Ils
ont voté pour « ça »…
L’État-fort encore et toujours : La justice…
« – Le budget de
la Justice sera revalorisé de 25 % en cinq ans : il est impératif de donner les
moyens à la Justice de ses missions. La France doit rattraper son retard
vis-à-vis de ses voisins, comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. »
C’est dans le discours de « François III » quand
il crée des fonctionnaires en plus.Son problème, c’est qu’il n’a pas le sou…
« – En
conséquence, le nombre de magistrats sera revu à la hausse afin de rendre la
Justice plus rapide, et donc plus juste. La France doit viser le ratio de 20
magistrats pour 100.000 habitants en 2017, contre 12 pour 100.000 aujourd’hui. »
« Rapidité » et « justice » éclairée
n’ont jamais fait bon ménage.Mais on peut toujours en rêver, effectivement.
« – Le rattachement de l’administration pénitentiaire
au ministère de la Justice sera sanctuarisé, dans un objectif de cohérence. »
Enfoncer les portes ouvertes, c’est bon pour le moral…
« – Un vaste plan
carcéral sera adopté afin de créer, dans les plus brefs délais, 40.000
nouvelles places de prison. Il s’agit là d’une mesure de bonne administration,
d’un impératif humanitaire, mais aussi d’un préalable à toute politique d’application
des peines. Avec 40.000 places de prison supplémentaires, la France se placera
dans la moyenne européenne. »
Avec tous les interdits nouveaux, ça risque de rester
insuffisant, en pense-je !Et puis là encore, il faut trouver des sous et du personnel qui ne se met pas en grève … et qui soit patriote !
« – Faire évoluer
la formation et le parcours des magistrats en remplaçant l’École Nationale de
la Magistrature par une filière universitaire des carrières judiciaires,
formation commune aux avocats et aux magistrats proposant une spécialisation en
fin de cursus. Au cours de cette formation, les élèves devront réaliser une
série de stages en lien permanent avec le monde judiciaire et le monde
carcéral, multipliant les passerelles entre les différents métiers du droit. »
L’idée est bonne, mais elle débloque : Juge, c’est un
métier très technique, très complet et donc « à part ».Comme en plus c’est une fonction régalienne, donc réservée « aux patriotes », ce n’est pas évident et de plus coûteux.
Même un sciences-po peut se planter en qualité de juge quand on se remémore l’affaire Outreau.
Quant « aux rapprochements » à opérer, on devrait plutôt viser celui des juridictions administratives et judiciaires.
Deux ordres qui font désordre pour une application d’une Loi qui se veut unique…
Passons !
« – Assurer
l’application des peines de prison en supprimant les remises automatiques de
peine. »
On les tient au calme comment, nos prisonniers ?Certes, il y a d’autres solution que les remise de peines automatiques, notamment celles existantes, comme la validation d’un juge indépendant détaché auprès de l’administration pénitentiaire…
« – Redresser le
taux d’élucidation des affaires en réformant la garde à vue : la réforme
Sarkozy de la garde à vue est un échec selon tous les acteurs du monde
judiciaire : elle a entraîné un surcroît de formalisme et un recul de
l’efficacité de l’enquête ; le taux d’élucidation est en baisse.
Cette réforme sera
retirée et remplacée par un système soucieux d’équilibrer droits des victimes
et des mis en cause. Afin d’assurer le contrôle des gardes à vue, il sera créé
un corps de contrôleurs des droits civiques, confié à des citoyens retraités,
ayant servi dans les professions judiciaires, volontaires, habilités, sur
demande des avocats des parties, à vérifier les bonnes conditions de la garde à
vue. »On supprime le juge des libertés, SVP ?
Dommage…
« – Les enquêtes
seront facilitées, rendues moins onéreuses et donc plus efficaces par
l’obligation qui sera faite aux entreprises de vidéo-surveillance de
communiquer gratuitement les images pouvant intéresser l’enquête ».
Et encore une porte ouverte défoncée avec brutalité :
C’est déjà le cas sur simple réquisition…Et puis celui qui ne s’y plie pas, il perd déjà sa licence d’exploitation.
« – Garantir
l’indépendance et la neutralité de la Magistrature : suppression du droit
d’être syndiqué, de la possibilité de s’engager politiquement ou d’être
candidat, d’écrire ou de témoigner au sujet d’une quelconque affaire ayant
trait à leur fonction. Il est, en effet, intolérable qu’un magistrat puisse
raconter son enquête. Elle ne lui appartient pas, elle appartient d’abord à la
souffrance des victimes et ensuite à la personne du mis en cause. »
C’est déjà le cas dans les textes, avec toutes les
difficultés que l’on rencontre sur le terrain : Quand ce n’est pas le juge
qui bave « en loge », ce sont les flics « logés » qui le
font auprès de leurs « frères de fraternité » de la presse…Quant à la syndication des magistrats, ou leurs engagements citoyens et politiques, c’est vrai que parfois il y a confusion des genres auquel il faut mettre un terme par autodiscipline.
Mais non, on est encore dans « l’interdit », une fois de plus, quitte à fouler les « libertés publiques » et constitutionnels, n’est-ce pas…
Tout dans la cohérence « fasciste »…
Ah oui, demain, interdira-t-on les syndicats et grèves dans les industries de la défense, ou « patriotiques » et stratégiques, comme pour l’armée ?
« – Réserver un
traitement énergique et efficace à la délinquance des mineurs : la
responsabilité pénale sera accrue pour tous les mineurs de plus de 13 ans, le
traitement des dossiers les concernant sera accéléré et les aides sociales aux
parents d’enfants récidivistes seront supprimées, sous réserve de la preuve de
leur carence. »
On ferme les centres de réinsertion et les EPIDE, faute de
crédit…Un jeune de plus de 13 ans, c’est encore un âge où il peut apprendre à se conduire correctement.
Il s’agirait à mon sens de prendre le relais des carences parentales et scolaires.
Mais là encore, on manque hélas de moyen…
« Redonner une
vraie place à la victime dans le processus judiciaire :
– La présence des
victimes dans les commissions de décision de remise en liberté conditionnelle
sera prévue et obligatoire.– L’accent sera porté sur l’application réelle des mesures de réparation.
– Un corps d’agent d’accompagnement sera créé afin d’accueillir les victimes et de les accompagner tout au long du procès. Les associations subventionnées seront mises à contribution. »
Pourquoi pas ? Parce que je sais d’expérience personnelle que c’est long et insupportable dans bien des circonstances…
« – La
responsabilité personnelle des magistrats en cas d’erreur judiciaire, ou de
faute, pourra être engagée, sur le fondement de l’article 1382 du code civil,
nonobstant les poursuites disciplinaires. Le droit de la responsabilité des
juges sera tiré du corpus jurisprudentiel, élaboré par les juges eux-mêmes, au
sujet de la responsabilité des avocats. Cela étant leur œuvre ils ne peuvent
que se féliciter de le voir appliquer à leurs propres responsabilités. Afin
d’éviter le risque de corporatisme, il faudra transférer au tribunal
administratif le soin de juger exceptionnellement ces affaires de
responsabilités de magistrats. »
Tout faux avec l’exigence d’une justice indépendante et bien
formée…D’abord parce que pour éviter les « erreurs personnelles », pratiquement toutes les décisions des juges ne sont jamais individuelles mais collégiale.
C’est d’ailleurs pour cette raison que le seul îlot d’individualisme, le juge d’instruction, est devenu collégial avec la réforme de « Bling-bling » qu’elle jette aux orties, et qu’ils en plus contrôlés par le juge des libertés…
Ah oui, un détail technique : Une responsabilité, même civile, ça s’assure auprès des meilleures compagnies d’assurance…
Qui paye la cotisation ?
L’État, directement ou à travers un accroissement du « traitement » des juges, comme pour les actes des anesthésistes par exemple ?
« – Création de tribunaux pénaux de proximité pour traiter les amendes de 5ème catégorie et les délits ».
Elle ne le sait pas, mais c’est déjà le cas : Les tribunaux de police attachés aux tribunaux d’instance (dit aussi « juge de paix »).
« – Assurer le
renvoi chez eux des délinquants étrangers condamnés : des accords bilatéraux
seront passés avec les pays étrangers dont les ressortissants sont les plus
représentés dans les statistiques françaises de la délinquance (Afrique du
Nord, Turquie, Europe de l’Est) afin que l’application de la peine s’effectue
dans le pays d’origine. »
On a déjà évoqué le retour de la double-peine, mais vous
aurez retenu le ciblage : Rien contre le chinois du 13ème
arrondissement qui ne comptabilisent que 3 décès/an dans leur communauté :
Merci pour eux et les « Frères Tang » !« – Confier à un jury de cour d’assise, après un vrai procès, le soin d’accorder ou pas la libération conditionnelle pour les condamnés à des peines de réclusion criminelle assorties de période de sûreté.
– Soumettre la correctionnalisation des affaires criminelles à des conditions strictes.
– Renforcer le secret de l’instruction notamment en interdisant que le nom du juge en charge de l’affaire soit cité jusqu’à la fin de l’instruction, ce afin de renforcer son indépendance à l’égard de l’opinion publique et de préserver sa sérénité.
– Organiser un système de nullité de procédure qui n’entraîne la libération d’un accusé qu’à la condition que la nullité soit de nature à porter atteinte à la vérité des faits, à la bonne marche de la manifestation de la vérité.
– Organiser le principe de l’inamovibilité des membres du parquet à fin d’assurer leur indépendance. »
Des mesures de bon sens, qui sont déjà en application pour une grande part.
Et puis dans la foulée, on passe à une autre dimension.
Mais on verra ça une autre fois et pour quelques
semaines : Faut que je respire aussi…
Ils ont oublié de réquisitionner Mururoa pour nos élus mafieux !...
RépondreSupprimerhttp://euroclippers.typepad.fr/alerte_ethique/2014/06/%C3%A9lus-corrompus-exil-%C3%A0-mururoa-et-fangataufa.html
Non, non et non !
SupprimerLes mines de sel...
Ou les galères, au choix.
Reste que c'est quand même "Cheminade" qui avait raison : Une grande autoroute "Terre/Mars", à une seule voie et sans espoir de retour !
Pas fou le gueux...
Parfois, je suis vraiment trop généreux...
RépondreSupprimerL'Ami-rame
... et ça vous perdra !
RépondreSupprimerVous savez, une fois on m'a affirmé que "le pardon appartient seulement à Dieu" (dans son immense miséricorde).
Seulement s'il existe, bien sûr.
En tout cas pas à Sa faible créature !
J’ai fait encore plus fort !....
RépondreSupprimerVoici ce que j’ai mis en commentaire sur le site fessebook de la Présidence de la République en date du 27 juin :
« Et si on réservait le fort de Brégançon aux ministres qui seraient condamnés à être « en forteresse » par la justice pour des affaires de corruption sur les rétro-commissions sur la vente de frégates à Taïwan, de sous-marins à Karachi, ou sur le détournement des indemnités de la guerre du Golfe en 1991 ?… Ce serait peut-être mieux que l’exil à Mururoa !... »
https://www.facebook.com/elysee.fr?fref=ts
Je suis trrrrès généreux !...
D’ailleurs la « Baronne » m’a dit : « Je les enverrais en Sibérie !...».
La Sibérie, c’est une bonne idée, les mines de sel aussi, la prison de la Santé de la même façon, mais, malheureusement complètement inapplicable en raison du blocage complet du système.
Nous devons la situation actuelle à une longue dégringolade de l’intérêt général chez nos élus qui ne réalisent même pas qu’ils pénalisent fortement notre développement.
Une rupture est hautement souhaitable et il me semble qu’il est possible de sortir « par le haut » de notre totalitarisme mafieux.
Prévoir un ῝placement en forteresse῝ de Nicolas Sarkozy me semble très correct s’il est vraiment coupable des accusations contenues dans plusieurs dossiers.
Dans un deuxième temps, il pourrait être envoyé dans une paillotte à Mururoa pour laisser la place à d’autres condamnés, DSK et d’autres, qui le rejoindrait par la suite.
On pourrait même y envoyer Christine Lagarde qui pourrait faire de la danse aquatique dans le lagon.
Une fois que tout ce beau monde serait au soleil, la grogne populaire monterait pour que les dirigeants corrompus et jugés soient incarcérés comme tout citoyen condamné.
La situation deviendrait alors « normale ».
Ce que je propose permettrait de baisser très fortement les réticences des élus, des hauts fonctionnaires, mais aussi de la presse et des médias, mais surtout de juger les dirigeants qui sont compromis dans des affaires de corruption.
Et c’est là l’essentiel.
Il faut juger nos mafieux !...
L'Ami-rame
Même les italiens n'y parviennent pas vraiment.
SupprimerPas plus que la menace d'ex-communion papale, c'est dire.
En fait, une sortie "par le haut", je n'y crois plus vraiment, parce que tous ceux-là pourraient finir "au poteau" et sans jugement en plus.
Une opération de "vaste épuration", comme on en a connu en 1789/91 et en 1945/46.
Dommage, effectivement.