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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 14 juillet 2018

Une offre qui ne se refuse pas…

Chapitre quatrième

Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !

Pas plus tard que la fin juin, Gustave (Morthe de l’Argentière) entend une nouvelle fois parler de « Pamentir » la boîte américaine de la CIA.
Confirmation par ricochet : ce ne sont pas eux qui détiennent Paul dans un endroit secret puisqu’il s’agit de pousser à la vente de la CISA privée de son patron en se passant de lui.
L’offre a été faite à Anjo (Pisuerga) par l’intermédiaire d’un de ses contacts du monde de la finance qu’il côtoie.
Anjo gère les fonds détenus pour le compte de la République des « queues » de ceux récupérés dans le temps par Paul, un peu malgré lui : Jean-Charles Huisne, l’actuel « contrôleur de gestion » des activités du « siège » et de ses filiales hébergées, avait participé à l’essentiel en qualité de contrôleur général des impôts fin 2009. Une cheville ouvrière qui s’était ensuite mise en disponibilité des « services » pour pointer mensuellement dans ce job taillé sur mesure pour l’accueillir auprès de Paul.
Le rôle d’Anjo – un ex-banquier portugais d’un établissement qui a fait faillite entre-temps – consiste à se porter souscripteur aux émissions d’Obligations du Trésor public. Les programmes sont établis en fin d’année N – 1 et les banques, trois banques, sont censées « placer » ses emprunts auprès d’institutionnels internationaux. Il s’agit d’enchères en « bureaux-feutrés ». L’agence « France-Trésor » commence avec des taux proches du zéro. Les souscripteurs sont censés se bousculer. Puis les taux proposés sont incrémentés au fil des souscriptions fermes. Le rôle d’Anjo, fondé de pouvoir d’un trust dont Paul est aussi le seul gérant sous un faux-nom de son invention, est de se porter acquéreur dans la fourchette basse de ce qui est prévu et parfois de ramasser le solde qui n’a pas encore été souscrit en fin d’enchères.
Ça pousse les opérateurs à accepter des taux réduits, sachant que eux ont des disponibilités immédiates qui ne rapportent rien, que les émissions allemandes se font à taux négatifs – une hérésie – que celles des Suisses et des britanniques se font rares alors même que les émissions privées aux USA ou en Angleterre le sont encore plus.
Quand on travaille en euro, ça reste donc une difficulté qui pousse à réduire les taux sur les émissions à court-terme de « bonne qualité », pas comme les émissions des Trésors espagnols, italiens ou portugais de pâle réputation. Les grecs n’émettant plus rien et tout le monde de s’en défaire au mieux : question de ratio Bale III. Moins sur des maturités de moyen terme, très aléatoire sur le long et très long-terme. Quand il y en a…
Ce qui explique que le pays peut emprunter à des taux historiquement bas, pas comme les italiens, par exemple, qui possèdent pourtant les mêmes « fondamentaux » que l’économie française et les mêmes notes de solvabilité.
C’est autant de gagné pour le fisc et les citoyens.

Mais le job d’Anjo consiste ensuite à se défaire sur les marchés des titres qu’on a bien voulu lui octroyer, moyennant une perte, parfois très limitée. Et ce afin de retrouver le cash nécessaire pour l’émission suivante.
Et entre-temps, il « spécule » dans le sillage des algorithmes, des robots, dès qu’il détecte des mouvements « hors-sol » sur des cours.
Un jour, il a expliqué à Gustave qu’il avait un logiciel pour l’aider. Une courbe de cours en « M » ou en « W » lui permettait de prendre des « positions à découvert ». Il vend au haut de la deuxième branche du « M » (qui n’est encore qu’un « N ») et se couvre au comptant ensuite pour faire l’échéance. Idem sur un « W » (qui est également un « N » mais renversé dans sa première partie). Il achète à découvert au bas de la seconde branche et revend comptant ensuite.
Gustave ne comprend pas trop ces grands mystères de la finance…
« Et ça marche tout le temps ? »
Non, bien sûr « mais je me couvre avec des dérivés » a-t-il expliqué le même jour.
Une façon de « plumer » le chaland qui n’est pas « dans les clous » à condition de ne pas en faire trop et de surveiller les inversions de tendance et les « résistances » : un métier de « pro ».
« Et c’est légal ? »
Bien sûr : « Rien de plus légal du moment que vous trouvez la contrepartie sur le marché. »
Dingue, mais si ça rend service au pays…
Il ne fait pas que ça. Il est aussi gérant-fondé de pouvoir des actifs de la « fondation patrimoniale – Charlotte & Cie » où Paul aura cantonné l’essentiel de ses avoirs. « Mais il n’y a pas grand-chose à faire à part ne pas encaisser les loyers en retard. Je me contente de faire des relances pour protéger les droits du fondateur » précisera-t-il.
Quel micmac !

« Ils proposent 200 millions de dollars ! »
Mazette !
Avec ses 20 %, ça lui ferait 40 millions d’euros tout de suite dans le portefeuille… De quoi se la couler vraiment très douce le reste de sa vie en compagnie de « l’Amirale-Caroline », son épouse qui en serait ravie.
« Ah non. Vous n’avez plus les 20 % d’origine… »
Comment ça ? Il n’a pourtant rien revendu…
« Mais enfin, Monsieur Morthe-de-l’Argentière, ça sert à quoi de faire des convocations d’assemblée générale si vous ne les lisez pas les décisions à prendre ? »
Eh, qu’il s’explique, là !
« Monsieur de Bréveuil a sollicité en mai dernier les associés de la CISA pour capitaliser une partie, une partie seulement de ces comptes courants. Ses avances qui ne seront probablement jamais remboursées. Enfin, le pensait-on à ce moment-là. Il aurait même pu réduire votre participation et celle de Monsieur Maartje à moins de 1 %. Vous n’avez pas mis autant d’argent pour faire les échéances, que je sache. »
Alors il a combien ?
« 5 %. »
Bé ça fait quand même… 10 millions tout rond, donc encore assez pour se la couler douce jusqu’à la fin des temps.
De toute façon, ça ne change rien : ce n’est pas à vendre.
« Parlez-en à l’autre associé, au moins. »
Pas la peine, Huyck fume tellement d’herbe qu’il est toujours en manque d’argent…
« Je vous rappelle que je suis le fondé de pouvoir de Monsieur de Bréveuil… » sous-entendu qu’il représente 90 % du deal à lui tout seul.
« Si vous voulez vous faire descendre au retour de Paul, surtout n’hésitez pas, jeune-homme ! »
Ambiance…

C’est revenu au début du mois de juillet. Un-demi-milliard !
« Mais vous plaisantez ! Premièrement, ce n’est toujours pas à vendre. Deuxièmement il ne va rien rester après le passage du fisc et de la CSG qui vont en pomper au moins la moitié. Troisièmement, avec 2 milliards de fiches individuelles et plus de 10 milliards d’entrées, la base de données vaut au moins le double… »
Et ce n’est pas fini : le matériel et le logiciel sont dimensionnés pour traiter à terme toute la population mondiale, soit 8 milliards de personnes prévisionnels et 10 fois plus « d’entrées ».
C’est en cours de développement.
« Enfin, chez nous on ne compte pas en dollar mais en euro ! »
Un blanc…
Puis : « Mais c’est légal de ficher tout le monde ? » esquive son vis-à-vis.
Bien sûr ! Il suffit de faire déclaration de l’existence du seul fichier nominatif à la CNIL ce qui a déjà été fait il y a déjà bien longtemps.
Les autres, ceux des objets connectés et autres sources ne sont pas nominatifs : il n’y a même pas besoin d’en faire déclaration d’existence…
Et au logiciel de faire des rapprochements et de repérer les « anomalies ». Qu’il classe en termes de « suspicion », blanc-bleu-rose, les deux derniers émettant des signaux « cryptés » ou naviguant sur des sites cryptés. Mais autant les « bleus » sont des émetteurs identifiés comme « autorisés », autant les « roses » deviennent suspects. Simple.
Il y a d’autres couleurs dans les degrés de menaces potentielles : le « rose » est aussi un fiché S et il est « purple » quand il n’est pas identifié. Il devient « vert » fluo quand il se connecte et « orange » quand une série de « verts » forme un groupe récurrent.
L’ensemble du groupe passe alors à « l’orange » quand ledit groupe se dissout et reste inactif. Si ça dure trop longtemps – deux à trois jours sans nouvelle connexion – ce réseau-là devient depuis peu « rouge » signalant la probabilité d’une « action » concertée imminente.

Et le logiciel va même plus loin, puisqu’il fait des « relations » entre « comportements suspects » de signatures électroniques entre-elles et peut à la fois déclencher des alertes et « cerner » des personnes ou des lieux particuliers. Le tout sans qu’on ait besoin d’intercepter les contenus…
D’ailleurs, depuis quelques jours, les alertes « orange » se succèdent dans le sud du pays : il se prépare peut-être quelle que chose en région PACA.
« Si ça dure, je vais devoir en faire un signalement au ministère… »
Intéressant en aura jugé le contrôleur-général Scorff quand il lui avait expliqué le fonctionnement général du bidule qui requiert toutefois un « interprétant », rôle auquel s’essaye Nathalie-la-rouquine, la fille naturelle de l’amiral qui œuvre dans les locaux de la CISA sous l’autorité de son père retrouvé et de Paul, absent pour le moment.
Justement, lors d’une visite d’Huyck au Kremlin-Bicêtre, qui démêle les travaux sur les « Z » avec Dimitri et Nathalie, Gustave, mis sous tension cède à la pression et lance une alerte « orange », sud de la France, tendance « orange-sanguine ».
Même s’il y a des connections entre l’Est du pays et la Normandie qui se liaient à la menace potentielle également « orange-sanguine », une incohérence apparente qui le fait hésiter.
Et c’est à ce moment-là que débarque Anjo avec une proposition à un milliard de dollars, net !
« Là franchement, vous ne pouvez pas refuser ! » lâche-t-il tellement excité à l’idée de gérer un milliard de plus…
« Niet !! On ne pourra plus travailler… »
Ce n’est pas l’avis de tous les autres. Même Nathalie qui s’imagine déjà toucher une prime substantielle « d’inactivité ». Elle ne sait pas qu’elle est nu-propriétaire des parts de son père.
Et Paul qui ne donne toujours aucun signe de vie…
« Net, ça veut dire sans impôts ni aucun prélèvement ? »
C’est ce qu’il vient de dire.
« Mais comment en êtes-vous arriver à ça ? Ce n’est pas possible ! » la ramène Jean-Charles, ex-contrôleur général des impôts…
« Ils veulent le logiciel et la base de données à jour du jour d’aujourd’hui et le ministre n’a rien à leur refuser. »
Magouille et compagnie : celui-là, tout le monde en dit qu’il va démissionner pour se lancer dans la campagne présidentielle de l’année prochaine.
« Justement, ça coûte bonbon une campagne… »
Mais il paraît qu’il est déjà archimillionnaire depuis son passage chez les banquiers d’affaires.
« …Et Trempe est milliardaire sans pourtant être sûr de se faire élire. Il n’a d’ailleurs probablement aucune chance… »
Quand on est ministre, une signature suffit.

Par acquis de conscience, Gustave veut prendre l’avis de Scorff qu’il met au courant de l’alerte « orange » (sanguine) qui vient d’être lâchée dans la nature.
« Encore une facétie de vos ordinateurs. Le sud du pays vous dites ? »
Oui.
« Il est prévu pour la fin de semaine un déplacement privé du Président Landau dans une ville du sud… »
Gustave coupe court : il ne s’occupe plus de la protection du « pingouin » depuis ses déconvenues autour du tueur des Champs-Élysées, même s’il a participé à l’opération de récupération du « Nivelle 001 », en qualité de co-pilote de Paul de Bréveuil, qui devait servir à un attentat le 14 juillet 2014 et transformer la tribune officielle de la place de la Concorde en un gigantesque barbecue des convives invités à en être les dindons de la farce du moment [1].
Ce n’est pas le problème : est-ce qu’il lâche l’affaire et le logiciel pour cette montagne d’argent ? Parce que même pour sa pomme personnelle, avec ses cinq petits pourcents ça représente quand même une invraisemblable fortune : 50 millions de dollars, ce n’est pas rien !
C’est mieux que le loto dans l’ordre…
« Vous comptez en dollar, à votre âge ? Plus en ancien franc et pas encore en euro ? »
En voilà une bonne idée qui se voulait « rigolote »…
Gustave n’en dort pas de la nuit et évite d’en parler au téléphone à son épouse Caroline restée dans le Gers.
La décision tombe le lendemain matin au téléphone avec Anjo : « En euro et net de chez net. Et accompagné d’une licence d’exploitation pour les seules activités CISA, exclusivement. »
Pas sûr que ça fonctionne : ils veulent manifestement « tuer » le logiciel.

Gustave n’en entendra plus parler pendant une quinzaine de jours. C’est qu’entre-temps, Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien domicilié à Nice, conduit un poids lourd sur la Promenade des anglais sur près de deux kilomètres, prenant pour cible une foule de civils, à l’issue du feu d’artifice donné pour la fête nationale. L’attaque cause la mort de 86 personnes et fait 458 blessés. L’attentat est revendiqué le surlendemain par l’organisation terroriste État islamique dite « Daech ».
Le feu d’artifice se déroule de 22 h à 22 h 20 et réunit près de 30.000 personnes.
Vers 22 h 30, le poids-lourd blanc de 19 tonnes (un camion Renault Midlum de livraison) provenant du quartier Magnan débouche sur la partie laissée libre à la circulation de la Promenade des Anglais, au niveau de l’hôpital Lenval.
Le chauffeur, filmé par des caméras de surveillance, est venu chercher son camion en vélo, avant de ranger ce dernier à l’arrière du véhicule. Il s’engage sur la Promenade des Anglais, feux de circulation éteints, à 22 h 32. Sur 400 mètres, il prend de la vitesse roulant à près de 90 km/h, afin de forcer, au niveau de l’intersection du boulevard Gambetta, le barrage policier constitué d’une voiture de police, de barrières de foule et de séparateurs de voies qui délimite la partie de la promenade traditionnellement dévolue aux piétons le jour de la fête nationale, en montant sur le trottoir.
Une fois franchi ce barrage, le camion est filmé effectuant plusieurs embardées de droite à gauche en percutant la foule massée sur le trottoir sud, côté mer et les trois voies de la chaussée sud de la promenade. Il essaie de rester le plus possible sur le trottoir afin d’y causer le maximum de victimes avant d’être confronté à des obstacles, un auvent de bus et une pergola tour à tour pulvérisés, puis de revenir sur la chaussée.
La course du véhicule est ralentie devant l’hôtel Negresco : un homme en scooter lâche son deux-roues et s’accroche sur le marchepied du camion pour tenter, en vain, d’entrer dans la cabine du chauffeur.
Le conducteur du camion tire à plusieurs reprises avec un pistolet de calibre 7,65 mm sur des agents de la Police nationale qui ripostent avec des Sig-Sauer 9 millimètres, le pourchassent et tentent de le neutraliser. Le camion fait encore 300 mètres pour s’arrêter à 22 h 50 face au palais de la Méditerranée, les pneus crevés et le pare-brise criblé de balles, où deux policiers de la BST abattent le conducteur.
Mais ces derniers ne sont pas rassurés, redoutant une explosion soudaine.


(1) Cf « Mains invisibles », chapitre XXXIV.1 (et suivants), (http://flibustier20260.blogspot.fr/2014/09/chapitre-xxxiv1.html) publiés aux éditions I3

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