Chapitre sixième
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est
qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout
droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute
ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant
existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y
compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement
fortuite !
En réalité, le futur président « Manuel Makarond » aura été remarqué
par « Henri Le-Castrat », alors président d’une compagnie d’assurance
aux dimensions mondiales, qui préside aussi le Groupe Bilderberg, appelé « conférence
de Bilderberg » ou « Club Bilderberg », et qui organise un
rassemblement annuel de plus d’une centaine de membres essentiellement
américains et européens, dont la plupart sont des personnalités cooptées de la
diplomatie, des affaires, de la politique et des médias.
Un super « groupe Davos » entre « initiés »…
Rappelons que Makarond est lui-même issu du milieu des banques d’affaires
anglo-saxonnes, après avoir intégré l’inspection générale des finances à la
sortie de l’ENA. C’est là qu’il se fait remarquer par son directeur du moment, le
même J-P. Joyeux.
Ce n’est pas non plus un inconnu de la Trilatérale, le pendant politico-financier
de l’OTAN.
Car comme « Rose Pelle-rien », ex-ministre du numérique, « Naïade
Vallot-Belle-Kacem », « Val-Paic-fesse », les journalistes
Jean-Marie Colombani et Christine Ockrent, « Al-Munk », le banquier
Matthieu Pigasse (l’un des propriétaires du Monde SA) ou encore l’ancien
premier ministre « Alain Jupette », mais aussi « Cèdre-trique
Vilénie » le mathématicien, « Nicoulas-DuViaduc-Planplan », « Pierre
Moscouvici », « Édouard Filipe » « Laurent-Veauxquiest »,
ou « José Manuel Barru-zoo », Mme Neelie Kroes, M. Karel De Gucht, (négociateur
et thuriféraire du grand marché transatlantique), M. Mario « Drague-hi »
anciens présidents de la Commission européenne ou banquier central et
quelques-uns des cinq cents autres personnalités françaises, parmi lesquelles
le président Francis Landau, il a été sélectionné pour participer au programme
américain des « Young Leaders » de la « French American
Foundation ».
Une porte d’entrée « aux responsabilités » des très grandes
entreprises et dans les banques internationales…
Ce n’est pas non plus un inconnu des loges maçonniques dans la mesure où
il a participé aux travaux de la commission Attalus dite « pour la libération de la
croissance française ». Par ailleurs, il aurait collaboré avec le
philosophe « Riz-cœur » et pour diverses revues, mais surtout chez
les « Gracques », ces hauts-fonctionnaires
« progressistes » et critiques de l’action gouvernementale qui
inspirent une gauche bien-pensante et lucide.
Pas un libéral né, mais plutôt un « converti-intelligent ».
Il n’a qu’un défaut connu pour quelques-uns : son épouse qui ne lui
donnera pas de descendance – elle en a déjà une – et comme c’est important pour
faire un « homme-complet », il peut y venir à un moment ou à un autre
s’il arrête de fréquenter les boîtes-gay des Champs-Élysées et d’ailleurs et
résout son problème d’oreillon-infantile.
À elle de l’y préparer.
Tous ceux-là voient en Makarond, au moins à cette époque-là, une
opportunité d’infléchir la politique économique et industrielle française et de
contrer les syndicats dès 2014, pour aller sur une politique libérale à l’anglo-saxonne
à laquelle ils ont tous été formés, biberonnés. Seulement celui-là ne parvient
pas, à son poste de conseiller économique à l’Élysée, à faire fléchir Francis
Landau et son gouvernement.
Une réunion du Groupe Bilderberg se tient à Copenhague du 29 mai au 1er
juin 2014, où on compte de nombreux banquiers notamment de la Deutsche Bank, la
directrice générale du FMI, un ancien président de la BCE, et le Secrétaire
Makarond est présent qui se montre très critique à l’égard du Président Landau,
à la surprise générale, il faut bien le dire.
« Le-Castrat » et plusieurs banquiers se voient alors en aparté en
présence du conseiller présidentiel. Racontant ses difficultés à faire avancer
les choses auxquelles il croit, il est convenu de suggérer de le proposer, et de
faire pression sur le premier ministre du moment, pour le poste de ministre de
l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le nouveau gouvernement en
remplacement du trop instable « frondeur » qui aura fait trop de
misères dans différents dossiers industriels avec une forme d’excellence
ahurissante dans la contreperformance : il aura ainsi les coudées plus
franches et une réelle légitimité et autonomie d’initiative.
Ça lui convient : s’il peut ainsi servir son pays au mieux, il est
partant.
Jean-Pierre Joyeux est alors contacté en vue d’influencer Francis Landau
qui espère ainsi donner des gages à son « ennemi qui ne vote pas » et
débloquer la situation sur le plan politique et syndical. Makarond est
rapidement nommé Ministre, le 26 août 2014.
Pour mettre de « l’huile dans les rouages » et faire accepter
cette décision que n’apprécie pas le premier ministre en exercice qui pressent
des difficultés avec ce second couteau sorti de nulle part, « Le-Castrat »
lui suggère en amont de faire un geste vis-à-vis du patronat, de redorer son
blason, qu’il en serait promptement récompensé. Le 27 août il participe à
l’université d’été du MEDEF où il prononce un discours salué par une longue «
standing ovation »…
Les financiers auraient-ils réussi leur coup ?
Le patronat est satisfait mais le trouve encore trop timide dans ses
réformes et il le pousse à faire la loi « Makarond II ».
Le premier ministre qui ne veut pas prendre d’initiative trop fâcheuse, s’y
oppose et donne le projet de réforme à la nouvelle et novice ministre du travail,
jusque-là à peine formée en qualité de secrétaire d’État dans ce qui était son
domaine de compétence, la Politique de la Ville.
Les groupes Trilatérale et Bildeberg sont furieux et décident la perte de
celui qui les aura trahis.
Chacun se rappellera que Makarond aura pourtant, en « bon
soldat », réussi à inclure dans la loi la réécriture du licenciement
économique et le plafonnement des indemnités prud’homales.
Le premier ministre rétrograde alors son ministre dans l’ordre
protocolaire du gouvernement à l’occasion du remaniement réduit de février 2016
et passe sa loi-travail à coups de procédure de l’article 49-3, semant la
pagaille dans la rue et l’hémicycle.
À un an des élections présidentielles et législatives qui suivent, Landau
est dans l’obligation de lâcher des « cache-misères » aux étudiants
et à divers groupes de pressions qui vont grever les comptes de fin d’année,
parce que le milliard d’euros que cela représente n’est pas budgété.
D’où « l’insincérité » dudit budget reprochée plus tard par la
Cour des comptes…
Le 21 mars 2016 le président du groupe Bilderberg, le patron du MEDEF
(fédération patronale), Mario « Drague-hi » de la BCE, et John Cryan,
le Directeur général britannique de la Deutsch-Bank, mais aussi des financiers
et les patrons des groupes de presse, « Beau-l’0rée », Bergé… se
réunissent à Francfort, et décident d’épauler Makarond pour la création d’un
parti dévoué à leur cause : il faut qu’il aille plus loin.
D’une part parce qu’ils sont au courant du pacte à naître entre lui et le
président sortant (Makarond s’en est ouvert à ses mentors) et que ce n’est pas
un mauvais plan que de semer la zizanie chez les centristes qui basculent si
promptement entre gauche et droite sans aucune réussite jusque-là : or,
Makarond, ministre socialiste, s’il ratisse au centre pour soutenir le sortant
dans la dernière ligne droite, ce ne serait pas si idiot, et on le conforte
dans cette idée. Si le candidat sortant était battu au premier tour, il
pourrait se retrouver en position de rebattre les cartes en faveur d’un
centriste de droite et évincer du « troisième tour » (les
législatives) une grande majorité de socialistes dont, on l’espère alors, la
plupart des « frondeurs ».
On verra à ce moment-là : trop tôt pour tirer des plans sur la
comète, mais dans un cas comme dans l’autre, Makarond pourrait prétendre à
devenir premier ministre du président issu des urnes en 2017.
Ayant reçu le « feu-vert », ce dernier avec l’aide de Joyeux
convainquent le président Landau de jouer cette carte comme d’une diversion.
Tous savent la « malédiction de Matignon » : depuis
Pompidou, en passant par Barbiturique, Fabianus, Rakchi, Balladurette, Jospine,
Jupette et même Fillette, toute personne qui passe par Matignon se voit tôt ou
tard franchir la Seine pour investir le palais de l’Élysée et endosser la
fonction de Président de la République. C’est immanquable : Calife à la
place du Calife !
Ce doit être génétique ou conceptuel.
Il faut donc faire barrage à l’actuel locataire de Matignon qui pourrait
faire de l’ombre au Président sortant.
Le deal est rapidement noué avec le président Landau : Makarond aura
les coudées franches pour créer son mouvement, à charge pour lui de
« ratisser au centre » et de se désister au profit de Francis
Landau quand celui-ci aura décidé d’annoncer qu’il se représente à un second
mandat. Ça lui convient parfaitement, l’un ne veut pas être en concurrence ni
avec le président en place, ni avec le parti de celui-ci et l’autre préfère ça
que de laisser la bride sur le cou de son premier ministre capable de toutes
les turpitudes – il en est convaincu – pour finir de savonner la candidature du
président sortant.
Et ce dernier se présentera à deux conditions : la courbe du chômage
s’inverse, il aura alors un bilan à défendre et son « meilleur
ennemi », Krasosky gagne ses primaires de son côté.
Le calendrier est même établi : fin des primaires de droite le 27
novembre ; publication des statistiques du chômage pour le mois d’octobre,
qui ouvre la fenêtre de tir le lendemain ; annonce de la candidature à l’issu
du conseil des ministres du 30 novembre ; désistement et soutien de
Makarond à l’occasion d’une interview programmée le dimanche suivant au
JDD : l’herbe sera alors finement fauchée sous les pieds de tous les
impertinents qui ne jurent que par des primaires socialistes pour désigner leur
candidat.
C’était sans compter avec d’autres « ambitieux » qui n’avaient
pas du tout envie de refaire un match-2012 avec les mêmes protagonistes cinq
ans plus tard.
À cette époque-là, début 2016, trois vainqueurs potentiels sont à la
manœuvre : le Président sortant ; Makarond qui se voit déjà nommé premier
ministre ; et les patrons de la finance mondiale – l’ennemi qui ne vote
pas –, animés par la volonté de remettre au travail le formidable potentiel du
pays en voie de désindustrialisation rapide face à une Allemagne triomphante
qui impose sa loi en Europe en tançant les pays malades d’un euro jugé trop
fort face au dollar qui perd peu-à-peu de sa superbe.
Sur le papier, la manipulation est simple : la presse écrite doit pouvoir
« faire mousser » le contrefeu que représente Makarond, lui consacrer
de nombreuses unes, notamment et d’abord la presse féminine et la presse
destinée aux jeunes.
Mais il n’y a pas que ça qui émerge.
Et il se trouve que lesdits médias sont aux mains de quelques membres
habitués du groupe Bilderberg et dirigés par des « membres actifs »
de quelques loges maçonniques.
La télévision doit le présenter comme le gendre idéal, il en a le physique
et le charisme. Les patrons de presse créeraient ensuite des groupes de travail
uniquement dédiés à l’image et à la communication Makarond. « Beau-l’0rée »,
aurait même eu cette réflexion : « Puisque
la mode est aux couguars et aux MILF, mettons sa couguar à la une, c’est
tendance, les jeunes vont kiffer ! ».
Une façon de retourner son handicap en sa faveur…
Reste à créer le mouvement pour lui donner un peu d’épaisseur :
Makarond est un homme seul. Il n’a pas d’équipe, pas de parti, pas d’élu, pas
de staff dédié, pas de « think-tank » fournisseurs d’idée, pas même d’idée,
pas de programme, pas bien dangereux finalement. Il a juste sa jeunesse pour
lui et l’ambition de devenir le plus jeune premier ministre en 2017, depuis
Fabianus. Et 2022, c’est encore loin pour « rebondir » vers des
fonctions plus élevées dans les institutions.
Il faut donc l’épauler pour créer son « mouvement ». Et les
financiers vont élaborer la création de ce parti sorti de nulle part.
Pour lui, à ce moment-là, il s’agit toujours de couper l’herbe sous les
pieds de son premier ministre. Ils créent deux associations : « En
Marche » et l’association de financement du futur parti « Association pour
le renouvellement de la vie politique ».
La deuxième devra être financée par des fonds privés sollicités par « Le-Castrat ».
Et le patron du MEDEF invite le président de la Commission nationale des
comptes de campagne et des financements politiques avec un ancien de BNP
Paribas Asset Management qui prendra la présidence de l’association de
financement du parti.
La machine est « en marche », même si elle va rencontrer bien
des difficultés, notamment programmatiques : « Le-Castrat » n’a
pas qu’un fer au feu, il travaille aussi sur son programme économique pour « Fillette »,
l’ex-premier ministre de Krasosky, lui aussi sur les rangs de la primaire de
droite, lui aussi « pressenti » par le Groupe Bildeberg comme quelqu’un
de « sérieux ».
Seize jours plus tard, le 6 avril 2016 le « mouvement » est
créé.
Dans le même temps, et pour mettre « la pression » sur Landau,
un débat est organisé le 14 avril 2016 sur « Trans-2 ». Les patrons
de presse font « masse » sur le patron de l’info du groupe « Trans-Télévisions »
pour que ce soit Léa Salamé, journaliste aux dents longues, multimillionnaire
par son mariage et bobo moraliste qui anime le débat.
Le président sortant ne sera pas épargné…
Une opération de déstabilisation, en direct !
L’Histoire retiendra que la campagne de Makarond – qui ne devait durer à
l’origine que d’avril à novembre 2016 – s’est prolongée jusqu’en mai 2017 et aura
coûté un peu plus de 16 millions d’euros : une des plus onéreuses.
Alors que les fonds manquent cruellement…
L’intéressé en dira que : « J’ai
créé un mouvement en avril dernier et ce mouvement n’a aucune subvention
publique, donc chez moi, on ne vit pas du contribuable. »
Même si ça reste une des « cibles » finales.
La loi est simple : le plafond autorisé pour le premier tour d’une
élection présidentielle, est de 16,85 millions d’euros.
Et dans ses statuts, l’article 3 de l’association « En marche »
précise qu’elle « se conforme à la
législation en vigueur concernant le financement de la vie politique ».
Mais contrairement aux autres partis, l’adhésion n’est pas payante…
Les plus de 200.000 adhérents revendiqués ne sont donc pas une source de
financement.
Par ailleurs, comme « En marche ! » ne dispose d’aucun
parlementaire, impossible de compter sur leur participation.
La seule ressource disponible ce sont les « dons de sympathisants ».
Maigre…
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