Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une
fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de
l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Il faut rappeler que l’Armée rouge se dote dès octobre 1918 de son propre
service de renseignement, la IVème direction principale de
l’état-major général de l’Armée rouge.
Après la Seconde Guerre mondiale, ce service est par la suite renommé le
GRU, direction principale du renseignement.
Alors qu’un décret de 1954 crée le KGB, chargé aussi bien du contre-espionnage
que des gardes-frontières, du renseignement extérieur, de la lutte contre les
opposants ou de la protection des personnalités il se retrouve en concurrence avec
le GRU, rattaché à l’Armée rouge, mais aussi le MVD, c’est-à-dire la police.
Nikolaï Chtchelokov, ministre de l’Intérieur sous Brejnev, n’eut de cesse
d’essayer de réduire le poids du KGB sur le plan intérieur, mais le KGB a
néanmoins un avantage de taille sur la police et le GRU : d’une part, il peut
surveiller ces deux organismes, par le biais de la 3ème direction du
KGB (contre-espionnage militaire), par exemple, en recrutant des officiers du
GRU ou en essayant d’y démasquer les traîtres.
Ce rôle revient à la 2ème sous-section du 1er département
de la 3ème direction du KGB, à l’intérieur de l'URSS, et à la
sécurité interne du renseignement extérieur du KGB et la section « K » de la
Première Direction principale, dans les ambassades, consulats, délégations, etc…
Concernant la police, est créée en 1982 au sein de la 3ème direction
la section « M », chargée de la lutte contre la corruption au sein des forces
armées, donc la police comprise.
Le KGB a en premier un moyen d’interférer dans le travail de ces deux
organisations concurrentes. D’autre part, le KGB peut doubler ses deux concurrents.
En effet, rien n’interdit au KGB de collecter des renseignements
militaires. C’est même un de ses rôles, et ainsi il concurrence le GRU dont
c’est la mission. Et rien n’interdit non plus le KGB d’enquêter, ce qui est
aussi un de ses rôles, dans les affaires de crime organisé, de terrorisme ou de
lutte contre la corruption, doublant ainsi le MVD (ministère de l’Intérieur, la
police).
À la dislocation de l’Union soviétique en 1991 la donne change : le
KGB est divisé en plusieurs services indépendants. L’ex-direction du
renseignement extérieur du KGB (1ère Direction générale) devient le
SVR, service de renseignement extérieur.
Le service de protection des personnalités est désormais directement
rattaché au président de la Fédération de Russie. Il se nomme le FSO, tout
comme un autre service beaucoup moins connu, le GUSP (Direction principale des
programmes spéciaux, en fait l’ex-15ème direction du KGB), chargée
de la construction des bunkers protégeant les dirigeants en cas de guerre.
Le GRU ne voit pas son statut modifié, tandis que les services chargés de
la création des codes secrets (8ème direction du KGB) et du « cassage »
des codes utilisés par les adversaires (16ème direction générale)
sont rassemblés dans une Agence fédérale, le FAPSI.
Enfin, le KGB perd pour un temps ses pouvoirs d’instruction et ses unités
d’élite entrent dans le giron du concurrent, le Ministère de l’Intérieur.
Les services chargés de la Sécurité intérieure (protection des secrets
économiques, industriels, du contre-espionnage, de la sécurité des transports,
antiterrorisme et lutte contre le crime organisé) sont rassemblés au sein du FSK,
lequel, insécurité puis guerre de Tchétchénie aidant, regagne très vite ses
pouvoirs d’instruction et d'écoutes, dès 1993.
En remplacement du FSK est créé en 1995 le FSB, Service fédéral de
Sécurité, avec les mêmes missions.
Les unités d’élites reviennent dans le giron du FSB cette année-là, et en
2002, le FAPSI et les gardes-frontières sont rendus au FSB.
On assiste depuis cette période à une guerre des polices entre ses
différents services dont nombres d’éléments se sont alliés avec ce que l’on appelle
communément la « mafia russe ».
Pour revenir au GRU, c’est la direction générale du renseignement (russe :
Главное разведывательное управление, Glavnoïé Razvédyvatel'noïé Oupravlénié), abrégée
GRU (russe : ГРУ). C’est donc le service de renseignement militaire de l’armée
soviétique.
À l’origine, le renseignement militaire soviétique avait été créé sous les
bolcheviks en novembre 1918, par l’ex-général blanc Semion Aralov.
Ce service était alors la 4ème direction principale de l’État-Major
général de l’Armée rouge, chargée de la collecte du renseignement militaire. Contrairement
à nombre de services de renseignements militaires, la GRU (ce nom lui a été
donné pendant la Seconde Guerre mondiale) peut aussi rechercher des renseignements
par le recrutement d’informateurs.
Et il est à cet effet concurrencé par le KGB.
C’est dire si les « tchékistes » n’ont pas forcément que des
amis au sein de la collectivité du renseignement russe.
Pour continuer et être plus précis dans cet inventaire sommaire connu de
tous les historiens et des services de renseignements de l’Occident, il
convient de rappeler que le GRU (les militaires) gère les « Spetsnaz »,
en fait des unités de reconnaissance créées dans les années 1950, qui sont des
forces spéciales militaires.
À l’époque, leur rôle était la lutte contre les systèmes mobiles de
lancement d’armes nucléaires de type MGM-31 Pershing.
Plus tard leur mission s’est étendue à des actes de sabotage, d’élimination
de chefs ennemis, prise d’objectifs stratégiques, reconnaissance, etc. en temps
de guerre.
Ils participèrent aux opérations militaires en Afghanistan et en
Tchétchénie.
Les « spetsnaz » du GRU comprennent des éléments des forces
terrestres, des nageurs de combat ainsi que des troupes aéroportées (VDV).
D’autant que parallèlement, il est aussi des « opérations extérieures »
des services secrets soviétiques qui sont gérées par le département étranger
(INO) qui était placé, à l’origine, sous le contrôle de la GPU, le 6 février 1922.
Dans les années 1920, les tchékistes à l’étranger travaillaient donc dans
des représentations diplomatiques et commerciales. Ils profitent de l’afflux de
migrants d’Europe de l’Est et des conditions qui tolèrent le passage des
frontières sans passeport pour se faire passer pour des réfugiés.
Ces agents travaillant à l’étranger pour l’Union soviétique sont appelés «
les grands illégaux », le plus célèbre d’entre eux étant peut-être
Alexandrovitch Bystroletov qui opérait à l’étranger sous différents
pseudonymes.
Rappelons aussi que la Grande-Bretagne étant l’« ennemi principal » de l’entre-deux-guerres,
la sécurité des ambassades britanniques laisse à désirer jusqu’à la guerre. L’OGPU
recrute ainsi des agents tels que Francesco Constantini et son frère Secondo en
1924, tous deux employés à l’ambassade, ou encore Ernest Oldham en 1929,
employé au Foreign Office. Les codes fournis par Oldham permettent de recruter
de nombreuses taupes, notamment au sein de la société britannique du chiffre de
la société des nations à Genève.
Fin 1922 le directeur adjoint du Guépéou, Joseph Ounchlicht, préconise de
créer un service de désinformation pour tromper les agents étrangers arrivés
sur le territoire depuis l’ouverture des frontières.
En janvier 1923 le « desinformburo » est créé et regroupe des spécialistes
de « l’intox » qui œuvrent alors et toujours à travers les réseaux sociaux
de l’Occident.
Des résidences sont créées dans les capitales européennes et en Asie et
vont diriger plusieurs actions, comme l’opération « Sindikat 2 » qui vise à retrouver
un ancien socialiste révolutionnaire, Boris Savinkov qui a quitté la Russie
après avoir rejoint les Armées blanches pendant la guerre civile.
Une autre, « l’opération Trust », inventée par Artour Artouzov,
vise à convaincre les monarchistes exilés de l’existence d’une organisation
alliée : « l’association monarchiste de Russie centrale ».
Mais pas seulement : l’armée rouge fut profondément impressionnée par
les ravages causés par l’épidémie de typhus de 1918 à 1921. Dès 1928, le
conseil révolutionnaire militaire prend un décret secret ordonnant la
transformation du typhus en arme de champ de bataille. Le programme est alors
placé sous l’égide du Guépéou.
Cette mainmise de la police secrète sur le programme biologique militaire
durera jusqu’au début des années 1950.
La première installation utilisée pour la recherche biologique militaire
fut l’académie militaire de Leningrad. Rapidement, les chercheurs se tournent
vers d’autres maladies : sur l’île de Solovetsky, dans l’Arctique, utilisée
comme goulag pour les détenus politiques, des scientifiques travaillent dès le
milieu des années 1930 sur le typhus ou la mononucléose infectieuse, c’est-à-dire
sur des agents susceptibles d’entraver les capacités de troupes ennemies. Il
est très probable que les prisonniers furent d’ailleurs utilisés comme cobayes.
Après les années 1930 cependant, le docteur Alibek déclare n’avoir lu
aucun rapport tendant à prouver que des expérimentations humaines aient eu
lieu…
L’invasion allemande de 1941 conduit le haut commandement à transférer ces
installations à Kirov, à l’ouest de l’Oural.
La saisie des plans des installations de recherche biologiques japonaises,
en septembre 1945 en Mandchourie, marque un tournant dans le programme
soviétique. Dès 1946, un nouveau complexe biologique militaire est établi à
Sverdlovsk, d’après les plans… japonais.
À la fin des années 1950, des sites de recherche, tournés vers tous les
aspects de la guerre biologique (militaires, agricoles...) parsemaient l’ensemble
du territoire de l'URSS.
L’armée fait feu de tout bois et reste en pointe dans le domaine de la
guerre chimique et biologique.
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