Vous
attendiez tous la composition du dernier gouvernement de « François III »…
Notez que moi aussi : Qui le « capitaine de
pédalo à la fraise des bois » comptait enterrer vivant avec lui pour tout un
quinquennat à venir ?
Peut-être même deux…
D’autant mieux si les « résistances » cèdent
enfin sous la pression décrite ci-avant,
pour une République qui tienne enfin son rang dans le concert des démocraties,
au lieu de passer pour un « avatar bananier », véritable crachat à la
tronche du monde des lumières.
Après tout, ils ne sont pas très nombreux à avoir pu
se recaser utilement :
– « Moscou-vicié », planqué à Bruxelles pour
encore un temps ;
– « Fafa-l’empoisonneur » pour 9 ans au « cons-cons »
(Conseil Constitutionnel), avec pour seul bémol de devoir supporter la présence
de « Tonton-Yoyo » et deux des trois « ex » actuels (« Giscar-A-la-barre »
et « le Chi », même si ce dernier commence à avoir de la semoule dans
la caboche), en attendant le 4ème en la personne de « François
III » soi-même ;
– Les autres sont qui président de région, qui député
européen, qui président de département… de quoi arrondir leur fins de mois pour
encore quelques années de « mandats-précaires ».
Bé moi, j’attendais la gravitation, même si on va
revenir sur ce « nouveau gouvernement » !
C’est comme ça et nous avions été tenu en haleine
depuis quelques jours : Pensez, une des dernières prédictions d'Einstein à
confirmer le même jour, c’est quand même plus intéressant, non ?
Car au départ, ce n'était qu'une folle rumeur.
Un message posté le 11 janvier sur « Twister »
par le cosmologiste Lawrence Krauss, de l'université d'Arizona State : « Mes dernières informations au sujet du Ligo
ont été confirmées par des sources indépendantes. Restez branchés ! On a
peut-être découvert des ondes gravitationnelles
!! Excitant. »
Re-twisté plus de 1.900 fois, le message du
cosmologiste a fait le tour de la planète science en quelques jours, s'attirant
une volée de réactions sceptiques tant la nouvelle était à peine croyable, pour
arriver jusqu’à moi…
Honoré que j’en fus !
Désormais, la découverte est officielle : Des
physiciens sont parvenus à détecter des ondes gravitationnelles. « C'est l'une des plus importantes découvertes
scientifiques de notre temps. À mon avis, plus importante encore que celle du boson
de Higgs ! » expliquait la secrétaire perpétuelle de
l'Académie des sciences de « Gauloisie-chercheuse ».
Au moins, si on n’a pas encore trouvé de remède contre
le chômage de masse existant – et encore moins dans celui qui va suivre – on ne
sera pas venu pour rien !
« La preuve
que nous disposons maintenant d'un appareil capable de mieux comprendre
l'infiniment grand. Nous n'allons plus nous contenter de regarder les étoiles,
mais voir à l'intérieur d'elles, car ces ondes pénètrent la matière au seuil de
laquelle la lumière s'arrête. »
Rappelons que l’histoire des ondes gravitationnelles
commence il y a cent ans avec Albert Einstein qui se met en tête de comprendre
comment se propage le champ gravitationnel dans la toute nouvelle théorie de la
gravitation qu'il vient de construire, la théorie de la relativité générale.
Mais l'article que le physicien écrit en 1916, en
pleine bataille de Verdun, contient une importante erreur, et ce n'est qu'en
1918, dans un deuxième papier, la paix et les esprits revenus, qu'il en donne
la bonne description.
Les ondes gravitationnelles, « OG » de leur petit nom,
forment l'un des éléments-clés de la théorie de la relativité générale : La
propagation par ondes, à la vitesse de la lumière, de la gravitation !
La relativité générale prédit en effet que tout corps
qui se déplace génère une déformation de la structure de l'espace-temps,
autrement dit, modifie les distances et le temps, et cette déformation se
propage, se « diffuse » de proche en proche par ondes successives
dans le cosmos à la manière d'une vague à la surface de l'eau.
Seuls des événements extrêmement violents génèrent des
« OG » détectables, des cataclysmes cosmiques, tels que l’effondrement
d'une étoile dans un trou noir, l'explosion d'une supernova ou encore la
collision de deux étoiles à neutrons.
Mais, pour autant, personne n'avait encore réussi à
détecter ces déformations de l'espace-temps, qui se propagent dans l'Univers à
300.000 km/s, la vitesse de la lumière.
Cela faisait pourtant trente ans que les scientifiques
les traquaient activement.
D'un côté, Virgo, une antenne de détection construite
à Pise sous l'égide du CNRS et de l'Institut national de physique nucléaire
italien (INFN), qui mobilise six équipes gauloises (APC, LAL, LAPP, LMA, LKB,
OCA).
De l'autre, Ligo de la National Science Foundation,
avec ses deux interféromètres situés aux États-Unis.
En 2014, vu l'ampleur du défi, Virgo et Ligo ont signé
un accord pour mettre en commun leurs données. En septembre 2015, ce sont les
deux interféromètres américains qui ont enfin capté des signaux, éphémères –
ils n'ont duré qu'une petite fraction de seconde –, provenant du mouvement
orbital, puis de la fusion de deux trous noirs géants, chacun d'une masse
équivalant à 33 et 39 fois notre soleil, situés à environ un milliard d'années-lumière
de la Terre.
C'est cette observation qui vient donc d'être
confirmée après vérification des données.
Pendant longtemps, on a douté de l'existence de ces
ondes.
« La première
preuve mathématique n'a été apportée qu'en 1952 par Yvonne Choquet-Bruhat,
spécialiste de la relativité. Puis, à la fin des années 50, un autre pionnier,
Joseph Weber, a eu le courage de penser qu'il fallait construire des détecteurs
assez sensibles pour détecter les OG », rappelle un professeur à l'Institut
des hautes études scientifiques, qui a notamment fourni au réseau Ligo/Virgo
une méthode inédite pour décrire le signal émis par la fusion de deux trous
noirs et faciliter ainsi sa détection.
« Courage »,
le mot n’était pas trop fort si l'on interroge les chercheurs qui ont consacré
tout ou partie de leur carrière à la quête des ondes gravitationnelles.
« Dès le début
de construction de Virgo, il y a eu plusieurs voix conservatrices qui se sont
levées : C'est trop risqué, trop cher, mieux vaudrait investir sur d'autres
domaines. Heureusement, le CNRS a tenu bon ; c'est cela, l'avantage principal
des organismes nationaux de recherche, leur persévérance sur des cibles
scientifiques de longue durée », nous rappelle le directeur-adjoint scientifique
de l'Institut de physique nucléaire et physique des particules (IN2P3) du CNRS
et président de l'Observatoire européen des ondes gravitationnelles (EGO/
VIRGO) de 2002 à 2012.
« Cela dit, la
construction de Virgo a commencé trois ans plus tard que celle de Ligo. Les
collègues de Virgo ont fait des efforts remarquables, et le retard s'est réduit
à quelques mois seulement. Les deux collaborations travaillent main dans la
main et des contributions cruciales dans l'analyse de ces événements ont été
apportées par les équipes européennes, telles que le laboratoire Astroparticule
et Cosmologie de l'IN2P3/Paris-Diderot/CeA/Obs de Paris. »
Depuis l'annonce de la détection, c'est comme si le
monde de la physique avait subi une onde gravitationnelle tsunamique, et ceux
qui n'avaient pas brillé par leur enthousiasme jouent désormais des coudes pour
être sur la photo.
Il est vrai que l'exploit de Virgo/Ligo donne ni plus
ni moins qu’à la naissance d’une nouvelle astronomie.
Quatre cents ans après l'astronomie optique lancée par
Galilée lorsqu'il a braqué sa lunette vers le ciel. « Les premiers radiotélescopes ont ensuite ouvert la voie à l'astronomie
radio, les satellites ont lancé l'astronomie des rayons X, puis celle des
rayons gamma, etc.
Des
astronomies toutes basées sur les ondes électromagnétiques jusqu'à ce que les
premiers détecteurs de neutrinos cosmiques inaugurent l'astronomie neutronique.
La
détection des ondes gravitationnelles, d'un autre type de signal donc, nous
donne de nouvelles lunettes pour voir des choses nouvelles dans l'Univers », précise-t-on.
De fait, les perspectives sont vertigineuses : Pouvoir
sonder l'énergie noire, cette force étrange qui expliquerait l'expansion de
notre Univers qui n’a pas d’explication scientifique encore aujourd’hui, mieux
explorer le cosmos et, pourquoi pas, remonter dans le temps jusqu'à 14
milliards d'années.
En effet, non seulement les physiciens ont capturé le
signal émis par des ondes gravitationnelles, mais ils ont aussi observé, pour
la première fois, la fusion de deux trous noirs.
La preuve de l'existence de ces ogres dévoreurs de
lumière et de matière, qui détiennent peut-être le secret de la naissance de
notre Univers, peut-être seulement.
Au début des années 2000, un astrophysicien à
l'Observatoire de Paris-Meudon et directeur de recherche au CNRS, écrivait : « Les frontières de la science sont toujours
un mélange bizarre de vérité nouvelle, d'hypothèse raisonnable et de conjecture
extravagante. »
La prouesse que viennent d'accomplir les physiciens ricains,
gaulois et ritaux ouvre une fenêtre sur l'Univers en apparence extravagante,
inventée par Einstein il y a un siècle.
Tout ça grâce à un dispositif simple de deux lasers
impeccablement montés en angle droit et d’un troisième détecteur situé à l’autre
bout de la planète.
En mesurant l’infime déviation de ceux-ci sur trois
axes en comptant avec la rotondité de la Terre et sur deux sites, on calcule
sans problème l’ampleur de l’onde qui ne peut-être que gravitationnelle compte
tenu des précautions et process retenus, et sa provenance, les azimuts quoi :
Un simple problème de trigonométrie.
Un peu comme en navigation côtière avec deux ou trois « amers
remarquables » à portée de réticule.
Sauf que là, c’est bien plus difficile d’être « ultra-précis »,
parce qu’il y a de la houle et que bateau avance à une allure variable entre
les trois visées sur un cap qui peut varier.
Mais on rattrape ça par le calcul où on se contente d’un
triangle sur la carte quand on reporte tout ça avec la règle Cras.
Là, pour l’onde gravitationnelle, tout se passe si
vite et avec des données spatiales de distances connues et invariables, un
écoulement du temps infiniment plus précis qu’un chronomètre marin, que c’en
est presque plus simple.
Ne reste plus qu’à détecter le graviton, la particule
associée à l’onde, ce qui sera une autre paire de manche, vu la faiblesse des
déviations mises en lumière dans les instruments de détection.
Ce qui reste « énorme », c’est de penser que
tout l’univers est baigné en permanence par la gravitation, jusqu’à en
déterminer de façon ultra-précise la position de tous les corps qui y
circulent, y compris mon petit quintal de bidoche-amochée et le vôtre rayonnant,
mais que même le puissant phénomène de deux trous noirs s’effondrant sur
eux-mêmes n’ont pas gêné leur juste sommeil du… juste…
Vous, je ne sais pas, mais moi ça m’émeut.
Car si le tout a dû coûter un maximum de vos impôts et
que quelle que part, si la pôvreté recule – trop – lentement dans le monde,
peut-être qu’on pourrait en consacrer une part à la recherche de la paix dans
le monde.
Je dis ça, je n’ai encore rien dit !
Bravo aux équipes de scientifiques et bonne fin de
week-end à toutes et tous !
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