Et
pourtant, c’est que « du vrai », et en barre en plus.
C’est un peu comme si le ministre de « Les-duc-à-Sion »
nationale passait enfin son bac aux sessions de rattrapage…
Bé lui, ex-ministre du « dressement-reproductif »,
autrement dit des entreprises, de toutes les entreprises de mon pays (celui que
j’aime tant), après nous avoir bien fait caguer tout son monde, il découvre
(enfin) la gestion !
C’était hier, mardi 4 novembre (journée de grève des
transports), qu’il a fait sa vraie rentrée
universitaire à l'Insead, la « grande ékole » internationale de
management installée à Fontainebleau, fondée en 1957 par d’anciens de Harvard.
Il y suivra pendant quatre semaines une session « intensive »
intitulée « Advanced Management Program », qui apprend, en gros, à
diriger efficacement une entreprise.
Bon, en 4 semaines et en anglais, à moins d'être bilingue, on n’apprend pas
grand-chose, je peux vous le dire.
J’aurai préféré qu’il fasse le CPA (Centre de
Perfectionnement aux Affaires, ouvert aux dirigeants d’entreprise, sous la
tutelle de la CCIP qui gère aussi HEC), c’est moins cher et ça s’étale sur 2
ans : Du sérieux, quoi !
Ah si : On y survole les grands thèmes comme la
gestion financière, la gestion des ressources humaines (même si les américains
n’y connaissent décidément pas grand-chose dans notre « droit au du
travail »), de la gestion des productions, des talents, des innovations, de
la gestion des ventes (et des achats-approvisionnements), ce qu’est un « marché »,
ce qu’est la concurrence internationale (et même locale), s’y positionner, le « marketer »
utilement, définir un prix, l’encaisser, monter une start-up, faire un
business-plan, lever des capitaux, conduire des négociations, etc.
Survoler, pas approfondir.
Franchement, quand on a eu été ministre de l’activité
économique et industrieuse d’un pays de 66 millions d’âmes, pas d’une ville,
non, pas d’un département, non, d’un pays tout entier comme le nôtre (enfin le
vôtre désormais puisque je n’y suis plus), retourner apprendre de « B.A. –
BA » à l’ékole, il y a de quoi s’effondrer de rire !
Bé pas lui : Même pas la honte du ridicule de la
situation, alors même qu’un de ses lointains prédécesseurs (la divine « Déesse-khâ »)
va pour conférer tout autour de la planète et que son collègue des commissions d'enquête parlementaires sur le blanchiment de l'argent sale des banquiers des années 2000, l'incommensurable « Payons », ira enseigner à Neuchâtel-en-Helvétie.
Faut le faire.
Et heureusement que le ridicule ne tue plus personne
depuis après Socrate.
Lui voit plutôt ça comme d’une marque d'humilité (un
ancien ministre qui s'investit dans la formation permanente…) basique : « J'ai décidé de reprendre des cours parce que
diriger une boîte est un vrai métier, je m'en suis rendu compte ces deux
dernières années », déclare-t-il dans Le Monde, le grand naïf.
Non mais ? C’est maintenant qu’il le découvre
après avoir « passionnément » emmerdé tout un tas de types qui « faisaient »
ce métier-là avant lui ?
Et jusqu’à leur en donner des leçons…
Aujourd'hui, c’est qu’il veut en créer une.
Et ses deux années à Bercy, durant lesquelles on
pouvait espérer qu'il connaissait son sujet, ou du moins qu'il avait appris à
le connaître, n'étaient en vérité qu'un long « stage de sensibilisation »
!
Comme quoi, puisqu’il est aussi avocat de profession
(qui ne nourrit pas forcément son homme tellement ils sont nombreux à se
partager le gâteau), le droit ça mène à tout… à condition d’en sortir.
Et même d’apprendre à compter en sus…
Sait-il compter, d’ailleurs ?
Mais que va-t-il apprendre lors de ses brèves mais
coûteuses études ?
Un art qui semble lui avoir fait parfois défaut : « Gagner en perspicacité dans la construction
de son propre jugement », ainsi que l'expose la plaquette de l'école.
Un autre élément du programme, en revanche, ne peut
rien lui apporter : « Le
développement d'une plus grande confiance en soi et en son savoir ».
Lui apprendre à développer sa confiance en soi, c'est
un peu comme donner une grosse rasade de rhum à un alcoolique au bord du coma
éthylique : Non seulement c'est inutile, mais cela peut se révéler
contre-productif, voire dangereux.
Lycée Stéphen-Liégeard à Brochon (Côte-d'Or) avant
d'étudier le droit en 1980 à l'université de Dijon, c'est à cette époque qu'il
milite au sein de l'Union nationale des étudiants de France (UNEF) et adhère au
Parti socialiste.
Il poursuit ses études à l'université Paris I
Panthéon-Sorbonne, où il obtient sa licence de droit, puis entre à l'Institut
d'études politiques de Paris. Il y tente le concours d'entrée de l'ENÂ, auquel
il échoue.
Faut dire que « les filles » ne sont « pas
terribles »…
Du coup, il en épouse une à qui il fait des mômes,
mais elle, elle a une « particule »…
Qu’il finit par jeter : C’est la mode du moment, chez les « soces ».
Qu’il finit par jeter : C’est la mode du moment, chez les « soces ».
Un peu plus et on aurait eu droit à un « soce-apparatchik »
de plus.
Ce qui ne l’a pas empêché de « faire carrière »
et quelle carrière !
Après (ou avant, je ne sais plus) nous avoir fait
caguer pour savoir lequel avait la plus grosse d’avec le patron
de Titan, lors du débat sur l'avenir de la sidérurgie lorraine, et plus tard Pétroplus qui en a fermé, il
souhaite nationaliser temporairement le site Arcelor Mittal de Florange, sur le
modèle de ce qu'ont réalisé les États-Unis en 2009 lors de la nationalisation
de General Motors pour se prémunir de l'endettement gigantesque d’ArcelorMittal.
Face à la réticence de « J’y-aime-Air-Eau »
(qui n’a pas les sous), il te nous le menace de démissionner, faute de parvenir
à obtenir l'accord de « François III ».
Après avoir prôné la démondialisation lors des
primaires socialistes, le ministre cherche à relancer la production nationale
par un discours volontariste sur la nécessité de consommer du « made in Transe
» et sur les réussites innovantes Gauloises.
Que comme il ne sait pas comment ça fonctionne, n’est-ce pas, il n’en prend que maintenant des cours de rattrapage…
Que comme il ne sait pas comment ça fonctionne, n’est-ce pas, il n’en prend que maintenant des cours de rattrapage…
Pour lui la « mondialisation » et ses conséquences
sociales et écologiques sont dramatiques : « [elle] a fabriqué des chômeurs au nord et augmenté le nombre de quasi-esclaves
au sud, détruit les ressources naturelles partout, donné le pouvoir aux
financiers et retiré aux peuples les moyens qu'ils avaient conquis de
s'autodéterminer. »
Selon lui, en fin de compte, « le monde a fait fausse route, la mondialisation est devenue sa
déroute ».
Il oublie d'en dire que grâce à l’actuelle
mondialisation, la faim recule enfin dans le monde, l’espérance de vie
augmente, la mortalité infantile régresse, que des classes moyennes émergent même
dans les ex-pays du tiers-monde et qu’avec elles l’exigence démocratique avance
aussi à grand pas, même en Chine et à Hong-Kong.
Avec des hauts et des bas, il est vrai.
Parce que le temps est fini de la première
mondialisation, qui a généré l’ère industrielle et ses colonisations.
Tout le monde sait ça, mais pas lui…
Peut-être qu’il va l’apprendre et le découvrir,
finalement.
Mi-septembre 2013, il présente avec « François III »
les 34 « plans » industriels d'avenir sur lesquels son ministère travaille
depuis un an, cette posture de « reconquête
industrielle » se substituant à son rôle de « pompier » et de frondeur à l'égard
des chefs d'entreprise.
Qu’on en attend toujours les effets sur les niveaux du
chômage.
Là encore, ces deux-là, ils ne savent toujours pas que
l’ère industrielle, c’est terminé depuis plusieurs décennies, que l’avenir est
ailleurs pour entrer dans l’ère robotique (nos futurs esclaves bien dociles) et
que pisser de la subvention avec nos impôts, c’est comme jeter l’argent par les
fenêtres.
Passons : Ce n’est pas le leur, mais le vôtre.
Ils sont tous nés que pour ça, d’ailleurs.
Début avril 2014, à la formation du gouvernement « Menuet-Valse »,
son portefeuille s'élargit à l'Économie, au Dressement reproductif et au
Numérique.
Et le même mois, il intervient dans les négociations
entre General Electric (GE) et Alstom qui visent à l'intégration partielle ou
totale du groupe gaulois dans le groupe américain.
Il énonce sa vision de créer un « Airbus de l'énergie » au plan européen sans participation du groupe
américain (qu'il compare à Boeing) et prend la démarche d'inviter directement
le principal concurrent de GE, le groupe allemand Siemens qui n’en demandait
pas tant, à faire une contre-offre.
En plus, il se met à coordonner un support politique Gallo-teuton
pour Siemens en contactant son homologue allemand, Sigmar Gabriel.
Il n'hésite même pas à accuser publiquement le PDG d'Alstom
d'être un menteur-tricheur pour avoir commencé les négociations avec GE sans
avoir consulté le gouvernement d'avance.
Cette ingérence dans une transaction de deux
entreprises privées a provoqué de très vives critiques, un vrai tollé
international, un tir de barrage royal du « French Bashing », accusée
de « colbertisme » dans la presse internationale.
Plusieurs experts du marché de l'énergie ont de plus soulevé
qu'une fusion avec Siemens serait moins avantageuse pour Alstom et ses employés
à cause du plus grand chevauchement des activités.
Pour occuper un marché, et le fermer à un nouveau venu,
il vaut mieux en effet être deux que tout seul…
L'alternative Siemens échoue, permettant la prise de
contrôle par GE, mais il fait entrer l’État au capital d'Alstom grâce à un
accord pour le rachat des actions Bouygues.
Il faut dire qu’il a pu empêcher le rachat du réseau
SFR par le même BTP, préférant contre toute attente la solution « Numéricâble »…
Où quand « le politique » se mêle de
stratégie industrielle : Au lieu d’avoir un géant, on n’aura que des nains
incapables de se développer à l’étranger pour élargir leur marché…
Mi-mai 2014, dans le cadre de ce dossier, il participe
à la publication d'un décret qui élargit le droit de veto de l'État sur les
investissements étrangers en « Gauloisie-libertaire » et
libérale-avancée dans les secteurs stratégiques.
Ce décret, baptisé « décret Alstom » a lui aussi réussi
à provoquer de fortes réactions à l'étranger, notamment de la part du ministre
de l'Économie du Royaume-Uni alors que « Michou Barre-niée »,
commissaire européen en charge du Marché interne, le cautionnait contre
vents-et-marées.
S'appuyant sur la promesse de campagne de « François
III » de renégocier le traité européen, il ne s’empêche pas, en expert assumé
et reconnu, de regretter l'euro fort prôné par la Banque centrale européenne et
souhaite, vainement, que celle-ci assouplisse sa politique monétaire et mène
une relance de la croissance européenne.
Comment il disait l’autre ?
Ah oui : « Les kons ça osent tout. C’est même comme cela qu’on les reconnaît ».
Mais il conteste surtout la politique économique de « François
III » et « Menuet-Valse », ses patrons, privilégiant une
politique de l'offre et une réduction « forte » (mais si !) des
déficits plutôt qu'un soutien à la croissance et aux ménages.
Le 25 août 2014, après ses déclarations contre la
politique économique du couple exécutif prononcées à la Fête de la rose de
Frangy-en-Bresse, le Premier ministre remet la démission de son gouvernement au
président de la République et « Monte-et-bourre-la » se fait virer
pour ne pas être repris dans le suivant.
Depuis, il retourne à l’ékole, pas la plus
prestigieuse mais sûrement la plus chère, pour un mois d’études, où il va
peut-être apprendre à compter.
D’ailleurs, quand on lui demande combien ça va lui
coûter (hors une bourse aux jeunes étudiants « sans-dents » qu’il n’a
pas demandée, sauf à quelques mécènes d’entreprise pas du tout intéressés) il
ne sait pas répondre.
Et ça veut postuler « Président », comme il
le déclarait fin août 2013 ?
Fume mon gars : Tu vas faire « entrepreneur »
que j’en rigole déjà !
Là, tu vas suer un maximum si tu ne veux pas finir
ruiné comme ton pote conférencier (« Déesse-khâ »).
Ami(e)s lect(rices)eurs, visiteuses et visiteurs de ce
blog, expliquez-moi pourquoi c’est sur mon pays à moi qu’il tombe de pareilles
erreurs de casting, SVP ?
Comme disais Patrick Sébastien: la France a eu des hauts, maintenant elle a des bas. Et reconnait qu'en matière de bas, on pulvérise des records!
RépondreSupprimerVlad
Ce ne sont même plus "des bas".
SupprimerMais carrément les grands abysses océaniques, là !
Ils vont rester dans l'Histoire !...
RépondreSupprimerDans les livres des "grands comiques" ?
SupprimerProbablement...
Parce qu'il faudra encore s'en souvenir quand il s'agira de les éliminer (sur le plan politique, naturellement : rien de personnel).
Mais je doute : on disait déjà ça de "Mythe-errant" dès 1982 : "Prenez-en de la graine ! Il fait tout ce qu'il ne faut pas faire", en disait-on.
Maintenant, celui-là et ses comparses sont dans les cours des "cas d'ékole" de tous les bouquins (et cours) bien faits à travers le monde...
Et pour quelques générations !