Qui fera « flop » ?…
La sphère internétique s’est déjà enflammée autour des
révélations du Monde (et de quelques autres) quand elles révèlent les dessous
d’un vaste système d’évasion fiscale encouragé par l’établissement britannique
HSBC, deuxième groupe bancaire mondial, par l’intermédiaire de sa filiale
suisse HSBC Private Bank.
Parce que les chiffres avancés donnent le vertige.
Le quotidien a publié en début de semaine, le premier
volet d’une enquête à la fois spectaculaire et inédite. Fruit d’investigations
hors norme, menées entre Paris, Washington, Bruxelles ou Genève.
Le Monde, qui enquête sur l’affaire HSBC depuis son
origine, est entré début 2014 (l’année dernière seulement) en possession de
données bancaires mondiales, portant sur la période 2005-2007.
« Nous avons partagé ces données avec une
soixantaine de médias internationaux, coordonnés par l’ICIJ, consortium de
journalistes d’investigation ». Leur révélation est susceptible
d’embarrasser de nombreuses personnalités, mais surtout d’ébranler les milieux
bancaires internationaux…
Selon les enquêteurs, 180,6 milliards d’euros auraient
transité, à Genève, par les comptes HSBC de plus de 100.000 clients et de 20.000
sociétés off-shore, très précisément entre le 9 novembre 2006 et le 31 mars
2007.
Une période correspondant aux archives numérisées
dérobées chez HSBC PB par Hervé Falciani, ancien employé de la banque.
Le même que j’évoquais le 1er août 2010
dans ce chapitre-là :
http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/08/operation-juliette-siera-ii.html
http://flibustier20260.blogspot.fr/2010/08/operation-juliette-siera-ii.html
Ce post-là a dû être écrit en mars ou avril 2010 dans
une première épure où il s’agissait « de poser » le contexte, le
cadre historique dans lequel seront narrés les chapitres suivants dudit roman
« Opération Juliette-siéra » qui se déroule jusqu’à fin août de la
même année.
Mon premier roman, une « pure création intellectuelle », mais basé et fondé uniquement
sur des faits historiques vérifiables par n’importe qui !
C’est que c’est tellement énorme, que de peur de
représailles (dont quelques faits tangibles que je
rapporte un peu plus tard) m’ont fait redouter le pire, m’obligeant,
non pas à faire un reportage, mais à un « roman ».
Et pourtant tout y est !
Y compris l’épisode Falciani (vers la fin du premier lien
proposé il y a 5 ans)…
À la fin de l’année 2008, cet informaticien avait
fourni aux agents du fisc « Gaulois » les données volées chez son
employeur. Saisie de ces faits en janvier 2009, notre justice bien-aimée
enquête depuis sur une toute petite partie des « listings Falciani », à savoir
les quelque 3.000 ressortissants hexagonaux suspectés d’avoir dissimulé leur
argent chez HSBC PB, et ce avec la complicité de la banque – de ce fait mise en
examen comme personne morale pour « démarchage
bancaire et financier illicite » et « blanchiment
de fraude fiscale ».
Plus de 5,7 milliards d’euros auraient été dissimulés
par HSBC PB dans des paradis fiscaux pour le compte de ses seuls clients Gaulois…
Bercy n’a saisi la justice que de soixante-deux cas
seulement (dont celui de l’héritière de « Ritchi », dont le procès
doit s’ouvrir dans quelques jours à Paris), la plupart des contribuables
hexagonaux « démasqués » par les listings Falciani ayant, il est vrai,
régularisé entre-temps leur situation fiscale.
Le 28 janvier 2014, sous le titre « Listes HSBC : la saga d’une enquête
explosive sur l’évasion fiscale », Le Monde publiait une première série
d’articles dévoilant les dessous de l’enquête judiciaire. Mais il manquait
l’aspect mondial…
Quelques jours plus tard, une personne se présentait à
l’accueil du journal, boulevard Auguste-Blanqui, à Paris (à côté de mes anciens
bureaux directoriaux, du temps où je faisais encore
« esclave-salarié »), l’ancien siège-informatique « d’Air-Transe ».
Maintenant, ils sont logés rue Gay-Lussac, rebaptisée en 1968, « rue du 13
mai ».
« Cette
source, dont nous protégeons l’anonymat, nous remit une clé USB contenant la
totalité des fichiers établis à partir des « données Falciani », dans le plus
grand secret, à compter de 2009, par les services fiscaux français, parfois en
dépit des réticences du pouvoir politique ».
Premier foutage de gueule : Une clé, même USB,
même en 2014, ne peut pas contenir autant que les dizaines et dizaines de DVD –
une grosse mallette – gravés par Falciani en Suisse et remis au « juge en
Solex » de la riviera, soyons sérieux !
De plus, le vol des fichiers d'HSBC ne porte pas seulement sur 5 mois, évidemment, de novembre 2006 à mars 2007, mais va au moins depuis bien avant et jusque fin 2008... !
De plus, le vol des fichiers d'HSBC ne porte pas seulement sur 5 mois, évidemment, de novembre 2006 à mars 2007, mais va au moins depuis bien avant et jusque fin 2008... !
Le mek qui vous indique qu’il a la totalité du bidule,
il se fout de vous ou c’est un krétin dont on s’est foutu de sa tronche !
Des listings qui font alors le tour de l’Europe, de la
Grèce au Portugal, en passant par l’Espagne et l’Italie, où sont révélés les
noms de trafiquants d’armes ou de stupéfiants, des financiers d’organisations
terroristes, des politiciens, des vedettes du showbiz, des icônes du sport ou
des capitaines d’industrie, etc. dont vous n’entendrez jamais parler…
Tous désireux de cacher leur argent en Suisse, de se
mettre à l’abri du « secret-bancaire » qui est une vraie religion en
Suisse.
Ce qui ne préjuge nullement d’ailleurs qu’ils ont
« fraudé » ou inversement que ce sont des fonds « clean »
fiscalement avec la mère-patrie, soyons sérieux, bien sûr !
On nous en dit que : « La disparité des profils des détenteurs de comptes est assez frappante.
Les chirurgiens (hexagonaux) désireux
de blanchir leurs honoraires non déclarés y côtoient des diamantaires belges,
des protagonistes de l’affaire Elf ou de nombreuses familles juives dont les
avoirs avaient été mis en lieu sûr, en Suisse, au moment de la montée du
nazisme en Europe… »
Laissez-moi rire, SVP !
C’est vrai qu’ils y sont aussi, mais pas seulement
eux…
Et de nous rapporter que « nombre d’entre eux ont été illicitement démarchés en (« Gauloisie-frauduleuse »)
par les gestionnaires de comptes de la
banque.
Tous
ont été encouragés par le comité exécutif d’HSBC PB à mieux camoufler leur
argent derrière le paravent de structures off-shore, généralement basées au
Panama ou dans les îles Vierges britanniques, et ce afin d’éviter certaines
taxes européennes, notamment la taxe
ESD, instituée en 2005. »
Et de nous rassurer : « Les enquêteurs disposent désormais d’éléments matériels attestant ces
différents délits. »
Ouais, ouais, sauf que s’agissant de fichiers volés,
les « journaleux » devraient aussi indiquer que c’est une cause incontournable
de nullité des éventuels redressements ou condamnations à venir !
Quoique la loi vient de changer, mais ne s’applique
pas aux délits antérieurs…
À affaire exceptionnelle, traitement exceptionnel : Destinataire
exclusif de ces informations explosives, Le Monde a décidé, au printemps 2014
de les partager avec des médias internationaux grâce à l’ICIJ, basé aux États-Unis,
qui avait déjà collaboré avec Le Monde notamment lors des opérations « Off-shore
Leaks » (en 2013) et « LuxLeaks » (en 2014).
Au total ont été mobilisés, dans la plus grande discrétion,
154 journalistes de 47 pays travaillant pour 55 médias (Le Guardian en
Grande-Bretagne, le Süddeutsche Zeitung en Allemagne, l’émission « 60 minutes »
de CBS aux États-Unis…) pour même pas un an de travail, là où les juges et les flics spécialisés de la brigade financière ont en mis presque 8.
Notons qu’HSBC Private Bank, comme les autorités
politiques et judiciaires suisses, conteste depuis le début de l’affaire aussi
bien les chiffres établis par le fisc et la justice gauloise que l’utilisation
de ces données, au motif que ces dernières sont justement le produit d’un vol.
D’ailleurs, son auteur, Hervé Falciani, qui aurait tenté de
revendre ses fichiers, nous affirme-t-on un peu légèrement puisqu'il s'est senti une mission obligée de dénonciation, avant de les fournir aux autorités de
mon pays (celui que j’aime tant…) en direct et un seul trajet, a été mis en accusation par le
ministère public de la Confédération helvétique, le 11 décembre 2014, pour « espionnage économique », « soustraction de données » et « violation du secret commercial et bancaire
», le fameux article 47 de la loi des années 1930.
La Suisse, qui voit d’un très mauvais œil les
investigations menées par la justice et le fisc Gaulois, considère surtout que
les données initiales ont été trafiquées, ce que dément formellement l’enquête
judiciaire de mon pays – de même que les investigations du Monde.
Tu parles : On sait déjà que les
« journaleux » n’ont que des fichiers tronqués…
Comme d’ailleurs à la belle époque des fameux fichiers
« Clearstream » !
Le 27 février 2014, les deux juges d’instruction
chargés de l’affaire concluaient, à propos des listings, que leur « authenticité [avait] été vérifiée par les auditions de nombreux
titulaires de comptes qui ont du reste transigé avec l’administration fiscale
sur la base de ce fichier ».
Recoupés, ça serait plus juste.
Recoupés, ça serait plus juste.
Et puis, sous la menace de votre ruine… vous auriez fait quoi, vous ?
De son côté, HSBC PB semble prête à en faire de même
avec la justice de « Gauloisie-vérolée » afin d’éviter un procès
ruineux et pas seulement en termes d’image…
Et de nous jeter en pâture quelques noms de
personnages qui ne risquent plus rien, ou n’ont jamais rien risqué, pour
justement s’être mis en règle … sous la menace, et pas n’importe
lesquels : « Gad El-Malet », le père du gamin de la nièce du
Prince Albert II de Monak, mais aussi le gars qui fait la pub-télé d’une « banque
de rêve » : Un gagne-petit, pas plus de 80 K€ à l’entendre !
« D’Jack Des-s’anges », le coiffeur de ces
dames des ministères, 1,6 M€.
Et « Arles-ette-Ritchi », 18,7 M€, ayant
toujours démenti avoir fraudé, jetée en pâture alors que la justice n’a pas
encore tranché son cas, balayant ainsi toute présomption d’innocence :
J’admire le procédé !
C’est juste une mise en bouche.
« Carambar-bœuf » était déjà cité. L'ancien
footballeur « Du-Garry », champion du monde en 1998, actuel
consultant de Canal +, aurait, selon les données de la banque, ouvert un compte
en 2005 et y aurait versé la somme de deux millions d'euros : Il bossait au Qatar (imposable là-bas).
Flavio Briatore, homme d'affaires italien, ancien
manager des écuries de Formule 1 Benneton et Renault, était lié à neuf comptes
clients, eux-mêmes connectés à 38 comptes en banque qui ont vu défiler 73
millions de dollars entre 2006 et 2007.
Toujours dans le monde de la F1, l'Espagnol Fernando
Alonso a envoyé plus de 37 millions d'euros sur ses comptes en Suisse.
Le Finlandais Heikki Kovalainen, passé par Renault et
McLaren, a lui été le titulaire d'un compte client lié à trois comptes abritant
un peu plus de 100.000 euros, le chéri : Un « gagne-petit », lui
aussi, presque minable !
La liste dévoile également le nom de Valentino Rossi,
légende du Moto GP. Sept fois champion du monde de la discipline, l'Italien a
placé plus de 21 millions d'euros en Suisse : C’est mieux.
Selon son avocat, sa situation aurait été régularisée
auprès du fisc italien.
Le coureur automobile Valentino Rossi, le footballeur
uruguayen Diego Forlan (1,2 millions d'euros), l'ex-tennisman vainqueur de deux
tournois du Grand Chelem et le député russe Marat Safin (4,28 millions), le
Thaïlandais Paradorn Srichaphan (1,3 M€), neuvième meilleur joueur mondial au
classement ATP en 2003, font également partie de cette liste.
Mohammed VI avec lequel « François III »
vient de se réconcilier, (non imposable au Maroc).
Abdallah II, le roi de Jordanie, Rami Makhlouf, cousin
du président syrien Bachar Al-Assad (également non imposables en « Gauloisie-fiscale »).
S'y ajoutent le mannequin Elle McPherson, l’acteur
américain John Malkovich ou la créatrice Diane von Fürstenberg, l'actrice Joan
Collins, etc.…
Pour se dédouaner, HSBC reconnaît des « manquements passés » et explique
que sa filiale suisse n'a pas été totalement intégrée au groupe après son
rachat, en 1999. Que par conséquent, les niveaux de mise en conformité ont été
par la suite et de manière durable « significativement
plus bas » que la norme.
Elle ajoute que cette filiale a subi ces dernières années
une « transformation radicale »
et que ces pratiques de fraude fiscale ne sont plus d'actualité.
Le nombre de comptes clients d’HSBC PB est passé de
30.412 en 2007 à 10.343 à la fin de l'année dernière, précise l'établissement
britannique qui assure pleinement coopérer avec les autorités enquêtant sur ce
sujet.
Hein ? Allo-quoi ? Il en reste encore, alors ?
Notez que c’est cette même banque qui avait aussi
provoqué la crise des « subprime » en valorisant à quasiment zéro ses
titres « toxiques » : Une bon élève, finalement…
Propre sur lui, et tout.
Notons aussi au passage plusieurs choses : Le
secret bancaire en Suisse s'est réduit comme peau de chagrin, notamment depuis
l’accord avec la puissante USA sur les « informations financières »
transmissibles, à vocation fiscale.
Et leur FACTA…
avec interdiction au bout de « trader » du dollar, comme a pu en être
condamnée – pour un an – notre BNP nationale (hors la nourriture et le pétrole :
Faut pas non plus dékonner, n’est-ce pas !)
Mais aussi la pression des voisins européens
dépouillés.
Et rien ne vous étonne ?
Comment se fait-il que, depuis presque 8 ans, on ne
vous sort seulement maintenant que les noms de quelques « personnalités » sans
difficultés financières, admirées des foules et aucun patron du CAC 40, parfaitement initiés de ses
pratiques ?
Eh oh, et « Caca-Zut-Hack », à propos ?
Bon d’accord, c’est le seul à s’être fait chopé, pour
un petit-bout oublié dans un coin (600.000 euros alors qu’on a pu parler de 10
à 15 millions planqués dans la filiale asiatique de ladite banque… on ne saura
jamais !)
Finalement, pas une seule star financière, ou
politique, ou industrielle, ou tout ce que vous voulez d’autres…
Même pas « Déesse-Khâ » qu’on essaye
vainement d’abattre par la culotte (vous verrez, il sera relaxé pour vice de
procédure, les écoutes illégales le rattachant à l’affaire du
« Karl-tonne »), qui pourtant est capable de payer rubis sur l’ongle
et en urgence jusqu’à plusieurs années de salaire d’un coup pour sortir de
« Tsing-tsing »…
En « menue-monnaie », pas en caution,
emprunts, titres ou en pâté d’immeubles, ni même en œuvre d’art (qu’on aurait
vu réapparaître sur le marché du même nom).
Curieux n’est-ce pas ?
Vous me direz qu’ils ont tous été prévenus, ou se sont
débrouillés pour transiger afin que jamais les électeurs, vous, hein, ne
sachent jamais rien de leurs turpitudes passées : C’est qu’ils sont
encore aux affaires, avec votre pognon !
Eh oui, 8 ans qu’il leur a fallu pour « se
planquer »… Maintenant que c’est fait, ça peut enfin « sortir »
des rotatives !
Notez que si les journalistes avaient vraiment fait leur
travail et se posaient les bonnes questions au bon moment, ils n’auraient pas
non plus à nous prendre pour des billes : Parce que tout cela est connu
depuis fort-longtemps.
Alors, nous faire le coup de la vierge effarouchée qui
vient de découvrir l’eau-chaude et d’inventer l’eau-tiède dans la même séance,
figurez-vous que personnellement, ça me fait bien rigoler !
Tiens, pour leur poser une énigme affligeante,
demandez-leur d’expliquer ce morceau de bravoure du lundi 14 décembre 2009
en matinée où ils étaient tous présents…
« Le Grand
emprunt est annoncé à hauteur de 35 milliards d’euros. C’est en réalité 13
milliards de remboursement attendus des banques au moment de l’effort de
refinancement du début d’année.
C’est
un peu plus de 10 milliards de rachat de papier arrivé à terme effectué sur les
marchés par l’Agence France-Trésor depuis quelques semaines.
C’est
donc seulement entre 11 et 12 milliards empruntés directement sur la
place. »
Alors pourquoi 35, si ce n’est que 11 à 12 milliards,
SVP, mesdames & messieurs les « journaleu(ses)x » ?
En bref, le « SwissLeaks » du Monde, ça me
fait bien marrer.
Et ça fera probablement « flop »…
"Magie-stral" !!!!
RépondreSupprimerQu'est ce que ça fait du bien de vous lire après avoir justement lu "l'immonde" et icij.org...
Il vous faudrait peut-être une "carte de presse I-Cube" pour que les "journaleux" vous écoutent ?
Merci pour cet article qui répond à une question "sms" envoyé à un ami !
Bonne journée !
25-4
Eh bien tant mieux si ça eu rendu service à quelqu'un "25-4" !
SupprimerJ'ai oublié d'ailleurs de dire que c'est quand même curieux : Falciani n'aurait transmis ou fait transmettre que 4 mois - novembre 2006 à mars 2007 - d'opérations !
Elles sont où les traces de toutes les autres, SVP ?
Avant et après, au moins jusqu'en 2008 ?
Une carte de presse ? J'ai eu.
Pour la fiscalité, quand je faisais pigiste pour payer mes études (enfin, une partie : je tapais dans le frigidaire des parents dès le 5 du mois qui précédait).
Alors c'est bien parce que tu avais un abattement de 30 %.
Mais le problème, c'est que tu es fiché, contrôlé, tracé par les RG en permanence.
Alors, quand il s'agit de "dossiers chauds", il faut être drôlement retors pour protéger tes sources.
Et moi, je suis un grand naïf, sans deux doigts d'imagination !
Comme quoi, ça ne me servirait à rien, d'autant que je ne suis même plus imposable en "Gauloisie"...