Chapitre huitième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
Il faut dire que d’après un journaliste économiste, Quatrepoint, dans le
cas d’Alstom et dans ceux d’autres fleurons industriels qui ont été cédés, il y
a un « lien direct entre la
désindustrialisation de la France, son déficit abyssal du commerce extérieur,
sa perte d'influence dans le monde, la lente attrition des emplois qualifiés et
les désastres industriels à répétition que notre pays a connu depuis vingt ans
».
Il souligne sur le plan de la défense également l’« erreur stratégique à long terme » de la récupération par General
Electric de Alstom Satellite Tracking Systems, spécialisée dans les systèmes de
repérage par satellite.
Après de si brillants résultats quoi lui faire vendre et à qui ?
La défense, justement…
Domaine réservé du ministre du même nom et avec l’œil de ceux des
relations extérieures et de la « sûreté-publique ».
Compliqué, effectivement, et en assez peu de temps.
GE pourrait renvoyer l’ascenseur. Mais ils se font tirer l’oreille :
ils étaient déjà en « mission commandée » sur Alstom-Satellite pour
procurer des fonds à la maison-mère française. Et
« Tracking-Systems », ce n’est pas vraiment une perle.
Ils déclineront l’invitation poliment mais fermement.
C’est là que les réseaux francs-maçons du GO interviennent : ils sont
déjà dans les agences de communication et quelques médias chargés depuis le
début de « faire mousser » la « jeune-pousse », mais assez
peu savent ses difficultés financières.
En revanche, étant aussi les yeux et les oreilles de divers services
« d’intelligence », de renseignement, ils ont entendu parler du
logiciel « BBR » de la CISA.
Ils suggèrent d’abord que pour boucler le budget de l’ordre de 16 ou 17
millions visés par le candidat pour la campagne, il peut emprunter 8 millions. Mais
« En marche ! » n’est pas dans la même situation que les partis plus
anciens, qui ont un patrimoine leur permettant de négocier un emprunt, ou une
trésorerie suffisante leur permettant de prêter eux-mêmes au candidat. Et ils
suggèrent que le futur-ex-ministre de l’Économie envisage de souscrire un prêt
personnel, à négocier.
« Le Front » le fait bien de son côté auprès des banques Russes…
Pas suffisant dans l’immédiat : il faudrait que Makarond se
déclare candidat pour devenir solvable aux yeux des banquiers qui se gardent
bien de favoriser qui que ce soit : on le leur a déjà suffisamment
reproché avec le siège de l’UMP, rue Vaugirard. Encore que là, ils avaient des
sûretés hypothécaires : une opération « sans risque »…
Pour cela, il faudrait qu’il démissionne de sa position de ministre, ce
qui peut paraître contradictoire dans l’espoir d’une dernière transaction qui
exigerait sa signature à ce poste moyennant des « retours » de
financements à organiser par la suite pour passer à travers les mailles de la
loi…
Finalement l’entreprise Pamentir-Technologies est sollicitée.
C’est une entreprise de services et d’édition logicielle spécialisée dans
l’analyse et la science des données, communément appelé « Big data »
ou « méga-données », basée à Palo Alto en Californie.
Elle travaille pour la communauté du renseignement des États-Unis,
notamment pour la NSA, la CIA et le FBI, ainsi que pour différents acteurs du
système de défense américain, comme les US Marines, l’US Air force et les
Opérations spéciales.
Et elle vise à obtenir un contrat avec la Direction Générale de la
Sécurité Intérieure en en France. Une mission « commandée ».
Son problème reste la CISA, qui a la particularité de ne rien devoir à
aucun banquier qui aurait pu faire pression, et le logiciel « BBR »
dont on ne sait pas alors ce qu’il vaut.
Or, la disparition opportune de son actionnaire de référence en la personne
de « Charlotte » de notoriété mondiale réputé
« intraitable », voire impitoyable, ouvre opportunément « une
fenêtre ». De plus il est considéré comme un héros aux USA et à peu-près dans
tous les milieux aéronautiques de la planète, civils et militaires : un
« intouchable ».
Par l’intermédiaire du seul fondé de pouvoir connu, il est fait une
proposition « qui ne se refuse pas » : 200 M$, c’est de l’argent
facile et bien payé pour une start-up qui n’a pas encore enregistré le moindre
chiffre d’affaires mais accumulé les frais de conception, de R&D et de
mises en place.
Une première approche s’est soldée par un échec net et sans appel au
printemps dernier : on peut y revenir.
Mais voilà que le CEO réitère la manœuvre : il fait monter les
enchères.
Pamentir a des moyens quasiment illimités. La seconde offre est d’un
demi-milliard de dollars.
Nouveau refus.
On perd du temps : Makarond ne peut pas attendre indéfiniment et la
Trilatérale s’impatiente et fait faire pression sur la NSA pour aboutir au plus
vite.
Une petite dizaine des « petits camarades » de promotion de
Morthe-de-l’Argentière ainsi que quelques anciens « collègues » de
l’amirauté sont mobilisés pour contacter Gustave. Des, parfois, perdus de vue
depuis des décennies qui se rappellent soudain à son bon souvenir…
« Qu’est que tu deviens,
vieille branche ? »
Il vieillit, comme tout le monde. « Tiens à propos, on m’a dit que… »
Il sait, mais il ne veut pas mourir d’une balle dans le crâne.
« Ça pourrait arriver plus vite
que tu ne le crois » ou bien : « Il n’est pas là, ton actionnaire. Alors tu dois prendre une décision en
ses lieu et place. Tu as toujours su en prendre et les seules bonnes en plus ».
Voire encore : « On n’a
jamais vu un officier supérieur abattre son officier-général. Tu n’as rien
craindre. En revanche, d’autres, tu sais… »
Dur !
À un milliard, « la porte s’ouvre » : en euro et pas en
dollar, en net-net d’impôt et de prélèvements sociaux en France.
Là, Makarond qui a trop retardé sa démission, officiellement pour cause
d’attentat du 14 juillet, peut enfin jouer discrètement un rôle utile, d’autant
que le ministère de l’intérieur s’est fait bluffer par l’existence d’une
« prédiction » des attentats de juillet, à Nice et dans la banlieue
de Rouen : le logiciel « BBR » est opérationnel et ils ne
savent pas comment !
Que vaut-il mieux ? Laisser filer un logiciel qui pourrait protéger
les français ou le livrer aux mains des américains et se passer du
financement d’une campagne à mener « à la hussarde » ?
Finalement la promesse parallèle d’une collaboration de Pamentir avec la
DGSI à venir, si elle est confirmée au niveau gouvernemental, pourrait lever un
veto probable, légal et « normal » (toujours la menace de la loi
Florange).
Le ministre de l’économie, dans le sprint final, obtient ses huit millions
d’euros à disperser sur 30.000 donateurs – selon la mécanique passée inaperçue et
décrite par la directrice du FMI, issue de ses propres souvenirs des précédentes
campagnes françaises – et il peut en plus se rembourser de ses « avances »
sur compte personnel jusqu’à les effacer. Et tout cela en respectant toutes les
conditions de la légalité nationale contre une simple « abstention »
de retenir le fleuron et la signature d’un rescrit fiscal.
Dans la réalité, il convient de rajouter 2,7 millions d’euros de dons « réels » effectivement reçus au cours de la campagne qui a suivi. La question s’est même posée de savoir s’il fallait communiquer sur 8 millions, 9 ou 11…
D’ailleurs, pour éviter les critiques possibles de ne pas avoir utilisé la loi Florange permettant à l’État de ne pas céder une entreprise française « stratégique », la CISA n’est pas rachetée et peut même continuer à développer son logiciel et ses bases de données à condition de ne s’en servir que pour son compte propre.
Dans la réalité, il convient de rajouter 2,7 millions d’euros de dons « réels » effectivement reçus au cours de la campagne qui a suivi. La question s’est même posée de savoir s’il fallait communiquer sur 8 millions, 9 ou 11…
D’ailleurs, pour éviter les critiques possibles de ne pas avoir utilisé la loi Florange permettant à l’État de ne pas céder une entreprise française « stratégique », la CISA n’est pas rachetée et peut même continuer à développer son logiciel et ses bases de données à condition de ne s’en servir que pour son compte propre.
Dans ces conditions, Pamentir ne reprend même pas les personnels ni même
le passif.
Et le ministère de l’intérieur est invité à collaborer dans un échange de
données entre États dans le cadre de la lutte antiterroriste… Ce qui lui
convient parfaitement.
Gagnant-gagnant, tout cela par la magie d’un simple rescrit fiscal (art.
80 B du LPF) signé dudit ministre compétent et un « dédommagement »
préalable du fisc français, pour faire bonne mesure, d’autant que les fonds
seront versés directement au trust luxembourgeois « Charlotte &
Cie », pour alléger le manque-à-gagner pour la finance publique française.
Les « beaux-plans », qui visaient chez Landau à
« ratisser » pour son compte au centre et vers l’aile libérale de la
droite moyennant la promesse d’un poste de premier ministre, ce qui contentait
cet « ennemi qui ne vote pas » peuvent redémarrer avec ses nouveaux
financements qui reçoivent en plus l’aval de l’Élysée.
En revanche, il faut « cravacher » très vite, avant l’annonce de
la candidature de Makarond, 9,5 M$US en Euros (une « petite
commission » sur 1 Md$ de moins de 1 %, mais tout de même 8.113.486,32 €,
ramenés à 8,05 M€ après extourne des commissions de change) et passer les
écritures sur 30.000 « comptes-identifiés », soit non plus de 50 € en
moyenne, mais de 268,33 €…
Plus de 5 fois plus !
Mais comme personne ne sait compter, ce ne sont pas les médias « aux
ordres » qui iront faire chauffer les calculettes…
Après, on entre en campagne et il s’agit de tenir les budgets : ils
seront audités par la commission nationale des comptes de campagnes.
Makarond peut enfin donner sa démission et s’avouer candidat le 30 juillet
2016.
Une démission accueillie avec soulagement par le premier ministre et une
partie du parti socialiste qui se frottent les mains de voir ainsi le
« bébé-Landau » prendre finalement son envol, ouvrant du même coup la
route à une primaire socialiste devenue « légitime » quelle que soit
la décision de Landau, le Président sortant.
Lui, de son côté, avec sa manie de ménager la chèvre et le chou en
d’impossibles « synthèses », il se frotte également mais secrètement
les mains : il vient de tirer son missile qui va lui déblayer la route,
ouvrir même une autoroute, pense-t-il.
Il en félicite d’ailleurs son secrétaire général, Jean-Pierre Joyeux.
Entre temps Paul de Bréveuil rentre de son absence prolongée, amaigri,
vieilli, amer et reprend les commandes de ses entreprises. Il débarque tout droit, à la mi-novembre 2016, après
cinq mois d’absence, à Egmont Island dans Archipel des Chagos, située au
nord-est de Diego Garcia, la grande base militaire alliée du territoire
britannique de l’océan indien situé à environ 1.225 km au sud de Malé, aux
Maldives, et à environ 1.775 km à l’est de Victoria, aux Seychelles, à bord
d’un hors-bord semi-rigide, en panne d’essence et récupéré par une vedette de
patrouille britannique, accompagné de trois « vahinés » locales
particulièrement maigres et dénutries, dont une très mal en point.
Sommairement interrogé par les services américains qui reconnaissance en
lui le « Charlotte », leur double médaillé du Congrès et de la Liberté étranger,
il est très vite récupéré par les autorités britanniques pour être aussi Pair
du Royaume, anobli par la reine pour ses interventions décisives autour des JO
de 2012 de Londres et de l’attentat nucléaire alors déjoué. Comme ses
co-rescapées n’accusent pas « Charlotte » de violence mais le considèrent
plutôt comme « leur sauveur » et bienfaiteur, ce dernier sera remis dans un
avion de liaison à destination de Londres.
De là, il ne se signale même pas à ses bureaux ni aux autorités françaises
mais repart pour les caraïbes, avec une correspondance à Miami, cette fois-ci.
Le premier à être informé est le encore Président américain. Directement
par son état-major, puisque Paul est recueilli et identifié à Diego Garcia.
« Ce gars-là est vraiment
increvable ! D’où sort-il comme ça ? »
En fait personne – excepté « I-Cube », son biographe
non-autorisé – ne saura.
Pour l’heure, de toute façon, la candidate démocrate ayant été battue aux
élections du début du mois, il s’agit de préparer la passation des dossiers
avec la nouvelle équipe qui a du mal à se mettre en ordre de travailler correctement
: de vrais amateurs drivés par un patron absolument fantasque avec ses tweets
déchaînés sortis en cascade et à l’improviste.
Un réel manque de sérieux parfaitement catastrophique : c’est la
première fois qu’on voit ça à Washington…
Les seconds sont les britanniques, qui exercent la souveraineté sur ces
îles. Une information qui tirera un « Well ! »
de satisfaction à sa très gracieuse Majesté Elizabeth II.
Elle aussi se souvient de lui pour l’avoir élevé à la pairie et dans
l’ordre créé par son arrière-arrière-grand-mère Victoria.
En revanche, si ça n’émeut pas le gouvernement qui ne sait pas encore
comment aborder le brexit sorti des urnes par surprise en juin dernier, les
services se félicitent de cette réapparition « miraculeuse » et au
milieu de rien, notamment Sir Oliver John, sous-directeur MI5 et Mister Wilson KingWater,
sous-directeur MI6 qui sont tous les deux satisfaits de pouvoir refermer ce
dossier sur une issue heureuse…
Shirley, « la tâche-de-rousseur », l’agent britannique la plus
« intime » de « Charlotte » pour avoir été sa garde du
corps dédiée des services depuis des années, reprend du service et part pour
les caraïbes surveiller le retour du « soldat-impossible » et veiller
à son repos mérité espérant en apprendre plus à l’occasion.
Les Ladies Joan et Catherin tenteront de leur côté d’en savoir plus également,
mais auprès de ces « services » et du siège de la CISA, en vain.
C’est d’ailleurs lady Thornner qui en informe par un coup de téléphone l’amiral
Gustave Morthe-de-l’Argentière qui, à cette occasion, tombe des nues et, par
ricochet en informe d’abord Florence (la mère des enfants de Paul, Annabelle et
Louis), rentrée depuis l’été de Californie – qui en reste coite – puis Anjo qui
se réjouit manifestement et enfin ses diverses équipes dont Matilda qui
elle-même avertit immédiatement sa hiérarchie vaticane via le père
José-Gabriel.
Sa sainteté le Pape émérite démissionnaire qui avait élevé Paul de
Bréveuil au rang de « Chevalier de l’Ordre du Christ » la veille de
sa démission s’en ouvrira à son successeur : « Nos prières auront été exhaussées ! Gloire à notre Seigneur
Jésus-Christ. »
Les derniers au courant seront les services de sécurité chinois, derrière
les israéliens – qui envoient un message de félicitations au siège de la CISA et
leur agent le « cousin-Lev » sur place pour glaner quelques informations
– alors que le FSB enverra Irina Dichnikov en reconnaissance à Paris, et que le
dirigeant du Kremlin se fend d’un soupir d’étonnement non-feint (« Mais quel diable, cet agent-là ! »)
– juste avant les DGSI et DGSE de Paris avertis par leurs
« collègues » anglais.
Il n’y a vraiment que le coréen qui n’est pas mis au courant : son
entourage redoute sa réaction parfaitement imprévisible et forcément brutale,
alors même que le régime s’enfonce dans une course en avant démesurée pour un
bras de fer nucléaire avec la communauté internationale…
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