Vol
stratosphérique
Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un
roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit
de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des
actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie
lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc
purement, totalement et parfaitement fortuite !
Organiser un dernier vol « stratosphérique » pour le démonstrateur «
Nivelle 001 » n’est pas en soi une difficulté pour les équipes de Paul
attachées au projet.
Tous savent désormais que le programme n’ira pas plus loin, sauf à être «
dépaysé ». Peu importe : La MAPEA a fait preuve de son immense savoir-faire en
matière de poudre et de céramique. Les leurs avaient flirté avec le « mur de la
chaleur » en condition réelle d’utilisation fin août. Il n’y a rien à retoucher
dans leur conception ni leur usinage : Elles peuvent affronter 12 heures, et
même bien plus, d’usage intensif dans les très hautes couches de l’atmosphère
raréfiée !
En revanche, il faut revoir les buses d’admission du kérosène dans les
deux « scramjet » et multiplier la puissance de calcul du pilote automatique,
qui a « fait défaut », manquant d’envoyer au tapis leur « beau joujou » à
plusieurs reprises.
Rien de très compliqué, dès que le patron renonce à redessiner les
ailerons : Dans cette hypothèse, il aurait fallu revoir toute la conception de
l’avion, le dessin complet de ses lignes et refaire des céramiques adaptées.
Plusieurs mois de boulot.
Par ailleurs, l’idée d’un tour complet de la planète par les pôles,
mobilise pendant près d’une semaine les simulateurs.
Ça impose d’emmener 12 heures de carburant à bord. Ce n’est pas tant qu’il
n’y a pas assez de volumes à bord, en cherchant bien on peut trouver les 38 m3
nécessaires dans le compartiment « passager », la « soute à munitions »
originelle, le tout en démontant le plancher de la cabine et « inventer »
divers « va-et-vient » entre des citernes souples embarquées et les réservoirs
de l’appareil.
Mais c’est qu’un engin dessiné pour une masse maximum de 9 tonnes au
décollage, pas sûr qu’il résiste aux efforts de torsion et de flexion avec une
masse quatre fois supérieure.
Encore plus compliqué : La trajectoire de vol. À quelle altitude faire le
parcours ?
Trop bas et la vitesse sera moindre, la consommation supérieure, le «
rayon d’action » notablement raccourci, donc la quantité de carburant à
emporter encore plus grande, donc la masse au décollage encore plus importante,
avec cette difficulté d’atteindre facilement la vitesse minimum nécessaire pour
que les statoréacteurs veuillent bien commencer à fonctionner.
Sans compter la distance de décollage sur la piste de l’aéroport d’Aubenas
relativement courte pour ce genre d’exploit.
Trop haut, et l’avion se tiendra « cabré » pour supporter son propre poids
dans les couches de la stratosphère de faible densité, aggravant l’effet de
traînée, nuisant alors à sa vitesse, donc à la distance parcourue, donc au
temps nécessaire à faire le tour de la planète, donc à la quantité de carburant
à emporter, donc à sa masse au décollage, etc.…
Le problème du décollage et de la première accélération est résolu si
l’engin emporte deux accélérateurs à poudre comme l’usine sait les fabriquer
pour ses clients marchands de missiles.
Quid des points d’accrochage ? Faut-il faire des trous dans la carlingue
et des trappes spéciales, ou faut-il les accrocher sur le train d’atterrissage
et attendre que les « boosters » s’épuisent pour pouvoir rentrer ledit train
qui dégrade, quand il est sorti, le coefficient de résistance à l’avancement
(et augmente la consommation en même temps qu’il réduit la portée du vol, etc…)
?
Une bonne semaine « d’arbitrage » par le calcul.
Normalement, le profil du vol est ainsi conçu que le « Nivelle 001 », doit
quitter la piste 36 au bout de 23 secondes, à la vitesse de 450 km/h (après
l’avoir ravagée avec la flamme des « boosters » et la post combustion de l’Atar
de location).
La rotation vers 13° d’assiette doit commencer dès que les commandes sont
opérationnelles, c'est-à-dire vers 330 km/h.
La poussée décollage est de 21 tonnes pour propulser les 36 tonnes de
l’appareil, soit 7 tonnes de poussée pour l’Atar et 7 tonnes de poussée pour
chacun des deux boosters.
Le tout doit pouvoir atteindre dans la minute la vitesse minimum de mach
0,4 et une altitude de 4.000 pieds pour que les « statos » veuillent bien
démarrer.
Pendant ce temps-là, le pilote doit « appuyer sur la gauche » pour prendre
un cap au 350 qu’il tiendra jusqu’au retour, sauf à basculer au 190 entre les
deux pôles magnétiques de la planète.
Parce que par la suite, si la vitesse est trop grande, ça ne sera pas
facile de faire tourner l’avion en vol hypersonique : La distance à parcourir
est immense. Et puis en vol supersonique, il y a des risques de dégâts au sol
en cas de focalisation du « bang-sonique » sur un seul point.
Il doit également maîtriser au trim la vitesse ascensionnelle, pour ne pas
« trop cabrer » et casser alors la vitesse tout court, ce qui nuira non
seulement à la « performance » en vitesse pure (avec son problème de
consommation, de masse et de carburant à emporter ainsi que de distance de
roulage au décollage), mais tout autant pour éviter d’envoyer l’équipage en
voile noir, et éviter le décrochage (et sa perte de vitesse horizontale) avec
la perte d’altitude subséquente…
Un avion consomme plus fort dans les basses couches de l’atmosphère que
dans les plus hautes. Il ne faut donc pas rester trop longtemps en deçà de
40.000 pieds.
D’ailleurs, le calcul indique que la « bonne fourchette » se situe entre
65 à 70.000 pieds dans la première partie du parcours, avec un angle
d’incidence de l’ordre de 3 à 5°, ce qui ne nuit pas trop à la traînée.
Parce qu’à 77.000 pieds, l’avion ne peut pas l’aborder avant un bon tiers
du parcours pour avoir un angle d’incidence trop élevé, le ralentissant
indubitablement.
C’est un peu le problème du Concorde, quand il volait encore : Une montée
trop forte et l’avion ne dépassait jamais le mur du son. Il n’atteignait jamais
son domaine de vol calculé pour 60.000 pieds.
Une question de masse rapportée à la surface des ailes et leur coefficient
de portance.
Pour le « Nivelle », la question est la même. Mach 2 dans les deux
premières minutes idem pour le niveau 330, mais vingt à trente bonnes minutes
ensuite pour atteindre Mach 3 et le niveau 660.
Trois heures pour passer au niveau 770 et atteindre Mach 3,8.
6 à 8 heures pour récupérer éventuellement le niveau 850 à 900 et
atteindre Mach 5 si l’on voulait tenir la distance sur 21.600 miles nautiques !
Dans ces conditions, l’avion peut faire « une poussée » rapide sur le
dernier tiers du temps de vol, mais « à vide » comme en août dernier, sans
problème de sustentation aérodynamique et un angle d’incidence très faible
voire négatif pour dépasser le Mach 5.
Autre chose : La route des pôles, c’est une hérésie. Passer au-dessus des
pôles géographiques, ça ne pose pas de problème, sauf vers le sud, ou alors il
faudrait traverser l’espace aérien Russe. Tout autant avec un départ plus à
l’Est.
D’où l’idée de passer au-dessus de l’espace canadien, puis celui de l’Alaska,
par-dessus les pôles magnétiques.
Un coup à perturber durablement les équipements de navigation, sachant que
les GPS ne seront pas nécessairement indemnes de perturbation dans les
latitudes extrêmes, à leur tour.
Un pari stupide, parce que dans la réalité, entre les allers et retours
dans la cabine pour mettre en marche les pompes des cuves de kérosène
supplémentaires positionnées dans la « cabine passager » et les « alertes
informatiques » déclenchées par les
incohérences des instruments de navigation que l’ordinateur ne sait pas gérer,
finalement Paul a failli perdre le contrôle de l’appareil et surtout celui de
sa route à plusieurs reprises !
D’où la nécessité de s’adjoindre un co-pilote capable de s’occuper de la
radio, des transferts carburant, et surtout de prendre les commandes en cas de
besoin pour garder le cap à « voler tout droit » à la main.
Une fois en l’air on veut se montrer aux radars, certes, mais pas au point
de se retrouver face à un tir de missile impromptu.
Le plan de vol est donc déposé en VFR sur tous les centres de gestion de
l’espace aérien traversé, tant pour obtenir les autorisations de survol que
pour s’assurer que les recherches, en cas de disparition de l’appareil, seront
payées par le SAR et non pas par la MAPEA.
Marseille, Lyon, Paris, Bruxelles, même Amsterdam, Londres, Manchester,
Reykjavik, Le Groenland, le Canada, puis le pacifique-nord, le pacifique Sud,
Auckland, l’Afrique du Sud, et tous les pays du continent africain du sud au
nord jusqu’en Algérie pour finalement revenir au-dessus de Marseille 12 heures
plus tard.
Tout ça pour aller d’Aubenas à Orange AFB, l’aéroport de Caritat…
Signature carbone ? 750 g/km. Un gros camion.
Des aurores boréales ou australes possibles ? Pas de prévision.
Une curiosité : Le vol passant « par l’Ouest », l’équipage partira au
petit-matin pour voir le soleil se lever une fois arrivé en altitude.
Mais pas longtemps pour s’enfoncer vers la nuit.
Et traverser la ligne de changement de date à se retrouver « demain », à
peu près au niveau de la latitude des Îles Hawaï. Mais il sera toujours le même
jour…
Et comme l’avion ne la repassera pas dans l’autre sens en remontant du
pôle antarctique vers « la maison », il atterrira le jour-même… le lendemain…
Dans l’après-midi ensoleillée depuis les hautes latitudes sud, il aura vu
se lever deux fois le soleil en 12 heures, finalement.
C’est moins qu’un astronaute, se dit Paul qui guette les lueurs de l’aube
avant le départ.
Eux, c’est toutes les 90 minutes qu’ils profitent du spectacle. 16 fois
par jour qu’ils franchissent la ligne de changement de date dans le bon sens,
en gagnant un jour à chaque tour…en théorie.
Les étoiles ? Sa prochaine étape, se dit-il, si jamais il y a une
prochaine étape, ce qui n’a rien de sûr, compte tenu des propos de l’Amiral
Morthe-de-l’Argentière, qui obère sérieusement l’avenir du « Nivelle 002 » tel
qu’il ne verra jamais le jour, ou alors sous un autre nom.
Peut-être même sous un autre pavillon, perspective qui fend le cœur de Paul.
Les « gendarmes » cornaqué par « Monsieur Albert » laissent passer
l’équipage, comme convenu. Et on traîne le « Nivelle 001 » lourdement surchargé
jusqu’au seuil de la piste.
Paul, « Capitaine Haddock » et
Miho, se sanglent, lancent le turboréacteur après une dernière check-list.
Il n’y a pas de contrôleur dans la tour à cette heure si matinale et le
décollage se fait en VFR, avec juste une annonce du décollage sur la fréquence
123,5 Mhz.
C’est le « Capitaine Haddock » qui allume les « boosters », sur demande de
Paul, en appuyant sur le gros bouton rouge situé devant eux et sur lequel sont
gravés deux gros cigares !... Une facétie des équipes aux sols.
Le « Capitaine Haddock » affiche A 7700 au transpondeur afin que les
contrôleurs dévient tous les trafics qui pourraient se trouver sur la
trajectoire lors de la montée et une fois en supersonique.
L’appareil est aussi équipé d’un TCAS qui donne des ordres de changement
de cap et d’altitude en cas de risque de collision en vol.
Mais à très haute altitude, c’est une hypothèse hautement improbable.
L’avion s’ébroue, le feu aux poudres, l’Atar est lancé à fond et le tout
file lentement sur les premiers mètres du macadam après en avoir reçu
l’autorisation de « clearance ».
C’est parti pour son ultime vol.
« Sacrée bestiole ! » pense Paul
quand il a enfin avalé la moitié de la piste : Il s’agirait de cabrer l’engin
pour qu’il prenne son envol.
Si l’accélération initiale a été relativement faible, en quelques secondes
c’est une forte poussée qui plaque l’équipage aux sièges et propulse l’avion
telle une fusée vers le bout de piste !...
Bien trop tard pour renoncer, les freins n’étant pas « assez puissants »
pour une telle masse en mouvement et comme il n’y a aucun moyen de stopper les
booster, il faut décoller coûte que coûte.
Absolument ou finir en torche avec tout le kérosène qui pue à travers le
cockpit.
Et finalement, l’avion consent à lever son nez, puis à faire enfin bouger
l’aiguille de l’altimètre, le vario se mettant enfin à vivre !
Impossible de savoir autrement si ils ont quitté la piste : Les boosters
font vraiment trop de bruit en vibrant trop fort.
Les premiers arbres sont passés : Heureusement que la piste est sur un
plateau surélevé par rapport à la ville.
Avant le décollage le trim à cabrer a été réglé en fonction du centrage et
l’appareil est parfaitement équilibré à près de 500 km/h.
Et puis le miracle impose la force des « équations en mouvement », l’avion
grimpe. Il s’agit de remettre le trim à zéro avant que les statos n’entrent
dans la danse et fassent faire une belle chandelle à l’engin.
Paul compense au manche-à-balai (en fait, un petit joystick placé entre
ses jambes).
L’avion grimpe, les booster s’épuisent à peu près au moment où le grondement
des deux moteurs principaux prend le relais.
10.000 mètres en deux minutes, avion sur le bon cap grâce au pilote
automatique de navigation. L’aiguille du GPS indiquant le cap de Caritat, bien
dans le sud, derrière eux : Tout va bien.
On peut rentrer le train. Ça fait deux grands « clang », un autre un peu
plus sourd et les voyants de contrôle s’éteignent : Les trappes se sont
refermées après que les booster épuisés aient été arrachés dans la manœuvre :
Ils retomberont accrochés à un parachute.
On peut y aller.
Le machmètre commence à tourner dans le bon sens et à bonne allure, comme
prévu.
Mach 2, il s’agit d’arrondir un peu l’assiette pour continuer à augmenter
l’altitude sans pénaliser la vitesse.
C’est au-dessus de la latitude de Paris que le pilote automatique décroche
une première fois l’appareil en faisant chuter à la fois la vitesse et
l’altitude.
Un décrochage qui passe de Mach 2,5 à Mach 2 et une perte de 8.000 pieds
d’altitude avant que les choses ne rentrent dans l’ordre … « à la main ».
Quelques milliers de litres de kérosène perdu pour rien et il est déjà
temps d’aller ouvrir les vannes pour le premier transvasement, tout en
répondant aux contrôleurs aériens des zones aériennes traversées qui se
succèdent à folle allure.
Il a fait jour quelques instants, là, on est dans la nuit étoilée,
au-dessus des nuages et de la mer.
Finalement, Mach 3 est atteint au large de l’Écosse, au niveau 600. Paul
ajuste le pilote automatique : 100 pieds/minutes, le minimum, l’assiette
diminue un peu, la vitesse augmente un peu, la consommation est un peu forte.
Faudrait pas qu’elle se maintienne éternellement à ce niveau élevé, sans ça, on
arrêterait l’expérience au milieu de rien.
Et puis, effectivement, au-dessus du Groenland, voilà que la « rose des
vents » commence à valser sur son axe, les indicateurs de route aussi, valsant
de gauche et de droite. Il faut continuer « en manuel » heureusement peu
perturbé par les vents et dépressions atmosphériques à cette altitude.
L’appareil arrive du Nord pour survoler l’Alaska, à la grande surprise des
contrôleurs aériens pas vraiment habitués à voir débouler un prototype volant à
Mach 3 et se dirigeant vers le Pôle Sud !...
Le NORAD étant informé du plan de vol, le « Nivelle 001 » sera suivi par tous
les moyens de surveillance terrestres et spatiaux. Le premier terrain de
secours, Elmendorf AFB, est laissé sur la gauche, puis le vol se poursuit
au-dessus de l’océan Pacifique pour passer entre Midway et Hawaï où se trouve
Hickham AFB, le second terrain retenu en cas d’emergency.
Des souvenirs extraordinaires pour le « capitaine Haddock » !...
RépondreSupprimerLa ligne « Paris CDG – Fairbanks – Tokyo » était en effet la ligne qu’il préférait lorsqu’il était captain B747 Cargo dans les années 1995/1998.
Départ en fin d’après-midi de Paris Roissy, direction l’Ecosse, puis le nord de l’Islande, pour survoler ensuite le Groenland, le grand nord canadien et "redescendre" ensuite sur l’Alaska pour se poser à Fairbanks l’hiver par –40 °C !...
Masse au décollage de 370 tonnes, avec 100 tonnes de fret et 120 tonnes de kérosène.
Les vols de l’hiver permettaient d’admirer les aurores boréales, très fréquentes aux latitudes proches du 75° Nord, et l’été nous pouvions admirer le Groenland, et l’arctique.
Le temps de vol était de 10 heures avec un décalage horaire de 10 heures.
C’est-à-dire que lorsque nous décollions de jour de Roissy, vers 17H00, le soleil restait toujours au même relèvement, sur notre gauche, pendant toute la durée du vol.
Cela nous faisait passer un peu au Nord du pôle Nord magnétique et nous étions obligés de passer les compas sur "Directionnel gyro" car nous n’avions plus aucun cap magnétique valide.
La navigation de faisait en "cap grille" de façon à pouvoir nous récupérer avec un cap à peu près correct si nous perdions les centrales à inertie.
Deux jours d’escale à Fairbanks et nous repartions vers Tokyo pour huit heures de vol en longeant les Îles Aléoutiennes, au-dessus du Pacifique Nord, souvent avec des "temps de chien" au sol qui nous laissaient peu de marge pour un atterrissage en emergency !...
Et au milieu du Pacifique, c’était le franchissement de la ligne de changement de date !...
C’est-à-dire que, face à l’Ouest, nous arrivions à Tokyo vers 19H00, le jour suivant de notre départ, après être partis vers 18H00 locale de Fairbanks.
Mais, face à l’Est, cela se compliquait un peu plus car nous partions de Tokyo vers 22H00 pour arriver le matin, vers huit heures locales, à Fairbanks, le même jour !...
Evidemment, je demandais à la « Baronne », qui m’accompagnait souvent, « On est quel jour ?...» après le passage de la ligne de changement de date !... Elle a toujours abandonné si elle n’avait pas les explications de son « Haddock » de mari…
Alors, évidemment, le « Capitaine Haddock » ne pouvait être qu’emballé par un vol autour du monde, par les pôles, avec Paul !...
Là, c’est quatre fois plus vite !...
A Mach 3, au FL 600, il a fallu deux heures trente pour parcourir la distance Ecosse-Fairbanks au lieu des huit heures en B747 à Mach .84.
Le « capitaine Haddock » a soudainement rajeuni et retrouvé son tonus de la quarantaine !...
Rappelons aux lecteurs de passage, que ce chapitre-là et le suivant, ainsi que quelques autres où il est question de vous, on été écrit avec votre collaboration préalable !
SupprimerJ'insiste pour vous dire "MERCI" pour tous !
Il en a été de même de quelques chapitres "d'Opération Juliette-Siéra", que vous avez largement inspiré comme d'une réponse de l'époque à "vos délires" concernant l'enrichissement personnel de "Mythe-errant" (qui me paraît toujours contradictoire avec le personnage ;
Et plus tard dans les deux "Mains Invisibles".
Je me demande d'ailleurs si "Charlotte" ne vous croisera pas autour de la péninsule arabique pendant l'été 1990, à l'occasion de "sa" mission du moment, dans le prochain opus.
Je peux très bien imaginer quelques scènes comiques à ce sujet-là !
Je dois vous avouer que je ne sais pas où vous étiez et quelles consignes de vols vous pouviez avoir à cette époque, dans cette région-là !
Si vous pouviez me renseigner, ça serait pas trop mal non plus...
Bien à vous !
I-Cube
Pas de quoi !...
SupprimerCela avait été très agréable de se plonger dans mes souvenirs de pilote pour écrire quelques passages de ce chapitre et du suivant, et de s’imaginer de nouveau aux commandes d’un avion hypersonique capable de Mach 5 et de faire un tour du monde sans escale !...
En fait, sur des distances aussi grandes, c’est assez facile de passer de Mach .84 à Mach 3, pour le début du vol, à partir du moment où le pilote automatique maintient la trajectoire.
Pour la radio, c’est évidemment assez agité après le décollage où on s’est retrouvés rapidement à Mach 2 au-dessus de Paris où les vols supersoniques ne sont pas acceptés…
Même problème avec les Britanniques et l’Ecosse.
Pour la suite, c’est plus paisible vu la faible couverture en VHF de l’espace aérien dans la zone nord de la FIR Reykjavik.
Au-dessus du Groenland on passe en HF pour traverser la FIR Edmonton et rejoindre la FIR Anchorage.
Il y a très peu de vols commerciaux au-dessus du Pôle nord et encore moins au-dessus de l’Antarctique.
C’est quand même à chaque fois une aventure vu qu’il n’y a absolument aucun aérodrome de dégagement capable d’accueillir un avion avec 350 passagers à bord !...
Il est possible d’avoir une idée des vols transpolaires dans cette présentation :
http://jeanlouis1212.kasteo.com/vols-transpolaires.html
Effectivement, j’ai aussi participé à la rédaction de quelques chapitres de votre roman « Opération Juliette-Siéra » qui explique que le détournement des indemnités de la guerre du Golfe a été motivé par autre chose que l’enrichissement personnel.
Parce que 7 milliards $ de 1991 représentent environ 16 à 17 milliards d’euros en valeur actuelle.
Que faire avec une telle somme ?...
J’ai eu du mal à l’admettre, mais il y a manifestement quelque chose d’autre…
Pendant l’été 1990, j’étais un jeune captain sur A320 et volontaire pour effectuer des vols vers le Golfe pendant le conflit.
Peut-être que le « capitaine Haddock » a effectué un vol vers Doha, ou Dubaï, à cette époque, pour transporter des troupes lors du déploiement de la Division Daguet…
Et c’était peut-être une occasion pour rencontrer Paul de Bréveuil en "mission" !...
Bien à vous !...
Haddock
Alors là, je vois très bien le topo !
SupprimerParce que n'oubliez pas qu'en 1990, "Haddock" ne connaît pas "Charlotte", puisqu'ils se sont rencontrés pour la première fois à Barcelone bien plus tard.
En revanche, "Charlotte" reconnaît "Haddock" pour l'avoir déjà rencontré à plusieurs reprises, notamment dans les trois vols avec le "001", le "002" et au-dessus de l'Algérie et qu'il ne peut pas en faire mention sauf à créer un "paradoxe temporel" indémêlable ...
Lui peut tenir sa langue, d'autant qu'il n'en fait mention nulle part ailleurs dans les "comptes rendus" des romans passés, mais "Haddock", pas bien sûr...
Marrant comme situation.
Vous descendiez dans quel hôtel, à ces escales ?
Bien à vous !
I-Cube
Effectivement, je commence à me souvenir !...
SupprimerC’était vraisemblablement au bord de la piscine du Sheraton de Doha.
Un hôtel en forme de pyramide facile à reconnaître.
Le premier hôtel de luxe construit à Doha en 1982.
D’ailleurs, c’est aussi là où le « capitaine Haddock » a entendu une conversation entre diplomates, fin 1997, au sujet de la disparition des indemnités de la guerre du Golfe :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2015/02/une-vie-de-pilote-de-ligne.html
Et puis, « Haddock » est un peu bavard…
Bien à vous !...
Haddock
Je vois très bien !
SupprimerCa donne sur Sheraton Park et on peut surveiller le trafic des avions au loin...
Notez également que l'ambassade de "Gauloisie" est un peu plus loin au nord sur la riviera, sur "Distric diplomatic street", vous savez, cette ambassade où Paul atterrit avec la palette de billets extraite de l'ambassade de France de Koweït-city confiée là depuis les caves du palais princier, le soir de l'invasion des irakiens.
Figurez-vous qu'il devait aller à Manama, mais qu'il s'est fait jeté à Dhahran avec son chargement.
Donc il a "poussé" un peu plus loin sur la route.
Et là, on l'a laissé rentrer, mais il s'est fait confisquer son chargement par les autorités locales...
Qui l'ont d'ailleurs rendu aux Gaulois en pleine opération "Tempête du Désert" en février suivant, comme d'un don pour payer les efforts de guerre des efforts de nos biffins.
Même que le ministre "Du-Mât" les a remerciés, sans grandes convictions, à vrai dire ...
Vous vous souvenez au moins, puisque c'est vous qui avez retrouvé le communiqué, bien plus tard, dans les archives du pays via internet !
Trop drôle cet épisode-là, vous ne trouvez pas ?
Merci pour ces précisions : Elles confortent le scénario à suivre.
Bien à vous !
I-Cube
PS : J'ai un peu de mal actuellement avec ma boîte G-Mail, ce qui explique mes courriels particulièrement courts.
J'espère que ça va se tasser.
Mais c'est à suivre, parce que significatif d'un "blocage" des "autorités", à moins que ce soit tout simplement un problème de serveur ou de logiciel, je ne sais pas encore...
Je vous prie de m'en excuser par avance.