« Allo ? Non mais allo, quoi ? »
Tu es président et c’est comme si je te dis que tu ne sais
pas de quoi que tu causes. Non mais, allo, quoi !
Florilège de n’importe quoi :
« Ce ne sont pas les
prévisions qui doivent changer nos politiques, ce sont nos politiques qui
doivent changer les prévisions. »
Non, celle-là, vous le l’avez pas entendue jeudi soir
dernier devant votre poste de télé (vous étiez 7,9 millions), il y a bientôt
presqu’une semaine.
C’est la réponse de « François III » à Bruxelles
déclarant que « l’an prochain Paris
n’a aucune chance de respecter ses objectifs de déficit public ».
« Allo ? Non mais allo quoi ? »
En revanche, tout le monde a causé de tout autour de sa
prestation qui fait presque pitié, mais aucun n’a noté les délires qui en
rajoutent :
Rémi Fraisse, manifestant tué dans la nuit du 25 au 26
octobre sur le site du barrage de Sivens (Tarn), il a annoncé deux enquêtes qui
devrait permettre selon lui de « savoir
ce que sont ces grenades qui sont utilisées depuis 50 ans, et qui jusqu'ici
n'ont pas tué ».
« Allo ? Non mais allo
quoi ? » C’est faux, là !
En 1977 (vous n’étiez pas nés ou vous avez déjà oublié),
Vital Michalon, un professeur de physique de 31 ans, lors d'une manifestation
sur le site nucléaire de Creys-Malville (Isère) a subi le même sort selon le
même mode opératoire.
« À partir de l'année
prochaine, il n'y aura pas d'impôt supplémentaire sur qui que ce soit. »
Gilles Bouleau : « [Les Français,] on leur a déjà fait le coup ! »
« Pas moi, je suis
vierge de ce côté-là. »
« Allo ? Non mais allo
quoi ? » C’est archi-faux, là !
Son gouvernement avait déjà promis d'arrêter d'augmenter les
impôts après 2013, avant que « François III » admette plus tard que
c'était impossible.
L'exécutif avait alors repoussé l'objectif, hésitant entre
2015, 2016 et 2017.
« Aujourd'hui, on est
le premier pays à accueillir des étudiants étrangers et des jeunes
entrepreneurs, créateurs de start-up. »
« Allo ? Non mais allo
quoi ? » Totalement faux, là !
La « Gauloisie-fiscale », elle est le troisième
pays d'accueil des étudiants étrangers, selon les chiffres de l'Unesco.
Elle en a accueilli 288.544 en 2013, soit 7 % du total des
étudiants étrangers en mobilité à travers le monde.
Quant à l'accueil des « jeunes
entrepreneurs créateurs de start-up », le moins qu'on puisse dire est
qu'il est difficile de les mesurer, et encore plus de le comparer aux autres
pays.
On peut noter toutefois que dans un classement établi en
2013 par le Wall Street Journal, la « Gauloisie du neurone » ne se
plaçait qu'au septième rang des pays européens les plus accueillants pour les
start-up…
Et si l'on s'en tient aux informations données par la
direction du Trésor, à Bercy qui sait tout de tout le monde, le pays a
dégringolé dangereusement entre 2010 et 2013, passant de la 10ème à
la 42ème place mondiale pour les nouveaux investissements directs
étrangers.
« La dépense de l'État
en 2015 sera plus faible qu'en 2014. »
« Allo ? Non mais allo
quoi ? » Affreusement faux, là !
Elle augmente.
C’est marqué comme ça dans le PLF-2015.
Moins vite que « normalement », d’où les fameux 21
milliards d’économies (plus 3,6 rajoutés par « Pas-sain », le
ministre, même si on ne sait pas encore où) présentés tels quelles…
« Je veux mettre en
place un service civique universel de temps limité, un mois, deux mois, pour
aller dans une maison de retraite, s'occuper de jeunes, d'une école. Ce ne
serait pas obligatoire. »
« Allo ? Non mais allo
quoi ? » C’est parfaitement flou, là !
Des jeunes internés en maison de retraite ?
Des jeunes internés en maison de retraite ?
Il ne sera « pas
indemnisé ». Ah bon ! Donc, c'est du bénévolat alors, un peu
comme l'ancien Service National ?
Oui mais non : Il ne serait « pas obligatoire dans un premier temps, mais on pourrait le rendre
obligatoire à l'occasion d'un référendum ».
Le service civique est une promesse ancienne : Dès sa
campagne, il assurait que « Mon objectif,
c'est 100.000 jeunes dans le service civique, à la fois pour rendre service à
la nation et pour vous rendre service ».
Tout cela relève du « grand flou », là.
« Il y a les enjeux de
la rénovation énergétique, du climat. C'est un grand enjeu pour le monde, avec
la loi sur la transition énergétique qui est en train d'être discutée. Nous
aurons besoin de personnes. Avec cette loi, on va créer 15.000 emplois d'avenir
sans condition de diplôme.»
Qué ? « Allo ? Non mais allo
quoi ? »
S'agit-il de nouveaux emplois aidés jamais annoncés jusqu'à
maintenant ou d'emplois déjà prévus ?
L'Assemblée Nationale a adopté le 3 novembre la création de
45.000 emplois aidés supplémentaires, représentant 30.000 contrats
d'accompagnement vers l'emploi (non-marchand) de plus et 15.000 emplois
d'avenir supplémentaires.
Traduction : Les collectivités – qui sont chargées de
déployer les emplois d'avenir, financés par l'État – vont devoir embaucher 15.000
jardiniers dans les prochains mois pour occuper les jeunes les plus remuants,
ou, éventuellement, ceux qui ont vraiment, vraiment besoin de travailler pour
rapporter des sous à la maison.
Il a aussi promis l'apprentissage du « codage » [sic] dès la
classe de cinquième, ainsi que d'offrir une tablette à chaque collégien.
Qué ? « Allo ? Non mais allo
quoi ? »
Déjà les tables de multiplication, le théorème de Pythagore
et quelques maniements du subjonctif, ça ne serait pas trop demander…
Mais c'est aussi le grand flou, quoi !
Car en réalité, avant son éviction, « Beuh-noix Âme-mont »
avait déjà annoncé l'équipement progressif des collèges en tablettes : « Nous équiperons 70 % des élèves du primaire
et de collège et 100 % des enseignants à l'horizon 2020 en PC-tablettes dotés
de ressources pédagogiques numériques ».
Quand on sait que c’est à la charge financière des
départements, on mesure toute la richesse de l’engagement.
Quant à l'apprentissage du « codage », il avait
déjà annoncé sa « généralisation » dès février, lors de son voyage dans la
Silicon valley et avait défendu « le
codage à l'école, tout doit commencer par là et nous allons donner cette
impulsion. Il sera progressivement généralisé. »
Et l’histoire du carré de l’hypoténuse, alors ?
« Trop de jeunes
quittent le système scolaire. À partir du mois prochain, tout jeune de 16 à 25
ans sorti du système scolaire pourra revenir à l'école, via l'apprentissage, un
stage, une formation en entreprise, si possible un emploi, mais tout jeune doit
avoir une seconde chance. »
Belle confirmation de l’aveu d’échec de tout un système
éducatif…
Car c’est une promesse de « Bling-bling » si je me
souviens bien.
Dont on attend encore les financements et décrets…
En décembre 2012, le ministre de « les-duc-à-Sion »
de l'époque, « Vingt-cent Payons », annonçait aussi vouloir faire
sortir 20.000 jeunes de l'échec scolaire en 2013 à l’occasion de la réduction
des temps scolaires…
Bien sûr, bien sûr…
Depuis, on a oublié de les compter.
À la masse, quand il endosse le costume d'un conseiller de « Paul-en-ploie »
face à une chômeuse-senior, Joëlle, 60 ans, à qui il manque quelques trimestres
pour pouvoir toucher une retraite à taux plein, et qui ne vit plus que des
minimas sociaux, à savoir l'ASS, l'allocation de solidarité spécifique.
Moins de 500 euros par mois.
Réponse : « On
mettra en place un contrat qui conduira à un emploi, payé par l'État en
complément de l'ASS ».
« Allo ? Non mais allo quoi ? »
Et c’est qui qui paye – sans augmentation d’impôt – sinon le
kontribuable ?
La dette publique, là ?
Ou encore face à Karine Charbonnier, 46 ans, plusieurs
centaines d’employés, la cheffe d'entreprise qui fait dans le « boulon de
12 » de « haute-technologie » dans le civil qui lui explique
qu'en délocalisant elle gagne trois millions d'euros…
Et lui de lui vanter son crédit impôt compétitivité
emploi !
Réponse : « Le
CICE, c'est 300.000 euros par rapport aux 3 millions d'euros. Ce n'est pas de
nature à augmenter notre chiffre d'affaires et l'emploi » au pays.
Pas désarçonné pour autant, il aurait argué que « cela n'avait jamais été fait avant ».
Et les réductions « Fifi-le-déchu » sur les
bas-salaires, qui persistent à exister, d’ailleurs ?
Mais bon, il faut aussi dire qu’on a épuisé la mécanique…
D’où le CICE…
« Allo ? Non mais allo quoi ? Où
va-t-on, là ? »
Fidèle à lui-même, « François III » a balayé toute
question relative à sa personne, ou concernant sa vie privée.
« Après toutes les
critiques, moi j'ai le cuir tanné. Depuis deux ans et demi, je me cramponne
».
Et la presse en kiosque de nous raconter, preuve avec photos
à l’appui, qu’il ne retrouve désormais de soutien qu’avec celle qu’il
« cramponne » de 18 heures 30 à 8 heures 30, arrivant tous les jours
par une porte dérobée…
Ça lui évite de se promener sur un scooter sans escorte, des
fois qu’il y ait un imbécile qui lui crache une rafale de kalachnikov à la
tronche.
« Allo ? Non mais allo quoi ? » Cramponne-toi,
cramponne-toi, là !
C’est d’ailleurs toujours la même et elle y tient à son
pingouin, la « petite-artiste »…
Un « micheton » pareil… enfin passons, ça ne me
regarde pas (ni vous non plus !)
Et puis d’annoncer qu’il est « favorable à ce que la ville de Paris, si
elle le décide, présente sa candidature pour les Jeux olympiques » de 2024.
« Allo ? Non mais allo quoi ? »
A-t-il vu combien ça a pu coûter au peuple Grec ?
« C'est très important parce que ça sera un moment de ferveur et surtout ça fera plein d'équipements avant, plein d'emplois, plein d'industries qui pourront se montrer », a-t-il ajouté.
« C'est très important parce que ça sera un moment de ferveur et surtout ça fera plein d'équipements avant, plein d'emplois, plein d'industries qui pourront se montrer », a-t-il ajouté.
Remontée des bretelles immédiate par Miss
« Sœur-Âne » dans un numéro superlatif, pas contente du tout, mais
alors pas du tout, de se faire mettre une main aux fesses sans autorisation
préalable : « Je fais que ce que je veux, que quand que je le veux,
et que comme que je le veux ! »
Fermez le ban.
Pour faire les jeux, faudra trouver des sous et elle en
manque !
Sera-ce également sans recettes, comme pour le cadeau offert à l'UEFA ?
Et il a fini avec un délire-total : L'exposition universelle de 2025 pour Paris...
Si !
Tout plein d'équipements à démonter ensuite...
« Allo ? Non mais allo quoi ? »
Deux événements majeurs, dans la même ville, à un an d'écart, 2 fois 15 jours pour l'un, 6 mois pour l'autre, mais avec quels sous que tu n'auras pas, que personne n'aura jamais ?
Il a fumé quoi avant de se mettre en scène comme ça, au juste ?
C'est bien d'avoir de l'ambition, mais il faudrait aussi apprendre à ne pas péter au-dessus de son kul.
Bien entendu, pas un mot sur les 2.000 milliards de dettes à rembourser, les plus 6 millions de chômeurs à sortir de l'ornière, une Sécu à essayer de sauver quand même, des régimes de retraite qui tutoient le dépôt de bilan, une balance du commerce extérieur qui n'en peut plus d'être déséquilibrée depuis dix ans.
Sera-ce également sans recettes, comme pour le cadeau offert à l'UEFA ?
Et il a fini avec un délire-total : L'exposition universelle de 2025 pour Paris...
Si !
Tout plein d'équipements à démonter ensuite...
« Allo ? Non mais allo quoi ? »
Deux événements majeurs, dans la même ville, à un an d'écart, 2 fois 15 jours pour l'un, 6 mois pour l'autre, mais avec quels sous que tu n'auras pas, que personne n'aura jamais ?
Il a fumé quoi avant de se mettre en scène comme ça, au juste ?
C'est bien d'avoir de l'ambition, mais il faudrait aussi apprendre à ne pas péter au-dessus de son kul.
Bien entendu, pas un mot sur les 2.000 milliards de dettes à rembourser, les plus 6 millions de chômeurs à sortir de l'ornière, une Sécu à essayer de sauver quand même, des régimes de retraite qui tutoient le dépôt de bilan, une balance du commerce extérieur qui n'en peut plus d'être déséquilibrée depuis dix ans.
Pas plus pour la réduction des déficits, ni des rémunérations
des agents qui représentent près du quart des dépenses publiques, ni du niveau
de leur absentéisme jamais sanctionné…
Même pas « soigné » au moins à travers les jours
de carence imposés à tous les autres !
Celui-là, il est finalement comme
« Bling-bling » : Plus il cause, plus il s’enfonce, tellement il
ne sait pas de quoi qu'il cause.
Si j’ai le temps, demain je vous parle d’un « délire
d’élite-vertueuse » qui n’en dit pas un mot pour autant…
Et à propos de « Allo ?
Non mais allo quoi ? », c’était une « petit-hommage » à
l’auteuse de l’expression (qui a fait le tour de la francophonie avec un succès
incomparable) qui passe quelques nuitées offertes par les prisons de mon pays
(celui que j’aime tant…) pour avoir poignardé son « sex-toy »
personnel sur pattes à l’abri des regards.
Vraiment une drôle d’époque…
Afin d’éviter les délires continuels de nos présidents causés par un pouvoir qui peut devenir totalitaire si on prend l’exemple des détournements de fonds de la guerre du Golfe, la meilleure solution est de les limiter dans la Constitution.
RépondreSupprimerLe think tank américain « Peterson Institut » en a même fait une étude :
http://www.huffingtonpost.fr/2014/11/10/president-republique-francaise_n_6131130.html?utm_hp_ref=fr-insolite#
J'ai vu ça de loin...
SupprimerC'est méconnaître le droit constitutionnel et pourquoi il est comme ça et pas autrement : Tout un héritage historique qui remonte l'histoire de nos "chefs-Gaulois", bien avant César : Ils savaient y faire, à cette époque-là !
Notamment quand on sait que les USA ne se passent pas non plus d'un président, mais pour d'autres raisons historiques et constitutionnelles.
Notez à cet égard qu'ils n'ont pas vraiment la même conception ni de l'alternance ni de la cohabitation.
La nôtre y résiste encore...