Levallois-Perret, vous connaissez ?
65.000 habitants entassés surf 2,41 km², une des
villes les plus endettées de « Gauloisie-intérieure » et un maire « indéboulonnable »
depuis 1983 – avec toutefois une éclipse de 1995 à 2001.
J’ai eu à fréquenter. D’abord, j’étais « correspondant »
du cabinet Francis-Lefebvre et de ses éditions éponymes. Mais l’un était à
Neuilly et les autres à Paris 17ème avant de déménager à Levallois,
en frontière d’avec « Neuilly-sur-la-Seine ».
Ensuite, quand il y avait encore des usines en front
de Seine, j’y ai mené quelques missions. Et puis j’y ai marié récemment la
fille d’un pote « total-goy » qui s’est convertie à la juiverie pour
épouser le mek – 20 ans plus âgé – qui envisage de lui faire des gosses :
Ils n’étaient pas très nombreux à candidater.
Dommage, elle est pourtant mignonne mais doit avoir un
caractère de cochon bien qu’elle ait accepté de se faire 2 ans de formation
pour que le rabbin local accepte de bénir ses épousailles.
Accrochée, la môme.
Un vendredi…
Bé oui, le lendemain, c’était shabbat. Font rien, même
pas allumer la lumière dans cette famille-là. En revanche, le dimanche, c’était
noces jusqu’à pas d’heure.
Môa j’en ai profité pour aller voir ma Môman…
Fort drôle : Mon pote me fait « pour eux, le passage en mairie c’est anecdotique.
Pour moi, c’est l’essentiel. En revanche, le mariage religieux, pour moi c’est
du folklore et pour eux c’est le point-clé sans lequel rien n’est possible… »
Us et coutumes… Passons.
Donc, un bled devenu très « Bling-bling ».
Tellement « Bling-bling » que pour bien te vous montrer comment la
commune a pu évoluer qu’ils t’accueillent avec une maquette de la ville des
années 80 : Rien à voir avec ce qu’elle est devenue !
C’est que « le chef », il se présente comme
un « chef d’entreprise » et gère les lieux comme d’une vache-à-lait.
Ça n’a pas que de mauvais côté, mais ça attire une
faune que tu as envie de foutre le camp rapidement, y’a pas à dire.
Notez, ce n’est pas mieux plus au sud, vers « Neuilly-sur-la-Seine »
(chez « Bling-bling » soi-même quand il aura eu viré son bel-oncle,
le « cousin Achille »), où la densité de faisans est encore plus
forte, mais ça se voit moins : Les avenues sont plus larges et arborées.
Ceci dit, qui se ressemble s’assemblent en aurait dit ma grand-mère…
Et le premier magistrat, grand défenseur de la
légalité patriotique devant l’éternel, en fait les frais : Renvoyé en
correctionnelle avec sa charmante épouse…
Il y aura bien un procès. Les juges d’instruction du
pôle financier Renaud Van Ruymbeke et Patricia Simon ont signé, vendredi 6 juillet,
une ordonnance demandant le renvoi devant le tribunal de « Pas-trique »
pour « blanchiment de fraude fiscale
aggravée », « corruption passive
», « blanchiment de corruption » et «
prise illégale d’intérêt par une personne
dépositaire de l’autorité publique ».
Rien de moins.
Et son épouse « Isa-belle » est renvoyée seulement
pour « blanchiment de fraude fiscale
aggravée » et « déclaration
incomplète ou mensongère » à la Haute Autorité pour la transparence de la
vie publique (HATVP).
Peccadilles.
Comme quoi, entre eux et le voisin « Kaka-zut-Hack »,
la rive-droâte de la Seine n’a de droâte que le nom…
Qu’on soit de « droâte » ou « soce »
d’ailleurs : Il n’y a que votre fric qui compte !
C’est la fin d’une enquête ouverte fin 2013 sur la
base de confidences faites aux magistrats par l’ancien directeur général de
l’office HLM des Hauts-de-Seine de 1986 à 1994, Didier Schuller (l’homme au
faux-vrai-passeport). « J’ai payé ma
dette, je constate aujourd’hui que le président de l’office des HLM de
l’époque, M. Balkany, a été relaxé », avait-il indiqué en référence à
l’affaire des HLM des Hauts-de-Seine pour laquelle il fut condamné,
contrairement à Monsieur le Maire.
« Il s’en est
bien mieux sorti que moi. Je n’ai aucun patrimoine, si ce n’est un quart d’un
appartement en indivision, ayant appartenu à ma mère. » Et le précieux
témoin d’affirmer, documents à l’appui, que les époux-diaboliques disposent
d’un palais à Marrakech (Maroc), d’une résidence de luxe sur l’île de
Saint-Martin (la Villa Pamplemousse « qu’Isa-Belle », 70 ans, a finalement
reconnu détenir après avoir nié en être propriétaire) et de l’usufruit du
moulin de Cossy, à Giverny (Eure). « Je
suis heureux que ce que je pensais être du financement politique a profité à
d’autres fins et sans doute personnelles », concluait-il.
Les « jaloux », décidément…
Il aura fallu plusieurs années et plus de vingt
commissions rogatoires internationales aux juges pour contourner les mensonges
et les silences des époux incriminés et établir finalement qu’ils étaient les
véritables propriétaires de deux villas sur l’île de Saint-Martin et d’une
villa à Marrakech acquises avec des fonds issus de comptes à l’étranger qui
n’ont jamais été déclarés. L’argent du couple est passé par la Suisse, le
Panama, Singapour, les Seychelles, ou encore le Liechtenstein.
Selon l’ordonnance de renvoi les époux Balkany ont « dissimulé à l’administration fiscale des
revenus occultes et un patrimoine tout aussi occulte en ayant recours à des
prête-noms ». L’enquête a ainsi démontré qu’il « était à la tête d’un véritable réseau de sociétés offshore et de
fondations au Liechtenstein » abritant de l’argent provenant, selon M.
Schuller, « d’entreprises des BTP
soucieuses de financer le parti par des fonds d’origines illicites ».
« C’est à la
même époque (fin des années 1980) que M. Balkany a rapatrié des sommes
importantes de Suisse, qu’il achetait la propriété de Giverny puis y réalisait
des travaux importants de rénovation. »
Le moulin de Cossy, « modeste propriété » de 980 m²,
piscine, sauna, hammam sur les bords de l’Epte… évaluée aujourd’hui à 4.795.000
euros (mais mis en vente à 6 M€, pas très loin de chez Monet, le peintre impressionniste) et acquise par
les « Bal-k’Annie » en trois étapes entre 1986 et 1990, a fait
l’objet d’études de la part d’un architecte avant l’achat, afin de s’assurer de
la pertinence de l’investissement et voir quels travaux pouvaient être
envisagés. « J’ai fait ces études à titre
amical parce que M. Balkany m’avait dit qu’il allait me donner le contrat de la
ZAC (zone d’aménagement concerté) du front de Seine que j’ai effectivement
obtenu en 1987 », a expliqué aux policiers l’architecte en question.
C’est aussi à la même époque qu’il a acquis la
première villa de Saint-Martin, Serena. « La
présente information devait révéler son rôle occulte dans la constitution de ce
patrimoine. Celle-ci porte sur les faits de blanchiments qui ont été réitérés à
grande échelle depuis 2007 jusqu’en 2014. »
La villa de Marrakech a, pour sa part, été acquise par
d’autres circuits. « En 2009, M. Balkany
va, avec l’aide d’un promoteur saoudien attributaire d’un important marché de
Levallois, de son bras droit (Jean-Pierre) Aubry et de l’avocat Maître Arnaud
Claude étendre son patrimoine et celui de son épouse en procédant à
l’acquisition d’une somptueuse villa à Marrakech » en mettant en place « une succession d’écrans », écrivent les
juges.
Comme pour mieux se défendre, les époux incriminés se
sont évertués à nier les faits reprochés, indiquant n’avoir été que les
locataires ponctuels de la villa et s’insurgeant contre « une intrusion dans leur vie privée ».
Euh, là, question « vie-privée », on se
rappelle qu’en 1997, son ex-compagne porte plainte contre lui pour « viol et
menaces avec armes ». Avant de se rétracter…
Celle-ci affirmait que Monsieur le maire l’aurait
obligé à lui faire une fellation, à l’aide d'un 357 Magnum. Ce qui avait fait
dire à « Isa-Belle » (son épouse) auprès des forces de l’ordre : « Mon mari n’a jamais eu besoin d’un revolver
pour se faire tailler une pipe » !
Elle sait… qu’il aime bien…
Plus tard, en 2010, Marie-Claire Restoux, son
ex-suppléante de judoka, l’accuse à son tour et prétend avoir démissionné en
raison de ses petites remarques répétées et de ses allusions déplacées,
dénonçant cela comme du harcèlement sexuel. « Elle ferait bien d’aller consulter un psychiatre », avait jugé l’épouse
légitime.
« #Balance
ton porc » n’existait pas encore et « Vingt-Sang-Placé »
(l’ex-sénateur-écolologiste) n’était pas encore imbibé à en passer lui aussi
devant des juges.
« En réalité »,
écrivent les magistrats, « les
Balkany n’ont jamais été locataires, un bail a été conclu par la SCI Dar Gyucy
(du nom de la villa) avec leur fils Alexandre. » Ce dernier, tout comme le
bras droit de M. Balkany, Jean-Pierre Aubry, l’avocat Arnaud Claude et l’homme
d’affaires saoudien Mohamed Al-Jaber sont également renvoyés devant le tribunal :
Une vraie mafia en bande organisée…
Tous ces biens ont été saisis et d’après le calcul des
magistrats instructeurs, le montant total des avoirs concernés est de 13.006.052
euros.
Gagne-petit pour un maire ex-député…
À 69 ans, ce n’est pas très glorieux, finalement.
Les juges estiment que le couple a, « de façon habituelle », « dissimulé à l'administration fiscale des
revenus occultes et un patrimoine tout aussi occulte en ayant recours à des
prête-noms et à des structures offshore ».
Mohamed bin Issa al-Jaber homme d’affaires saoudien au
moment où ce dernier négociait les droits à construire avec la ville de
Levallois pour un projet de tours jumelles qui n’a finalement pas vu le jour, a
été renvoyé pour corruption active envers une personne dépositaire de l’autorité
publique, pour avoir aussi mis à la disposition des époux de la mairie des Levalloisiens,
son jet privé, et le fils du couple devrait être jugé pour blanchiment de
fraude fiscale pour avoir signé des baux fictifs.
L’avocat
Arnaud Claude, soupçonné d’avoir participé au montage financier pour l’achat du
riad marocain, est pour sa part renvoyé pour complicité de corruption et
blanchiment de fraude fiscale et de corruption. Proche collaborateur du maire
de Levallois-Perret, Jean-Pierre Aubry est, lui, renvoyé pour complicité de
corruption passive, blanchiment de corruption, prise illégale d’intérêts en
tant qu’auteur et complice et blanchiment de fraude fiscale.
Une belle
équipe… « gagnante », n’est-ce pas !
Imaginons donc
que votre pognon n’intéresse pas ces élus-là, même s’ils peuvent le prélever
sans honte et selon les lois de la République régulièrement votées et
conformément à la Constitution.
Il n’empêche
que le leur, ils l’entassent à l’abri du fisc et des « jaloux ».
Rien de
politique là-dedans, la plupart des multinationales en font autant et on a même
vu des patrons du CACa40, quand ce ne sont pas les plus grosses fortunes du
pays, immatriculer leurs « gros » yachts de plaisance sous pavillon
de complaisance.
Rien d’immoral ?
Je ne suis pas
bien sûr : Puisque le soleil semble mieux briller au Maroc ou à
Saint-Martin, pour quelle raison ils n’y ont pas leur nationalité et résidence
principale, au juste ?
Peut-être
parce que la « vache à traire » sur place n’a pas forcément les
moyens, alors que vous, vous restez des « cochons de payeur » bien
plus solvables…
Et tellement « moutonniers ».
Ceci dit, ne
préjugeons pas à la place des juges (après plaidoiries des « baveux »),
mais ce serait le comble de la forfaiture qu’un élu de la République – au-dessus
de tout soupçon, naturellement, « présomption d’innocence » oblige –
échappe aux lois de la République qu’il a participé à élaborer.
Ce serait
vraiment paradoxal d’une époque qui en a pourtant vu bien d’autres et va encore nous en faire voir avec l’affaire qui secoue en ce moment la représentation nationale, dont on va reparler avant que je ne largue les amarres pour l’été…
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