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Oui, entrez, entrez, dans le « Blog » de « l’Incroyable Ignoble Infreequentable » ! Vous y découvrirez un univers parfaitement irréel, décrit par petites touches quotidiennes d’un nouvel art : le « pointillisme littéraire » sur Internet. Certes, pour être « I-Cube », il écrit dans un style vague, maîtrisant mal l’orthographe et les règles grammaticales. Son vocabulaire y est pauvre et ses pointes « d’esprit » parfaitement quelconques. Ses « convictions » y sont tout autant approximatives, changeantes… et sans intérêt : Il ne concoure à aucun prix littéraire, aucun éloge, aucune reconnaissance ! Soyez sûr que le monde qu’il évoque au fil des jours n’est que purement imaginaire. Les noms de lieu ou de bipède et autres « sobriquets éventuels » ne désignent absolument personne en particulier. Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies) y est donc purement et totalement fortuite ! En guise d’avertissement à tous « les mauvais esprits » et autres grincheux, on peut affirmer, sans pouvoir se tromper aucunement, que tout rapprochement des personnages qui sont dépeints dans ce « blog », avec tel ou tel personnage réel ou ayant existé sur la planète « Terre », par exemple, ne peut qu’être hasardeux et ne saurait que dénoncer et démontrer la véritable intention de nuire de l’auteur de ce rapprochement ou mise en parallèle ! Ces « grincheux » là seront SEULS à en assumer l’éventuelle responsabilité devant leurs contemporains…

samedi 7 juillet 2018

Les impossibles explications

Chapitre deuxième


Avertissement : Vous l’aviez compris, ceci n’est qu’un roman, une fiction, une « pure construction intellectuelle », sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur.
Toute ressemblance avec des personnages, des lieux, des actions, des situations ayant existé ou existant par ailleurs dans la voie lactée (et autres galaxies), y compris sur la planète Terre, y est donc purement, totalement et parfaitement fortuite !


Au Vatican, on s’inquiète également. Non pas seulement le Pape François, mais aussi sa Sainteté émérite Benoît XVI.
Une affaire invraisemblable : comment peut-on disparaître d’un avion en vol sans laisser la moindre trace ? Un avion en vol à haute altitude, c’est un « bocal » hermétique et pressurisé. Alors, par quel miracle ?
Quant à une disparition en escale à JFK – et pourquoi pas un rapt ? – c’est proprement inimaginable.
Il faut savoir que depuis longtemps maintenant, les aéroports internationaux, notamment étasuniens, sont une expérience de friction constante des nombreuses frontières internes, réelles et ressenties, qui séparent la sécurité du danger, le droit d’entrée de l’expulsion, le noir du blanc et le riche du reste de la société.
D’autant qu’une angoisse bien réelle monte depuis des années dans cette espace transitoire, à mesure que les compagnies aériennes deviennent de plus en plus pingres, le niveau de sécurité de plus en plus strict, et que les frontières dans les sous-sols des aéroports deviennent de plus en plus fréquentées.
Alors, un « inconnu »…


Les aéroports américains sont devenus un symbole. Il faut comprendre cette mutation sécuritaire : en 1962, l’aéroport Idlewild (aujourd’hui JFK) de New-York inaugura le TWA Flight Center d’Eero Saarinen, icône aérodynamique de béton et de verre reflétant le glamour de l’ère du jet pour une clientèle essentiellement « jet-seteuse ». Ce bâtiment incarnait une certaine idée des trajets aériens qui s’attarde, telle une traînée blanche, dans l’inconscient national.
Or, la vision romantique de l’aéroport se meurt au moins depuis la crise des détournements des années 1970, au moment où les aéroports américains se sont mis à installer des détecteurs de métaux. Progressivement, tous les aspects de l’expérience de vol allaient être sécurisés.
Il y a plusieurs dizaines d’années, des détecteurs de métaux ont pour la première fois coupé le grand atrium de la TWA en deux, marquant la fin de l’aéroport ressenti comme un vrai espace public où les amoureux se séparaient à la passerelle d’embarquement, où les sans-abris pouvaient dormir sans être dérangés, et l’émergence de l’ère de la terreur et de la sécurité.


Toutefois, la façon dont les méthodes de la Transportation Security Administration (TSA) protègent n’est pas bien claire : dans une récente enquête de 2015, on découvre que des agents en civil ont réussi, 67 fois sur 70, à faire passer des armes à travers les filtrages de sécurité, et le chef de l’agence a été muté. Les contrôles nécessitent de s’exposer, à la fois aux yeux des agents et à ceux des autres passagers, qui vous regardent vous dévêtir. Les fermetures éclair des sacs s’ouvrent pour exposer des sous-vêtements comme sur le fil à linge au fond du jardin, quant à devoir se déchausser…
Les initiatives pour réformer la sécurité aéroportuaire sont paralysées par des politiciens et des administrateurs qui préfèrent casser les pieds de millions de personnes plutôt que de risquer d’être pincés à faire une erreur. La normalité a remporté une rare victoire sur la mentalité sécuritaire en 2005, lorsque les ciseaux de poche, les tournevis et les pinces ont de nouveau été autorisés dans les bagages à main malgré l’opposition du Congrès. Et l’exception qui confirme la règle : en 2013, la TSA était sur le point de permettre les canifs et les clubs de golf à bord quand la mesure a été annulée par les législateurs.
Ces protocoles, comme d’autres habitudes aéroportuaires, étendent la portée des embarras au-delà du terminal. Aucun voyageur ne peut régler son réveil ou mettre un tube de dentifrice dans sa valise sans penser à la TSA. On peut mesurer les années qui se sont écoulées depuis le 11 septembre 2001 à l’aune des flacons de 100 ml et autres restrictions de sécurité…


Et pendant que les contrôles de sécurité quotidiens se déroulent en surface, ne laissant « rien passer », un processus de filtrage encore plus conséquent a lieu en sous-sol. Depuis des dizaines d’années, les aéroports internationaux américains sont un point d’entrée de plus en plus important pour les visiteurs et les immigrés.
En 2005, 81 millions de personnes, 19 % des voyageurs internationaux, sont entrés aux États-Unis par voie des airs. En 2015, ce chiffre avait atteint 112 millions, et 29 % des arrivées internationales.
Et ce malgré les laborieux efforts de Washington pour repousser les fonctions frontalières hors de leurs aéroports, par le biais d’une série de négociations internationales de partage de données, d’envoi de capteurs biométriques aux sites de délivrance de visas à l’étranger et d’exigences de sécurité supplémentaires pour les vols à destination des États-Unis : « Avec l’instauration d’une frontière virtuelle », écrit l’experte en sécurité Gallya Lahav, « le vrai douanier est censé devenir le dernier point de défense plutôt que le premier. »


La crise d’Ébola de 2014 a montré que ça n’avait pas exactement fonctionné comme prévu. Cet été-là, au Newark Liberty International Airport, dans le New Jersey, le gouverneur Chris Christie a pris la décision de détenir Kaci Hickox, une infirmière américaine qui avait soigné des malades d’Ébola en Sierra Leone, et de la placer en quarantaine de force dans un hôpital de Newark. Trempe, pas encore élu, avait twitté sur l’épidémie d’Ébola plus de 50 fois, en appelant à une interdiction d’entrée sur le territoire et s’était opposé au retour de deux travailleurs humanitaires contaminés.
« Les États-Unis ne peuvent permettre le retour de personnes atteintes par ÉBOLA » avait écrit le futur président. « Les gens qui vont dans des pays lointains pour aider sont super, mais doivent subir les conséquences. »


La vision de l’aéroport en tant qu’espace austère, taylorisé, où même l’architecture est calculée mathématiquement (14 m² par passager d’heure de pointe, en général), a disparu pour révéler une frontière profondément humaine dans ce qu’elle a de pire. Un rapport de 2005 élaboré par la Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a déterminé qu’il existait des variations « extrêmes » dans la manière dont les demandes d’asile étaient gérées dans différents aéroports : un historien français spécialiste de la Shoah a été détenu pendant dix jours à Houston ; un auteur de livres pour enfants australien de 70 ans a été détenu et interrogé à Los Angeles ; des agents des douanes ont vérifié les documents d’identité directement sur la passerelle d’un vol intérieur qui venait d’arriver ; Muhammad Ali Jr., le fils du champion poids lourd, a été détenu dans un aéroport de Floride et interrogé sur sa religion, l’islam.
Alors que l’offre de jets et de salons privés ont détourné à leur profit les luxes d’autrefois, les voyageurs sont de plus en plus nombreux à traîner eux-mêmes leurs effets dans les aéroports.
Une expérience pour le moins stressante.


Tout le système, depuis l’entrée par les postes de sécurité jusqu’à la sortie, en passant par les agents des douanes, est un rappel du peu de contrôle que vous exercez, et il ne s’agit pas seulement de pouvoir économique, mais de pouvoir sur vos propres mouvements.
Imaginer un « Paul de Bréveuil » disparaissant dans ces cohues de marées humaines sans laisser la moindre trace sur les caméras de vidéo-surveillance, sans aucun passage à un poste de contrôle est proprement impossible.
L’imaginer s’évaporer en plein vol au-dessus de l’océan Atlantique, qui plus est sans provoquer une catastrophe aérienne est pourtant tout autant impossible.


Le SIV est donc mobilisé, d’autant plus que l’agent « Matilda » avait ramené la voiture qui avait conduit Paul de Bréveuil jusqu’à son lieu d’envol de Roissy-Charles-de-Gaulle depuis son lieu de d’origine en Normandie.
Il s’agit de se tenir au courant, rien de plus : l’oiseau reviendra bien un jour ou l’autre en son nid, selon les prières des prélats. S’il doit revenir…
Le Père José-Gabriel est envoyé aux USA. Une vieille connaissance – puisqu’il avait assuré avec brio la sécurité de Paul, titulaire du grade de chevalier de l’Ordre du Christ – à l’occasion d’un attentat sur sa personne en 2012, fomenté par des agents « dissidents » de la CIA [1].
Pas si dissidents que ça, puisqu’en réalité ils étaient « sous contrôle » du directeur de l’agence de l’époque, le général américain héros du Pakistan, un temps potentiel vainqueur de primaires présidentielles chez les Républicains.
Lui avait été « écarté » et tous les membres de la cellule suspecte, « effacés » au fil du temps. Ce qui avait d’ailleurs coûté la vie à l’ambassadeur US à Tripoli : un dommage collatéral irréparable [2].


Pas seulement : Le FSB s’intéresse à cette affaire extraordinaire. « Charlotte » est connu du service. Il a été cornaqué par Irina    Dichnikov, ingénieure chez Soukhoï elle-même agent actif dudit service secret russe. On y sait son rôle en Chine et on le soupçonne au Kremlin d’avoir joué un rôle inavouable en Ukraine même au moment des événements de la place Maïdan en Ukraine.
En réalité, Paul avait exfiltrer un commando de SAS parachuté la veille et dans l’urgence pour éliminer les snipers russes envoyés eux aussi en catimini et en urgence pour attiser la colère populaire et tenter une boucherie afin d’empêcher un coup d’État anti-russe…
Une action en appui des forces « spéciales » de l’armée ukrainienne du président déchu.
Ça n’avait pas eu les effets espérés par le Kremlin, puisque le président d’alors avait malgré tout fui les allées du pouvoir dans lesquelles les services russes l’avaient installé.
Un Canadair de la sécurité civile habituellement basé à Marignane avait été vu survolant Kiev. Et un hydravion se posant « sur une flaque d’eau », c’est forcément la signature de « Charlotte », du tout craché !
Mais on n’avait jamais pu le démontrer.


En revanche, le prototype qui est passé en rase-motte entre deux navires de la flotte du Nord qui faisaient des repérages au large de Toulon en représailles de l’opération sur Kiev, en limite des eaux territoriales, pour sûr, à Mach 5, il n’y en a qu’un au monde : le sien. Le « Nivelle 001 » !
Ça avait quand même secoué les équipages et fracassé de la vaisselle pas bien arrimée et quelques hublots et durits en machine. Tel que l’escorteur a dû remorquer le croiseur pour s’éloigner…
« Charlotte » disparu ? Les russes n’y sont pour rien, mais bon débarras quand même.
Un simple regret : qu’il n’ait pas pu naître russe. Ça aurait été une recrue fantastique…
Un patriote comme lui, qui « mouille sa chemise » pour son pays, doublé d’un ingénieur aéronautique innovateur, ça se respecte infiniment.


Pékin est également averti du remue-ménage du FBI autour de cette disparition incroyable – si elle se confirme. Le gars avait fait deux séjours dans l’empire du milieu. Une fois pour visiter les installations qu’on mettait à sa disposition s’il décidait de venir travailler en Chine autour de son prototype d’avion suborbital. Un séjour où on lui avait fait les honneurs de l’académie des élèves-pilotes. Il cherchait alors des moyens…
Malheureusement, les services de contre-espionnages avaient fait une boulette en lui faisant avaler un puissant laxatif pour récupérer une puce fournie par eux-mêmes et envisager de le soumettre « à la question » par la suite : ils soupçonnaient une ingénieure d’origine américaine avec qui ils l’avaient mis en contact, de renseigner la CIA à propos des travaux chinois sur la dernière génération de chasseur de la classe J, des copies de leur F-35.
Ça l’avait un peu échaudé.


Mais il était revenu pour un séjour un peu plus long où il avait eu l’occasion de mettre au point le « Nivelle 002 », le fameux avion suborbital.
Une machine dépassant toutes les espérances, certes incapable de se mettre en orbite – quoique, elle était surtout incapable de se désorbiter – mais qui assumait sans frémir les hautes températures de rentrée dans l’atmosphère grâce à un procédé assez ingénieux d’électrothermique innovant : le « Gel Birgit ».
Qu’il convient toutefois de refaire sur les parties chaudes du prototype après chaque vol, comme d’un enduit neuf.
La seule contrepartie que Paul avait exigé était de rencontrer le dirigeant de la Corée du Nord : assez facile à organiser pour Pékin, mais ça a failli tourner au désastre au cours d’une algarade, semble-t-il assez violente, puisque le jeune dirigeant du pays de l’allié chinois avait dû se faire refaire une rotule. Ce qui l’avait immobilisé plusieurs mois et mobilisé une équipe chirurgicale spécialisée venue en urgence d’Europe-occidentale.



(1) Cf. « Parcours olympiques » chapitres 57ème et suivants (http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/08/veillee-darmes.html) publié aux éditions I3
(2) Cf. « Parcours olympiques », chapitre 63ème (http://flibustier20260.blogspot.fr/2013/09/debriefing.html) publié aux éditions I3

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