Ils ont
voté pour « ça »…
Là, franchement, ça décoiffe :
IV – La
mise en place de droits de douane
« Il faut
opposer au libre-échange et à la mondialisation sauvage une mondialisation
régulée.
Il
convient de mettre en place des droits de douane afin de rétablir une juste
concurrence avec les pays dont l’avantage concurrentiel est issu du moins
disant social et des manipulations monétaires.
Nous
prônons un protectionnisme intelligent permettant d’inverser à la fois la
désindustrialisation de la France (500.000 emplois perdus en 5 ans [et on peut
en rajouter 300.000 depuis 2 ans]) mais
aussi d’endiguer les transferts de technologie que nous constatons aujourd’hui.
Sur la
base du plan de planification de ré-industrialisation nous mettrons en œuvre un
protectionnisme stratégique qui sera ajusté, ciblé et flexible :
– Ajusté,
pour permettre simplement rétablir la position concurrentielle de notre
production tout en évitant de surprotéger nos entreprises puisqu’une
surprotection conduirait à l’obsolescence de l’offre nationale.
– Ciblé,
puisque défini en fonction du plan de planification de ré-industrialisation
mais également en tenant compte de la géopolitique internationale et de la
politique extérieure de la France.
– Flexible,
pour tenir compte de l’évolution des situations économiques des pays concernés. »
Vous l’avez compris, c’est l’innovation propre du FN
et elle est assez vague, contradictoire (c’est dans le texte) et floue pour
permettre toutes les prébendes !
Jusque-là, l’UE reste encore une union douanière, l’un
des seuls points de l’union économique européenne qui fonctionne sans problème
grave.
Et les recettes de douane sont affectées au budget de
l’EU, qui « redistribue » sous forme de subventions diverses à tous
les pays participant à cette union douanière.
Avec le FN, mon pays fera cavalier seul.
Et l’union douanière explosera de facto en vol…
Quand même kon si c’est avec des pays qui procurent 60
% de nos exportations… en Europe de s’exposer à en plus nos productions à leur
propres droits de douane, sans espoir de redistribution.
Enfin, passons !
La meilleure façon d’asphyxier les entreprises
procurant, partiellement, des « devises » nécessaires aux paiements
de nos importations incontournables (énergie, matière première, par exemple).
Et pas n’importe comment, puisque les taux de droit de
douane (qui sont soit ad valorem,
soit au volume dans le code des douanes, soit avec refus d’importation – le
droit de « douane qualitatif » et « normatif »), sera donc
« ajusté, ciblé et flexible ».
Et chacun peut imaginer n’importe quoi derrière ces
trois mots.
Mais tous auront compris que cette seule mesure impose
une sortie de l’Euro par les issues de secours et dans l’urgence et donc de
l’Union…
Et la meilleure pour la fin : « Le montant des droits de douane perçus
participera au plan de relance par le pouvoir d’achat puisqu’il viendra en
déduction de la part salariale des cotisations sociales. »
Ils ont lu mes posts sur la « CSPM »
(Cotisation Sociale sur les Produits Manufacturés), sans rien y comprendre, ce
n’est pas possible autrement.
Il faut dire que je dois mal m’exprimer sur le sujet,
parce qu’il semble que je sois le seul à souhaiter, non pas seulement un
financement de la protection sociale (ou du pouvoir d’achat des laborieux, et
eux seulement, parce que ça ne vise pas les « inactifs ») par les
droits de douane, mais d’une dynamique de recréation industrielle et
commerciale à travers l’outil de la « CSPM »
Une cotisation à taux unique sur tout, non imputable et
non déductible, due par les entreprises de toute nature sur la totalité de leur
chiffre d’affaires et produits, dont seraient totalement exonérées les entités
qui peuvent justifier que 95 % ou 90 % (80 % ou peu importe 70 %) des postes
d’achat des classes 60 à 62 et 65 à 68 (les amortissement des matériels et
immobilisations) de leur comptabilité, soient faits avec des prestataires et
fournisseurs eux-mêmes exonérés de CSPM.
Et d’en justifier sur facture auprès des services
fiscaux sous la haute autorité du Préfet (donc avec recours judiciaires
possibles), qui ne délivreront « quitus exonératoire », qu’après
examen et qu’aux entreprises ayant leur siège social en
« Gauloisie-délétère », inscrites sur les registres, à jour de leurs
cotisations sociales, taxes et impôts, amendes et pénalités, et condamnations
diverses (notamment aux prud’hommes ou face au travail dissimulé), qui restent
inconnues des services des douanes sur les bordereaux de mise en circulation de
services ou de marchandises sur le territoire.
Toute chose qui pourrait alors être retiré à n’importe
quel moment, condamnant le « fraudeur » (et l’importateur direct) à
refacturer sa « CSPM » à ses clients.
Là, soit ceux-là ont les moyens de la refacturer
eux-mêmes au consommateur final, soit elles disparaissent et envoient leurs
employés au chômage dans l’attente d’une création de « filière de
production » implantée sur le territoire et qui remplit les conditions
d’une exonération de « CSPM » à son tour.
Aussi simple que cela !
Autrement dit, pas un droit de douane national et
prohibé, mais une sorte de vaste CSG/CRDS, parfaitement légale jusque-là et
compatible avec les règlements communautaires, à vocation sociale comme
l’invention de « Roro-Card », mais fonctionnant comme d’une TCA
(l’ancêtre de la TVA), un droit de douane intérieur (comme la TIPPE, ex-TIPP),
ou un droit de circulation comme les accises sur les alcools, rien que de très
banal depuis quelques siècles.
En revanche, comme la « CSPM » est assise
sur les « produits manufacturés », c’est-à-dire des matières
premières « ouvragées », emballées, conditionnées, seraient donc
exclus tous les produits « bruts », livrés en vrac.
Conséquence, il n’y aurait pas de double taxation sur
toutes les matières premières et produits agricoles livrés en vrac…
Un mécanisme qui devrait
« réindustrialiser » bien plus rapidement le pays qu’un simple droit
de douane, même à taux prohibitif.
D’autant que le taux de la « CSPM » à
retenir serait « fort » (environ 30 % serait l’idéal comme je l’ai
déjà montré dans une simulation), ne faisant que des « gagnants »
même parmi les importateurs, si l’ensemble de la recette est redistribué (pour
au moins la moitié) sous forme de « prime à l’emploi » aux
consommateurs que nous sommes tous.
De plus, l’avantage du mécanisme de relocalisation de
nos outils de production ainsi engendrée, fabricant de la cotisation sur emplois
nouveaux, en plus de permettre des excédents des régimes sociaux, doperait les
exportations jusqu’à épuisement du mécanisme : Si toutes nos consommations
de « produits manufacturés » étaient « nationales &
patriotiques », la recette de la « CSPM » serait tout simplement
égale à zéro !
Mais nous n’aurions plus de déficits sociaux, très peu
de chômage, plein de gens impatriés à loger, former, habiller, soigner, nourrir,
éduquer, recréant à leur tour les conditions de la croissance de l’économie par
leur seules présence et activité laborieuse.
Bref, un petit-paradis… où on pourrait même enfin baisser
les taux d’imposition de mon pays, tant que l’avantage compétitif ne serait pas
dilué par l’adoption de cette mesure par nos partenaires économiques avec qui
nous sommes en concurrence internationale.
Évidemment, on n’en est pas là, et c’est dire si les
« économistes » du FN n’ont rien compris à mes dires.
D’autant que sur ce seul aspect fiscal-pur, le
programme du FN n’est jamais et au mieux qu’une reprise de celui du PS, dont on
sait tous les jours qu’il ne marche pas, et qu’il imposerait une démarche
d’économies drastiques des activités étatiques pour éviter la faillite et
« le défaut ».
Or, c’est tout l’inverse que nous propose le FN.
La CSPM est maintenant reprise sur :
RépondreSupprimerhttp://www.alerte-ethique.fr/news/cotisation-sociale-sur-les-mati%C3%A8res-premi%C3%A8res-%28csmp%29-/
Très bien "Ami-Rame", mais notez quand même deux choses :
Supprimer- C'est un des "posts" les plus anciens, au tout début de la "pensée-constructive" sur la CSPM.
Depuis, j'ai drôlement progressé sur le concept lui-même et ses détails techniques.
Quand même dommage que vous n'ayez pas pu vous inspirer du "meilleur".
Passons...
- Toujours pas trouvé le moyen de vous laisser un commentaire : Là encore, j'ai fait des progrès de mon côté, puisque vous, vous pouvez en laisser sous mes billets...
Bien à vous !
I-Cube
Salut, c'est Vlad.
RépondreSupprimerLes français ont-ils voté pour ou contre? C'est la question. Malheureusement, on peut aussi constater que les partis dits traditionnels leur vendent du rêve: la crise, c'est la faute à l'Europe qui refuserait une politique keynésienne de dépenses massives. Alors même que jamais les dépenses publiques et les déficits n'ont été aussi massifs en période de paix, et que c'est la monnaie unique qui permet cela. Alors, comment s'étoner que les français aillent vers ceux qui leur disent la même chose, finalement, c'est la faute à l'Europe, mais en promettant de faire quelque chose, de sortir de l'Europe. nous vivons une période historique. Nous voyons comment se comportent les politiciens en pleine crise. Hé bien, ils font du populisme. Et le résultat, c'est l'extrémisme.
Salut Vladimir : Content de te retrouver.
Supprimer- Oui "l'euro-bashing" fonctionne à plein tube depuis tant d'année, il faut bien que ça ressorte quelle que part un jour ou l'autre.
Mais il faut dire aussi que si je suis Européen depuis au moins la bataille d'Alésia - c'est dire si ce n'est pas si nouveau que ça - le projet présenté est encore largement incomplet et finalement bancal.
C'est comme ça : Tout est a améliorer, aucun doute !
Et il faudrait s'en occuper au lieu de planer à des altitudes stratosphériques.
Passons !
- A mon sens, ils ont voté "contre".
Contre la droite traditionnelle qui les a trahi avec "Bling-bling" et je n'ai pas été le dernier à dénoncer cette trahison, même en interne (même si je n'ai pas beaucoup été suivi en interne, justement, et encore aujourd'hui pour toute une fange de "Coopéistes & Cie".
Mais "Fifi le déchu" ne représente pas non plus une alternative crédible, justement parce qu'il aura été premier des ministres des mêmes pendant 5 ans...
Il n'y a donc plus d'alternative, "Jupette" étant trop isolé de son côté et trop usé par ses propres casseroles : plus du tout envie d'y revenir !
Et puis c'est sa femme qui décidera et comme celle-là l'a déjà ramassé à la petite-cuillère...
Passons aussi.
Egalement contre les "soces" : Là, plus que trahis par des traites de première classe et en quelques mois, pas plus.
Pouvait-il en être autrement ?
Nous, on savait bien que non, bien sûr.
Je l'ai entendu combien de fois : "Echec à droite, échec à gauche ! Pourquoi ne pas essayer "autre chose" ?"
On en est là : entre la peste et le choléra, pourquoi pas le sida ?
Le drame du "populisme", du sida, c'est qu'il ne tue pas tout de suite. D'ailleurs avec le vrai rétrovirus, ce n'est pas lui qui tue, mais une maladie "opportune" quelconque, presqu'anodine.
Et on y va.
Quant à lutter contre le sida, même les trithérapies, elles n'y parviennent pas toujours.
Et de toute façon, ça fout en l'air tout le reste de l'organisme qui a bien du mal à en revenir.
Il me semble que ce sera le sort de notre démocratie à nous si elle persiste dans cette voie : On verra ça en 2015, avec les régionales...
Dans pas longtemps : Peut-être mettrais-je fin à "mon exil" à ce moment là. Peut-être seulement !
Bien à toi !
I-Cube
Voter FN ne repose, pour au moins 80% de ceux qui s'adonnent à cette pratique, que sur une règle : PROTESTER! Tout comme (et dans la même proportion!) autrefois on votait PCF ...
SupprimerOu bien les vrais politiques sérieux se mettent ensemble pour conduire un programme de réformes intellitentes, ou bien je continue de voter FN ... Les conditions de l'usage de mon bulletin de vote, C'EST MOI ET MOI SEUL QUI LES POSENT!
C'est justement ce qu'on raconte pour justifier l'injustifiable, figurez-vous !
RépondreSupprimerEn vous rappelant que :
- En 1945, on votait PCF, non pas pour "protester", mais bien faire aboutir la IIIème internationale.
- En 1969, on votait encore PCF parce que ça avait failli réussir un an plus tôt.
- En 1981, on persistait à voter PCF pour donner du poids à l'Union de la gôche et appuyer 4 ministres staliniens.
- En 2002 et 2005 on continuait de voter PCF (et le non) pour protester, c'est vrai, déjà contre l'Euro, l'Europe et le FN.
- Et en 2012, ceux qui ont voté PCF (FdG), c'était aussi pour se compter, mais on protestait déjà depuis plusieurs années en votant pour EELV et Cie.
Alors ne me dites pas que tout d'un coup en 2014, on proteste en votant FN et non plus FdG ou PCF, sauf à considérer que le Sida, ça vaut bien la peste ou le choléra et qu'on est atteint d'attitude suicidaire et antidémocrates jusqu'à la moelle.
Vous êtes devenu un OGM, vous "le centriste" et j'ai bien raison après coup de penser que le centre, ça n'existe pas tellement c'est pourri de n'importe quoi !
Et par ailleurs, vous aurez bien des raisons à protester encore et encore contre vos "élus", parce qu'aucun d'eux ne changera de grammaire, vu qu'ils sont tous pourris par les affaires : Ca fait 20 ans que "l'Ami-Rame" vous le raconte sur tous les tons et vous n'avez pas compris encore.
Ca fait 5 ans que je tourne et retourne autour de ce crime d'Etat (et ces vrais crimes comme autant d'exécutions) et vous avez encore du cambouis devant les yeux : De l'autisme appliqué !
Et je vous remets le couvert cet été, tellement personne n'y voit rien de cet argent au black qui continue de dégouliner de partout.
Et surtout, surtout, ne croyez pas qu'au FN on soit "blanc comme neige" : J'ai appris (et ça m'a été confirmé par ailleurs) que si eux n'en parlent toujours pas, c'est qu'ils en ont croqué aussi.
Et quand il sera temps de retirer vos lunettes de soleil, dans votre tunnel d'ignorance un soir sans lune et par grand brouillard, naturellement, il sera trop tard.
Bon courage quand les hordes nazillonnes patrouilleront dans vos rues à la recherche d'un "petit-bourgeois" aux idées centristes...
Parce que vous aussi, vous êtes une cible !
Bien à vous !