Indéniablement,
il ne faut pas oublier !
Jamais.
Deux générations ont passé.
Je n’étais pas né ce jour-là, et pourtant je me souviens
encore de ce 6 juin 1944 où la liberté débarquait sur les plages de Normandie.
Quatrième front, après celui de l’Est et les troupes
soviétiques ;
Après celui d’Italie et celui de Provence.
Celui de Normandie sera décisif : Il faudra moins
d’un an de combats acharnés pour mettre à genoux l’horreur nazi, « Nationale
& Socialiste »…
N’oublions pas, d’autant que 70 ans plus tard, l’Histoire
voudrait bien bégayer une fois de plus, que ce soit en Ukraine ou dans le reste
de l’Europe.
Pour l’heure, ce n’est qu’un murmure qui fait beaucoup
de bruit, mais ça ressemble bien aux prémices d’un raz-de-marée avant, peut-être,
de devenir un tsunami.
Nous y reviendrons, parce que les perspectives ne sont
pas vraiment bonnes.
Cette année, je n’irai pas pleurer à Omaha-Beach (oui,
parce que je pleure de toutes ces « présences » silencieuses, c’est
comme ça !).
Michel Sardou (merci à lui) nous l’a chanté :
Si les Ricains
n’étaient pas là
Vous seriez
tous en Germanie
À parler de je
ne sais quoi
À saluer je ne
sais qui.
Bien sûr, les
années ont passé
Les fusils ont
changé de mains
Est-ce une
raison pour oublier
Qu’un jour on
en a eu besoin ?
Un gars venu
de Géorgie
Qui se foutait
pas mal de toi
Est venu
mourir en Normandie,
Un matin où tu
n’y étais pas.
Bien sûr, les
années ont passé
On est devenus
des copains
À l’amicale du
fusillé
On dit qu’ils
sont tombés pour rien.
Si les Ricains
n’étaient pas là
Vous seriez
tous en Germanie
À parler de je
ne sais quoi
À saluer je ne
sais qui.
Ne pas oublier non plus tous les alliés qui sont venus
également mourir en Normandie et sur tous les fronts.
Ni les « forces de l’intérieur », les
obscures qui ont participé à la lutte pour la libération de ce qui est encore,
et pour toujours, mon pays d’origine.
Avec un très beau chant qui me fend tout autant
le cœur :
Ami,
entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Ami,
entends-tu les cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ohé,
partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir
l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
Montez de la
mine, descendez des collines, camarades !
Sortez de la
paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les
tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur,
attention à ton fardeau : dynamite…
C'est nous qui
brisons les barreaux des prisons pour nos frères.
La haine à nos
trousses et la faim qui nous pousse, la misère.
Il y a des
pays où les gens au creux des lits font des rêves.
Ici, nous,
vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous on crève…
Ici chacun
sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.
Ami, si tu
tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang
noir séchera au grand soleil sur les routes.
Chantez,
compagnons, dans la nuit la Liberté nous écoute…
Ami,
entends-tu ces cris sourds du pays qu'on enchaîne ?
Ami,
entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines ?
Oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh oh…
Merci d’être passé, jeunes-gens…
I3
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