Vers une guerre transatlantique ?
Négocié depuis le mois de juillet 2013, TAFTA,
l'accord commercial transatlantique aussi connu sous le nom de TTIP,
Transatlantic Trade and Investment Partnership ou Partenariat Transatlantique de
Commerce et d'Investissement, est un projet d'accord commercial entre l'Union
européenne et les États-Unis.
Je ne te vous imagine pas les « sieurs »
eurocrates soudain hissés au rang de « négociateur » d’une entité qui
a du mal à trouver ses marques : Quelle flagornerie pour tous ces fats-là !
Assis sur un château de sable des nationalismes récurrents,
leur joujou risque de s’effondrer sous le poids de leurs égos et c’est toute la
construction européenne qui se sabordera, soyez-en persuadés.
Ce traité concernerait des domaines aussi variés que
l'accès aux médicaments, la sécurité alimentaire ou le règlement des différends
privés-publics. Les négociations, menées par un petit groupe de fonctionnaires
non-élus, sont censées durer au moins jusqu'à fin 2016.
Mais ça se prolonge à tel point que le même traité,
mais « trans-pacifique » est désormais en avance…
Malgré le rejet de l'accord commercial ACTA en 2012 et
les mises en garde de la société civile, les membres du Parlement européen se
sont exprimés en faveur du renforcement de la protection des droits d'auteur,
des brevets et des marques dans le mandat autorisant la Commission européenne à
négocier le TAFTA.
En outre, ils ne se sont pas opposés à la tenue de ces
négociations dans l'opacité, et n'ont pas exigé leur suspension en réaction à
l'espionnage par la NSA des négociateurs européens…
Tous ces éléments laissent craindre que les
négociateurs puissent profiter de TAFTA pour tenter une nouvelle fois d'imposer
des mesures répressives au nom de la protection des intérêts de l'industrie du
divertissement, ou d'autres mesures attaquant nos libertés sur Internet déjà
mal en point : Rappelez-vous, même le FBI ne prétend ne pas pouvoir
décrypter les « aïe-phone » de la pomme et la NSA prétend qu’elle n’a
pas pu prévenir des attentats du 13 novembre.
Qu’il en fallu que les intéressés refusent à un juge de
créer un programme idoine pour ce faire…
Y’en a qui ne doute de rien, décidément.
Dès maintenant et jusqu'à la fin des négociations, il
est donc essentiel que ni les citoyens ni leurs élus ne fassent entendre leur
voix et se mobilisent pour éviter que ce nouvel accord commercial puisse porter
atteinte à nos libertés fondamentales et à un Internet libre.
D’où le secret absolu qui entoure ce texte en
préparation, qui devra ensuite être adopté par les lois nationales de chacun
des états-membres…
Mal barrée, cette affaire-là : Il faudra bien qu’on
finisse par en lire, tôt ou tard, les lignes et articles s’ils veulent vraiment
avancer.
C’est pourtant un projet « bandant » de zone
de libre-échange lancé début 2013 avec pour objectif de libéraliser au maximum
le commerce entre les deux rives de l’Atlantique, en :
– Réduisant les droits de douane ;
– Réduisant les « barrières réglementaires », c’est-à-dire les différences de réglementations
(les droits de douane qualitatifs) qui empêchent l’Europe et les États-Unis
de s’échanger tous leurs produits et services, et qui génèrent des coûts supplémentaires.
Après tout, il s’agit de défendre le pouvoir d’achat
du « kon-tribuable », non ?
Le TTIP il s’inscrit ainsi dans la course aux méga-zones
de libre-échange lancée au milieu des années 2000, quand les principales
puissances ont pris acte de l’enlisement de l’Organisation mondiale du commerce
(OMC), qui a échoué à libéraliser le commerce mondial à cause d’intérêts trop
divergents entre ses quelques 160 membres.
Notez que depuis, l’économie mondiale va tellement
mal, que ça n’a pas changé grand-chose…
Ainsi, les États-Unis viennent de conclure un
partenariat trans-pacifique avec 11 États du pourtour pacifique. La Chine
négocie de son côté un Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) avec
l’Inde et 14 autres pays asiatiques, tandis que les 54 membres de l’Union
africaine discutent année après année d’une Continental Free Trade Area (CFTA).
Après une première vague des critiques à l’occasion
des élections européennes de 2014, les dirigeants européens ont promis que les
réglementations sanitaires européennes resteraient inchangées.
Puis les critiques se sont portées sur le règlement
des différends entre États membres et entreprises.
Il faut rappeler que dans l’immense majorité des
accords commerciaux, ce système, baptisé « Investor-State Dispute
Settlement » (ISDS), instaure une « justice parallèle » pour
appliquer le contenu de l’accord, avec des arbitres privés au lieu de juges
publics.
Or, l’ISDS s’est transformée, au cours des dernières
années, en arme à la disposition des multinationales pour attaquer les
réglementations des États, sur la santé, l’environnement ou le social…
Sensible à ces critiques, la Commission européenne a présenté
en septembre 2015 un projet de réforme de l’ISDS. Mais cette réforme n’a pas
rassuré les sceptiques, qui s’opposent au principe même d’une justice parallèle
unilatérale, où seules les entreprises peuvent attaquer les États, et pas
l’inverse !
Faut vous dire que c’est effectivement « inéquitable »,
mais peut aussi se justifier assez facilement sur le plan juridique.
Par ailleurs les négociateurs du TAFTA/TTIP entendent créer
un Conseil de coopération réglementaire, chargé de faire vivre l’accord après
sa signature en poursuivant l’effort d’harmonisation des réglementations de
part et d’autre de l’Atlantique.
Pour ses détracteurs, il s’agit d’un cheval de Troie
qui permettra à quelques technocrates de détruire les réglementations
européennes et américaines derrière des portes closes, une fois que le traité
sera signé et que l’opinion publique regardera ailleurs. Tous les sujets
sensibles, comme le poulet au chlore et les OGM, pourraient ainsi être évacués
du corps du traité transatlantique pour revenir quelques années plus tard par
cette porte dérobée.
Le TTIP se place dans la droite ligne de la politique
libérale menée par la Commission européenne depuis plusieurs décennies, hostile
aux monopoles publics et favorable à la libre concurrence dans le maximum de
secteurs. C’est pourquoi les anti-Tafta craignent qu’il détruise les services
publics européens en démembrant tous les monopoles publics.
La Commission européenne tente de les rassurer en
promettant d’exclure les services publics du champ de la libéralisation… sans
définir clairement ce qu’elle entend par « service public ». De nombreux
accords similaires au traité transatlantique ont en effet tendance à «
saucissonner » les services publics, en protégeant les services de santé… tout
en ouvrant les services dentaires, d’accouchement ou d’infirmerie à la
concurrence.
Or, si auparavant l’Europe détaillait très
exhaustivement les secteurs qu’elle acceptait de libéraliser sur une « liste
positive », elle a adopté depuis un an le principe américain de « liste
négative ». Cette différence technique est potentiellement lourde de
conséquences, car si l’Europe « oublie » (volontairement ou non) de souligner
un secteur à protéger, il tombera automatiquement dans le champ de la libre
concurrence… et rien ne permettra de revenir en arrière.
Par ailleurs, la principale étude économique brandie
par la Commission européenne pour vanter les effets potentiels du traité
transatlantique prédit un gain pour l’économie européenne de 119 milliards
d’euros… d’ici 2027.
Un impact très modeste, si on le ramène à un rythme
annuel. En tout cas pas une arme « anti-chômage » de masse…
Sans compter que ladite étude, financée par la
Commission, a été largement critiquée pour ne prendre en compte que les effets
bénéfiques du futur traité, sans se préoccuper des destructions de valeur.
Dénonçant des « hypothèses irréalistes
» et des méthodes « inadéquates », un
chercheur italien prédit lui, dans une autre étude, un recul du PIB, des exportations
et de l’emploi en Europe : Il n’y a pas de raison qu’il ait tort, avec ou
sans TAFTA d’ailleurs, mais pour d’autres raisons (on y reviendra une autre
fois).
La réalité est que les effets varieront largement
selon les secteurs. Les services européens pourraient, pourraient seulement,
largement bénéficier de l’ouverture des marchés publics américains (je ne sais
trop comment hors « l’optimisation fiscale & sociale »).
À l’inverse, les agriculteurs européens pourraient
être frappés de plein fouet par la concurrence de l’agriculture industrielle
américaine, bien moins chère, avec l’augmentation probable des quotas
d’importation.
Comme nous avons vu hier qu’ils sont déjà mal en point, on
va finir par faire des golfs et des centres de loisirs partout aux pays de nos
paysages laissés en jachère…
Onze cycles de négociations (le douzième se tenant actuellement) ont déjà eu lieu entre la
Commission européenne et le département du commerce américain depuis le
lancement officiel des discussions, à l’été 2013. D’après ce qui filtre de ces
rencontres à huis clos entre fonctionnaires, peu de chapitres de l’accord ont
réellement avancé, en raison de blocages politiques persistants sur les
principaux dossiers. Initialement programmée pour la fin 2014 puis 2015, la
conclusion des négociations n’aura pas lieu avant la fin 2016, voire 2017.
La nouvelle Commission européenne de « J’y-sais-Bunker »,
l’ex-PM du Grand-Duché, célèbre pour ses facilités bancaires et fiscales situé au
cœur de l’Europe, installée fin 2014, a promis davantage de transparence dans
les discussions.
Or, si de nombreux documents sont désormais
disponibles en ligne, y compris le
mandat de négociation (document pdf), les vrais textes de
concertation restent largement secrets, réservés à quelques eurodéputés triés
sur le volet et aux chancelleries européennes.
La commissaire au commerce « Tché-tchi-lia Malström »
a même durci les règles d’accès à ces dossiers sensibles, en cantonnant leur
consultation à des salles de lecture ultra-sécurisées pour limiter le risque de
fuites : Le « truc » qui redonne pleinement confiance, n’est-ce
pas !
De son côté, Washington refuse pour l’instant d’ouvrir
ses marchés publics (aujourd’hui largement réservés aux entreprises
américaines) ou de réformer les tribunaux d’arbitrage ISDS, tandis que
Bruxelles reste inflexible sur la régulation de son secteur financier et sur la
protection de ses indications géographiques protégées (comme les appellations
Champagne ou Normandie ou AOC Balagne).
D’autant que la ratification prochaine de l’accord
CETA entre l’Europe et le Canada – petit cousin du traité transatlantique,
conclu en 2014, qui nourrit les mêmes critiques –, devrait faire office à cet
égard de répétition générale en 2016, nous éclairant sur la réalité des
rapports de force en Europe.
Ceci dit, le site « Sputniknews »
vient de nous faire savoir (je l’ai appris par l’intermédiaire d’un site
italien que je fréquente pour parfaire mes rudiments de la langue de
Dante) que la députée « gôchiste » Katja
Kipping allemande de Die Linke (« sinistra » en rital
natif), avait reçu la « permission », avec quelques autres,
d’accéder, sous certaines contraintes, au texte de l’accord.
Marrante la mignonne : Elle a énuméré les nombreuses
limitations imposées aux parlementaires à partir du moment où ces derniers
cherchent à comprendre les aspects les plus subtils de cet accord.
Selon les procédures annoncées par le vice-chancelier
allemand, Sigmar Gabriel,… les parlementaires doivent s’enregistrer avant de pouvoir accéder à la
salle et ne peuvent y rester que deux heures maximum pour lire les documents.
Les téléphones cellulaires et tout autre dispositif
électronique doivent être déposés au préalable dans un coffret sécurisé.
Les documents du TAFTA ne sont accessibles seulement que
sur un ordinateur non connecté à Internet. Les honorables parlementaires
peuvent prendre des notes, mais il leur est interdit de recopier des extraits
du texte, et ils ne peuvent pas partager quelque détail de l’accord que ce
soit, ni en public ni au Parlement.
« Cette
procédure d’accès à la salle en dit long (sur ces négociations) ».
« La première
chose qui saute aux yeux, c’est que les termes de ces limitations d’accès ont
fait l’objet de négociations entre la Commission européenne et les États-Unis.
Avez-vous remarqué que le TAFTA n’est pas encore ratifié formellement, et que
déjà les pays concernés par ce traité ont perdu le droit de décider qui a le
droit de lire ce texte et sous quelles conditions ? » en dit-elle…
« J’ai toujours
pensé que les députés élus avaient le droit à l’information. Pourtant, les
personnes en charge des négociations du TAFTA (d’ailleurs, qui leur a donné la
légitimité pour ces négociations ?) se comportent comme s’ils accordaient
l’accès à ces textes comme d’une énorme faveur. Qui que soient ceux qui ont
écrit cela, pensent-ils vraiment que les parlementaires doivent s’en sentir
flattés ? Pour moi, cela a de forts relents de totalitarisme. « Autoriser
l’accès » et « accorder sa confiance » ne font pas partie des termes que l’on
utilise si l’on croit vraiment dans la démocratie. »
Tout simplement les effets d’une exigence américaine
visant à ne pas « polluer » le travail des négociateurs échaudés par
les expériences antérieures.
Perso, je leur aurai offert un tour « Aux folies
bergères » leur montrer que si « Paris est une fête », c’est qu’on
y dévoile tout (ou presque).
« Pour rendre le
traité encore plus compliqué à déchiffrer, » explique Mme Kipping, « les parlementaires n’ont pas le droit
d’amener avec eux un expert capable d’interpréter le langage hyper technique
utilisé dans le texte, qui est de surcroît fourni uniquement en anglais. »
« Nous ne
pouvons pas nous faire accompagner d’un spécialiste, sous aucune condition,
dans la salle de lecture. Ainsi, tout comme le citoyen ordinaire, les experts
eux non plus n’ont aucun moyen d’accéder à ces textes secrets. Pour moi, et
quoiqu’en disent certains, cela n’est pas synonyme de transparence, »
a-t-elle poursuivi.
Les défenseurs de l’accord TAFTA affirme que les pays
membres bénéficieront en retour d’une formidable stimulation économique, d’un
plus grand marché, et que les petites et moyennes entreprises tireront un grand
bénéfice de ce traité, qui vise à abattre les barrières commerciales entre les
deux continents.
Même s’il lui est interdit de parler de ce qu’elle a
lu, Mme Kipping dit pouvoir partager ce
qu’elle n’a PAS vu dans le texte, et affirme que « rien dans ces accords ne soutient de près ou de loin les affirmations
de ses partisans. »
Elle écrit encore : « Les deux heures que j’ai passées dans la salle de lecture étaient
évidemment loin d’être suffisantes pour lire l’intégralité des documents. Mais
cela m’a suffi pour me rendre compte que rien de ce que j’y ai lu ne peut me
faire revenir sur l’avis négatif que j’ai depuis le début sur ce TAFTA. »
Tsss, les ravages des idées préconçues, dès lors qu’elles sont confortées…
Tsss, les ravages des idées préconçues, dès lors qu’elles sont confortées…
Et puis d’enfoncer le clou : « Il est déjà très significatif de voir que le
Ministère des Affaires économiques adopte toutes ces mesures pour empêcher que
le texte de l’accord ne soit divulgué. En fait, ils ont toutes les raisons de
faire comme cela. Car quiconque voudrait entrer dans ces négociations avec
l’objectif de protéger l’environnement, le consommateur et les conditions de
travail, n’aurait aucune raison d’avoir peur de la transparence. À l’inverse,
ceux qui sont déjà à l’œuvre pour brader
la démocratie n’ont évidemment pas envie de finir sur la sellette de l’opinion
publique. »
Pour conclure par un : « Si Sigmar Gabriel et les négociateurs sont réellement convaincus des
bénéfices du TAFTA, pourquoi ne rendent-ils pas le texte public sur Internet ? »
a-t-elle conclu.
Dans ces conditions, même si le traité est finalisé,
même s’il est signé, même s’il est ratifié dans quelques pays de « l’Euroland »,
soit il fera exploser l’Union parce que des pays comme ceux de « Tsitsipras »
le refuseront (c’est déjà acté), soit, plus simplement, il ne sera jamais mis
en application : Logique de confrontation de blocs.
Pour ma part, je ne suis pas loin de penser qu’il s’agit
simplement d’un acte d’agression des USA contre l’UE qui s’inscrit dans la
guerre générale des devises actuellement en cours, alors même que l’UE n’est
manifestement « pas prête » à passer le cap, en tout cas dans ses
opinions publiques.
Sans transparence, donc sans informations claires et
objectives, voire débattues, c’est l’essence même de la démocratie qui est
battue en brèche…
Dommage, ç’aurait pu être un beau projet de paix et de prospérité universelle.
Dommage, ç’aurait pu être un beau projet de paix et de prospérité universelle.
Complètement démentiel !....
RépondreSupprimerComplètement dictatorial…
Rédigé par des ennemis de la Liberté…
Une honte !...
De quoi descendre sans la rue…
Bien à vous…
Haddock
Pour l'heure, ils vont descendre dans la rue, mais pour d'autres raisons très ... "autistiques" : Les "Archéo-réac' de gôche" ne veulent pas encore immoler leurs idoles !
SupprimerPendant ce temps-là, la dictature avance en secret : Magnifique, n'est-ce pas ?
Bien à vous !
I-Cube
Mais vous ne comprenez donc pas que La Connerie du projet de loi de réforme du Code du travail procède de la même logique qui se résume à un seul mot : "déréglementation"? Déréglementation partout, à outrance, dans tous les domaines ... Il s'agit d'une régression nette de tout ce qu'un siècle et demi de luttes sociales a permis de construire patiemment!
RépondreSupprimerDès aujourd'hui, je prends les paris : si cette réforme passe, le Code du travail sera aussi complexe qu'avant, aussi touffu, aussi long, aussi incompréhensible pour le commun des mortels! Preuve que le but n'est pas sa SIMPLIFICATION mais sa quasi-destruction opérationnelle ...
Oh mais si je comprends !
SupprimerIl n'y aura pas plus de simplification du droit du travail que je ne rentrai d'exil, c'est une évidence.
Il n'y aura pas plus de déréglementation, puisqu'on en rajoutera une nouvelle couche qui va venir s'entasser avec le reste et aux juges de trier le bon grain de l'ivraie, c'est aussi une évidence.
Quant à la "lutte des classes", qui justement est à l'origine de la fossilisation vivante du droit du travail et empêche son évolution, elle tue le contrat de travail : Ce que vous appelez tous "un siècle de droits acquis" n'est jamais que le cercueil du "prolo".
Ce n'est quand même pas croyable de ne pas imaginer une seule seconde qu'on se retrouve "en avance" avec deux fois plus de chômeurs qu'ailleurs où on ne vit pas plus mal avec un code du travail comme en Suisse qui tient en 50 pages !
Vous ne voyez pas qu'avec plus de 10 % de chômeurs, c'est tout le système qui va à la faillite, assurance-maladie, assurance-chômage, assurance-retraite ???
Vous croyez quoi ? Que ce sera les cotisations des fonctionnaires qui vont sauver "les acquis sociaux" ?
Là, sans vouloir vous offenser, vous déraillez totalement...
D'autant que c'est "hors sujet" : On reviendra sur la réforme du code du travail une autre fois (le sujet est programmé et en place pour la semaine prochaine).
Là, avec le TTIP/TAFTA, pour l'heure on ne peut que déplorer la méthode "autistique" des eurocrates qui se croient tout permis y compris de négocier dans l'ombre et l'opacité : Figurez-vous qu'ils vont découvrir que ça ne peut pas aboutir et que ça risque même de faire péter l'Europe !
Alors, ils pleureront parce qu'ils se retrouveront tous au chômage, eux aussi et personne pour leur payer leur retraite (hors-norme).
Là encore, ils tuent la démocratie nécessaire à faire vivre ce fabuleux projet qu'est l'Europe : Rendez-vous compte, 28 pays qui parlent tous des langues différentes, dont l'Histoire n'est qu'une succession de guerres depuis la Rome antique (ou Charlemagne, comme on veut) qui s'alliaient pour ne faire qu'un et ne plus s'entre-déchirer, eh bien ils passent même à côté de ça !
Bien à vous !
I-Cube
Vous savez aussi bien que moi que l'origine de la "bonne fortune" (c'est le cas de le dire!) de la Suisse ne tient pas à son code du travail de 50 pages mais à sa politique du secret bancaire qui lui a permis d'héberger à très faible rémunération des montagnes d'argent sale et à son statut de pays neutre qui lui permet de ne pas avoir d'armée ...
SupprimerCes deux paramètres sont en train de changer : le secret bancaire est en train (faiblement mais ça vient!) de changer. La rémunération des capitaux tendant à devenir négative, l'attractivité de la Suisse est en train de s'affaiblir pour ne pas dire bientôt s'effondrer. Quant à la neutralité, je ne serais guère étonné si une de ces prochaines années on nous annonçait le ralliement de la Suisse à l'OTAN ... Le Conseil fédéral demande en vain que le budget de la Défense soit porté à 5 milliards de francs suisses soit, de facto, quasiment 5 milliards d'euros (soit, grosso modo, le même niveau que celui de la France, compte tenu de la bien plus faible population, environ 10 fois plus faible que la population française).
Demandez ce que les travailleurs frontaliers pensent de la forte appréciation du franc suisse ... Le chômage, chez les frontaliers est en train d'augmenter à grande vitesse. Ils vont venir grossir les statistiques du chômage en France car le système d'indemnisation est largement, pour eux, rien que pour eux, celui de leur pays d'origine et non celui des nationaux suisses.
Ma réforme du partage du temps de travail financée par une mise à contribution de TOUS les revenus et TOUS les patrimoines (réforme du financement de la protection sociale dans son ensemble!) est non seulement une simple question de justice mais une priorité d'EFFICACITE ...
SupprimerLe travail n'est pas le but de la vie, c'est une contrainte que l'on doit malheureusement subir. Il vaut mieux que chacun travaille moins d'heures chaque jour (les heures travaillées n'en seront que plus productives!) mais que tout le monde ait un emploi plutôt qu'un nombre de plus en plus réduit soit réellement surbooké (burn out!) pendant que des cohortes interminables soient sans emploi.
Finalement, je suis plus Corse que vous! (Là, je fais très fort!)
Ca... ça reste à voir !
RépondreSupprimerVous mélangez tout et n'importe quoi : Je ne vous parlais pas du secret bancaire suisse ni même de celui du Danemark, pas plus que de la politique de défense de la Suède, de celle du Lichtenstein, de la protection sociale du Duché du Luxembourg ou des contrat "zéro heure" anglais ou à 1 euro/heure allemand...
Mais on va reprendre tous ces thème un à un à un autre moment ou à un autre.
Quant à la solution "Corsa", elle est connue depuis des lustres : Tous attendent "la pension", autrement dit le "revenu universel".
Là, quand vous y parviendrez, alors on pourra partager le temps-libre et le temps-travaillé.
Pas avant !
Bien à vous et bon week-end : Moi, je me prépare à festoyer...
Passer du bon temps avec quelques "bonne compagnie" : Il est plus que l'heure !
I-Cube
Les deux réformes (financement de la protection sociale d'une part, partage du TEMPS de travail d'autre part) sont évidemment inséparables ... Il est hors de question de mettre en place un revenu universel sans refonte simplificatrice du Code du Travail! Sinon, on ne pourra pas financer le revenu universel.
SupprimerEvidemment !
RépondreSupprimerMais comment faites-vous avec moins de boulot, bouffé éventuellement par les robots et les machines (notamment quand on sait que l'ordinateur quantique arrive sur le marché), donc moins de cotisation coté recette ?
Ca c'est un avenir terrible : Les prolos encore en activité ne seront même pas assurés, puisque devenus "out"...
C'est à ça qu'il faudrait réfléchir, plutôt que de parler du temps de travail partagé : Nos gosses n'auront plus rien à partager que des "loisirs" à en devenir oisifs !
Une fois qu'on aura pu régler cette question, alors tout redeviendra facile : Le "monde d'après" pourra se développer.
Là, le "monde d'avant" fait de la résistance, ne veut pas mourir et du coup ça coince de partout.
Bien à vous !
I-Cube