agriculteurs, indépendants)…
Déduisez de ce nombre, 3 millions de chômeurs à
temps-complet, plus 3 autres à temps-partiel (ou hors champ) et 5 millions de
fonctionnaires et assimilés qui relève du code de la fonction publique et vous
aurez compris les limites financières du système : 14,4 millions, soit
56,7 %, financent la totalité de l’ensemble par leur labeur (marchand et
solvable) !
Il y a globalement une cohérence d’ensemble magnifique
quand on mesure parallèlement que près de 57 % du PIB national part en divers
« prélèvements obligatoires »…
Nous sommes désormais à la croisée des chemins !
Et le basculement définitif commence à poindre
tellement on parle de plus en plus d’économie « sans cash », de façon
à pouvoir « tout tracer » et donc à persister à prélever de façon
autoritaire.
Nous y reviendrons, parce que les études théoriques
sur le sujet ont commencé l’année dernière (2015), d’abord sous le prétexte
« sécuritaire » (une kalachnikov ne se paye certes pas avec un carte
visa !), se poursuivent sur le plan technologique jusqu’à être évoqué au
forum de Davos en janvier dernier et à démarrer avec les « taux
négatifs » sur les dépôts, au moins officiellement au Japon, mais bien
plus subversivement pour tout le monde occidental avec l’absence d’inflation.
Certes, l’inflation, c’est du vol. Mais la déflation
empêche l’indexation des salaires, traitements et pensions alors que les
« dépenses obligées », avant même de manger (frais, charges, paiement
des impôts et taxes, primes d’assurance obligatoires, tarifs publics et autres), augmentent !
Et c’est tout autant du vol !
Même s’il est déguisé et soigneusement caché…
L’effet « ciseau » ne peut que provoquer une
rupture une fois le biseau refermé : D’un côté, moins de liberté à former
une épargne et trouver de l’autofinancement, de l’autre moins d’offre de
services et de biens dans le cadre d’une entreprise organisée « entre
quatre murs » !
Ces besoins s’enfuient et s’atomisent à travers des
solutions et réseaux d’économie « collaborative », voire circulaire
(autarcique), où ne compte que l’usage des choses, à travers les réseaux
sociaux en folle expansion.
C’est vous dire si « le système » prend ses
précautions en amont, dès aujourd’hui, pour survivre devant l’évasion massive
qui est en marche.
Une problématique qui n’était même pas envisagée il y
a seulement quatre ans et qui apparaît de plus en plus vigoureuse au point
qu’on en parle comme de la « quatrième révolution industrielle » !
Celle qui va marquer la fin du salariat, hors quelques
bastions incontournables comme la, les fonctions publiques.
Ce qui est assez drôle de mon point de vue : Cela
confirme mes analyses et pronostics qui datent déjà de deux bonnes décennies, voire plus.
« Dans
l’avenir, il n’y aura que trois types d’entreprises : Celles qui survivent
sur leur étroit marché de proximité (et se mangeront entre-elles pour
survivre) ; celles transnationales
qui imposeront leurs normes (et productions) à travers le monde (déjà délocalisées peu ou prou) ; et la fonction publique (ou les
« rentières ») qui vivra de la
proximité et de son monopôle (qui tend à s’étendre en phagocytant le
premier et le second cercles pour des motifs de service « au »
public).
Et
puis, un petit quatrième tiers : Les entreprises à haute valeur ajoutée (HVA), promptes à fuir le financement du
troisième tiers. »
Celles-là, elles existent désormais et s’appellent
« GAFA & Cie » (pour « Gogol », « Appel »,
« Fesse-book », « Amat-zone » et autres Uber, Airbnb…) et
drame, je ne les ai pas vues venir !
Moi, je voyais le salut de nos systèmes sociaux – et
du contrat de travail de nos parents – dans les entreprises « HVA »
qu’il aurait fallu choyer à leur offrir un environnement foisonnant, des
compétences pointues et une qualité de vie irréprochable, des atouts dont mon pays (celui que j'aime tant) regorge à profusion.
Mais entre-temps, on a tourné le dos à cet espoir, on
assassine ledit contrat de travail sous une avalanche de contraintes, jusqu’à
remplacer l’homme par des robots qui font bien plus vite et sans se tromper, même dans les salles de marchés boursiers, et ne savent pas lire ledit code du
travail !
Et ce n’est pas fini…
On aura tout loupé et je comprends mieux les
« angoisses » de mon « Boss à moi » de retour de Davos.
Moi qui voulais le rassurer, je lui en ai rajouté une
couche !
Je vous raconterai ça une autre fois : Il reste
peut-être des solutions…
Là, il s’agit juste de mettre au clair mes idées…
depuis le temps que je dis que je vais le faire : Voilà qui est
fait !
Le plus simple, c'est de revenir aux fondamentaux :
RépondreSupprimer1. Ceux qui souhaitent disposer d'une main d'oeuvre subordonnée, obéissant aux ordres donnés et devant être rémunérée pour avoir mis à la disposition de l'employeur sa compétence professionnelle (donc payée dès qu'elle est "à disposition")
2. Ceux qui ne veulent pas être subordonnés et qui vendent, au prix de marché du moment (fluctuant!), le résultat de leur travail, supportant de plein fouet les aléas de la commande et devant, du même coup, consacrer (beaucoup) de temps pour trouver lesdites commandes.
Il ne peut y avoir de mixage entre ces deux logiques! Or, ce que veulent les patrons, c'est justement pouvoir disposer de la main d'oeuvre tout le temps et ne devoir la payer que quand ils ont besoin de l'utiliser. D'où les contrats "zéro heures" tels qu'on les voit en Grande Bretagne!
Il y a un proverbe qui nous dit : "Boire ou conduire, il faut choisir!" ... Il en est de même avec la mise à disposition de ses compétences professionnelles (salariat) et la vente de la production : il faut choisir! Or, les patrons ne veulent pas choisir entre ces deux "termes" de l'alternative! Ils veulent combiner, à leur gré, les éléments intéressants pris tantôt dans un "terme de l'alternative", tantôt dans "l'autre terme" ... Ils veulent boire ET conduire!
Comment raisonnent ceux qui sont tentés par le "free lance"? C'est tout simple : ils croient qu'ils vont pouvoir recevoir en cash le salaire ET les charges (étant entendu qu'ils escomptent bien ne pas payer lesdites charges!). Ils s'aperçoivent - quand il est trop tard - qu'ils doivent payer toutes les charges ET qu'ils ne reçoivent pas toujours le salaire ...
C'est une façon de voir les choses et me rappelle la dialectique de la lutte des classes de mes "potes-cocos-staliniens"... qui n'ont pas vu venir les bouleversements actuels du salariat.
SupprimerEux en sont toujours à l'idée "qu'on fera payer", les jeunes, les riches, l'avenir : Ils ont cotisé pour ça en disent-ils, sans vouloir voir qu'ils se sont faits escrocs en cotisant peu pour des classes d'âge creuses et en veulent toujours plus alors qu'ils sont les classes du baby-boom.
Ce qui entre parenthèse crée du chômage qui justement réduit leur part de fromage et assèche le pays en plongeant "l'avenir", c'est-à-dire la jeunesse dans le désarroi (quand ce n'est pas pire).
Perso, j'ai fait plus de 15 ans dans le salariat et je pouvais me permettre de "voter avec les pieds" quand j'avais des "patrons plus kon que nature" : Je me suis toujours "recasé" assez facilement, tellement j'étais "chassé".
Puis 20 dans l'indépendance, mon propre boss, chose que vous ne connaissez pas puisque cette activité, ce n'est pas du tout ce que vous en dites, mais trois tiers : Un de "production", un de "prospection", un troisième "d'administration".
Et je n'ai pas eu de salarié, que des collaborateurs choisis et volontaires, avec qui je partageais le business, au coup par coup.
Et jamais je n'ai pensé un instant que "mes encaisses" étaient mon "salaire", mon résultat.
C'est tellement kon comme remarque - pour vous dire la profondeur abyssale de votre ignorance - que le mek qui compte comme ça, il tient une paire de mois, guère plus, et disparaît des écrans radar.
Durant cette période-là, les salariés, je les ai eu à gérer dans les structures associatives, des choses et "boutiques" qui n'étaient pas à moi, et c'est galère, sans esprit de retour, ni la moindre reconnaissance (si une fois une bouteille de Chivas, hors d'âge d'une cotisation de tout le personnel pour m'encourager...)
Mais bon, c'était des activités tellement encadrées par des tonnes de règlements, que j'ai fini par passer la main... à plus jeune !
Depuis mon exil, je suis "mandataire", mi-salarié, mi-indépendant, sur un siège éjectable permanent. Je suis "bon", je reste autant que je veux, je fais un konnerie, je dégage et en plus je paye...
C'est la vie.
Et alors pour reprendre votre "boire ou conduire, il faut choisir", prenez le côté salarié, svp : Il veut la paye, c'est une évidence pour pouvoir faire ses fins de mois, emprunter, se loger, etc.
Il veut un boulot enrichissant ET il veut la sécurité de l'emploi...
Le beurre, l'argent du beurre et le kul de la crémière...
... à suivre !
... suite :
SupprimerCar ça a un coût en cotisation de protection contre les risques de la vie (maladie, chômage, invalidité, incapacité, maternité/paternité, dépendance, accident et retraite).
Pas de problème : On lui procure tout ça au point qu'il ne reçoit même pas la moitié de la totalité au titre de son salaire net.
Et il est content (enfin pas toujours : il veut aussi être augmenté) alors qu'en fait c'est l'impôt qui paye (pas tout, mais la totalité des "périphériques", hors le net : refaites les calculs avec de l'IS à 33 % puisque ce sont des charges déductibles ! Et je ne vous raconte pas quand le gars est notaire avec un taux d'imposition à 60 % ou plus en comptant ses cotisations sociales sa CSG et sa CRDS...).
Ce qu'il ne voit jamais, le salarié, c'est que pour récupérer ce qui a été cotisé pour son compte, il faudrait qu'il vive plus que centenaire, même en comptant ses maladies et autres ALD (je sais, j'en ai deux plus un trou de 15 cm dans la couenne et je sais encore compter pour avoir des machines qui connaissent tous les résultats de tous les nombres de toutes les opérations possibles et imaginables).
Une véritable escroquerie que justement les nouvelles générations - en tout cas celles qui savent compter - ne veulent pas vraiment.
Ou seulement "par défaut".
Ca m'amuse très fort, figurez-vous, car de toute façon, celles-là savent déjà que la prochaine crise va laminer tout ça. Va faire périr nos "modèles d'après-guerre".
Vous, je ne sais pas, en revanche elles, elles ont une vie "après" : Il leur faudra bien "rebondir" sur les cendres du "monde d'avant", avec ce qui pourra être utile à leur survie.
L'instinct de survie, c'est lui le plus fort : Il vous fait faire des "trucs" qui ne sont même pas dans les bouquins, figurez-vous.
Vous ne pouvez même pas les imaginer.
Bien à vous !
I-Cube
Bonjour Ô ICube,
RépondreSupprimerLe CDI est amené à disparaître, il n’a plus aucun sens. Si la règlementation changeait aussi par rapport à la requalification d’un contrat (de travail déguisé) c’est un gisement de 3 millions de freelances qui trouveraient des missions.
Enfin, heureusement pour nous, la génération Y puis Z vont vraiment tout révolutionner.
Je vous recommande vivement cette vidéo d’Emmanuelle DUEZ : qui est la sublime Quintessence de la Femme.
http://www.thebosonproject.com/#!Positive-Economy-Forum-LeHavre-2015/c1v2/561d14130cf2c3576e5b5f20
Libéralement vôtre
ComtesseÔPiedNu
Je suis allé voir cette intervention de la belle Emmanuelle ... Elle a du talent, c'est certain! Elle oublie juste une chose : le monde qu'elle décrit (et dont elle veut faire partie) est un monde où 5% de la population (dont elle-même) voudront asseoir leur féroce domination sur les 95% restant! Et ça, ça provoque des guerres! Des guerres de guérilla, des guerres de terrorisme ... Non, merci! Vraiment ...
SupprimerVraiment ? Sans vouloir vous offenser, vous projetez les fantasmes d’une ancienne génération.
SupprimerLe Y n’est pas dans un comportement prédateur de domination mais dans la collaboration et c’est parce que les réseaux sociaux sont plus rapides que des missiles, qu’elle fait gaffe justement à sa réputation. C’est précisément en partie ce qu’elle explique.
Et puis de toute façon il n’y a pas à être d’accord ou non, cette mutation sociétale passe par elle et ça, c’est un fait.
Pour ma part, je suis née trop tôt hélas pour en faire partie, je trouve cette génération créative et innovante. On en a bien besoin.
D’ailleurs, je pense aussi que la prochaine élection présidentielle sera la dernière de la 5ème République, mais ne vous en faites pas, cela se fera sans révolution sanglante. Vous verrez…
Courtoisement.
ComtesseÔPiedNu
Avec la même courtoisie, je vous prie de bien vouloir accepter mes précisions suivantes :
Supprimer1. Emmanuelle joue exclusivement "perso". Elle ne percera pas comme a pu le faire, en son temps, un Bill Gates, un "patron de facebook" (je n'arrive pas à retenir son nom!) ou un patron d'Apple (il est mort). C'est dommage pour elle mais c'est ainsi.
2. Elle ne se sent pas "Y" mais carrément "Z"! Et c'est ce qui la perdra ... Quand j'étais "jeûne" (je suis approximativement de la même génération que notre bien aimé I Cube), j'ai commencé ma carrière avec un patron qui m'a dit ceci (je m'en souviens encore, après 42 ans!) :
"Si la liberté peut sembler irréelle, elle est néanmoins vraisemblable. Si elle est vraisemblable, elle doit devenir réelle!".
Le problème, c'est que les pauvres sont attachés davantage au bien être qu'à la liberté (un problème de riches, disait de Gaulle!). Il faut donc que l'écrasante majorité des gens accède au bien être pour pouvoir envisager l'accès à la liberté. Or, la pratique de la liberté est une condition d'accès au bien être!
Emmanuelle n'est pas une "fille du peuple"... C'est ma conviction intime. Mais je souhaite me tromper!
@ Jacques (deuxième réponse) :
Supprimer"Quand j'étais jeune" ou "de mon temps", ce sont deux expressions classiques parmi d'autres qui signifient "vieux kon !"
Souvenez-vous de ce qu'on en pensait il y a 50 ans quand on les entendez...
"Vieux kon", c'est le "has been", celui qui n'a rien compris à rien et reste un "looser" congénital : Je sais, j'en suis et j'en fais l'expérience à mon tour (mais pas tous les jours) avec ma propre "nichée" !
Pour le reste, je suis assez d'accord, sauf à rajouter qu'il en a toujours été ainsi, quel que soit l'âge des personnes (qui jouent leur rôle : le "situationisme-appliquée", même sans le savoir et s'en rendre compte) et ça existe depuis la plus haute antiquité.
Et sans doute avant...
C'est comme ça et personne n'y changera rien !
Pour "fesse-book", le fondateur n'est autre que "Colline de Sucre" (Züker-Berg).
Et naturellement, tout le monde ne le devient pas, ce serait trop simple et la vie est si courte qu'on peu aussi penser à autre chose que de "faire du fric".
Souvenez-vous aussi de Voltaire : "La réussite, c'est du travail, du talent et... de la chance !"
Y'en a qui ont les trois, d'autres seulement un ou deux des éléments.
Parfois rien de tout cela.
Reste le "travail" (cette horreur pour un Corsu), indispensable à tous et en principe "accessible" à tous dans nos sociétés "libérales-avancées" et les lois économiques capitalistiques (qu'il soit privé et parvient à faire reculer la pôvreté mondiale ou "public-des-coquins", qui appauvrit les peuples) : C'est d'ailleurs là qu'est "la guerre", la vraie et qui se décline sous toutes les formes connues à travers le monde !
Alors, Emmanuelle, consciente ou non (ça dépend de la "qualité" - le talent - de ses profs et sa propre intelligence, la "chance") de faire la différence pour réussir sa vie, quelle que soient ses ambitions !
Bien à vous !
I-Cube
@ Miss ma "Comtesse Ô pied nu et l'autre chaussé" :
RépondreSupprimerC'est marrant, Emmanuelle ressemble à sa mère que je crois reconnaître en elle.
Une "bonne copine" de fac !
Enfin passons.
Elle "cause bien" de ce que manifestement elle connaît bien.
Mais il y a aussi un autre aspect qu'on repère assez facilement en fac et grandes ékoles (où j'enseignais encore il y a peu...) : La génération "Y", c'est une génération "zapping", qui passe d'une chose à une autre sans vraiment approfondir ce qu'on a à lui apporter.
Une simple réponse sociologique au "salarié-kleenex", dont on use et qu'on jette après usage, le management "new-look" des z'élites des années 90 à 2010.
Mais ça perdure encore de nos jours, beaucoup plus qu'on ne le croit.
D'accord avec vous pour dire que de toute façon, c'est l'avenir, voulu ou non, c'est comme ça et la prochaine crise en apportera la preuve définitive.
C'est juste une question de "masse & renouvellement" des générations : Une question de temps, mais c'est inéluctable.
Un "business-model" de management qui fait justement la fortune des "GAFA", multimilliardaires et premières capitalisations mondiales et boursières.
C'est fou, mais c'est justement ce qui fait leur prodigieux succès économique, technologique et financier, seulement salué à la marge en bourse.
Même si ça ne durera qu'un temps.
Vous vous rendez compte que ces gars-là sont capables de faire rêver toute cette génération à aller poser des humains sur Mars, à imaginer la vie sans maladie, un monde où la machine servira l'homme dans toutes ces préoccupations quotidiennes jusqu'à devancer ses besoins !
Moi, je trouve ça fabuleux alors que je me souviens - parce que j'ai aussi été jeune - d'avoir manipulé des équations trigonométriques en classe de 6ème seulement (et sans calculette ni internet) parce Bormann tournait autour de la Lune et que je voulais calculer et comprendre le "comment" !
Bé ils font pareil, ni plus ni moins...
Ils sont jeunes, quoi : Ils leur restent tout le reste à apprendre.
Bien à vous et merci d'être passée.
(Je vous apporte l'autre chaussure quand au juste ?)
I-Cube
@ Jacques (en réponse à votre réponse de la "Comtesse"):
RépondreSupprimerVous avez déjà perdu le match !
Les 5 % que vous dites, dans une ou deux décennies, ils représenteront 95 %.
Les 95 % actuels auront disparu avalés par la "grande faucheuse"...
Notez qu'ils se retrouveront face à une nouvelle génération pas encore conçue qui jouera le même rôle à leur égard qu'eux à votre égard : Il n'y a pas à tortiller !
C'est le vie (comme que je disais un peu plus avant) !
Naturellement, comme dans toute génération, il y aura des prédateurs et des victimes : On ne change pas la nature humaine en manipulant quelques gènes (ce qu'on est encore loin de savoir faire avec certitude, d'ailleurs).
En revanche, vous comme moi ne sommes pas comme nos parents qui ont connu - plus ou moins - la guerre ou nos grands-parents qui étaient sous l'uniforme.
Eux, la guerre, ils la voient de façon froide, comme d'une horreur à éviter à tout prix.
Et ils s'y entendent, notamment, présume-je, depuis les attaques du 13 novembre 2015 : C'étaient eux qui étaient visés, les jeunes, toutes religions confondues, tous dogmatisme et niveaux social mélangés !
Une sacrée claque !
Une façon comme une autre de comprendre que le monde est cruel, insoutenable parfois, mais qu'il faut avancer quand même.
En bref, personnellement, j'ai eu une chance (plusieurs, mais au moins une) d'avoir fréquenté des "boss" qui disaient "place aux jeunes". Fais tes preuves !
Et je les ai drôlement enrichis beaucoup plus que moi-même d'ailleurs et que eux n'auraient su faire.
J'étais déjà un "Y" et eux se souvenaient de l'avoir été également.
Bon maintenant, je pense plus à "ma nichée" qu'à moi-même, mais l'un n'empêche pas l'autre, surtout quand la nichée tente de dépasser ses parents : Un bonne idée du progrès lui-même !
Bien à vous !
I-Cube
Archi faux! Ce n'est pas un problème de génération, c'est un problème de fonctionnement de toutes les sociétés humaines! Le monde que veut construire (si je m'en tiens à ses propos) notre chère Emmanuelle (que je ne connais ni de sa mère ni d'Adam), c'est un monde qui ne peut exister que si 5% domine les 95% ... (à l'instant "t" reproductible à l'infini).
SupprimerLe monde que je veux construire, moi, c'est un monde où les lois et règlements sont peu nombreux mais durs, très durs ... Et qui doivent être appliqués sans faiblesse! Celui qui porte atteinte à la collectivité doit être châtié (sans être châtré!) à proportion du dommage qu'il a causé à ladite collectivité. Celui qui transgresse ne peut être un modèle pour les autres.
... et c'est justement ce qui l'oblige à une certaine "réussite".
SupprimerJe ne sais pas encore jusqu'à quel niveau (et je m'en contre-cogne le coquillard : Elle n'est pas de "ma nichée" !)
Mais il est indubitable que sa génération possède l'avenir (et elle seule), alors que la nôtre ne possède plus que son passé.
Et il n'est pas très brillant non plus, faut-il reconnaître objectivement...
Par ailleurs, je reconnais bien votre côté "fachot".
Des lois "dures", très dures, certes : Il y a des gens qui ne devraient plus accéder à des responsabilités, c'est assez clair !
Le transgresseur ne peut pas être un modèle, évidemment.
D'autant qu'avec un peu d'intelligence on parvient presque toujours aux mêmes fins en restant "dans les clous" : Mais ça demande un peu de temps et beaucoup d'intelligence et finalement assez peu ont les deux à la fois !
En revanche, j'estime que chacun peut se tromper (l'erreur est humaine) et a le droit à une seconde, voire plusieurs chances dans sa vie.
De toute façon, la vie est tellement courte qu'ils la prendront à la première occasion.
Après tout, même Zuckerberg a inventé "fesse-book" parce qu'il ne baisait pas assez souvent à la fac et qu'il pensait démultiplier ses contacts avec "son" réseau.
Et puis finalement, "fesse-book" a servi à autre chose et s'est même dupliqué (les autres réseaux, plus ou moins pro) jusqu'à devenir un ensemble interconnecté et planétaire : Ca, c'est "la chance".
Et il a finalement croisé son épouse, et ça lui suffit. Et ça aussi, c'est de "la chance".
Pas si compliqué que ça finalement...
D'autant que ça a toujours fonctionné comme ça, de génération en génération, avec ou sans Meetic, sans ça nous ne serions pas là à en discuter !
Bien à vous !
I-Cube
Nous ne pouvons pas continuer à discuter sur ce "fil"... Je résume ma position par une illustration :
RépondreSupprimer1.J'espère que Cahuzac va s'en prendre pour le maximum possible c'est à dire 7 ans de prison ferme. Je pense néanmoins qu'il ne fera pas une seule journée de prison ferme! Ce sont des gens comme ça qui détruisent le plus efficacement l'esprit public!
2. Apprendre que le futur Président du Conseil Constitutionnel (pour 9 ans!) prétend pouvoir continuer à exercer une autre responsabilité (rémunérée ou pas, peu importe) pendant encore plusieurs mois me révolte et m'écoeure profondément tellement il tombe sous le sens qu'il ne peut y avoir qu'une totale et absolue incompatibilité entre l'une des fonctions les plus prestigieuses de la République et toute autre activité hormis les activités ludiques.
3. Constater que le Président des Etats Unis ait pu s'abaisser à se faire faire une pipe par une collaboratrice et qu'il n'ait pas démissionné dans la journée me révulse!
Tout cela révèle (au travers de trois exemples variés) que nos sociétés sont véritablement complètement pourries ... Les idées folles que vous préconisées nous conduisent à la guerre sociale voire à la guerre civile (pas encore planétaire ...).
Nous en sommes bien d'accord !
SupprimerMais ça n'a rien à voir avec notre sujet et ce commentaire irait mieux sous le post de ce jour :
http://flibustier20260.blogspot.fr/2016/02/recus-quelques-courriels.html
En vous souvenant qu'en premier commentaire, je vous ai repris le courriel adressé par "Basanix" en remerciement à sa députée : Il est clair, c'est un avertissement on ne peut plus menaçant à l'égard d'un service "action" de barbouzes de la République à l'encontre de sa propre personne.
Lui - et d'autres - risque directement sa peau, que vous le vouliez ou non.
D'autres ont effectivement déjà payé le prix fort pour garder définitivement le silence.
Et vous ?
Que faites-vous dans cette lutte contre la crapulerie généralisée ?
Ceci dit, "Monica", était-elle sous lien de subordination (pour en revenir à la notion de salariat) ?
N'était-elle pas consentante, à propos ?
Bon, passons, ce n'est pas trop le sujet non plus...
Bien à vous !
I-Cube