Mon
« Gardien », un « serial-entrepreneur » ?
Parfois, il m’énerve.
Je l’ai rencontré il y a bien trois décennies de ça. Ma
« Môman-à-moi-même » me demande de recevoir le fiston d’une de ses
amies pour lui trouver du travail…
Vous le savez, moi quand je trouve du travail – même sous le sabot d’un
âne-Corsu – je le rapporte… à « Paul-Emploi ».
Au pire, si personne n’en veut au bout d’un an et un jour (prescription
acquisitive de la « res nullius »
en matière de biens meubles, meublants, mobiliers et mobiles), il est à moâ.
En général, ça n’arrive jamais. Mais au cas où ça m’arriverai, je crois
que j’essayerai de l’exploiter en le refourguant à un
« esclave-salarié » : C’est la seule façon de s’enrichir dans ce
bas-monde, faire bosser autrui pour son compte !
Ce jour-là, je reçois un mek paumé dans mon immense bureau de direction,
inquiet et tendu, qui croit que je vais l’embaucher à n’importe quoi du moment
que ça fait bouillir sa marmite.
Et alors, pour m’en mettre plein la vue, il me détaille son
curriculum-vitæ : Un vrai bottin mondain !
Ingénieur d’ékole sup, à l’en croire il a bossé partout et rien ne serait
devenu ce qu’il devenu s’il n’avait pas posé sa marque sur tout un tas de
réalisations des dix dernières années.
Un bottin vous dis-je…
Je n’ai pas vérifié, mais déjà, je savais qu’un type de « ce
calibre-là » (si tout est vrai de ses prétentions à avoir été
indispensable, ou même seulement un bout), il n’a rien à faire dans la boutique
de je redressais tant bien que mal, sauf à faire exploser le poste
« Salaires et charges sur salaire ».
Je cherche donc une « honnête parade » pour l’évincer poliment
et je m’attarde sur la dernière ligne de son CV.
Il sort de garde-à-vue pour faillite frauduleuse !
On peut comprendre qu’il n’a plus un sou et qu’il est marqué comme au
« fer-rouge » : Personne n’en voudra !
Et de m’expliquer qu’en réalité, il a été blanchi et ruiné par son associé
qui est parti « avec la caisse et la caissière » sous des tropiques
accueillants et sans laisser d’adresse.
Ça, le coup de « la caisse & la caissière », je l’ai vu à
maintes reprises : Ce n’est pas toujours la cause de mon « passage en
boutique » pour tenter de la redresser (et sauvegarder quelques emplois
tout en désintéressant les créanciers, dont le fisc et les Urssaf), mais c’est
un vrai « fonds de commerce » à part entière !
Parfois, il faut le reconnaître, c’est le fiston qui part avec « la
caisse et la caissière » sans plus laisser d’adresse – que dans mon
premier dossier, il y en avait même les traces de sang du
« papa-suicidé » sur les livres de comptes… – parfois c’est
« madame » qui se casse avec « la caisse et le caissier »,
parfois – ça arrive plus qu’on ne le croit – c’est le
« cadre-supérieur-de-toute-confiance » qui ruine les efforts d’une ou
plusieurs générations !
Lui, c’est « son associé avec son associée » de caissière et les
procurations sur les comptes : Ne lui reste plus que ses yeux pour pleurer
et préparer son divorce.
Qu’il évitera, finalement.
Et je lui sors : « Mais je
ne comprends pas… avec tout ce que vous savez faire, vous n’avez jamais pensé à
monter une boîte d’ingénierie autour de vos savoir-faire ? »
Monter sa boîte, il venait d’en souper…
Mais il a rebondi sur l’idée : Un « serial-entrepreneur »,
vous dis-je.
D’autant que j’ai dû lui expliquer comment faire du pognon sans en mettre un
sous sur la table pour avoir le droit de travailler ou de
« s’associer ». (Un truc de Corsu : Bosser pour du fric,
encore : Il y a des situations qui l’imposent… mais payer pour avoir le droit
de travailler, l’horreur absolue ! Surtout quand ça se termine entre deux
gendarmes comme pour lui.)
Bref, il repart ravi avec ça et je rassure ma
« Môman-à-moâ-même » : J’ai fait « mon devoir ».
Le gars, je le retrouve des années plus tard à la tête d’une « belle
boutique », « à lui tout seul » cette fois-ci, alors que je fais
de la prospection dans sa région pour mes activités « indépendantes »
de « réduction massive des charges sociales » (une autre époque,
lointaine déjà, de mes activités multiples du moment).
Et il me raconte comment il a rebondi et avec quel succès.
Évidemment, lui, ses charges sociales, il ne les paye pas : Rien à
lui vendre.
Il m’explique même qu’il les fait payer par ses clients, sur un tout
petit-bout, juste pour avoir accès à l’assurance-maladie.
Le reste, la retraite, l’invalidité, les contrats-chapeaux et
complémentaires, il capitalise ou se verse des dividendes (avec impôt déjà
partiellement prépayé).
Il avait oublié d’être kon et avait appris à compter, lui.
En revanche, en retour de « service rendu », il m’ouvre son
réseau.
Et il y a des boîtes comme Microsoft, un verrier, un réseau
d’expert-comptable, des enoblisseurs, le groupe Promodès, quelques industriels
(dont un qui ne fait exclusivement que des pédales de freinage… mais si !),
des agriculteurs (fromagers, éleveurs, viticulteurs…) et j’en passe : De
quoi nourrir le frigo un bon moment.
En retour de retour de « service rendu », je parviens à le
sortir d’un contrôle fiscal inique en lâchant « une erreur » de 250
francs (de l’époque)…
Qu’est-ce que j’ai pu me marrer à cette occasion-là dans la rédaction de
mes conclusions : Le Service de Dijon lui réclamait plusieurs dizaines de
millions de francs, intérêt en sus…
Et puis, il m’a entraîné dans ses « petites-associations » et
j’ai poursuivi dans celle à la « petite-enfance », avant de tout
laisser choir alors que lui a poursuivi avec des fondations, des congrégations
et je ne sais encore quelles autres fédérations à « pas un rond »
vaillant…
Une façon comme une autre de récupérer ses impôts en
subventions diverses !
Moâ, je les récupérais en « petit-four » offert par les mairies
à l’occasion des vœux annuels (et autres « événements ») :
Chacun à sa mesure.
En bref, il m’énerve depuis plusieurs années à propos de ce blog et de ses
« romans d’été ».
Pour lui, une mine d’or, pour moâ, un passe-temps. Vous le savez, je n’ai
pas l’ambition de devenir « auteur à succès » pour rester un
« plumitif » quelconque et anonyme.
Il m’explique depuis tout ce temps qu’entre ceux-là et les
« Histoires d’en rire », il y a de la matière à faire au moins une quinzaine
de bouquins à succès.
« Bé essaye, tu vas voir ! »
Pour faire simple, l’édition en « Gauloisie-intello » c’est 68.199
ouvrages édités à l’occasion des 12 mois de 2017 (production stable [+ 0,2 %]
par rapport à 2016) ;
C’est 356 millions de livres vendus en 2017 (– 1 %), pour un chiffre
d’affaires de 3,97 milliards d’euros dont 343 millions d’exemplaires « papier »
et contre moins de 14 millions de livres numériques (part de l’édition
numérique en hausse de + 9 %) ;
C’est 116 euros par « acheteur », papier ou numérique ;
C’est aussi 4.455 éditeurs qui ont publié au moins un titre en 2017, le
premier étant L’Harmattan (2.567 titres) exclusivement à « compte
d’auteur » (on y publie beaucoup de thèses et de travaux d’étudiants), le
deuxième Hachette (2.213 titres) et le troisième Gallimard (1.330 titres), à
compte d’éditeur ;
Le livre le plus vendu – 1,59 million d’exemplaire – c’est le dernier
Astérix (éd. Albert René), paru en octobre 2017. Le deuxième c’est « Ta
deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une », de
Raphaëlle Giordano (Pocket, « Best », 2015), tiré à 735.400 exemplaires. Sur la
troisième place du podium, « L’Amie prodigieuse : enfance adolescence »,
d’Elena Ferrante (Folio, 2016), avec 519.100 exemplaires vendus.
Un petit nombre d’auteurs, tels Guillaume Musso (967.300 exemplaires pour
ses différents livres), Aurélie Valognes (641.800), Michel Bussi (486.100) et
Marc Lévy (478.500), concentrent l’essentiel des ventes.
« Tagada-à-la-fraise-des-bois », je ne sais pas…
Les 410.500 exemplaires vendus de « La Fille du train », de
Paula Hawkins (Sonatine, 2015), démontrent que le polar est resté très
populaire ;
299.700 exemplaire pour le Goncourt 2017, « L’ordre du jour »,
d’Eric Vuillard (Actes Sud, « Un endroit où aller »), Goncourt quand même ;
« La Disparition de Josef Mengele », d’Olivier Guez (Grasset «
Littérature française », prix Renaudot) ne s’est vendu qu’à 195.600 exemplaires
et le Goncourt des lycéens, « L’Art de perdre », d’Alice Zeniter
(Flammarion, « Littérature française »), à 177.700 exemplaires.
En bref, à part une poignée, vivre décemment de ses créations littéraires,
c’est « mission impossible ».
Alors pourquoi aller y perdre son temps et sa jeunesse (déjà enfuie et épuisée…) ?
D’ailleurs et dans le cadre du « Brexit », les royaux sujets
britanniques sont en train de me concocter des offres « qui ne se refusent
pas » pour que je ne retourne pas sur le continent : Mes bouquins
d’ingénierie fiscale et sociale (mais de droit Gauloisien : Et encore,
tout va changer avec les nouveaux droits de douanes à venir ; et il va
falloir les traduire pour être partiellement obsolètes l’année prochaine).
Pas près de trouver leur public.
Quant à donner des cours à Cambridge ou Oxford, avec mon « anglais-primitif-plaintif-&-laborieux »,
ce n’est pas gagné même si les chaires peuvent être prestigieuses…
Et pas seulement : Les « collègues » sont plus qu’à la
hauteur vertigineuse que je ne saurai atteindre.
Alors voilà « mon gardien » qui se renseigne et fait faire des
devis.
Je ne te vous raconte pas : Les éditeurs « à compte
d’éditeur », ils ne te lui renvoient même pas les manuscrits.
Les éditeurs à « compte d’auteur », il y en a des palanquées,
tous plus chers les uns que les autres. Et puis ils sont dramatiques : Non
seulement ils te confisquent le droit de retirage (logique…), te font payer la
première édition (la mise en page, la couverture, le brochage, l’impression, c’est
leur métier) mais ils n’ont pas de réseau de diffusion.
C’est cher et c’est une diffusion riquiqui pour ne pas dire illusoire par
sa confidentialité : 300 exemplaires, c’est le bout du monde…
Or, il y a, toujours en « Gauloisie-livresque », environ 25.000
points de vente du livre, dont 15.000 commerces exercent une activité régulière
de vente de livres et 2.500 à 3.000 librairies seulement exercent la vente de
livres de manière significative ou principale, voire exclusive…
Si tu veux être présent à au moins un exemplaire dans chaque boutique
(distribution numérique), et pas seulement par la Fnac/Darty, il te faut
imprimer et distribuer 25.000 exemplaires…
Là, les devis explosent…
Et les invendus sont pour ta pomme : Financièrement suicidaire.
« Tu veux
essayer ? Alors vas-y ! »
Et le voilà qui fait ses comptes : Prix du papier, de l’encre, du
temps-machine et de la paye du mek derrière sa bécane, autour de 3 à 4,60 €
l’exemplaire. Commission du diffuseur : Entre 4 et 7 %. Commission du
distributeur : 8 à 15 %. Rémunération du libraire : Environ 30 %
(mais ça dépend du réseau de distribution). Taux de TVA : 5,5 % quand il
s’agit d’un livre, 20 % quand il s’agit d’un « objet » (« e-vente »
dans laquelle il faut rajouter 3,4 % de commission + 0,25 € par transaction
PayPal).
Bon, au passage, si tu passes par la Poste avec un colissimo, il faut
rajouter 6,10 €… pour le boncoin & Cie.
Les « droits d’auteur » en sus de tout ça, c’est 5 à 6 % du prix
de vente TTC.
Et même si je lui en refais la ristourne totale on se retrouve avec un
bouquin de 150/200 pages pour plus de 21/22 euros à travers le « circuit
normal »…
S’il travaille en « autoédition » électronique, le même sera à
environ 10/11 euros pour le même poids de papier…
Deux fois moins…
Et encore un tiers de moins sous forme de fichier électronique…
En revanche on en revient à 17/18 euros s’il faut passer par la Poste.
Et voilà « mon gardien » en « serial-entrepreneur »
qui ouvre une campagne Paypal pour réunir 3.000 euros devant
alimenter la « pompe à phynance » qui ira amorcer « le
truc-zire ».
Un doux rêveur…
Quoique je sois bien obligé de rentrer, presque de force, dans son jeu.
D’où ce post.
Et la promesse qui accompagne le premier volume des « Enquêtes de
Charlotte » (« Opération Juliette-Siéra », versus 1.31),
lourdement documenté avec plus de 70 références en note, un prologue remettant
les pendules à l’heure et deux annexes (et puis je vous ai supprimé pour
l’occasion des « apartés » pour les remplacer par un court texte qui
reste présentable même à des mineurs), de faire parvenir aux souscripteurs – seulement
une fois le bidule lancé – un volume dédicacé et numéroté, vendu « sans
marge », mais je ne sais pas encore à quel prix…
Et si ça foire, je ne sais pas ce qu’on fait du pognon éventuellement récolté…
Je préfère prévenir.
En revanche, si « ça galope », ça financera le second volume
(probablement « Parcours Olympiques »).
Je te vous jure : Les chaleurs estivales, ça en remue plus d’un.
Ils ont chaud, alors ils picolent, et alors là, tout leur devient
possible.
Notez que je ne sais pas comment un compte paypal fonctionne : J’ai
essayé d’y faire un virement, mais ça a foiré. Probablement qu’il faut déjà un
compte « paypal » (et je n’ai pas ça).
Mais rien n’empêche de faire un chèque ou un virement : Je tiens à la
disposition de « tout intéressé » les coordonnées courrielles de « Mon
Gardien » : Sûr qu’il se fera un plaisir de vous indiquer son adresse
postale ou les coordonnées du compte bancaire ouvert à cet effet.
Bref, on en reparle à la rentrée, ou dès que le bidule est lancé.
Mais avec « mon gardien », à mon sens ça ne va pas traîner…
Bien à toutes et tous !
I3
PS :
Rappel de l’adresse :
Il m’a aussi transmis ça (à copier dans votre navigateur) :
paypal.me/pools/c/85OckyJRQu, mais je ne sais pas à qui ça correspond.
Bon courage !
En ce qui me concerne, je confirme que tous ces outils-là ne sont définitivement
pas de ma compétence…
Ne me reste plus qu’à « travailler » la couverture : Vous
aimeriez quoi comme image ?
J’ai de très belles photos de paysages « Corsi », de nuées, de
voiliers, d’avions…
Celles de « ma nichée », je les garde pour moâ…
Alors là, franchement, je suis bluffé !
RépondreSupprimerRendez-vous compte que la "cagnotte" ouverte par mon "Gardien" aurait déjà reçu 200,00 €uros !
C'est incroyable...
Merci à "Bruno" pour cette participation et son encouragement !
Mais ils, lui et mon Gardien, me mettent dans le "kaka" : Maintenant, je ne peux plus reculer, il va falloir faire imprimer et éditer "le Bidule" d'une façon ou d'une autre !!!
Promis, dès que j'y parviens, le numéro "001" sera dédicacé pour le généreux donateur !
Fabuleux...
Bien à lui (et à toutes & tous) !