Mises au point…
J’ai suivi cette affaire de loin pendant les fêtes,
partagé entre incompréhension et nausées.
Comment ? Chez mes « cousins-natios »
on ferait encore des ratonnades au IIIème millénaire ?
Ce serait dingue dans la mesure où ce sont justement
nos musulmans qui font le boulot que personne d’autre ne veut faire…
En fait, pas du tout, pas du tout : Vous avez
compté combien de blessés (ou pire) ?
Seulement deux pompiers et un flic, et tous des « locaux ».
Pas une seule égratignure « arabe »…
Hors quelques bouquins et une salle de prière mis en
désordre.
Alors quid ?
Tout a commencé jeudi 24 décembre, date du « Mawlid ».
Pour prévenir des incidents, les forces de l'ordre et
les services municipaux enlèvent 400 palettes de bois, une tonne de pneus et un
engin incendiaire, dans le quartier des Jardins de l'Empereur, à Ajacciu.
Un quartier dit « sensible » de la ville,
des feux sont aussi allumés à l’occasion et une école est vandalisée, selon une
source judiciaire.
Par qui au juste ?
On ne le saura peut-être jamais.
Le quartier des Jardins de l'Empereur, situé sur les
hauteurs de la ville impériale connaît une petite délinquance qui alimente les
faits-divers de la presse locale, mais « en réalité, le niveau de délinquance y est largement inférieur à celui
constaté ailleurs en France », selon un policier ajaccien de la
direction départementale de la sécurité publique, interrogé par Le Monde.
« C'est un
petit quartier d'environ 480 logements et d'à peu près 1.700 habitants,
propriétaires de leur logement pour la moitié et pour l'autre moitié de
locataires. La population d'origine étrangère représente la moitié des
habitants », détaille le préfet de Corse, à l'AFP, qui évoque des
incidents « sporadiques ».
Il faut aussi vous raconter que comme tous les ans
pendant les périodes de vacances scolaires, les petits Corsi les passent
souvent « en famille », chez les grands-parents, parfois en montagne,
parfois au bord de la mer ou dans les cités de Bastia, Corti ou Ajacciu, en
tout cas sous le soleil, alors que le reste de l’année, les mêmes et d’autres
sont cantonnés dans les banlieues de Marseille, les zones d’Aix-en-Provence,
les ghettos de Toulon ou ceux de Nice voire de Paris, loin des lieux d’attraction
touristiques.
Bref, la « racaille » débarque et avec elle
des gamins issus de mariages « mixtes » qui s’emmerdent tout autant
que chez eux, loin de l’autorité parentale.
C’est un grand classique.
Alors, ils « dékonnent » quand ils sont
laissés seuls dans les rues des cités, d’autant que là, ce n’est pas leur lieux
habituels de villégiature : Un vrai champ de découvertes.
C'est alors que, durant la nuit de Noël, après la fête de la
naissance du Prophète, « de nombreux
jeunes encagoulés » (ça fait plus « local »), selon le sous-préfet
local, allument un incendie « pour
attirer les forces de l'ordre et les pompiers dans un guet-apens ».
Pendant qu’ailleurs des « milices-musulmanes »
font dans la protection des églises pour la messe de minuit.
Bien des idées de pinzuti, tout ça !
Selon un des pompiers arrivés sur place, 50 à 60
individus les attendent et jettent sur eux divers projectiles, pierres,
parpaings, barres de fer.
Alors qu'ils rebroussent chemin, les pompiers sont
attaqués par une vingtaine de personnes armées de barres de fer et de battes de
baseball. Les vitres explosent, les portes sont ouvertes : On passe d’un
cheveu à côté de la catastrophe.
D’autres véhicules sont détruits par une bande de
jeunes encagoulés.
Cela a duré près de deux heures.
Une batte de baseball, des clubs de golf et une
bouteille d’acide ont été retrouvés et saisis.
Tiffany, la pompière blessée sur les lieux, témoigne que
les agresseurs ont lancé : « Corses
de merde, on est ici chez nous ! »
Du sérieux : Vous appelez ça une « ratonnade »
raciste, imagine-je !
Et ce sont pourtant là que des constats de « pur-fait ».
Même que le Président du SDIS de Corse-du-Sud, s’exprime
très clairement sur le sujet dans un communiqué : « Je dis aux individus de ce soir, les pseudo-courageux, que nous ne
sommes pas dans certains quartiers du continent où règnent la terreur et le
chaos. Ici, c’est Ajaccio et nous ne laisserons personne dicter ses propres
règles, imposer la peur et s’accaparer un quartier de notre ville. Si cela les
indispose, ils sont libres de partir. »
Il aurait pu rajouter les trafics de « farine »
…
Scandalisés par cette nuit d’émeute improvisée dont
les détails font le tour de la ville, car là-bas – je vous le répète assez
souvent pour que vous ne l’ignoriez plus, tout le monde sait tout de tout le
monde : Qui, quoi, comment, quand, avec qui et où, sans exception – le 25
décembre, dans l'après-midi, environ 600 personnes se rassemblent devant la
préfecture pour protester contre l'agression de la veille, mais c'est aux
Arabes et aux musulmans de la cité que les slogans s'adressent.
Pas un hasard, n’est-ce pas …
Certains scandent « Arabi fora », « Sales
arabes, montrez-vous » ou « On
est chez nous » comme d’une réplique au propos des agresseurs de la
veille au soir.
Des slogans qui s’adressent directement à ceux-là et
seulement à eux !
Rien de plus m’a-t-on confirmé plus tard.
Et là, ça dérape : En marge de ce rassemblement, quelques
150 à 200 personnes montent dans « les quartiers », encadrés par les
forces de l’ordre, ce qui n’empêche pas un petit groupe d'individus partir défoncer
le rideau de fer du local d’une association et de saccager l’intérieur qui sert
de salle de prière.
Depuis, c’est le lynchage de tous les îliens : Un
véritable tollé national, les organisations musulmanes de France en première
ligne.
Le Président du CFCM (Conseil français du culte
musulman), Abdallah Zekri condamne cet acte islamophobe. Il se dit « profondément choqué par ces profanations qui
interviennent un vendredi, jour de prière pour les musulmans, et le jour même
de la fête de Noël ».
L’Union des organisations islamiques de France (UOIF) condamne
également « avec la plus grande vigueur
cet acte d’agression et de profanation » et « appelle les autorités de l’État à prendre toutes les dispositions afin
que les criminels soient arrêtés et déférés devant la justice dans les plus
brefs délais ».
Les criminels, n’est-ce pas…
Notez bien que dans toutes ces déclarations outragées,
il n’a pas été une seule fois, mais pas une seule fois, question des pompiers
et du policier agressés !
Magnifique…
Et la « presse-aux-ordres » relaye à n’en
plus pouvoir : « La haine xénophobe
défigure l'île de Beauté », titre L'Huma.
Tu parles, les cocos ça n’existe plus hors de Sartène,
le fief de Bucchini.
Même indignation chez L'Opinion, pour qui ces
événements sont à peine croyables : « Transposées
dans n'importe quelle banlieue dite difficile du continent, les scènes qui se
sont déroulées vendredi et samedi à Ajaccio semblent tout bonnement
inimaginables. »
Il faudrait qu’ils dessoulent, eux aussi : C’est-où
qu’il y a eu des émeutes en 2005 et une première inédite « d’état d’urgence » ?
Et puis samedi, il n’y a pas eu d’émeute à ce que je
sache : Qu’ils lisent la presse.
Tout juste un rassemblement, devant la cité quadrillée
par des dizaines de gendarmes mobiles et de CRS dans le courant de l'après-midi,
où une centaine de manifestants reviennent aux alentours des Jardins de
l'Empereur en scandant « on est
toujours là » !
Pour La République des Pyrénées, de tels débordements
ne pouvaient pas se produire ailleurs : Mémoire de pétoncle…
Ils étaient « une
occasion de surfer sur une colère de nature très insulaire, en ce sens où la
vendetta y est une loi au-dessus de toutes les autres ».
Shooté jusqu’à l’overdose à Mérimée, ceux-là ! On
a changé de millénaire, entre temps…
La Charente libre, dénonce ce « particularisme insulaire qui encourage l'île à interpréter à sa façon
les lois de la République ». Et d'ajouter : « La Corse s'arrange des assassinats de rue et des règlements mafieux
mais tient en horreur la petite délinquance, véritable trouble à l'ordre
naturel des choses… »
Effectivement, il y a moins de délinquance en « Corsica-Bella-Tchi-tchi »
que dans beaucoup d’agglomérations continentales.
Une statistique tout aussi vraie en ce qui concerne
les crimes de sang et autres : Chacun peut vérifier !
Pour le Figaro, le remède est simple : Il revient à
l'État de défendre « l'identité française
(…) qui repose sur un socle non négociable de valeurs communes », justement
remis en cause par les « natios » et leurs électeurs : Plus d’un
tiers quand même…
S'il (l'État)
ne la défend pas, s'il ne l'impose pas, d'autres s'en chargeront à sa place, à
leur façon. Comme en Corse cette semaine. Est-ce vraiment ce que l'on veut ?
»
Non, évidemment : Pourquoi enfoncer les
portes-ouvertes ?
Inversement le Républicain lorrain se demande si cette
identité nationale exhortée ne comporte pas des risques : « L'affirmation identitaire constitue une
force et un danger, celui du rejet de l'étranger. Cette tentation gagne
aujourd'hui toute l'Europe. Mais ce n'est pas en niant la diversité française
et en refusant toute entorse à la norme linguistique que Paris favorisera la
tolérance et l'ouverture. »
Ce qui n’est pas faux : Si les listes
nationalistes ont pris d’assaut l’ATC et le CTC local, c’est bien dû à la
faillite des partis traditionnels locaux et leurs déviances.
Dans La Croix, on déplore la « grande confusion qui s'installe dans le pays, entre religion, origine
et délinquance. Avec la tentation de faire des croyants musulmans les boucs
émissaires, sacrifiés sur l'autel de l'identité nationale ». Même son de
cloche dans La Charente libre qui reprend : « Dans un monde à peine plus grand et moins peuplé que la Charente,
entouré par la mer, y aurait-il meilleur bouc émissaire que l'immigré ? »
La réponse à cette dernière question est venue
dimanche.
En fin d'après-midi de samedi, le préfet de Corse a
rencontré des manifestants. « J'ai
reçu une délégation pour leur demander de cesser ces mouvements et cette
démonstration, qui donnent une image désastreuse de la Corse », a-t-il
déclaré.
Et il annonce un peu plus tard son intention de
prendre un arrêté d'interdiction de manifester dans le quartier des Jardins de
l'Empereur.
L'arrêté court jusqu'au lundi 4 janvier.
Dimanche les manifestants bloqués par la police à
l'entrée des Jardins de l'Empereur, ont défilé dans d'autres quartiers
populaires d'Ajacciu, pour scander leur réponse :
« On se bat contre la racaille, mais pas
contre les Arabes »,
ont hurlé les meneurs appelant la foule à rester
pacifique.
Ils ont marché de la préfecture aux quartiers
Sainte-Lucie et des Cannes, avant de revenir devant les Jardins de l'Empereur,
barricadés.
« L'arrêté
a été parfaitement respecté », a estimé le préfet.
J’en conclue que les continentaux, en montant en
épingle l’action de quelques « casseurs » acéphales – qu’on retrouve
en général en queue de manifestation à Paris – déversent seulement leurs
propres peurs et fantasmes sur cette Corse qu’ils ne comprennent décidément pas
(mais en causent doctement), comme d’un miroir où on ne veut pas voir la poutre
au fond de son œil en dénonçant la paille dans celui d’autrui.
Savent-ils seulement que pendant l’occupation
italo-allemande, pas un seul de « nos juifs » n’a été arrêté ou
déporté ? Pas comme sur le continent, n'est-ce pas !
Bon, on n’en avait pas beaucoup non plus, mais ils
étaient tous planqués en sécurité dans le maquis.
Savent-ils seulement que pratiquement dans chaque
famille un de ses membres est pompier bénévole & volontaire ?
Pour parodier l’autre : « On touche à mes pompiers, c’est comme si on
touchait à ma mère. Et à ma mère, on ne touche pas ! »
D’accord, les gendarmes, ce n’est pas pareil, mais
même aux heures les plus chaudes des activités des « clandestins-natios »,
les seuls gendarmes morts au feu sont ceux d’Aléria, quand ils se tiraient
dessus de tous les côtés sans prendre garde.
Enfin bref, un week-end de fou : D’ailleurs, le 4
au matin, les « racailles » seront rentrées chez elles sur le
continent et les îliens retrouveront leur bonheur de vivre ensemble.
Et c’est tant mieux pour tout le monde.
Mouais ... Je reste sceptique! Le plus simple, c'est d'organiser au plus vite un référendum sur l'INDEPENDANCE totale de la Corse. De la sorte, on sera fixé sur ce que veulent vraiment les électeurs corses (étant entendu que sont électeurs corses toutes les personnes normalement inscrites sur les listes électorales conformément aux règles de droit de la REPUBLIQUE.
RépondreSupprimerNaturellement.
SupprimerJe vous rappelle toutefois que ce référendum a déjà eu lieu.
Il portait sur le statut "d'autonomie", pas encore de l'indépendance.
Que le peuple Corse l'a catégoriquement rejeté.
Mais que le pouvoir "soce" l'a quand même appliqué en ... toute démocratie-appliquée !
Alors, on ne vas pas non plus voter tous les ans pour vous faire plaisir, d'autant que la prochaine élection Corse est prévue pour dans deux ans, justement quand le statut d'un seul département, après avoir été divisé en deux par le pouvoir parisien, sera appliqué...
Bien à vous !
I-Cube
Donc, si les Corses ne veulent pas de l'indépendance, tous les élus qui se réclament d'elle doivent être déchus de leur mandat ... Simple histoire de cohérence!
SupprimerVous le faites exprès ou vous êtes né comme ça, "trisomique-autiste" ?
SupprimerOù avez-vous vu (ou lu) que les élus "natios" (et leurs électeurs) persistent à vouloir l'indépendance de la "Corsica-Bella-Tchi-tchi" ?
Pour l'heure, ils y renoncent et se contenteront de "négocier" quelques "exceptions" (comme pour les DOM et quelques TOM) quant à la lingua Corsa et la préférence îlienne en matière immobilière (et les emplois locaux) à l'occasion de la réunification des deux départements (après avoir subi leur séparation voulue exclusivement par Paris).
Après, ils retourneront devant les urnes et on verra.
Parce que pour l'heure, il semble qu'aucun des partis traditionnels ne soient capables de mener à bien ces futures négociations avec Paris et c'est bien ce qui faisait peur à tout le monde.
C'est comme ça.
Notez que l'ensemble est déjà mal parti avec les futurs déboires annoncés dans le transport maritime, qui est pourtant un des points clé dans l'économie de l'île.
Pour l'heure, les clémentines Corses affrétées par les Leclerc pourrissent en rade de Marseille.
Leclerc, c'est pourtant un des gros client de Rocca, le transporteur routier local qui les a acheminées jusqu'à Bastia et qui est aux commandes de l'ex-SNCM depuis lundi.
Je ne vous raconte pas la suite, ça pourrait être totalement incompréhensible pour un pétoncle...
Bien à vous quand même !
I-Cube