Fabienne Boulin-Burgeat.
Un post de Guillaume Duhamel que je reprends
intégralement pour l’occasion.
Parce que, comme vous le savez toutes et tous, j’ai un
cœur qui ne supporte pas la souffrance d’autrui et une tête qui ne supporte pas
les fats.
Je laisse pour l’occasion ce dernier aspect de côté,
pour relayer la douleur de Fabienne, dont le père, ancien ministre du travail,
a « été suicidé » en 1979.
J’étais encore jeune, je poursuivais mes études et je
ne savais pas qu’on allait exécuter « mon père à moi » quelques
années plus tard pour des raisons assez similaires.
J’ai mis presque 30 ans pour « accepter »
cette ignominie, justice partiellement rendue : D’autres se sont occupés
de la compléter.
Elle, elle n’a pas encore pu, pour se heurter au « mur
du silence » qui refuse de lui rendre justice.
Alors, elle se bat encore et toujours et je la plains
du fond de mon cœur.
D’autant que j’en ai déjà fait « deux billets »
dans une rubrique intitulée « Devoir d’inventaire » en mai 2009 :
http://infreequentable.over-blog.com/article-31013816.html
http://infreequentable.over-blog.com/article-31013701.html
http://infreequentable.over-blog.com/article-31013701.html
Où il n’y a rien à retirer.
« Hors
norme sous bien des aspects, sa vie aurait pu faire l’objet d’un roman ou d’un
film. Son histoire est celle de la fille d’un ministre du Travail décédé dans
d’étranges circonstances fin 1979. Alors jeune mariée, elle a d’abord, bouleversée,
cru en la thèse officielle du suicide. Avant d’écouter des voix discordantes,
d’entreprendre des recherches et de découvrir quantité de manipulations, oublis
et autres négligences d’importance. Petit à petit, elle a acquis la conviction
que son père « premier ministrable » de Valéry Giscard d’Estaing a été
assassiné. Son honneur bafoué après la divulgation d’une affaire de terrains
qui auraient été acquis illégalement à Ramatuelle, il aurait menacé de faire
des révélations et, pour avoir occupé des postes éminents, il savait beaucoup
de choses. Trop sans doute.
Intimidée,
menacée, surveillée durant des années, cette gêneuse opiniâtre a fait montre
d’un courage et d’une détermination exemplaires pour faire émerger une autre
vérité, très certainement la vraie, et restaurer l’honneur de son père et de sa
famille toute entière.
Auteure
du « Dormeur du Val » en 2011, un ouvrage décapant rédigé dans le
sillage du refus de la cour d’appel de Paris de rouvrir l’enquête sur la mort
de son père Robert Boulin, Fabienne Boulin-Burgeat revient sur le drame de sa
vie. Une affaire d’État qui a secoué l’opinion et qui, trente-cinq ans après,
continue de faire parler d’elle. »
Fabienne
BOULIN-BURGEAT, votre père disparaissait il y a maintenant trente-cinq ans.
Dans votre ouvrage « Le Dormeur du Val », vous expliquez que vous
n’avez pas tout de suite épousé la thèse de l’assassinat. Quels sont les
principaux éléments qui vous ont fait changer d’avis ?
« Nous avons été immédiatement pris en charge et
manipulés pour nous pousser à accepter la thèse officielle du suicide. Nous
étions en état de choc, jeunes et naïfs, et nous n’avions jamais eu auparavant
de raison de douter de la bonne foi à notre égard des autorités judiciaires et
politiques de notre pays. Nous avons donc accepté les dires des responsables de
l’enquête judiciaire et des responsables du gouvernement, le Premier Ministre
Raymond Barre en tête, qui sont venus nous assurer personnellement que rien
n’avait été négligé et que le suicide était parfaitement établi.
Bien sûr, nous avions toujours des doutes au fond de
nous, ma mère surtout, mais elle se taisait pour nous protéger. Nous avons
subi, dans les semaines et les mois qui ont suivi, des pressions psychologiques
et même physiques fortes afin de nous empêcher de sortir de notre silence. Ce
n’est qu’après plus d’un an, grâce à notre avocat de l’époque, Robert Badinter,
que nous avons enfin pu avoir accès au rapport d’enquête de la police
judiciaire sur la mort de mon père et voir les photos prises par l’Identité
Judiciaire. Ce fut un choc énorme. Sa tête était celle d’un boxeur… »
(Celui qui a
défendu la mémoire de mon « Père à moi-même » s’appelait Henry Leclerc…
Merci à lui : ça s’est passé dans son cabinet du nord de Paris. J’y étais
avec ma « Môman à moi ». Il a eu un mot, « Cet homme-là
mérite 15 ans de prison », et un
chèque.
Là,
Fabienne ne parle pas des policiers qui cherchent désespérément « un dossier » dans les affaires de son père, tout
de suite après la découverte « officielle » de son corps inanimé.
Au
domicile de ma « Môman à moi », ils aussi ont cherché « le
dossier ».
Il
était ailleurs, même pas caché ni protégé, le seul trônant dans un immense
meuble de rangement qui n’était pas à « Mon père à moi » et il m’attendait.
Ce que
les flics de tous les pays ne savent pas, ou veulent ignorer, c’est que quand « l’autorité »
cherche par tous moyens « un dossier », c’est qu’automatiquement, l’entourage
témoin de ce phénomène de fouille systématique est amené à penser que « les
choses » ne sont pas aussi simples que présentées… Jamais plus !)
« Nous avons alors, ma mère mon frère et moi,
déposé plainte contre X pour meurtre et le juge d’instruction ordonna
l’exhumation du corps de mon père et une deuxième autopsie. Celle-ci mit
notamment en évidence (outre un embaumement du corps opéré en toute illégalité)
la présence de huit hématomes, autour des yeux, et de deux, voire trois
fractures sur les os de la face, tous passés sous silence dans le premier
rapport d’autopsie. Du sang avait même coulé par le nez lors de la découverte
du corps…
Selon les médecins légistes de cette deuxième
autopsie, les coups ont bien été donnés avant la mort. D’après les termes de
leur rapport, il s’agissait de « coups appuyés par un objet contondant du
vivant de Robert Boulin » ! C’est à ce moment-là que nous avons définitivement
cessé de nous protéger pour regarder la vérité en face.
C’est aussi à ce moment-là que vous avez été
confrontée, vous et votre famille, à d’innombrables obstacles…
Durant plusieurs décennies nous avons en effet
travaillé à établir la réalité des faits contre vents et marée : La noyade n’a
jamais pu être scientifiquement démontrée et les poumons conservées dans les
locaux de l’Institut médico-légal ont été détruits sur ordre du Préfet de
Police au moment où nous en demandions une nouvelle analyse ; le vol des bocaux
de sang de mon père dans ces mêmes locaux a aussi empêché des vérifications
complémentaires ; l’embaumement illégal du corps n’a pas été sanctionné ;
l’absence de boue en bas de son pantalon alors que mon père est censé avoir
marché dans de la vase sur sept mètres n’a jamais été expliquée ; la preuve
scientifique que le corps a été déplacé après la mort a été rapportée, mais ignorée
par la justice.
Selon la thèse officielle le corps n’a été retrouvé
qu’à 8 h 45 le matin du mardi 30 octobre, alors même que les témoignages de
hautes personnalités affirment qu’elles ont été informées de la découverte du
corps de mon père entre 2 heures et 3 heures du matin. Cette double découverte
du corps démontre bien que la thèse du suicide repose sur une série de
mensonges. Une analyse sérieuse de la lettre « posthume » (dont on n’a jamais
retrouvé l’original) attribuée à mon père par la thèse officielle pour
justifier son prétendu suicide démontre qu’il s’agit d’un faux grossier.
Toujours selon la thèse officielle mon père aurait
déposé cette lettre à la poste de Montfort-l’Amaury dans l’après-midi du 29
octobre juste avant d’aller se noyer dans l’étang voisin du Rompu, alors qu’au
même moment il a été vu assis dans sa voiture à la place du passager encadré
par deux inconnus !
Nous avons ainsi répertorié plus de soixante-quinze
anomalies dans le dossier officiel et des témoins cherchent encore à livrer
leur témoignage, mais en l’absence de juge d’instruction la marche vers la
vérité est paralysée.
Trente-cinq ans plus tard, l’omerta protège les
assassins de Robert Boulin. Il faut donc des soutiens à la famille pour que ce
scandale d’État prenne fin et qu’avant que la prescription ne tombe en janvier
2016 sur ce dossier, un juge d’instruction libre et indépendant soit désigné,
et puisse faire toute la vérité sur les circonstances réelles de la mort de ce
ministre en exercice, un événement unique dans toute l’histoire de la
République.
Quand le faux passe pour vrai et le vrai pour faux, il
est temps pour les citoyens de s’en indigner et d’exiger que la justice passe
dans ce dossier. Mais pour cette réouverture du dossier ait lieu, nous
dépendons d’une décision du procureur général de Paris, nommé par Décret en
Conseil des ministres. La décision est donc bien uniquement politique et c’est
bien là tout le problème. Le Parquet n’est pas indépendant en France,
contrairement à la plupart des démocraties occidentales… »
Les
tenants de la thèse de l’assassinat estiment que celui-ci aurait été légitimé
par l’accession probable de votre père à Matignon, perspective désastreuse pour
Jacques Chirac, alors président du RPR, dans un contexte de « guerre des
droites ». Est-ce aussi votre conviction ?
« De fait, la nomination fin 1979 d’un RPR et
gaulliste historique comme Robert Boulin à Matignon aurait enlevé beaucoup de
légitimité à la candidature de Chirac contre Giscard aux élections
présidentielles de 1981. Robert Boulin « gênait », selon l’expression du
ministre et historien Jean Charbonnel.
C’était un homme droit, issu de la vraie Résistance,
pas celle des derniers mois de la Deuxième Guerre Mondiale. Il ne cherchait
qu’à servir l’intérêt général, il proscrivait la connivence entre politiciens
et milieux d’affaires et avait toujours lutté pour un partage équitable des
bénéfices entre tous. Or, la fin des années 1970 est une époque charnière, en
France et dans le monde. L’ultra-libéralisme, dont nous pouvons maintenant
observer tous les jours les effets désastreux, commençait alors à s’emparer des
esprits et des lieux de pouvoir. Ceux qui, politiques, syndicalistes,
journalistes ou magistrats trop intègres, risquaient d’y faire obstacle
devaient être détruits. »
Outre
les ambitions personnelles de Jacques Chirac, les nombreux dossiers que
détenait votre père et qui ont disparu peu après sa mort sont-ils d’après vous
l’autre cause principale de la disparition de Robert Boulin ?
« Tout cela se tient. Certains, au sein même de
sa propre formation politique, avaient décidé de l’abattre politiquement par
une campagne de calomnie. C’est contre eux que mon père est parti se battre le
jour de sa disparition en menaçant de sortir des dossiers compromettants, mais
ce n’est pas à moi de dire qui sont les assassins de mon père : c’est à la
Justice de le faire et elle peut encore le faire avant que la prescription ne
tombe sur cette affaire. Ce dont on peut être certain, c’est que ce ne sont pas
des assassins ordinaires. Quel assassin ordinaire pourrait faire arrêter une
autopsie en cours et éviter celle du crâne, proférer un mensonge sur l’heure de
la découverte du corps et camoufler le fait que le corps a été déplacé, sans
compter la liste de tous les scellés et pièces à conviction volés après que
nous ayons obtenu l’ouverture d’une instruction judiciaire ?
Ceux qui ont décidé de mentir aux Français sur la mort
de mon père sont puissants et la mort d’un homme ne compte guère pour eux… »
Savez-vous
ce qu’ils contenaient, même dans les grandes lignes, et à qui ils auraient pu
nuire ?
« Ils ont été volés dans le bureau de mon père à
son domicile le soir même de sa disparition. Depuis, certains d’entre eux ont
éclaté sans toutefois que les juges puissent accéder à toutes les informations
qu’ils recherchaient, notamment les pièces classées « secret défense », ce qui
a protégé des politiques de poursuites criminelles. »
La
riposte que préparait votre père après les accusations concernant l’affaire des
terrains de Ramatuelle, prétendument acquis de façon illégale, sur laquelle il
a dû s’expliquer et qui avait tout du piège, aurait-elle pu ébranler le RPR
voire la classe politique dans son ensemble ?
« Peu de temps après la mort de mon père, le
Président du Conseil Constitutionnel et maire de Neuilly est venu proposer à ma
mère beaucoup d’argent contre son silence, en ajoutant que mon frère serait le
suivant sur la liste si elle refusait cette offre. Ce qu’elle fit cependant, en
lui lançant tout de go : « je sais tout
». Sur quoi il lui rétorqua: « alors
faites sauter la République ! » Monsieur Achille Peretti, également
co-fondateur du SAC, vous aura ainsi répondu… »
Pensez-vous
que l’ancien Garde des Sceaux Alain Peyrefitte a exercé un rôle dans le drame
de Robert Boulin ?
« Il s’est en effet conduit d’une façon indigne
en essayant de mêler mon père aux démêlés judiciaires d’un affairiste pour se
débarrasser d’un concurrent dans sa course pour Matignon. Il a joué un rôle
infâme, mais sans doute pas le plus terrible. »
Avec le
recul, jugez-vous plausible que le président de la République Valéry Giscard
d’Estaing a en quelque sorte utilisé votre père, réputé homme intègre, pour
tenter d’affaiblir les gaullistes ?
« Le pouvoir fait feu de tous bois, en effet. La
France est depuis bien longtemps victime de politiques professionnels pour qui
seule la carrière compte, ce qui est parfaitement contraire à notre éthique et
à l’intérêt général. »
Comment
expliquez-vous l’absence du chef de l’État aux obsèques de votre père ?
« Sans doute pour enterrer plus vite l’affaire
Boulin ! Vers 9 heures le matin de l’annonce de la découverte du corps de mon
père, le Président a téléphoné à ma mère pour lui dire qu’il allait venir la
voir sans tarder. Nous l’attendons toujours ! En fait, il a très vite décidé,
selon ses propres termes, de « laisser les morts enterrer les morts ».
Quelques années plus tard, dans ses Mémoires, il
tentera de justifier la thèse officielle en mettant en cause l’attitude de ma
mère vis-à-vis de son mari. Les tribunaux l’ont condamné pour cette
diffamation. »
La disparition
en février dernier de Jean Charbonnel, ex-ministre qui a soutenu à plusieurs
reprises détenir les noms des deux assassins de Robert Boulin, a sans doute été
un autre coup dur…
« De tels hommes de bien sont rares. Il a été courageux
et savait que mon père avait été assassiné. C’était sa conviction profonde, et
il l’a maintes fois affirmé publiquement. Peu de temps avant sa mort, Jean Charbonnel a été très
affecté par le lamentable documentaire de Gilles Cayatte sur France 2 et qui
vient encore de passer en boucle sur LCP, chaîne publique payée par les
contribuables, dans lequel on le voit dire qu’il a cru au suicide. Cette
manœuvre de désinformation le révoltait et il s’en était plaint personnellement
auprès du patron de la chaîne, en vain… »
Jean
Charbonnel s’est-il confié à vous pour soulager sa conscience ?
« Je ne lui ai pas demandé car j’ai pour principe
éthique de ne jamais peser sur les témoins, afin que personne ne puisse dire
que je les ai influencés. Il s’est cependant confié à d’autres. »
Que
répondez-vous à Michèle Cotta, selon laquelle Robert Boulin était un homme faible,
pris en tenailles entre Henri Tournet et les pressions exercées par sa famille
pour acquérir le terrain de Ramatuelle, et plus largement à tous ceux qui ont
mis en cause votre famille dans le décès de votre père ?
« Ces calomnies ne salissent que son auteur, qui
ne connaissait pas les Boulin personnellement, et qui n’a jamais enquêté sur
cette affaire. Mais j’aimerais qu’un juge d’instruction puisse lui demander qui
lui a mis ces propos dans la bouche… »
Êtes-vous
en relation avec Florent Boudié, député socialiste de la circonscription de
votre père, qui demande la réouverture de l’enquête sur sa disparition ?
« Florent Boudié m’a confié s’être engagé en
politique en regardant la façon dont Boulin essayait de faire régner plus de
justice, d’égalité et de compassion envers ses citoyens.
Je me réjouis de son soutien actif dans la recherche
de la vérité, mais je regrette que certains de ses propres amis politiques
tentent avec acharnement que la vérité ne soit pas dite afin que les Français
ne puissent pas voir comment fonctionnent réellement nos institutions et
gardent l’illusion de vivre dans un pays démocratique exemplaire. »
Compte
tenu des nombreuses déconvenues judiciaires que vous avez essuyées, pensez-vous
que sa démarche a des chances d’aboutir ?
« Depuis plus de trente ans je tente de faire
comprendre combien notre démocratie est corrompue, désarticulée, démantibulée.
Heureusement, on peut encore rencontrer dans les allées du pouvoir quelques
sages et honnêtes hommes et femmes. J’attends que leurs soutiens deviennent
plus opérants.
Il reste encore un an avant que la prescription ne
tombe pour éteindre notre action judiciaire. Il faut donc qu’ils fassent vite,
sinon le dossier sera définitivement fermé, comme celui de l’assassinat du juge
Renault et bien d’autres. Mon père me disait la vieille de sa mort que « les
salauds ne doivent pas gagner ». Travaillons ensemble durant cette année pour
lui donner raison. »
Vous
vous êtes battue pendant plus de 30 ans pour que la thèse officielle soit
révisée et on peut imaginer que votre image de l’institution judiciaire est
désormais passablement écornée…
« Le travail assidu sur ce dossier m’a donné une
lucidité dont mon enfance très privilégiée m’avait privée. Je sais maintenant
qu’aucune institution n’est à l’abri des manipulations de prédateurs au
comportement profondément anti-démocratique.
Je suis convaincue qu’il faut changer de paradigme, et
pas seulement replâtrer l’institution judiciaire. »
Vous
avez fait le maximum pour faire bouger les lignes. Aujourd’hui, bien que la
justice n’a pour l’heure pas rouvert le dossier, avez-vous le sentiment du
devoir accompli ?
« Non, il faut continuer car cette affaire est
emblématique de toutes les dérives funestes dont souffre notre pays. Elle donne
une grille de lecture qui permet de radiographier nos institutions, celles
d’aujourd’hui, et d’aller au-delà des apparences. Pour que le fonctionnement de
notre société continue de reposer sur des valeurs essentielles à sa survie, il
faut que la vérité passe dans ce dossier. »
Qu’est-ce
qui pourrait vous amener à reprendre votre combat ?
« La question n’est pas là. Je n’ai pas arrêté le
combat et je n’ai pas l’intention de l’arrêter. Depuis que nous avons commencé
à nous battre, le dossier judiciaire s’est beaucoup épaissi d’éléments qui
sapent définitivement la thèse officielle et je suis certaine que les
historiens de demain sauront y trouver de quoi décrire le fonctionnement de la
Cinquième République sous son vrai jour.
Je continue donc à saisir toutes les opportunités,
rechercher encore des témoignages et tous les soutiens possibles. Même si
l’institution persiste à ignorer les éléments nouveaux que nous apportons,
comme ce nouveau témoignage capital recueilli sur France Inter par Benoît
Collombat d’une personne digne de confiance ayant vu mon père encadré par deux
inconnus à l’heure où, selon la thèse officielle, il était censé être seul se
préparant à se suicider….
Ainsi, la vraie question est plutôt de savoir ce qui
pourrait conduire les autorités de notre pays à cesser de se voiler la face et
à accepter de rechercher la vérité sur ce crime d’État camouflé par un mensonge
d’État. C’est donc bien, en fin de compte, une question politique.
Je convie vos lecteurs à aller sur le site de
l’Association : http://robertboulin.net
et à nous faire part de leurs réflexions
sur cette affaire. »
Rappelons qu’officiellement mis en cause dans une
histoire louche d’acquisition immobilière dans le Var peu de temps avant sa
mort, dont ses proches pensent qu’il s’agissait d’une machination dans le but
de l’intimider, Robert Boulin avait déclaré au micro d’Europe 1 : « Que voulez-vous que je réponde ? J’ai l’âme
et la conscience tranquilles et j’ai été exemplaire. Peut-être encore plus que
vous ne le pensez, parce qu’il y a des choses que je ne peux pas dire ici.
»
Moins de 10 jours plus tard, son corps fut retrouvé à
cinq mètres de la berge d’un étang des Yvelines, dans 60 cm d’eau et 40 cm de
vase. L’enquête conclue que le ministre s’était donné la mort en se noyant
après avoir avalé des médicaments. La campagne de presse visant Boulin à propos
de l’acquisition d’un terrain dans le Midi l’aurait rendu dépressif et il aurait
préféré la mort à l’opprobre.
Notez qu’« ils » ont su nous refaire exactement
le même coup avec un premier ministre, pour bien nous rappeler qu’ils peuvent
avoir toutes les audaces pour protéger leurs « petits-secrets » :
Pierre
Bérégovoy.
Et pour ceux que ça intéresserait, ce témoignage
posthume de feu « Bokassa 1er », le « cousin de « Giscard-A-la-Barre » :
https://www.youtube.com/watch?v=F2kuUctlshY&index=3&list=PL9C2AEF689EFC776E
Merci de nous rappeler que notre pays (celui que j’aime
tant…) vit dans un état de « totalitarisme-mafieux ». Peut-être que c’est
dans la nuit du 29 octobre 1979 qu’il a été porté sur les fonts baptismaux…
Pour l’heure, « droâte ou gôche », personne
n’aura pu y changer quoi que ce soit.
Au contraire !
Bonne journée quand même à toutes et à tous.
C'est vraiment triste...
RépondreSupprimerQuand je lis le témoignage de la fille de Robert BOULIN et sa vue des choses, j'ai l'impression de me lire...
J'ai fait plusieurs articles sur cette affaire :
http://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/assassinat-de-robert-boulin/
Ce qui confirme nos propres analyses d'il y a quelques années de ça...
SupprimerLe plus spectaculaire reste l'interview de "Beau-ka-ça" premier : Je n'ai pas tout vu, mais il règle ses comptez avec "Giskard-A-la-barre", dans un portrait peu brillant qui correspond assez bien à ce que vous m'en disiez par ailleurs...
Etonnant.
L'autre rêve d'un banque qui... Moi je rêve d'un pays vraiment différent du mien où tout le monde serait clean.
Je crois qu'il n'existe pas ce pays, nulle part, et qu'il va falloir que nous l'inventions pour nos gosses, ou les gosses de nos gosses.
Bien à vous !
Un monde où tout le monde serait clean, sauf les inévitables 4 % de sociopathes que compte la société.
SupprimerCe ne seront pas les plus faciles à éduquer.
On va apporter notre contribution en espérant que d’autres poursuivront car je ne suis pas sûr de tenir encore pendant deux générations.
Moi non plus et on "a déjà donné"...
SupprimerMais si on peut restituer "mieux" que ce qu'on a reçu, ce serait bien.
On appelle aussi ça le progrès, je crois me souvenir...