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de pétoncles : Vous y croyez encore ?
Vraiment, il n’y a pas qu’à moi que « l’ékole-Pue-Blique » n’a
pas appris à compter.
Même dans les hautes-ékoles de « sachants », ils ne savent pas
faire correctement une addition.
Et plus la crapulerie est grosse, plus elle est visible, plus elle passe
comme une lettre timbrée à la poste.
Et pour être « timbrés », vous l’êtes décidément tous.
Petit rappel de chiffres, SVP.
Exécution budgétaire 2014 : Dépenses (de l’État seulement, loi de
finances oblige) : 374,0 Md€ ; recettes nettes : 288,3
Md€ ; déficit : 85,7 Md€.
On parle de votre pognon, là et des quelques milliers, milliers seulement,
pas milliards, de vos revenus mensuels !
Et 85,7 Md€ rapporté aux recettes, ça fait 29,7 %, rien de moins : En
découvert dès le 14 septembre 2014 et c’est ce qu’ont voté vos députés
« soces » à une… large majorité et juste pour l’État. Parce quand on
compte les autres sources de gabegie, on ne rigole même plus !
Loi de finances révisée 2015 (on n’a pas encore fini de compter :
C’est si difficile pour eux !) : Dépenses (dans les mêmes conditions)
366,3 Md€ (bel effort au passage : – 7,7 Md€, 1,3 Md€ de mieux que ce qui
avait été voté) ; recettes 292,3 Md€ (là encore, c’est un milliard de
moins que ce qui était prévu, vous vous demandez pourquoi ? On va y
revenir) ; déficit : 74 Md€, rien de moins.
Soit 25,3 % des recettes…
Finalement en découvert à compter du 30 septembre…
Et voilà comment les mêmes persistent à vous amener à la ruine : Loi
de finances 2016 !
Dépenses prévues : 374,8 Md€, soit à peu près une augmentation de + 2,3
%.
Je vous rappelle que l’inflation est prévue pour être de l’ordre de 1,1 %,
en comptant une « croâssance » de l’ordre d’1,2 %…
D’ailleurs, au seul plan des dépenses, on va même dépasser le niveau d’il
y a deux ans de ça !
Et ce qu’il y a de fabuleux, c’est l’avis du Haut conseil des finances
pue-bliques : « 16 milliards
d’économies sont programmées en 2016 sur l’ensemble de la dépense publique ».
Hein, il faut le faire et l’affirmer sans détour !
Et le calcul présenté est simple et limpide : L’exécutif calcule que
ces dépenses progressent « naturellement » de 30 milliards par an (30 Md€ rapportés au 366,3 de l’année précédente,
ça fait + 8,19 % d’envolée alors que l’inflation et de +1,1 % … cherchez l’erreur,
SVP), l’effort vise, dans les
faits, à limiter la progression
de la dépense à 14 milliards environ.
Et de conclure en s’en félicitant que cet effort est « particulièrement ambitieux ».
Laissez-moi en rire : Les effectifs nets vont encore gonfler, après
les 8.304 fonctionnaires titulaires de plus en 2015, de 1.904 personnes…
Toujours plus nous en disait « François de
Closets » en 1982… déjà !
Recettes prévues : 301,7 Md€, mais si !
Soit une augmentation, quand on sait compter, de la pression fiscale de + 9,4
Md€ !
+ 3,2 % d’une année sur l’autre, mais si, vous dis-je…
Si encore c’était le dernier coup de rein pour ne plus être en déficit,
mais non !
Il est prévu de ramener celui-ci à 73,1 Md€ ; vous serez donc à
découvert bancaire, collectivement et si tout se passe au mieux pour tout le
monde dans le meilleur des mondes possible, que le fric entre bien dans les
caisses comme prévu, le 3 octobre…
Bon, là, c’est quand même moins sûr…
Tout simplement parce que malgré la chasse au gaspi et aux fraudeurs, les
assiettes se réduisent à une telle allure que, déjà en 2015 a
« perdu » 1 milliard de « substance »… !
Et on peut penser qu’on ne les retrouvera jamais mais qu’ils vont faire
des petits…
Et d’ailleurs, c’est qui qui paye au juste ?
Oh mais c’est déjà écrit dans la loi, il suffit de lire (bon, quand on a
appris à « l’ékole-Pue-blique ») :
– IS : – 600 M€ ; les effets du CICE …
En revanche :
– IR : + 2,7 Md€. Mais non, mais non clamaient-ils : Il y aura
deux milliards de réduction !
Et 8 millions de foyer de plus qui ne payeront pas d’IR… Plus de 57 % des
foyers peut-on en conclure : L’IR, l’impôt déconnecté des réalités, devenu
parfaitement anti-démocratique, élitiste même, que Caillaux, le « rad-soce »,
il doit en faire des loopings dans son cercueil…
– TVA : + 3,2 Md€ ! Qui paye la TVA ? Le consommateur-contribuable,
uniquement…
– Taxe sur les produits énergétiques : + 1,7.
Tout comme la TVA, les entreprises la déduisent, mais pas vous !
Rien qu’au titre de ces trois postes-là, vous en avez déjà pour + 7,6 Md€
qu’on viendra vous piquer dans la poche si par hasard vous persistez à vouloir
continuer de respirer…
Et vous avez dit « Pas de hausse d’impôt » ?
Ils se foutent de qui au juste ?
Même selon le très sérieux institut de prévision Coe-Rexecode, le cumul
des mesures nouvelles votées en six ans atteint 68 milliards d’euros, dont 58
milliards uniquement par les ménages…
Entre 2014 et 2016, seulement un peu plus de 5 milliards d’euros auront
été dédiés à la baisse de l’impôt sur le revenu des ménages après la saignée
précédente. La dernière tranche de 2 milliards a été votée par les députés qui
y ont même rajouté une ristourne de 250 millions d’euros pour exonérer de taxe
d’habitation et de taxe foncière les retraités sortis de l’impôt sur le revenu
mais toujours soumis à la fiscalité locale.
Le cadeau fabuleux pour faire passer la pilule ?
Pour ce faire, l’institut de prévision y recense le coût des mesures
votées depuis 2011, date à laquelle « Bling-bling » a amorcé une
hausse des prélèvements pour réduire un déficit qui avait atteint alors 7 % du
PIB. Des hausses répétées chaque année depuis, pour aboutir à un « choc
fiscal » de 68 milliards d’euros en six ans.
Le pic de prélèvements sur les entreprises fut atteint en 2013 avec 33
milliards de ponctions supplémentaires – autant que la totalité de l’impôt sur
les sociétés aujourd’hui et que vous avez retrouvé dans votre
assiette-quotidienne parce que les entreprises vous le revendent sans ça elles
crèvent – la mise en place du CICE et du Pacte de responsabilité a depuis
réduit l’impact : 20 milliards en 2014, 14 milliards en 2015 et 10 milliards en
2016. Selon une étude du Medef (qui appelle désormais à une loi d'urgence sur l'emploi) publiée l’année dernière, les 40 milliards
d’euros de baisses de charges engagées par « François III » devraient
permettre, seulement en 2017, un simple retour au niveau de prélèvement de … 2010.
Et l’endettement public s’envole chaque année en réponse…
Depuis 2011, pas une année ne s’est écoulée sans que l’impôt n’augmente pour
les ménages (en direct) : + 7 milliards en 2011, + 19 milliards supplémentaires
en 2012, encore + 16 milliards de plus en 2013, + 11 milliards en 2014, + 3,5
milliards en 2015. Au total, une hausse cumulée de 58 milliards d’euros en face
de laquelle la baisse de 5 milliards enregistrée (sur le seul IR en direct, mais vous
payez tout le reste quand même, y compris la TVA) entre 2014 et 2016 pèsent bien peu.
Et il faut noter par ailleurs que ces milliards d’euros de baisses ne
feront pas bouger le taux de prélèvements obligatoires. Selon la LF-2016, il
restera stable à 44,5 % du PIB (44,6 % en 2015). « Le budget est un exercice de communication. On survend le Pacte de responsabilité
et la baisse de l’IR tout en oubliant de mentionner les autres mesures comme la
hausse de la taxe carbone, votée précédemment, la recette supplémentaire d’IS
d'un milliard tirée de la baisse des charges ou la hausse de la fiscalité
locale », décrypte le Dégé de Coe-Rexecode.
« Comment voulez-vous que la baisse
d’impôt imprime quand vous augmentez en parallèle la taxe sur le diesel, la
contribution au service public de l’électricité ou les cotisations retraites ?
»
Au final, les cinq milliards de baisse d’impôt sur le revenu du
quinquennat ne représenteront que 8,5 % des hausses enregistrées depuis 2011,
comptent-ils !
En fait, un budget pas très sérieux : Quand on compte sur une recette
de TVA de + 3,2 Md€ sur un an, avec un taux moyen – semble-t-il – de 7 %, ça
veut dire que les « non-assujettis » (ceux qui ne peuvent pas déduire
la taxe payée en amont à l’occasion de leurs achats) vont faire + 45 Md€ d’achat
en plus.
Et ils vont faire comment si on leur en pique déjà 7,6 Md€ de plus sans
sourciller, demande-je ?
Il faudrait pour cela que la « croâssance », au moins des consommations
courantes des ménages, de l’ordre de + 2,25 % … ce qui n’est pas prévu !
Voire même impossible avec l’atone + 1,5 % retenu comme hypothèse de base
de construction de ce dernier budget du quinquennat du « Capitaine-de-pédalo-à-la-fraise-des-bois ! »
Bref, tous rançonnés comme de vulgaires pétoncles.
Tout cela ne fait pas très sérieux, finalement. Cet exercice de
construction budgétaire est vraiment une vaste fumisterie depuis de trop nombreuses
années, effectivement un exercice de communication toujours plus compliqué,
rien de plus.
Il serait temps qu’on passe désormais à autre chose, à de vraies
économies, à une réduction massive des dépenses « pue-bliques », peut-être
jusqu’à en passer une redéfinition des périmètres d’intervention de l’État et
de ses démembrements, et on n’aura même pas pu compter sur l’énârchie « soce »
ne serait-ce que pour l’esquisser, d'autant que la réforme fiscale était aussi une promesse électorale de 2012 : Ils en veulent « toujours plus » !
Dommage, vraiment dommage : Au moins 10 ans de perdus inutilement !
Et encore, ce ne sont que les finances de l'État. Quant au calcul des prélèvements obligatoires, je préfère y ajouter la partie non obligatoire. On en arrive à des prélèvements d'à peu près 53%.
RépondreSupprimerEt quand on rajoute la fiscalité locale et les prélèvement sociaux, on va tutoyer le 57 % du PIB.
SupprimerJe vais te dire, ce qui m'étonne c'est qu'on accepte des déficits de caisse depuis tant d'années pour presque trois mois de l'année.
Essaye d'en faire autant avec ton banquier, rien que pour voir... Même avec toute les garanties du monde comme ton appart', tes clémentiniers, ta bagnole, ta femme et tes gamins...
Mais à part ça, on n'est pas du tout dans une économie soviétique, même qu'on serait dans le libéralisme outrecuidant : Laisse-moi en rire !
Et avec ton calcul, on doit même dépasser les 65 %...
Mais tu es libre pour voter pour que ça augmente, bien sûr : La faillite des démocraties électives qui en deviennent des démagogies létales.
Passons, je reste ulcéré et ne pense pas rentrer participer au désastre.
Au moins, à Monaco, ils équilibrent et quand ils empruntent, c'est seulement pour investir, pas pour faire les fins de mois.
Et encore, ils présentent des garantie pour le moins solides...
Ca fait plus sérieux !
Bien à toi !
I-Cube
Bonjour Mr Cube,
RépondreSupprimerBha c'est comme pour le calcul du chômage et les milliers d'actifs radiés qui disparaissent des tabloïds.
ça sent le Sapin !
J'ai une question concernant l'inflation : Si la BCE prête aux banques à taux négatifs, il s'agit d'une inflation masquée ?
Sinon ce matin sur France Inter le souriant Yvon a été incapable de donner votre argument, il a répondu qu'il s'agissait d'un objectif et non d'une obligation...Ce à quoi lui a répondu un auditeur que c'était un peu comme un salarié qui ne réalisait pas ses objectifs et demandait des avantages..
Cordialement
Eh bien figure-toi, Anonyme, je me posais la question de retour d'avec mon RDV matinal.
SupprimerTu as 100 et tu peux acheter pour 100. Si l'inflation était de - 10 %, tu aurais la même chose pour 90 et tu t'enrichirais de 10 !
En fait, ce n'est pas de l'inflation, mais bien de la désinflation, mais ça devient une source d'enrichissement pour les citoyens. Au détriment des financiers, bien-sûr : C'est même pour cette raison qu'ils râlent tous !
Et le tout grâce à la BCE (la FED, la BoJ et la BoE, bien sûr) mais sans passer par la case "stagflation" où les prix augmentent mais les volumes dégringole (ce qui signifie que plus personne n'a les moyens de suivre quant aux achats) !
Là, je trouve ça très fort, finalement.
D'autant que ça n'est évoqué dans aucun bouquin d'économie : Les meks si brillants, ils ont zappé le problème.
Belle revanche de la réalité sur les dogmes, une fois de plus !
Bien à vous !
I-Cube
Message reçu 6/5
SupprimerCa fait beaucoup, non, 6/5 ?
RépondreSupprimerBien à vous !
I-Cube