Mais eux, ils trouvent des solutions…
Comme j’ai pu le laisser entendre, la semaine dernière
je suis passé en Helvétie-confédérale.
Quelques jours, pas plus, et sans valise de billets de
banque : Juste ma brosse à dent, mon déo, un passeport, mes deux cartes de
crédit, une paire de chemises propres, de chaussettes et de slips, ma tablette,
mon téléphone et un pyjama.
Tout le reste je l’ai trouvé sur place, dans le palace
qui m’a reçu, les boutiques en bord de Lac Léman, ses restaurants plantés au
milieu des alpes en bord de mer…
Fabuleuse cité où tout ruisselle finalement une « certaine »
aisance discrète.
Mais comment font-ils, eux qui « n’ont pas de
pétrole, mais ont des idées » et des banques florissantes ?
Florissantes, florissantes… pas tant que ça, mais là n’est
pas le propos tellement ils en deviennent méfiants à l’égard d’autorités
mondiales qui veulent leur faire ouvrir leurs coffres et autres « secrets-bancaires »
protégés par une loi … « antique » ayant valeur constitutionnelle
(ils causent tout le temps de « l’article 40 » qui y fait figure de « loi-sacrée »…).
Passons : Que des jaloux de leur neutralité
légendaire !
Parce que finalement, j’ai découvert qu’ils ont eu les
mêmes problèmes que ceux que nous ne savons pas régler dans mon « beau-pays »
(que j’aime tant…) de « Gauloisie-socialiste » et auxquels ils ont eu
à faire face.
Jugez-en : De 1990 à 2000, la dette suisse passe
de 30,9 à 51% du PIB, soit de 104 à 220 milliards de francs suisses. La faute,
essentiellement, à la progression de la dette de la Confédération qui passe de
38 à 108 milliards de francs suisses !
Pour remédier à ce problème, ils ont adopté, plusieurs
mesures essentielles : Un « frein à l’endettement » efficace et la
suppression du statut de la fonction publique pour rapprocher les conditions
d’embauche du privé.
Mais pas seulement car ils ont aussi mis en
concurrence les caisses d’assurance maladie, organisé la fusion de leurs
petites communes, réformé leur système de retraite, et cætera, et cætera …
A – Budget, première
des réformes structurelles: La dérive budgétaire des
années 1990, a conduit les Suisses à adopter une règle de « frein à
l’endettement » qui stipule que les dépenses de la Confédération ne doivent
pas dépasser les recettes sur l’ensemble d’un cycle conjoncturel.
Sur le coup, je n’ai pas bien compris.
Mais cela veut dire que les déficits budgétaires ne
sont acceptables seulement que lors d’une période de crise économique afin de
permettre à l’État d’enrayer la récession économique.
Et que ces déficits doivent être comblés par des
excédents le plus rapidement possible par des programmes d’allégement lors des
périodes d’expansion économique.
Mis en place depuis plus de 10 ans, ce « frein à
l’endettement » a montré son efficacité, là où chez nous on crame du
pognon qui n’existe même pas par trains entiers, en période de vaches grasses
comme tout autant en période de vaches maigres…
Le « frein à l’endettement » est désormais
constitutionnel : C’est en 2001, que la Suisse l’a inscrit dans sa constitution.
Cette loi reste néanmoins abstraite et assez vague et
ne pose que les principes fondamentaux du mécanisme sans donner d’objectifs
chiffrés.
Cela permet aux Suisses une plus grande souplesse
lorsque la cible devra être redéfinie (choc économique, inflation,…)
Ils s’appuient sur le filtre « Hodrick-Prescott »
(HP) utilisé pour séparer la composante structurelle de la composante
conjoncturelle du produit national.
La loi permet ainsi de « lisser » des
données anciennes et prévisionnelles du PIB, et de calculer le PIB tendanciel
de manière rigoureuse, tant sur le plan scientifique que dans la pratique.
Soucieuse de choisir le bon instrument,
l’Administration fédérale a demandé un rapport à KOF/EPF dans lequel cette
méthode a été désignée comme la plus appropriée pour calculer les déficits
structurels de la Confédération.
Comment ça fonctionne ?
Accrochez-vous : Le modèle dispose d’un compte «
notionnel » permettant d’enregistrer les écarts par rapport à la prévision et
de les corriger dès que possible.
Un « compte de compensation » doit permettre
des corrections a posteriori : Il
permet aux budgets futurs de prendre en considération les erreurs d’estimation,
et cela de manière souple, sans qu’il soit possible d’éluder systématiquement
l’objectif du « frein à l’endettement ».
Aussi les déficits structurels des années 2003 et 2005
ont pu être comprimés, et des excédents structurels ont été réalisés dès 2006.
Rassurez-vous, nos « sachants » à nous ignorent
superbement cette méthode : Ils préfèrent les moulinets de bras – qui ne
brassent que de l’aire – et les beaux discours triomphalistes qui flattent
leurs egos surdimensionnés…
Pas mécontents du tout, en 2008, une règle
complémentaire a été proposée visant à prendre en compte les dépenses
extraordinaires qui ne sont pas imputées au « compte de compensation ».
Néanmoins, ce sont les excédents structurels du budget ordinaire qui doivent
compenser les déficits du budget extraordinaires et le taux d’endettement est
redescendu à 34,9 % en 2010 pour
remonter à 45,6 % en 2013… Crise oblige.
Je peux en témoigner : Ils ne vivent pas pour
autant plus mal que les « Gaulois-de-Gauloisie-ruinée », dans mes
souvenirs lointains…
La Fédération des entreprises suisses dressait d’ailleurs
ces conclusions des 10 ans d’application du « frein à l’endettement »
(et hors la « règle d’or », incomprise par « Bling-bling »
à son époque) : « Pour être efficaces,
les règles fiscales doivent être transparentes, contraignantes, flexibles et
légitimées politiquement. » Le mécanisme du « frein à l’endettement »
suisse « est (sur le principe) simple, il
traite toutes les tâches et offre de la souplesse en situation d’urgence. Le
nombre de paramètres à prendre en compte est limité, ce qui en fait un outil
comparativement facile à utiliser et à comprendre. Sa grande transparence
permet d’en constater les succès, mais aussi d’identifier les problèmes et de
procéder à des corrections. »
Hein, quand les « hérétiques » antipapistes
te vous nous donnent des leçons de « management-du-sou-public », je
la trouve formidable !
Parce que côté « Gaulois », la notion de « frein
à l’endettement » fait très, très lentement son chemin. Le 30 octobre 2014
dernier seulement, la Commission des finances du Sénat, qui rejetait la
programmation des finances publiques 2014-19, proposait la création d’un «
frein à la dette » qui se déclencherait lorsque le niveau d’endettement
atteindrait 100 % du PIB.
100 %, c’est-y pas le double de 50 % par hasard ?
À noter cependant, qu’en Suisse le « frein à
l’endettement « n’est pas effectif
pour les dépenses sociales ». C’est un choix, les Suisses distinguent intelligemment
ces dépenses depuis qu’ils ont réussi à réformer leurs systèmes, notamment par
une mise en concurrence des organismes.
Nous allons y revenir.
B – Autres
réformes en
profondeur : La fonction publique.
1 – La
suppression du statut : À la
base, le statut de la fonction publique en Suisse était déjà très différent du
statut gaulois : Les contrats étaient signés par période administrative de
quatre ans (trois ans avant 1959) et le droit de grève déjà fortement limité si
les buts ou les moyens étaient considérés illicites ou dangereux pour l’État.
Finalement, le projet de loi de suppression du statut
de la fonction publique de 2000 activement combattu par les syndicats, a été
validé par votation populaire en 2002 car approuvée par 67 % des citoyens
votants.
À noter que le statut avait déjà été aboli dans toutes
les fonctions publiques cantonales à partir des années 1990.
2 – Fonction
publique :
Des agents évalués !
La réforme de 2002 modifie également la progression
salariale des agents qui se fait dorénavant sur évaluation de la performance
des agents. Les objectifs assignés à un fonctionnaire sont convenus entre ce
dernier et son supérieur hiérarchique immédiat : Ces objectifs dépendent de la
performance (c’est-à-dire les résultats des fonctionnaires par rapport aux
objectifs) et du comportement des fonctionnaires (notamment les méthodes de
travail).
La rémunération à la performance peut prendre la forme
d’une augmentation annuelle du salaire ou d’une prime complémentaire, une fois
que le plafond de l’échelle de traitement est atteint.
L’existence d’objectifs chiffrés a permis d’éviter des
notations complaisantes qui consistaient à attribuer la note maximale à la
majorité des fonctionnaires, rendant inefficace le mécanisme incitatif. En « Gauloisie-sanitaire »,
par exemple, l’absence d’objectifs chiffrés peut mener à des situations
extravagantes : Pour ne citer qu’eux, les cadres supérieurs infirmiers
dans les hôpitaux de Paris ont obtenu, en 2007, la note moyenne de 19,3… sur
20.
Et on n’est pas mieux soigné pour autant, paraît-il.
En Suisse, une mauvaise évaluation a d’ailleurs des
conséquences concrètes sur le maintien du poste des fonctionnaires suisses, du
changement de poste à la résiliation du contrat.
Au niveau fédéral, qu’en est-il finalement ? La
réforme concerne tous les agents de l’administration confédérale, des services
du Parlement, de la poste, des chemins de fer et des entités décentralisées en
alignant leur contrat, signé pour une période indéterminée mais reconduit tous
les 4 ans, sur le droit privé, c’est-à-dire résiliable.
Depuis une dizaine d’années, un blocage persiste
cependant en matière de licenciement économique : La puissance publique ne
pouvant faire faillite, le reclassement de tout fonctionnaire fédéral était
automatiquement validé et considéré comme un acquis.
Un projet de réforme toujours en discussion, prévoit
de régler ce problème en proposant, non plus de réintégrer automatiquement la
fonction publique mais d’orienter l’ex-fonctionnaire vers une phase d’aide à la
« transition professionnelle », indemnisée.
3 – De
la fusion des communes par votation populaire : Eux aussi réforment la
carte de leurs institutions locales. Dans l’imagination de beaucoup, la Suisse
se caractérise, comme la « Gauloisie-des-splendeurs », par un très
grand nombre de petites communes. C’est vrai qu’avec 2.352 communes pour 8
millions d’habitants, la Suisse compte seulement 3.400 habitants par commune en
moyenne. C’est-à-dire le double de la moyenne gauloise : 1.700 habitants en
moyenne (36.769 communes pour 63 millions d’habitants).
En Suisse, le mouvement de fusion des communes est
volontaire (non pas imposé comme ailleurs depuis l’Élysée).
Elle s’est donc réalisée lentement mais sûrement
puisqu’en 1990, le pays comptait 3.021 communes, soit 669 de plus
qu’aujourd’hui.
Les fusions se décident par votation populaire, à la
demande des élus locaux qui souhaitent officialiser des collaborations de longue
date et faire face aux défis administratifs de demain.
Le canton de Fribourg est celui qui a connu le plus
grand nombre de fusions de communes : Elles y sont de très petites tailles et
aujourd’hui encore, la moitié des communes fribourgeoises comptent moins de 500
habitants. À l’inverse, les cantons de Zurich ou de la Suisse centrale ont des
communes nettement plus grandes.
C – Droit
du travail :
Il n’y a pas de code du travail en tant que tel, et le droit du travail est régit
par le Code des obligations suisse (articles 319 à 343 CO) qui est le 5ème
livre du Code civil, et la Loi fédérale sur le travail dans l’industrie,
l’artisanat et le commerce (LTr).
Le secrétaire général du Groupement transfrontalier
européen qui représente les travailleurs frontaliers Gallo-suisse, estimait le
nombre d’articles régissant le travail en Suisse à environ 200.
Une législation a
minima puisque la plupart des entreprises ont déjà signé des accords et des
conventions collectives plus favorables, notamment sur le temps de travail qui
tourne autour de 40 heures par semaine (mais fixé à 45 heures par semaine, avec
4 semaines de vacances par an dans le Code des obligations).
Idem pour les salaires, réglés par les conventions
collectives puisque, le Smic n’existe pas !
D – Éducation : En
Suisse comme en Allemagne, l’Éducation est une préoccupation de l’État… fédéré
(dit « canton ») et non fédéral. L’enseignement obligatoire relève de
l’action des cantons et des communes.
Conséquence, il n’y a pas de ministre de l’Éducation
fédéral puisque la Fédération n’intervient que dans le domaine de la fixation
des programmes de la formation professionnelle après … concertation avec les
entreprises !
Similaire au modèle allemand, chaque canton suisse
légifère sur les questions d’éducation à travers son Parlement et son
gouvernement.
Le Parlement cantonal vote le budget général alloué à
l’éducation et les communes sont ensuite responsables de l’intégralité de
l’enseignement obligatoire, des établissements et du personnel (enseignant ou
non).
Certaines peuvent, à ce titre, verser une part des
salaires, comme dans le canton de Zurich, où les communes prennent en charge
près de 80 % du salaire des professeurs.
L’unité au niveau national est assurée par la réunion
des 26 ministres cantonaux à la Conférence Suisse des Ministres Fédéraux de
l’Éducation pour mettre en place l’harmonisation des politiques éducatives dans
le pays : Y sont fixés les standards de qualité communs, le montant minimum des
bourses étudiantes, le financement de la formation professionnelle et le
management des universités.
Et ils sont mieux placés que nous au classement PISA !
E – Volet
protection social :
1 – Retraites : Un système
de base unique, soutenu par deux systèmes par capitalisation. Ce que nos « élus »
ont refusé en abrogeant la « loi Thomas » mais réserve exclusivement
à nos … fonctionnaires à nous !
En Suisse, l’âge légal de la retraite est de 65 ans
pour les hommes et de 64 ans pour les femmes. Cependant, un projet de loi «
Prévoyance retraite 2020 » toujours en discussion, prévoit de relever l’âge
légal à 65 ans pour les femmes.
Le système de retraite suisse repose sur 3 piliers :
– L’AVS, c’est-à-dire le système par répartition, le
régime de base obligatoire pour toutes les personnes qui travaillent ou
habitent en Suisse (à partir du 1er janvier qui suit les 17 ans et
jusqu’à l’âge de la retraite, ou pendant au minimum 20 ans pour ceux qui
rentrent dans la vie active après 17 ans).
50 % des cotisations sont payées par l’employeur et 50
% par l’employé en prélèvement direct sur le revenu.
Une spécificité importante, le montant de la rente de
l’AVS est plafonné : Entre 1.100 francs suisses mensuels minimum et 2.300
francs suisses mensuels maximum. Un couple marié ne peut pas toucher, en
cumulé, plus de 150 % de la rente maximale (environ 3.400 francs suisses par
mois).
– Un système par capitalisation professionnelle :
Cette prévoyance professionnelle est également obligatoire et elle complète la
couverture de l’AVS.
Comme pour l’AVS, les cotisations se partagent entre
l’employeur et l’employé et l’ensemble de ces rentes (prévoyance
professionnelle et AVS) doit couvrir environ 60 % du dernier salaire.
– Un système par capitalisation privé : Pour améliorer
son niveau de vie et avoir un revenu complémentaire au moment de la retraite,
chaque citoyen peut souscrire à une assurance privée (auprès d’une banque ou
d’une compagnie d’assurance).
Ces produits se présentent sous la forme de comptes ou
produits bancaires ou d’assurance et les cotisations à cette rente est
déductible fiscalement (avec un plafond de 6.739 francs suisses annuels pour
les salariés et 33.696 francs suisses annuels pour les indépendants et
personnes non affiliées à une institution de prévoyance : Leur « Madelin »
à eux).
2 – L’Assurance
maladie : 61
compagnies en concurrence !
Le 28 septembre 2014, les suisses ont voté à 62 %
contre la mise en place d’un système d’assurance maladie public, ils étaient
déjà 71 % contre en 2007.
Le projet de caisse unique devait remplacer les 61
caisses d’assurance-maladie privées actuelles, celles-ci étant jugées pas assez
transparentes par certains opposants à la concurrence.
« Nous n’avons
pas de déficit en Suisse, c’est un système en bonne santé, bien sûr on peut
critiquer un manque de transparence chez certains assureurs, mais un système
contrôlé par l’État ne résoudrait pas de tels problèmes » répondait un des
responsables du parti libéral, suite à la votation populaire.
L’affiliation à l’une des 61 caisses
d’assurance-maladie est obligatoire pour chaque résident en Suisse. Les
cotisations s’élèvent en moyenne à 300 euros par mois et par personne, ce qui ouvre
le droit aux prestations en cas de maladie, d’accident et de maternité puisque
les soins dentaires sont toujours en option.
Une partie des coûts des soins est à la charge de
l’assuré : 10 % du montant avec un plafond à 700 francs suisses par an (350 francs
suisses par an pour les moins de 18 ans).
À noter, qu’en cas d’accident, l’assurance maladie
obligatoire n’intervient que si l’assuré n’a pas souscrit à une autre garantie
d’assurance privée.
3 – L’assurance
chômage suisse
fait partie du régime de protection sociale obligatoire, elle est financée par
les cotisations de l’employeur et de l’employé et sa gestion est assurée par
l’État fédéral qui en définit également les principales règles.
L’indemnisation est versée au niveau cantonal par les
caisses de chômage et les offices régionaux de placement ont la charge de
l’accompagnement des demandeurs d’emploi.
4 – Les
« complémentaires-chômage » : Comme pour la retraite ou la maladie, les
citoyens peuvent faire appel à des caisses de chômage privées.
On en trouve deux types :
– Les caisses professionnelles sont les plus répandues.
Elles sont instituées par les organisations d’employeurs et de salariés et
doivent obtenir l’agrément de l’Organe de compensation. Généralement leur
capacité d’indemnisation est restreinte à une région ou à un groupe déterminé
de personnes ou de professions.
– Les caisses privées : Désormais, de plus en plus de
Suisses cotisent, librement, auprès de complémentaires privées dans le domaine
de l’assurance chômage. Il s’agit pour eux de compléter leurs indemnités en cas
de perte d’emploi. Seule condition, avoir souscrit à la complémentaire avant le
premier jour de chômage.
Et finalement, comme en Allemagne, l’assurance chômage
suisse fixe des règles strictes au versement des indemnités. À ces règles
s’ajoutent des sanctions qui suspendent le droit aux indemnités en cas de
manquement, c’est-à-dire : de prise de congé sans raison valable, si le
demandeur d’emploi est au chômage « par sa propre faute », d’efforts
insuffisant pour rechercher un nouvel emploi, manquement d’un rendez-vous avec
le conseiller, refus d’un travail raisonnable, manquement à une formation
professionnelle, faux renseignements, exercice d’une activité lucrative non
déclarée…
En cas de doute, des enquêtes sont menées par les
inspecteurs des offices régionaux. Les jours de suspension vont de 1 à 15 jours
pour une faute légère, de 16 à 30 jours pour une faute moyenne, de 31 à 60
jours pour une faute grave.
C’est dire s’ils ont quelques décennies d’avance sur
leur voisin immédiat que nous sommes.
C’était juste un « petit-point » de ce que j’ai
pu glaner en marge de mon séjour jusque-là, même s’il doit en manquer…
À toutes fins utiles, naturellement.
Ce n'est là que pragmatisme. Mais qu'est-ce qui explique le jusqu'au boutisme idéologique de la France? On oppose généralement le catholicisme et le protestantisme. Mais la Bavière est catholique, et pourtant pas le moins rigoureux des land d'Allemagne. Est-ce la latinité? Mais la France n'est pas 100 latine, tandis que la Suisse a des régions latines. Je ne m'explique pas la fuite en avant française. Il y a une radicalisation inquiétante en plus. On va vers quelque chose d'extrême, que ce soit avec le PS, ou le FN, dont j'ai du mal à distinguer les différences socialement et économiquement parfois.
RépondreSupprimerVlad
Bonjour Vlad !
SupprimerJe ne suis pas bien sûr que ce soit seulement une question de religion voire de "Culture".
N'oublie jamais que les huguenots-hérétiques ont quand même inventé la Shoah, et ce n'était pas du pragmatisme non plus ! ...
Ce que je constate c'est que "chez nous", pour paraître intelligent, il faut avoir réponse à tout, détenir une "vérité" que l'on maîtrise à travers un dogme cohérent.
C'est une démarche "scientifique" qui sied assez bien aux grandes ékoles d'ingénieurs et les sciences dures d'une façon générale.
Alors, pour apparaître "pas kon", les sciences molles, de la médecine à la "science-politique", on se réfugie dans l'étude des "grands-nombres" et les statistiques.
Et dans la "science-po" et science économique dans des "théories" d'ensemble.
Et à partir de là, tout se décline.
Mais les erreurs, enfin surtout les erreurs.
Autre paradoxe : En Suisse, ce n'est pas la technostructure (les fameux "scientifiques"), ni les représentants politiques, même élus qui gouvernent.
C'est le peuple, directement via le referendum d'initiative populaire.
Ils vont voter le dernier dimanche de novembre (j'en cause dans le billets d'aujourd'hui) et le monde de la finance tremble...
Parce que le peuple, avec des hauts et des bas, en milieu de mandature ou pas, il a des exigences de bon sens.
Et le "bon sens", c'est redoutable pour les "dogmes".
Mortifère, même !
Nous, on en est loin : On préfère encore se rassurer avec des dogmes et de la soupe démagogique...
Les Suisses ont des siècles de culture démocratique et nous allons devoir nous en inspirer si nous voulons nous sortir.
RépondreSupprimerAjoutons-y le tirage au sort des sénateurs…
J'avoue qu'à les "regarder vivre" leurs "politiques" en immersion (courte il est vrai), c'est assez édifiant !
SupprimerEn fait, ils n'ont pas de "chef". J'ai posé la question de savoir qui était le président de leur confédération et Etat (celui, le seul, qui a un bureau et une voiture de fonction et qui est rémunéré pour ses fonctions, alors qu'aucun autre "conseiller" - leurs ministres - ne l'est).
Eh bien aucun n'a su me dire : Ca change tous les ans et ils les oublient, parce que le gars n'a aucun pouvoir "superlatif", finalement.
Tout est basé sur le "consensus".
Ca me rappelle assez bien mes séjours en Finlande, finalement, le seul pays - et ils en sont fiers - à avoir défait l'armée rouge de Staline et les hordes hitlériennes au millénaire dernier !
Leurs ancêtre de cette époque-là ne se posaient même pas la question de la collaboration ou non : ils s'enterraient et harcelaient dans un consensus général.
Pas de chef !...
RépondreSupprimerExactement l’inverse de la « Gauloisie des lumières » toujours inspirée par le « Roi-Soleil » !...
C’est pas mal une présidence d’une année.
Juste le temps d’aller tâter le « Kul des vaches » au Salon de l’Agriculture…
C'est vrai qu'il fallait y penser, le mandat d'un an...
SupprimerNotez que la "stabilité" reste entière, dans la mesure où ils se refile le "bébé" année après année.
J'avais eu à voir ce schéma-là dans une instance syndicale (patronale) dans ma jeunesse.
Il y a un triumvirat : Le "chef" préside, l'ancien chef rend les comptes, le futur chef siège avec les deux autres... Et ainsi de suite.
C'est un peu le schéma que je retiendrait - quand vous serez au pouvoir - avec les sénateurs tirés au sort sur les listes électorales pour des mandats de trois ans et par tiers : Celui qui va sortir forme celui qui vient de rentrer et celui qui est "formé", il s'agite autour des lois formulées du moment.
A suivre.
Les français et les françaises veulent etre fouettés, tous aussi masos les uns ou les unes que les autres.
RépondreSupprimerTrop croyants, trop bloqués par la propagande de leurs "frères et soeurs" les journalistes; surtout les plus jeunes (imbéciles!).
Suffit d'en bavarder ds n'importe quel bar. Les seuls a réfléchir sainement sont les travailleurs européens frontaliers...
Ca se passera mal. Car je ne vois pas autrement...
Dj.
Salut DJ !
RépondreSupprimerCa fait plaisir de te retrouver jusqu'ici !
Rien de tel que la fidélité : Merci !
Je ne sais pas si les "gaulois" sont des masochistes.
Ils apprennent en vieillissant, c'est tout.
Et c'est plus facile quand tu es transfrontalier, ou que tu as pu bénéficier d'une cursus d'échange comme Erasmus au cours de tes études, évidemment...
Au moins tu peux comparer...
Justement cette blague danoise à l'adresse d'un étudiant Gaulois en séjour d'échange de faculté :
Tu es français ? Et tu crois au Père-Noël par hasard ?
(oui/non, peu importe). Et tu votes pour ton PS alors !
Tellement "trop fort"....
Reviens dès que tu peux, DJ : La newsletter ne fonctionne pas ici, mais flibustier 20260 sur "gogol" marche.
20260, c'est le code postal de Calvi en "Corsica-Bella-Tchi-tchi"...
Bien à toi !
I-Cube
Les sénateurs tirés au sort : Celui qui va sortir forme celui qui vient de rentrer et celui qui est "formé" s'agite autour des lois formulées du moment…
RépondreSupprimerC’est pas mal, pragmatique et simple…
Au pouvoir ?...
Vous pouvez y aller d’abord !...
Je viderai ensuite ce qui restera des meilleurs vins !...
Moi ?
SupprimerMais je suis un exilé, désormais !!!
je ne reviendrai probablement pas, sauf si la "Corsica-Bella-Tchi-tchi" devient indépendante...
Comme ils ont "rendu les armes", pas sûr que ça se fasse un jour.
Quoique, comme en 1755 un certain Pasqual Paoli ait pu faire une "constitution écrite", je serai encore capable de leur faire une réforme fiscale à décliner par ailleurs, un jour ou l'autre !
Après tout, Portoferraio est à une heure de bateau de Bastia, 20 minutes en avion de tourisme : Ca reste faisable.
Bien à vous !
I-Cube