« La Grèce doit sortir de l’Euro »
Celui-là, il
est extraordinaire de fatuité !
Après avoir
régné 7 ans sur le pays et grand-ouvert le chemin à « Mythe-errant » –
d’accord, il n’a pas été tout seul non plus – pendant 14 ans, avec deux cohabitations forcées
quand même, tellement il a été nul ; après nous avoir fait caguer avec son
« traité constitutionnel » européen, dont personne ne voulait parce
qu’il était incompréhensible, mais qui est passé quand même par le Congrès, « Giskar-A-la-Barre »,
membre actif du Conseil constitutionnel, qui te coûte encore 80.000 €/mois en
frais divers et quelques rémunérations bienvenues, il ose nous remettre le
couvert à l’occasion d’une interview aux « Échos-du-matin », la
semaine dernière, recueilli par Nicolas Chéron !
Que ça vaut bien
un « petit-post », écrit dans l’urgence de la semaine…
Il s’agit de
virer les grecs de la zone euro et il prône une « friendly exit » de la Grèce pour
éviter une crise plus grave parce qu’il estime que l’économie grecque ne peut pas
se redresser sans une monnaie dévaluée.
C’est sans
doute vrai, puisqu’il s’agit d’un « sachant » qui sait mieux que
quiconque, mais on en a vu d’autres…
Je reprends en
attendant d’avoir le temps de rigoler sur « Bye-bye l’Euro », le
scénario hallucinant passé sur les ondes également la semaine dernière sur « TV5 »
et que j’ai pu voir en « streaming » depuis…
L’Europe
apporte-t-elle les bonnes réponses au problème de la Grèce ?
« Le problème est mal posé depuis l’origine.
La question fondamentale est de savoir si l’économie grecque peut repartir et
prospérer avec une monnaie aussi forte que l’euro. La réponse est clairement
négative. Mais au lieu de se concentrer sur ce sujet de fond et d’y répondre,
les Européens se focalisent sur la dette grecque. Bien sûr, il est envisageable
de soulager un peu le budget grec, en jouant sur le niveau des taux d’intérêt
et sur les maturités. Mais là n’est pas l’essentiel. Cela ne résoudra pas le
problème de fond auquel est confronté ce pays. »
Là, il est
marrant : Il propose ni plus ni moins qu’une dévaluation des euros
produits par les grecs.
Et sur le
sujet, il faut admirer sa constance : Car se souvient-il encore qu’il a
été le premier à défendre une parité « Franc/Euro » supérieure aux 6,55957
F pour 1 € ?
Vous savez,
cette histoire de « dévaluation-compétitive » qu’il condamnait quand
c’était au tour de « Mort-Roy » de s’y coller…
Lui voyait
bien 1 € = 7 F ou plus, histoire de planter le chaland.
Parce qu’un
calcul de conversion de tête avec un nombre premier, surtout le 7, je ne vous
raconte pas.
6,50 ou 6,66,
ça aurait pu être correct.
Mais non :
C’est un « matheux » et pour réussir le concours d’entrée à « l’X »,
faut être entraîné au « Q-nu » (Calcul-numérique)…
Notez
également que la valeur de « 6,55957 » n’a pas été choisie au hasard,
parce que ça valait à peu près 2 Deutschemarks.
Nos voisins
divisaient par deux et ils y étaient : Tout leur paraissait moins cher.
En revanche,
en divisant par 2 et multipliant par 3, nous, on avait l’impression de tout
payer déjà plus cher…
Quant à la
dévaluation, compétitive ou non, tous les économistes « un peu sérieux »
vous expliqueront que « l’avantage » procuré n’a qu’un temps
(relativement court, de l’ordre d’un semestre), car il est vite « avalé »
par l’inflation et ses travers (qui restent la ruine de tout un peuple, prolos
et rentiers réunis).
D’ailleurs on
enseigne dans toutes les « grandes-ékoles » du monde, d’HEC à Shanghai,
en passant pas Boston, Harvard ou le MIT, le « cas français » comme d’un
exemple de ce qu’il ne faut pas faire, de l’époque de « Mythe-errant »
et « Mort-Roy » qui s’y étaient essayés, contraints et forcés il est
vrai.
La Grèce
doit-elle sortir de l’euro ?
« La proposition implicite du nouveau
gouvernement grec suppose une dévaluation de la monnaie. Tout simplement parce
que le programme sur lequel il a été élu est irréalisable avec une monnaie
forte. La production de la Grèce ne peut redevenir compétitive avec le niveau
actuel de l’euro. Par conséquent, elle n’est pas en mesure d’appliquer son
programme économique notamment la hausse du salaire minimum et l’extension des
avantages sociaux. L’entrée de la Grèce dans l’euro en 2001 fut une erreur
évidente. J’étais contre à l’époque et je l’ai dit. Les Allemands étaient
contre eux aussi. Ils l’ont acceptée parce que d’autres, notamment la France,
ont insisté en ce sens. La Grèce ne peut régler ses problèmes aujourd’hui que
si elle retrouve une monnaie dévaluable. »
Stop ! Si
tout le monde était contre, alors même que les critères de qualification
avaient été atteints (au moins officiellement), pourquoi les accepter ?
Inversement,
si les critères avaient été atteints, pourquoi les refuser ?
Il cause pour
s’entendre parler, là !
« Il faut donc envisager ce scénario très
calmement, à froid, dans l’intérêt de la Grèce elle-même. Il est absurde de
dire qu’il s’agirait d’un échec de l’Europe. D’ailleurs, ces jours derniers, la
cote de l’euro est remontée. La Grèce a toute sa place dans l’Union européenne.
En quittant l’usage de l’euro, elle ne ferait que rejoindre des pays comme le
Royaume-Uni, la Suède, la République tchèque etc. qui ne l’ont pas adopté.
Mieux : cette sortie lui permettrait de préparer un éventuel retour, plus tard.
Ce processus de sortie ordonnée doit et peut se dérouler de manière non conflictuelle,
dans l’intérêt mutuel de chacun. C’est ce que j’appellerais une « friendly exit », une
sortie dans un esprit amical. La Grèce a
besoin de se donner la possibilité de dévaluer sa monnaie. Si elle ne le faisait pas, sa
situation s’aggraverait
et déboucherait sur une crise encore plus sévère. »
La logique
toute technocratique… des nains juridiques qui reportent à demain les problèmes
du jour.
Et il est
aussi « énârque », d’accord, mais par équivalence, autrement dit sans
jamais avoir suivi un cours de droit autre qu’une vaste « sensibilisation-initiatique »
à la chose « juridique ».
Pour qu’il
sache que ça existe, c’est tout.
C’est comme ça
qu’on devient un « sachant » dans mon pays. Pas plus, pas mieux !
J’ai expliqué jusqu’ici (http://flibustier20260.blogspot.fr/2015/01/cest-quand-meme-pitoyable.html),
et contre les eurocrates-patentés, qu’on pouvait sortir de l’Euro, n’importe
qui, n’importe quand, et que c’est même prévu par le texte.
Mais vous
aviez compris que pour cela, il fallait sortir de l’Europe, autrement dit le
constat d’un échec. Mineur peut-être, mais un échec quand même contrairement à
ce qu’en laisse penser l’auteur du propos.
Même si je ne
l’ai pas clairement exprimé (et je vous prie de m’en excuser).
Autrement, si
la Grèce sort de l’Europe parce que les allemands (et d’autres n’en ont rien à
cirer et en prennent le risque), elle peut le faire seulement à ce moment-là,
pour abandonner l’euro.
Quitte à y
revenir dans l’Europe dans la seconde suivante, d’ailleurs, mais sans la
monnaie unique.
Excusez-moi :
Si je sors, pourquoi y revenir au juste ?
Fastoche sur
le papier, mais le « traumatisme » ainsi créé poussera évidemment à y
renoncer.
C’est sans
doute la « manip » que vise son propos, admets-je, mais il ne le dit
pas.
Ceci étant, c’est
exactement le sort des britanniques par exemple : Ils prennent de l’Europe
ce dont ils ont envie et pas le reste.
Et c’est
justement l’exact inverse de ce que le même fat-interviewé ne voulait surtout
pas jusqu’à il y a peu !
Marrant comme
girouette, non ?
Ou ne sait-il tout
simplement pas mesurer la portée de son propos ?
Par ailleurs,
on peut se poser la question du sort de la Californie (un budget plus gros que
celui de notre pays selon les cours du Forex), ou d’un « petit » État-fédéré
des USA, le Wisconsin ou le Delaware (un excellent « paradis fiscal »
de la zone dollar, d’ailleurs…) qui irait à « sortir du dollar » pour
« mauvaise gestion ».
Imaginez un
peu : « Tiens, moi je vais
libeller ma monnaie locale en yuan ou en shekel, histoire de faire dans de la « compétitivité ». »
Le boxon à
venir, je ne vous raconte même pas…
Profondément
débile me direz-vous ?
Exactement !
Pourquoi cette
hypothèse n’est-elle pas posée par les leaders européens selon vous ?
« Peut-être
par manque de compétence en matière monétaire et en raison de la
pression des milieux spéculatifs. On nous dit que les Grecs ne souhaitent pas
quitter l’euro et que le nouveau gouvernement a écarté cette hypothèse pendant
la campagne électorale. Certes. Mais ce n’est pas la première fois que des
dirigeants se font élire avec un programme inapplicable qu’ils proposent à
l'opinion. C’est même chose courante : Voyez ce qu’est devenue la promesse du
gouvernement français de faire baisser le chômage... »
Vous admirerez
le niveau de « conseil » (et de crapulerie) du mek qui semble tout d’un
coup avoir des « compétences en
matière monétaire » hors des « pressions des milieux spéculatifs ».
Il est
franchement fabuleux et se bat totalement l’œil et le reste du peu de
démocratie qu’il reste encore aux peuples « éduqués ».
Et dire qu’il
a été Président de notre République…
Franchement,
je comprends mieux pourquoi le « Chi » l’a jeté aux poubelles
politiques.
Même si ce n’était
pas la meilleure de ses initiatives, loin de là.
La sortie de
la Grèce de l’euro ne risquerait-elle pas d’inciter d’autres pays à la suivre ?
« Il n’y a, à l’heure actuelle, aucune
agitation particulière dans la zone euro. La situation de la Grèce est
singulière et extrême : son taux d’endettement par rapport à la richesse
nationale, autour de 175 % du PIB, est très supérieur à celui du deuxième pays
européen le plus endetté, qui se situe autour de 125 %.
Cependant, il faudrait aussi réfléchir aux
institutions de la zone euro pour les compléter le moment venu par la création
d’un Trésor de la zone euro. Mais ce sont là des questions de plus long terme.
La situation grecque appelle une décision forte et rapide permettant au
programme politique et social qu’elle s’est donnée de disposer d’une monnaie
qui soit dévaluable. »
125 %, c’est
le double du critère de Maastricht qui en réclame 60 %.
Bon, le
triple, c’est le niveau grec et ça fait tâche.
Mais il ne
nous dit rien du nôtre à près de 100 %.
Et il en
rajoute une couche avec un futur « Trésor de la zone euro » :
Fabuleux vous dis-je !
Lui qui semble
si compétent en matière monétaire, il n’a rien pigé de ce qui fait « monnaie ».
C’est juste un
« titre d’échange » : Je te vends des euros contre ma baguette
de pain avec lesquels tu vas pouvoir acheter des timbres. Mais je peux aussi le
faire contre mes haricots, des timbres, un demi-pack de bière…
Que j’aurai
obtenu contre des téléphones portables de la boîte dans laquelle je travaille.
Autrement dit
rien que du « troc triangulaire » avec des « unités de comptes ».
Et si on pose
de la monnaie, c’est seulement qu’on n’a rien trouvé mieux et de plus pratique pour
lever l’impôt, les taxes et des cotisations diverses : Ça tombe juste au centime près !
Et puis ça
remplace aisément tous les impôts en nature de l’antiquité à l’Ancien régime,
de la « corvée » à l’esclavage…
Naturellement,
de tout ça, il n’en parle pas. Parce que c’est exactement ce qu’il redoute :
Ne plus pouvoir être payé sur le dos de ses kons-citoyens.
Parce que sans
monnaie, plus de budget d’État, donc plus d’indemnisations diverses à verser.
Que moi, j’aimerai
bien qu’ils reçoivent des œufs, du pinard ou des tomates en conserve en
paiement de ses bons avis autorisés, finalement : Il pourrait même ouvrir
un « petit-commerce-triangulaire », après tout, non ?
Je vous laisse
avec ça aujourd’hui pour mieux en rire, finalement : Je suis « en charrette »,
à « la bourre ».
Mais on
reviendra sur cette idée de se « désolidariser » d’un membre d’une
communauté, même monétaire, après bien l’avoir enfoncé avec des mesures
suicidaires de redressement.
Qu’à l’occasion,
on nous explique en long en large et en travers que « ces mesures »
ont bien fonctionné au Portugal et en Espagne (moins bien en Italie, il faut
rajouter), en oubliant que le taux de chômage y est nettement plus élevé (mais
on les rattrape jour après jour) et qu’il a fallu sauver in extremis leurs banques à plusieurs reprises (et ce n’est pas
fini).
Quand ce sera
à notre tour de se retrouver sur le billot du bourreau, puisque nous sommes
tout autant incapables de « relance », de croissance tant que nous n’aurons
pas taillé dans nos dépenses et déficits, comme les grecs et italiens, la zone
euro se rétrécira à l’Allemagne et à l’Autriche.
Là, ils
pourront tous pleurer d’avoir voulu une « monnaie-forte » contre les « dévaluations »
de la zone dollar, européenne hors-euro, Livre inclue ou asiatique forcées par les marchés…
Et je vous parie qu’on
entendra encore « Giskar-A-la-Barre » venir nous expliquer qu’il nous
l’avait bien dit !
Bonne journée
à toutes et à tous !
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