Pourquoi
je ne crois absolument pas à la supériorité de l’IA
L’« IA », pour Intelligence Artificielle,
désigne ces « machines » armées de logiciels fabuleux qui anticipent,
agissent de façon autonome, pilotent des « machines complexes », ne
savent pas se tromper, bossent nuit et jour et vont bouffer le boulot du « prolo »
de base dans les années qui viennent, nous poussant à radicalement modifier nos
modes de production et l’organisation de nos sociétés « post-modernes ».
Une fois de plus, cela fait suite à une discussion d’avec
« mon boss à moi ». Justement dans la voiture qui nous emmenait de
Monaco à Milan signalé
l’autre jour.
Souvenez-vous, je lui avais mis le moral dans les
chaussettes à propos de l’avenir politique de la « Gauloisie-éternelle »,
à l’occasion d’un échange sur « la quatrième révolution industrielle ».
On fera tout ce qu’on voudra, même apprendre aux
machines « à apprendre », a user des réseaux les plus étendus
possibles plus vite que nous-mêmes les humains, des « big-data » les
plus extravagants possibles, de toute façon, il leur manquera toujours quelque
chose.
Et ce n’est pas les « lois de la robotique »
qui y changeront quoique ce soit.
Aujourd’hui, et c’est déjà une « anticipation »
en soi, on en compte 4 :
– Première Loi : « Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ».
Une hérésie : Les robots que sont les munitions « intelligentes »,
les drones, mais tout autant la bagnole autonome de « Gogol » et de
quelques autres sont en contradiction totale avec cette première loi-là, ce principe-là,
loin très loin d’être acquise ;
– Deuxième Loi : « Un robot doit coopérer avec les êtres humains, sauf si une telle
coopération est en contradiction avec la Première Loi ».
Encore faudrait-il que le robot se rende compte de « son
moi » et fasse la différence d’avec un humain, un « autre » qui
n’est ni le « moi » ni un semblable ;
– Troisième Loi : « Un robot doit protéger son existence, si cette protection n'est pas en
contradiction avec la Première ou la Deuxième Loi ».
Là, on approche quand même un peu de ce qui manque aux
robots, mais qui reste subordonné aux deux lois précédentes. Et puis un missile
« s’oblige » à l’autodestruction, puisque c’est son essence même, qu’il
atteigne ou non sa cible ;
– Et enfin la quatrième Loi : « Un robot peut agir à sa guise, hormis si ses
actions sont en contradiction avec la Première, la Deuxième ou la Troisième Loi ».
Eh bien même pas : Il est programmé pour
accomplir des tâches successives, répondre à des « inputs » en vue d’une
but recherché, sans ça, il n’existe pas et se déconnecte, devient inerte.
Et encore, ces lois-là n’existent que dans les romans
de science-fiction : On ne saurait même pas les programmer, les transcrire
en langage informatique, même très évolué.
D’ailleurs, rien que pour les comportements humains,
qui mobilise parfois plusieurs décennies de formation, seules la première et la
quatrième loi s’appliquent.
Et encore, l’acquisition du « je » demande
au moins deux ans sinon trois au « petit-d’homme ».
La seconde, la compassion, l’altruisme, ce n’est déjà pas
évident.
Et réclame une quantité considérable de « lois-papiers »,
de normes empilées dans des codes divers pour l’encadrer…
La quatrième est également engoncée dans une série de
règles toujours plus contraignantes et « pointues ».
Tout ça pour protéger la première loi : Le
respect d’autrui, de sa vie, de son « moi ».
Et de toute façon, quoiqu’on fasse, passe avant tout
ce qui manquera toujours à une « IA » : L’instinct de survie !
Ce truc qui vous fait parfois faire « des choses
qui n’existent pas », qui ne sont pas dans les bouquins, inventées sur le
moment de circonstances exceptionnelles, juste pour survivre, quitte à vous faire
passer pour un héros (et sa minute de gloire)…
Ça ne se programme pas et au mieux, il se situe en
troisième position dans la trilogie d’Asimov et il est situé chez nous dans l’amygdale,
positionné sous l’hypothalamus de notre cerveau, pas loin de l’archéo-cortex
primaire…
Et provoque le sentiment de peur.
Pour exemple – plus ou moins bien choisi – le vol
MH370 qui est allé se planter dans l’océan indien sud le 8 mars 2014 et dont on
a retrouvé des morceaux le 29 juillet 2015 sur la plage de Saint-André, sur la
Côte-au-vent de l'île de La Réunion : C'est l'occasion de faire le point qui entoure le mystère de sa disparition.
Je résume le drame :
00 h 41 : (heure locale Kuala Lumpur) : Décollage de
Kuala Lumpur en direction de Pékin.
01 h 07 : L’avion envoie sa dernière transmission
ACARS (Aircraft Communication Adressing and Reporting System), qui fournit des
données d’entretien du moteur au sol. Il était prévu que ce système émette à
nouveau trente minutes plus tard.
01 h 19 : Dernière transmission du contrôle de Kuala
Lumpur, qui invite le vol MH370 à contacter la zone de contrôle de Ho Chi Minh
Ville. Le copilote répond au contrôle aérien malaisien : « Good night – Malaysia 370 ». Ce sont les derniers mots audibles en
provenance du vol MH370.
01 h 21 : Deux minutes plus tard, le transpondeur, qui
communique notamment l’altitude, l’indicatif et la vitesse de l’avion aux
radars et aux autres appareils, ne répond plus.
L’avion n’a pas effectué le contact prévu avec le
contrôle de Ho Chi Minh Ville.
À mi-chemin entre les côtes malaysiennes et
vietnamiennes, l’avion quitte sa route Nord-Est vers Pékin et vire brusquement
vers l’ouest, alors qu’il était à 35.000 pieds d’altitude.
01 h 37 : La transmission ACARS n’est pas effectuée.
Le MH 370 a disparu : L’hypothèse d’un vol mortel
dépressurisé est adoptée par les autorités aéronautiques.
Et pour l’expliquer, il y a plusieurs hypothèses.
– Le 8 mars 2015,
le Gouvernement malaisien a publié un volumineux rapport de 584 pages,
rédigé par des experts agréés. Rapport dont j’ai eu en main un résumé à l’occasion
de mes activités pour « mon boss à moi » et que j’ai parcouru à « l’arrache ».
Bien entendu, ce rapport ne donne pas les raisons de
la disparition de ce vol, mais il est intéressant, car il souligne notamment
que l’avion transportait un fret de batteries au lithium-ion, fabriquées dans
l’usine Motorola de Penang en Malaisie, batteries qui ont déjà provoqué la
perte de deux avion-cargo et plus d’une centaine d’incidents graves.
Selon ce rapport, l’avion transportait 3 palettes de
batteries dans la soute, à l’arrière de l’avion pour un poids total de 2.453
kg.
Chaque batterie avait un voltage de 7,4 volts et une
puissance de 11,8 Watt/heure.
Cet avion avait donc une bombe potentielle à bord,
mais si le plan de chargement donné par ce rapport est exact, et avec les
Malaisiens il y a lieu d’être prudent, il éliminerait probablement l’hypothèse
d’un incendie ayant un feu de ces batteries comme origine. Exit les
problèmes d’assurances !
Certes, elles auraient pu exploser et créer une
dépressurisation de l’avion, mais cela n’expliquerait pas pourquoi les
communications ACARS et Transpondeur auraient disparues, puisque situées dans
la soute électronique en-dessous du cockpit, éloignée de la position des
batteries dans la soute.
Si les batteries sont hors de cause, alors quelle est
l’origine de la perte de l’avion ?
– Le 26 juin 2014, l’ATSB (Australian Transport Safety
Board) a publié un rapport de 60 pages qui fait le point sur la disparition de
vol MH 370. Selon les enquêteurs australiens : « Une hypoxie de l’équipage apparaît comme la meilleure hypothèse pendant
que le MH 370 volait vers une direction vers le Sud. »
Rappelons que l’hypoxie signifie la perte de
conscience du fait de manque d’oxygène.
Cette hypothèse des enquêteurs australiens est
cohérente avec celle qu’avait émis Boeing dans un article du magazine Aviation
Week & Space Technology du 24 mars 2014, deux semaines après le crash : « Boeing retient parmi les causes potentielles
celle d’une hypoxie ou asphyxie de l’équipage. La source vraisemblable de cette
éventualité serait un feu progressif, émanant de la soute électronique ou
d’autres endroits dans l’espace inférieur ».
Deux causes possibles qui auront pu aboutir à un
incendie dévastateur :
1°) Le scénario d’un incendie en soute électronique.
Si on écarte l’hypothèse d’un feu de batteries, il se
pourrait que la cause de la perte de l’avion soit un incendie dans la soute
électronique, située au pont inférieur, proche du cockpit. Ce local, appelé MEC
(Main Equipment Center), regroupe la presque totalité des équipements
électroniques et aussi la bouteille d’oxygène spécialement destinée aux masques
des pilotes.
Un tel incendie s’était produit sur un autre Boeing
777 le 26 février 2007 à Londres. L’avion quittait le parking en « Push Back »,
pendant lequel un tracteur recule l’avion de l’aérogare. Les pilotes mettent les
réacteurs en route durant cette opération, avec l’APU (Auxiliary Power Unit) en
marche. Ce petit réacteur est situé dans la queue et fournit l’énergie
électrique et hydraulique pour démarrer les moteurs.
Pendant le démarrage du réacteur droit, les pilotes
ont entendu un grondement et vu
plusieurs alertes électroniques s’afficher, indiquant une perte de
l’alimentation électrique sur ce moteur. Pendant la procédure pour traiter
cette panne, les pilotes perçoivent soudainement une odeur de brulé et le Commandant
de bord a effectué l’arrêt du moteur droit.
Au sol, les mécaniciens constatent un échappement de
fumée sur un évent à l’avant de l’avion, sortant du MEC (Main Equipment
Center), le centre électrique névralgique de l’avion, d’où partent tous les
faisceaux électriques de l’appareil.
Les pompiers vont constater que cette fumée provient
d’une armoire électronique codée P 200, qui a brûlée du fait d’un
court-circuit. Le métal a fondu avec l’arc électrique créé et le feu s’est
propagé au plancher du local technique.
Dans ce local MEC se trouve aussi la bouteille
d’oxygène qui alimente les masques des pilotes et si elle avait été atteinte
par le feu alors que l’avion était installé dans le vol en croisière, elle
aurait explosé, provoquant un large trou dans la paroi de l’avion et une perte
immédiate de pressurisation, qui aurait laissé les pilotes sans le secours de
leurs masques à oxygène.
Ils auraient alors perdu conscience en moins d’une
minute et seraient morts quelques instants plus tard. En cabine, les masques
des passagers seraient tombés, mais n’auraient procuré que 15 minutes de répit
avant que tous les passagers sombrent dans une inconscience mortelle.
À l’altitude de 35.000 pieds, la quantité d’oxygène
dans l’air est très réduite et il est tout à fait possible que le feu se soit
éteint, laissant fonctionner une partie des équipements dans le MEC, pendant
que d’autres étaient atteints par le feu (notamment l’ACARS et le Transpondeur).
À noter que l’équipement du SDU (« Satellite Data Unit
»), qui organise les fameux « Pings » qui ont permis de situer l’épave sur un
arc de grand cercle de la Terre n’est pas situé dans le « Main Equipment
Center », mais assez loin, dans la soute, entre les deux ailes, ce qui
explique qu’il ait continué à fonctionner, pour autant qu’il dispose d’énergie
électrique.
L’avion aurait alors continué en pilotage automatique,
en mode « robot », au dernier cap affiché de retour vers Kuala Lumpur
par un des pilotes, avant qu’il ne sombre dans le néant, et ainsi tenter de
revenir à son point de départ. L’avion aurait maintenu l’altitude de 35.000
pieds affichée au pilote automatique, jusqu’à l’extinction des réacteurs dans
le sud de l’Océan Indien, faute de carburant.
2°) Le scénario d’un court-circuit du circuit d’oxygène
des pilotes.
En 2011, un B 777-200 d’Egypt Air s’apprête à partir
de Djeddah pour Le Caire, quand un court-circuit dans l’alimentation en oxygène
du cockpit a rapidement ravagé celui-ci.
Les pilotes ont bien tenté d’utiliser l’extincteur du
cockpit, mais l’incendie alimenté par l’oxygène du casque du copilote, à
l’origine en fait de l’incident, était si violent qu’ils n’ont rien pu faire
pour l’empêcher de se développer. Après l’incendie, Boeing a ordonné le
changement de tous les systèmes des masques à oxygène des cockpits des B 777,
mais nul ne sait si Malaysia Airlines a suivi ces recommandations.
Il va sans dire qu’un incendie similaire à bord du MH
370 n’aurait laissé aucune chance aux pilotes, dont le cockpit aurait été
dévasté par le feu, avec en prime une dépressurisation mortelle. L’équipage
n’avait aucune chance de s’en sortir vivant, la dépressurisation consécutive à
la dégradation des tôles de fuselage étant mortelle, puisque les masques à
oxygène étaient inutilisables.
Comme on le voit, si l’hypothèse d’un feu de batteries
est éliminée, ces deux exemples de deux tragédies évitées pour la seule raison
que l’avion était au sol montrent que l’hypothèse d’un incendie dévastateur
retenue par Boeing et le bureau ATSB australien est tout à fait plausible, les
mêmes causes pouvant reproduire les mêmes effets !
On connait les relevés satellitaires des fameux « Pings
» transmis toutes les heures au satellite d’Inmarsat, durant les 7 heures et 38
minutes qu’a duré le vol depuis son décollage et ainsi valider une zone de
recherches de la façon la plus précise possible.
Cette zone se situe à 2.500 km à l’ouest des côtes de
l’Australie.
Les experts australiens ont tenté de restituer le
scénario le plus probable de cette fin de vol, qui a été validé par une séance
de simulateur de Boeing.
Ce scénario a pris en compte le comportement des
divers équipements de l’avion lorsqu’il était livré à une consommation totale
du carburant.
Il apparaît que c’est le réacteur droit qui s’est
éteint le premier, suivi par le gauche 15 minutes plus tard. Après l’extinction
des moteurs, il a été calculé que l’avion avait parcouru une distance
approximative de 100 milles nautique en tournant dans un cercle vers la droite
durant cette dissymétrie corrigée un temps par le pilote automatique jusqu’à
venir en butée de gouverne.
Sur un seul réacteur, l’avion « sans pilote »
ne pouvait maintenir son altitude et cette trajectoire circulaire s’est faite
en descente continue jusqu’à ce que l’avion heurte l’eau dans un amerrissage « incontrôlé, mais stable ».
Cette prise de contact assez stable du fait de la
permanence du contrôle partiel de la trajectoire par le pilote automatique, le « robot »,
a probablement abouti à un enfoncement dans l’océan d’un avion presque intact,
ce qui explique l’absence de débris. L’état préservé du flaperon retrouvé à la
Réunion conforte cette hypothèse pour les experts australiens.
Paradoxalement, cette épave en quasiment un seul
morceau serait plus facile à repérer que des débris éparpillés après une
désintégration à l’impact, comme c’était le cas pour le vol Rio-Paris. Ces
calculs ont permis de penser que de cercle d’orbite en descente avait un
diamètre d’environ 20 milles nautiques.
À noter qu’après l’extinction des deux moteurs, il
restait environ une trentaine de litres de carburant qui ont permis à l’APU de
se mettre en route automatiquement, après un délai d’environ une minute pendant
lequel la transmission vers le satellite d’Inmarsat était interrompue. Elle a
repris et permis la transmission d’un denier « Ping » qui marque la fin d’un
vol de 7 heures et 38 minutes.
Et de conclure pour « mon boss à moi » :
« Le robot, dépourvu d’instinct de
survie a été incapable de prévenir la déroute de la machine. Ou seulement de
revenir dans des couches basses d’altitude permettant d’éviter l’hypoxie.
Un pilote conscient aurait réduit l’altitude ou programmé le pilote
automatique à cet effet en urgence pour
pouvoir respirer et chercher un aéroport de dégagement. »
D’ailleurs, ils avaient commencé la manœuvre de
retour, sans imaginer qu’ils avaient si peu d’oxygène en réserve consommé par l’incendie
de la soute technique…
Et aucun des deux pilotes n’en a eu le temps.
« Ce qui
prouve bien que le maillon faible reste l’homme, comme sur le vol Rio-Paris »
me rétorque mon « boss-à-moi ».
Autrement dit pas l’IA.
« Non, c’est
le dialogue « homme-machine » qui est pris en défaut. Et ça a été
vrai autant sur le Mont-sainte-Odile
de 1992 que pour le vol 9525
de la Germanwings ! »
Pour tout vous dire, je lui ai raconté comment à l’approche
de Calvi, dans mes « jeunes-années » le pilote a « repris la
main » sur sa machine pour éviter de tuer tout le monde.
C’était une époque où la porte du cockpit pouvait
rester ouverte et j’étais situé sur un siège en bordure d’allée de l’A 320 :
Ainsi j’ai pu tout voir de la phase finale de mon vol.
L’approche
est un grand classique depuis le nord pour aboutir au seuil de la
piste 36 : L’avion vole « stabilisé » à environ 1.000 pieds, vire
sur l’aile plus ou moins ferme sur bâbord face à la montagne qui le surplombe
une fois qu’il a dépassé le bout de la piste. Ce qui le ralentit. Le « robot »
sentant le décrochage proche, relance les moteurs par précaution au tiers du
virage et j’ai vu le commandant de bord désarmer le pilote automatique pour
réduire la poussée à la main, histoire de ralentir encore avant de s’aligner et
de toucher la piste…
Il aurait laissé faire « la machine », on
repartait pour un tour cap au nord en fauchant les pâquerettes !
Et vue du poste de pilotage, ça
donne ça !
Autrement dit, il n’y a aucun risque, n’en déplaise à
Stephen Hawkins et quelques Cassandres, tant que l’homme sera capable de
comprendre ce que veut dire le « robot » et qu’il aura la main,
quitte à déconnecter la machine.
C’est ainsi.
Ce qui n’empêchera pas les « dégâts » à
prévoir pour nos modèles économiques et sociaux.
Mais nous verrons cela une prochaine fois…
Moi, j'ai des propositions de lois relatives aux robots bien plus efficaces que les vôtres!
RépondreSupprimer1. Un robot est toujours, en tout lieu et en toute circonstance, complètement irresponsable. C'est toujours son propriétaire qui est seul responsable.
2. Un robot ne peut prétendre exercer quelque pouvoir que ce soit sur aucun être humain. C'est toujours son propriétaire qui est réputé exercer ledit pouvoir et qui est donc responsable des actes du robot.
3. Tout être humain dispose, en permanence, du droit de neutraliser tout robot voire de le détruire s'il a des motifs raisonnables de penser que le robot exerce une action que l'être humain estime nocive à son encontre.
4. L'humain qui agit dans le cadre précité n'a jamais à prouver que son action neutralisante voire destructrice était légitime. C'est le propriétaire seul qui est soumis à la contrainte de prouver que le robot n'a pas produit de dommage à l'être humain agissant en défense.
5. La délégation d'usage accordée par le propriétaire à tout être humain, même légalement, ne dédouane jamais le propriétaire de ses responsabilités.
6. Le propriétaire est civilement et pénalement responsable des conséquences des actes commis par son robot.
Croyez moi, avec un dispositif comme ça, il n'y aura pas beaucoup de propriétaires qui laisseront leur robot faire n'importe quoi.
Mais, mais...
SupprimerC'est déjà inscrit comme ça dans le code civil depuis 1804, figurez-vous.
Autour des articles 1383, 1384 et suivants (les racines du droit de l'assurance avec le 1382) : Responsabilité du fait des choses "que l'on a sous sa garde", de ses commettants (autrement dit ses salariés), et autres personnes mineures...
Il s'agirait de se réveiller, là !
D'autant que rien que pour les automobiles "automatiques" et connectées, ce sont les assureurs qui commencent à baliser et se remuent le popotin, pas les ingénieurs-concepteurs de ces engins !
Bien à vous !
I-Cube
Je ne crois pas qu'il soit écrit dans le Code Civil que chacun qui s'estime mis en danger par un robot puisse le neutraliser sans avoir à rendre compte de son initiative. La notion de renversement de la charge de la preuve est très loin d'être généralisée. Elle est même circonscrite à des situations très particulières, très limitées (que je suis d'ailleurs, incapable de lister!).
SupprimerCertes : Pas dans le code civil, mais bien dans le code pénal (je ne sais plus où) datant de quelques années plus tard...
SupprimerLa notion de légitime-défense y est inscrite, tout comme le délit de "non assistance à personne en danger"...
Votre "laïus" traitait plutôt de la responsabilité, pas du fait pénal, même si parfois les deux peuvent être liés.
Bien à vous !
I-Cube
Je parlais bien, à bon escient, du Code Civil! Aujourd'hui, si un "robot" m'emmerde et que je le casse pour me libérer de son emprise, je dois payer les dégâts ... Ce que je veux, c'est que la loi soit modifiée de telle sorte que ce soit TOUJOURS au propriétaire du robot de supporter les conséquences quand bien même aurais-je eu tort de casser le robot!
SupprimerVa-t-on finir par se comprendre?
Sans avoir à changer la loi actuellement applicable, si c'est votre robot, vous pouvez le casser autant que vous le voulez.
SupprimerBien sûr, sans avoir recours à votre assurance pour être indemnisé, ce serait une escroquerie à l'assurance !
Et je vous conseille plutôt de le revendre ou d'en faire don à une association de recyclage ou "sociale" qui fera peut-être un heureux qui n'avait pas les moyens de se payer ce robot.
Et c'est valable même s'il s'agit de votre "Magimix".
Si c'est le robot d'autrui, vous serez jugé responsable et devrez dédommagé le légitime propriétaire. On n'a pas le droit de se faire justice soi-même, un des "principes-pilier" de l'état de droit.
Au mieux, vous pouvez demander à la justice, non seulement d'être dédommagé pour vos "emmerdements" mais aussi de faire cesser le préjudice subi en "cassant" (ou en saisissant, confisquant) la dite machine.
C'est un peu comme une voiture garée sur le "bateau" situé devant la porte de votre garage : Vous ne pouvez pas la casser en petits-bouts pour vous faire accéder à la voie publique, mais la "force publique" peut l'enlever !
En bref, vous avez vraiment des idées parfaitement illégales, illégitimes et totalement hors la loi, vous prévins-je tout de suite : Ce genre de propos ne sont pas dignes de vous, mais ne devraient même pas figurez sur un blog tel que le mien, même en commentaire !
Bien à vous !
I-Cube
Je regarde pousser mes « petits », enfin ceux de mes fils, et je m’émerveille de les voir se développer au fil des mois et des années en passant par une multitude de stades avec l’aide de leurs parents.
RépondreSupprimerIl manquera toujours aux robots une humanité, des capacités sentimentales, humaines, qui ne peuvent que s’acquérir au "contact" des autres.
Un si long apprentissage…
L’aviation est le domaine où les automatismes ont connu une évolution particulièrement vigoureuse et on voit, malgré tout, qu’il y a d’importants problèmes d’interface entre l’homme et la machine qui sont loin d’être résolus.
Je connais un peu le problème puisque j’ai été captain d’A320 sur moyen-courrier à « Air Trance » puis sur B747.
Je me suis retrouvé trois fois dans ma carrière face à une situation qui s’était très rapidement dégradée jusqu’à frôler la catastrophe.
1/ Lors d’un atterrissage en A320 à Naples où la copilote a mis le manche en avant à 50 pieds. Une erreur de jugement d’une jeune pilote avec seulement 200 heures de vol…
L’impact a été tellement violent que la machine a fait trois degrés à gauche !...
Et nous sommes sortis de piste à 135 noeuds avec un cabré de 7 degrés qui nous a permis de rouler sans problème dans l’herbe…
Remise de gaz !...
Les automatismes n’ont rien pu faire.
Ils obéissent parfaitement !...
2/ Approche à Miami, avec 350 passagers à bord, un microburst s’est déclenché alors que nous étions en finale à 1000 pieds et autorisés atterrissage.
Là, j’ai failli rester dans les annales de l’aéronautique !...
Nous n’avions aucune chance de survie si je n’avais pas fait une remise de gaz…
3/Troisième expérience à Alaska par une température de -20 degrés.
Un gradient de température de 20 degrés a provoqué une chute de la vitesse de 15 nœuds et nous nous somme retrouvés à la limite du décrochage à 200 pieds au-dessus du sol…
Je n’en pouvais plus, et à 47 ans j’ai pris ma retraite laminé par le stress et les responsabilités.
Concernant l’interface « homme-machine » la compagnie AIRBUS vient de lancer une série d’avertissements pour que la formation des pilotes soit plus axée sur le pilotage basique…
Bien à vous !...
Haddock
Article repris sur les blogs « alerte éthique » :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2016/02/mh370-et-intelligence-artificielle.html
et
http://www.alerte-ethique.fr/news/mh370-et-intelligence-artificielle/
Et la meilleure ékole de pilotage reste de faire quelques tours sur planeur : On y ressent bien des effets de l'aérologie...
SupprimerOui, certes, un robot ne sera jamais un humain avec son humanité et ses côtés "asociaux".
C'est à la fois sa force et sa faiblesse, parce que le jour où un robot pensera comme un humain, il se flingue aussi sec.
Alors que l'humain, il continuera "à avancer" : Les effets de son "instinct de survie", ou tout simplement de vie.
Qui a été à l'œuvre "réflexe" dans les trois épisodes que vous citez.
Il y en a plein d'autres...
Le "vouloir-vivre", une force aveugle et sans intelligence innée d'après Schopenhauer !
Un des premiers "pessimistes" à lire et à relire.
Pas seulement pour cette raison, mais parce qu'il a donné corps à l'existentialisme et beaucoup de tout le reste (dadaïstes, surréalistes et j'en passe) après un passage par les tranchées de Verdun et d'ailleurs...
On en causait encore dimanche dernier !
Bien à vous !
I-Cube
https://www.youtube.com/watch?v=BsiepGvjjTM
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=YZX58fDhebc
https://www.youtube.com/watch?v=jUl9MHYWKoE
Asimov, c'est dépassé. Mets toi à jour: Ghost in the shell. Si tu ne comprends pas le japonais, procure le toi en franais, le doublage est meilleur.
Je n'en doute pas, Vlad !
SupprimerEt te fais confiance sur ce point, d'autant que je ne suis déjà pas trop "cinoche" (parce que ça raconte en général toujours les mêmes histoires), mais encore moins "animation", à quelques exceptions près.
Note qu'en plus, qu'au moins Asimov n'étalait pas ses fantasmes dans ses anticipations : Pourquoi toujours des "créatures parfaites", forcément féminine, jeunes et "bien-foutues" alors que la vie n'est pas du tout à cette image... ?
Bref, les fantasmes des autres... je passe : J'ai déjà assez des miens à "gérer".
Bien à toi !
I-Cube